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La Calmette (Gard)


La Calmette (Gard)


La Calmette est une commune française située dans le centre du département du Gard, en région Occitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, l'Esquielle, le ruisseau de Braune, le ruisseau de l'Auriol, le Rouvégade et par un autre cours d'eau. Incluse dans les gorges du Gardon, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

La Calmette est une commune rurale qui compte 2 516 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de La Calmette et fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes. Ses habitants sont appelés les Calmettois ou Calmettoises.

Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le temple protestant, inscrit en 1991.

Géographie

Localisation

La Calmette est située à quinze kilomètres au nord-ouest de Nîmes, sur la route d'Alès (RN 106).

Hydrographie et relief

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 810 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 3,1 jours en juillet. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Rouvière à 2 km à vol d'oiseau, est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 914,4 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Axes ferroviaires

Axes routiers

Transports en commun

Réseau tango ligne 61 toute la journée. Et des services scolaires.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

La commune fait également partie des gorges du Gardon, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 2015 pour l'importante biodiversité qui la caractérise, mariant garrigues, plaines agricoles et yeuseraies,.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : la « rivière du Gardon entre Moussac et Russan » (682 ha), couvrant 7 communes du département et deux ZNIEFF de type 2, :

  • le « plateau Saint-Nicolas » (15 838 ha), couvrant 16 communes du département ;
  • la « vallée moyenne des Gardons » (1 848 ha), couvrant 24 communes du département.

Urbanisme

Typologie

La Calmette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,. Elle appartient à l'unité urbaine de La Calmette, une unité urbaine monocommunale de 2 200 habitants en 2017, constituant une ville isolée,.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants,.

La Calmette est l'une des 79 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie des 41 communes du Pays Garrigues Costières.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (22,3 %), forêts (18,3 %), cultures permanentes (14 %), zones agricoles hétérogènes (13,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12 %), zones urbanisées (11,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6 %), mines, décharges et chantiers (1,9 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Morphologie urbaine

Logement

Projets d'aménagement

Risques majeurs

Le territoire de la commune de La Calmette est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle.

Risques naturels

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Gard, le ruisseau de l'Auriol, le ruisseau de Braune et l'Esquielle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1994, 2001, 2002, 2005 et 2014,.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 87,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 852 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 852 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM,.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune.

Risques technologiques

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence.

La commune est en outre située en aval du barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge, un ouvrage de classe A doté d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté en latin sous la forme villa que nuncupant Calmis in Comitatu Usetico en 1027. Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, basée sur le mot occitan calm (souvent écrit can, féminin calma, cauma) qui désignent un plateau rocheux sur une montagne, une lande couverte de bruyère, suivi du suffixe diminutif -etta. La présence de l'article défini la indique une formation toponymique tardive.

Ses habitants s'appellent les Calmettois et Calmettoises.

Histoire

Moyen Âge

L’origine du village est une circulade, Jack Montbrun écrit :

« J’aime aussi à imaginer que ce nom peut avoir une origine gréco-romaine, du grec « kalamé » : roseau, paille, si l’on songe que La Calmette fut à l’origine un village de pêcheurs, près du grand lac vidé par les Romains pour gagner des terres cultivables… Mais là encore les avis divergent, puisqu’on parle même de « légende » en évoquant ce grand lac ! »
  • Le village se composait de : Massillan (dont demeure une seule bâtisse au mas de l’Habitarelle, sur la route d’Alès au nord), et Estouzin (face à l’Escalette) plus au sud. Sur ce site existait un important monastère de Bénédictines.
  • Possession au XIe siècle de Bernard Aton, vicomte de Nîmes, puis du roi de France qui, en 1211, la donne aux seigneurs d'Uzès.

Époque moderne

Révolution française et Empire

Époque contemporaine

Politique et administration

Rattachements administratifs

Rattachements électoraux

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription du Gard.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Jumelages

  •  Chitignano (Italie)
  •  Piaseczno (Pologne)

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004.

En 2021, la commune comptait 2 516 habitants, en augmentation de 19,87 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Enseignement

Santé

Manifestations culturelles et festivités

Village fleuri. Fête votive le , fête du printemps (mai). Nombreuses associations, 2 manades.

Sports

Médias

Cultes

Économie

Revenus

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 994 ménages fiscaux, regroupant 2 336 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 380  (20 020  dans le département). 46 % des ménages fiscaux sont imposés (43,9 % dans le département).

Emploi

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 406 personnes, parmi lesquelles on compte 76,1 % d'actifs (64,4 % ayant un emploi et 11,7 % de chômeurs) et 23,9 % d'inactifs,. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nîmes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle,. Elle compte 533 emplois en 2018, contre 552 en 2013 et 453 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 916, soit un indicateur de concentration d'emploi de 58,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,9 %.

Sur ces 916 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 156 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants. Pour se rendre au travail, 89 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % les transports en commun, 5,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile).

Activités hors agriculture

Secteurs d'activités

254 établissements sont implantés à la Calmette au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département,.

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,6 % du nombre total d'établissements de la commune (65 sur les 254 entreprises implantées à la La Calmette), contre 30 % au niveau départemental.

