Chamant est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Chamant se situe dans le sud du département de l'Oise, dans le Valois, à la lisière sud-est de la forêt d'Halatte, sur l'ancienne route nationale 32, l'actuelle RD 932a, jouxtant au nord-est Senlis.
Il est traversé par l'autoroute A1, dans un sens nord-est - sud-ouest, à 200 m au sud-est de Balagny-sur-Aunette. Un péage autoroutier se situe par ailleurs à Chamant.
Paris est éloigné de 50 km environ par l'autoroute, et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle de 25 km. Chamant est proche de Creil et son agglomération, à 13 km.
Le plus bas de la commune, à 57 m au-dessus du niveau de la mer, à la sortie de l'Aunette du territoire communal. Le point le plus haut, à 116,4 m, est au poteau des Blancs Sablons. Le relief est peu varié en dehors de la nette dépression le long de la vallée de l'Aunette. L'on constate une augmentation progressive de part et d'autre de cet axe nord-est - sud-ouest.
Louis Graves décrivait le territoire communal au début du XIXe siècle comme « traversé du nord-est au sud-ouest, dans sa région moyenne, par la vallée d'Onette. La forêt de Halatte couvre une partie de la région nord ; tout le reste du pays est employé à la production des céréales.
Cette commune peut être considérée comme formée de deux
sections depuis qu'on lui a réuni celle de Balagny ».
Avec une superficie de 12 km2, le territoire de Chamant est plus étendu qu'une commune moyenne de l'Oise, qui ne fait que 8,46 km2, mais est pour moitié plus petit que celui de Senlis, qui fait 24,05 km2.
Ainsi, bien que Senlis se situe au sud-ouest de Chamant, les deux communes se côtoient sur 7,8 km2, soit 46 % environ de la circonférence de Chamant. De ce fait, Senlis est limitrophe aussi bien au nord et au sud qu'à l'ouest. Par contre, Villers-Saint-Frambourg ne touche à Chamant que sur moins de 1 100 m, et Barbery sur moins de 1 400 m. Au poteau des Blancs-Sablons en forêt d'Halatte, à l'extrémité nord-ouest du territoire communal, quatre communes se rencontrent : Senlis, Chamant, Villers-Saint-Frambourg et Fleurines, sans que cette dernière commune soit toutefois limitrophe de Chamant.
Une autre particularité est à signaler : la forêt communale de Chamant, au sud du temple gallo-romain de la forêt d'Halatte, est située sur le territoire d'Ognon.
L'Aunette, ruisseau prenant sa source à Rully, est le seul cours d'eau de Chamant. Il est presque entièrement situé sur des propriétés privés inaccessibles au public, et ne peut être aperçu que depuis les ponts. Seul à l'ouest du vieux pont de Chamant, un sentier permet de découvrir l'Aunette sur une petite distance.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 10 km à vol d'oiseau, est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
La RD 932a se présente encore sous la forme d'une allée, structurant positivement le paysage[réf. souhaitée]. Plus d'un tiers du territoire de Chamant est occupé par la Forêt d'Halatte, et les petits bois privés sont nombreux. Ils se trouvent notamment sur le terrain des deux haras du Plessis-Chamant et dans la vallée de l'Aunette. Par contre, au-delà de l'autoroute, la nature du paysage change radicalement : Les grandes surfaces agricoles n'y laissent pas la place aux arbres.
Chamant était situé dans le parc naturel régional Oise-Pays de France, qu'elle quitte en 2019.
La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) type 1 numéro national 220005064 « Massif forestier d'Halatte » couvre à Chamant la forêt d'Halatte et un bois privé au nord du Plessis-Chamant. Sur la commune, la zone protégée au titre de la ZNIEFF correspond au site naturel classé de la forêt d'Halatte et de ses glacis agricoles (classement par décret du ).
En outre, l'ensemble de la commune de Chamant fait partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du ). Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du parc située dans l'Oise. Finalement, Chamant compte un site inscrit d'origine plus ancienne, faisant double emploi avec le site inscrit de la vallée de la Nonette. Il s'agit du parc du château de Chamant, inscrit par arrêté du , pour une superficie de 60 ha environ, correspondant au triangle délimité par la chaussée Pontpoint, la RD 932a et l'avenue du Maréchal-Foch. Cette protection n'a pas empêché la démolition du château du Plessis-Chamant en 1960. Propriété privée, le site n'est pas accessible au public.
Chamant est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,. Elle appartient à l'unité urbaine de Senlis, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes et 16 286 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne. Cette aire regroupe 1 929 communes,.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (42,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,3 %), forêts (35,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,8 %), prairies (5,8 %), zones urbanisées (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
La commune de Chamant se compose du bourg ainsi que de trois hameaux : le Poteau, à la sortie de Senlis sur la RD 932a, le Plessis-Chamant, entre le bourg et la lisière de la forêt d'Halatte et Balagny-sur-Aunette, au nord-est.
Le hameau de Malgenest a disparu et ne reste plus qu'un lieu-dit à mi-chemin entre Chamant et Ognon.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 458, alors qu'il était de 432 en 2013 et de 413 en 2008.
Parmi ces logements, 84,9 % étaient des résidences principales, 8,1 % des résidences secondaires et 7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 81,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 17,2 % des appartements.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chamant en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (8,1 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,8 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière.
Chamant, limitrophe de Senlis, bénéficie de son réseau routier.
La sortie la plus proche de l'Autoroute A1, qui traverse la commune, est la sortie no 8 située pour partie sur le territoire de Chamant.
Chamant est desservie par le tracé initial de l'ancienne RN 32 (actuelle RD 932A) qui relie Senlis à Compiègne et Noyon.