Entreprises et commerces

Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont :

  • SA Karist, supermarchés (11 894 k€)
  • Karbu, commerce de détail de carburants en magasin spécialisé (5 261 k€)
  • Bruyas, fabrication de structures métalliques et de parties de structures (4 209 k€)
  • Huzo, commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé (1 751 k€)
  • Gregory Girard, boulangerie et boulangerie-pâtisserie (1 101 k€)

Revenus de la population et fiscalité

Agriculture

La commune est dans les Garrigues, une petite région agricole occupant le centre du département du Gard. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020 (54 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 233 ha,,.

Emploi

Entreprises de l'agglomération

Agriculture

  • Ovins.
  • Vigne, vergers, asperges.

Artisanat et industrie

Activités de service

Une zone d'activité importante existe à La Calmette : la ZAC du « petit verger », venue agrandir en 2002 la zone commerciale de « la Carbonnière » ouverte en 1988 sous la municipalité de Jean-Marie Peloux, alors maire – première décision de la municipalité pour une ZAC en 1977. Le centre historique s'est alors vidé de ses commerces de proximité mais il reste cependant un coiffeur, une boulangerie, un café (L’afficion), un restaurant (La Terrasse) et une auto-école. Aux portes et dans le village de nombreux commerces : 3 supermarchés (Casino, Lidl, farfouille), 4 garages ou carrosseries, station-service et fioul, contrôle auto, réparation et vente informatique, bricolage, opticiens mutualistes, vétérinaire, photographe, pressing, bijouterie, magasin de produits et entretien piscines, une couturière et décoratrice d’intérieur, chauffagistes, boucheries, coiffeurs, onglerie, instituts de beauté, esthéticiennes et espaces bien-être, gymnastique et danses, bureau de tabac et presse, fleuriste pépiniériste, artiste-verrier, banques et assurances (Banque Postale, Crédit agricole, Groupama, Banque Populaire du Sud, Allianz), un bureau de poste, un deuxième restaurant (l’Entracte), traiteur (Martinez) et caviste, lavage-auto, ambulances et taxis, cabinet d’avocat, etc. Entreprises du bâtiment et artisans divers dans tous les domaines, électricité, plomberie, étanchéité, isolation, carrelage, couvertures, etc., ébénisterie, une usine d’aluminium, un bureau d’études. Un gîte d’étapes, un karting, un stand ball-trap, etc.

Culture locale et patrimoine

Édifices civils

  • Grottes préhistoriques.
  • Traces de voie romaine, la voie Régordane.
  • Restes de villas gallo-romaines.
  • Bourg de plan circulaire ou circulade, en forme de coquille d'escargot dans la partie appelée aujourd’hui le fort.
  • Construction d'une demeure pour le marquis De Valfons par une entreprise de maçonnerie calmettoise, aujourd'hui la mairie, que les habitants appellent toujours le château bien qu'il s'agisse d'une bâtisse bourgeoise de 1885 qui n'a rien à voir avec les châteaux historiques.
  • Le château d'Ardouin, devenu en 1713, la demeure de Jean-Louis Mathieu, ancêtre des marquis de Valfons.
  • Le château du Péage, puis la Reyranglade, puis château d'André.
  • Le moulin à vent Fabre de Joybert. Il remonte au XVIIe siècle. Depuis 2013, ce moulin de style provençal a été restauré et produit à nouveau de la farine.

Édifices religieux

  • Église paroissiale Saint-Julien de La Calmette (XIXe siècle). Église recensée au XIe siècle, reconstruite en 1860 par la population, qui l’appelle alors avec fierté la cathédrale de La Gardonnenque.
  • Temple protestant construit en 1846 sous une forme architecturale octogonale rare. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1991.
  • Grande croix en fer forgé de 1794 (réfection en 1816).
  • Chapelle : restes d'un mur de clôture, d'une petite abside romane dépendant autrefois d'un couvent de bénédictines.

Patrimoine culturel

Patrimoine environnemental

  • Plaine du Gardon.
  • Rives de l'Esquielle et de la Braune.
  • Garrigue nîmoise.

Personnalités liées à la commune

  • Camille Mathéi de Valfons (1837-1907), marquis de la Calmette, fut député du Gard (1871-1881) et maire de la Calmette. Son fils Henri fut également maire de la Calmette (1904-1912).
  • Christian Chomel, raseteur français, qui a vécu longtemps à La Calmette. Locataire de la manade du Devois sur la route de Saint-Chaptes.
  • Francis Ardant (1867-1946), officier militaire et écrivain français, y est né.

Héraldique

Voir aussi

Articles connexes

  • Liste des communes du Gard

Liens externes

  • Ressources relatives à la géographie :
    • Insee (communes)
    • Ldh/EHESS/Cassini
  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Annuaire du service public français
  • « Blog de La Calmette »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lacalmette/midiblogs.com
  • « La Calmette sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ], sur wikiwix.com (consulté le )
  • « Insee - Chiffres clés : La Calmette », sur insee.fr (consulté le )
  • Site de la mairie : lacalmette.fr

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  • Cartes

Références

Site de l'Insee

Autres sources

  • Portail des communes de France
  • Portail du Gard

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: La Calmette (Gard) by Wikipedia (Historical)


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