L'ancienne RN 324 (actuelle RD 1324) Senlis - Crépy-en-Valois constitue la limite sud de la commune pendant 1 600 m, et l'ancienne RN 17 (actuelle RD 1017) constitue la limite ouest de la commune sur 1 050 m.
Chamant ne dispose pas de gare.
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 641 et 6221 du réseau interurbain de l'Oise.
La localité a été désignée comme de Camano villa (Xe) ; apud villam Camante (1129) ; Camante villa (1129) ; Camant (1129) ; Chament (1130) ; molendinum de Camant (1131) ; Chaman (1180) ; Chamantum (1182) ; ecclesiam de Chamanto (1182) ; de Chamento (1270) ; Camentum (1370) ; Chamentum (1370) ; Chamans (vers 1520) ; de Chamanto (XVIe) ; Chamont (1667) ; Chamant (1840).
Selon Louis Graves, « Chamant était une des paroisses primitives de l'évêché de Senlis. Quelques auteurs l'ont prise pour le lieu appelé Chanaan (Charma) dans la vie de saint Rieul où il est dit que ce saint, venant à Beauvais, s'arrêta lorsqu'il apprit le martyre de saint Lucien ; mais cette opinion, fondée sur la ressemblance des noms, est dépourvue de preuves. Chamant n'est nullement dans la direction de Senlis à Beauvais, et se trouve éloigné de l'Oise, tandis que Chanaan en était voisin.
L'évêque de Senlis avait la seigneurie
L'église était une de celles dont le patronage fut confirmé au chapitre cathédral par la bulle du pape Luce III donnée le à Velletri.
Le clergé de Senlis y venait quelquefois en procession dans les occasions critiques. Le dimanche après l'Assomption de l'année 1592, l'évêque Jean Dieudonné s'y rendit solennellement accompagné du chapitre, des collégiales, des ordres religieux et de toutes les paroisses; on y porta les châsses de saint Rieul, de saint Prothais et de saint Frambourg ; elles furent exposées à la vue des fidèles dont le concours était prodigieux, pour obtenir du ciel la guérison du roi Charles VI ».
À la fin de l'épopée napoléonienne, Chamant est pillé en 1815 par les troupes prussiennes
La commune, instituée lors de la Révolution française, a absorbé en 1825 celle de Balagny-sur-Aunette.
En 1841, la commune était propruiétaire d'une école, de deux maisons, d'un lavoir, d'un jeu d'arc ainsi que d'une promenade plantée et dix hectares de rés ou de friches. Deux moulins à eau y étaient exploités. La population vivait de l'agriculture.
Au début du XXe siècle est créé à côté de hippodrome Senlis Horse Race Course un terrain d'aviation.
Durant la Première Guerre mondiale, le terrain d’aviation est utilisé par le Royal Flying Corps de l'armée britannique comme champ d'aviation sous le nom de Senlis Horse Race Course les 30 et . Chamant est occupé par l'armée allemande du 2 au , puis devient le lieu de cantonnement de troupes françaises en stationnement. Le a lieu l'exécution d'otages civils, dont le maire de Senlis Eugène Odent.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le terrain d'aviation est utilisé par la Luftwaffe comme terrain de desserrement pour les chasseurs de l'aérodrome de Creil, sous le nom de Flugplatz Senlis (no 560). À la fin de la guerre, il accueille le Groupe II / JG 2 (Bf 109 G6) en et le Groupe I / JG 2 (FW 190A-8) du au puis du 13 au .
Le , vers 11 h 30, le terrain d'aviation, la ville et Senlis sont bombardés par des Boeing B-17 Flying Fortress alliés.
La ville a été décorée de la Croix de guerre 1939-1945 le , avec étoile de bronze. La citation à l'ordre de la brigade indique « Population laborieuse et patriote ; malgré le danger suscité par la présence, dans le centre de l'agglomération, d'un terrain d'aviation comptant 50 chasseurs bombardiers, un important dépôt de carburant, et trois bombardements précurseurs, a conservé calme et sang-froid, confiante en la victoire. S'est portée spontanément, au mépris du danger, le , au secours des victimes du bombardement qui fit 12 tués et 12 blessés graves ».
La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département du Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Senlis. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Chamant reste intégrée à ce canton, dont le nombre de communes est réduit de 17 à 14 communes.
Jusqu'au début de l'année 2009, la commune appartenait à la communauté de communes du Pays de Senlis qui regroupait 19 collectivités.
À la suite de désaccords profonds entre élus des communes membres, le préfet a décidé de dissoudre l'intercommunalité le .
Il autorise la création :
- de la Communauté de communes des Trois Forêts (CC3F) avec les 5 communes de Senlis, Aumont-en-Halatte, Courteuil, Chamant et Fleurines.
- de la communauté de communes Cœur Sud Oise (CCCSO), regroupant treize communes et dont le siège était à Ognon, l'une des plus petites de l'intercommunalité.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants,, le schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de l'Oise le prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise.
Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés, la nouvelle intercommunalité, recréant de fait l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville), dont la scission en 2010 avait créée ces deux intercommunalités, est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise, dont la commune est désormais membre.
Le Pôle Oise Santé (POS) est implanté dans la zone du Poteau, et comprend depuis 2016 un centre d'ophtalmologie et, depuis 2019, les cabinets de plusieurs médecins et professionnels de santé.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007.
En 2021, la commune comptait 1 031 habitants, en augmentation de 13,55 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 462 hommes pour 448 femmes, soit un taux de 50,77 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
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Chamant compte trois monuments historiques, dont un au chef-lieu, un à Balagny (les deux églises) et un en forêt d'Halatte ;
On peut également signaler :
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