La basilique Saint-Denys d'Argenteuil est une église, titrée basilique et sanctuaire diocésain par l'Église catholique, située à Argenteuil dans le département français du Val-d'Oise, et où est conservée une tunique réputée selon la tradition être celle portée par le Christ lors de la Passion.
L'église est située dans le département français du Val-d'Oise et la commune d'Argenteuil à proximité du centre historique regroupant les vestiges classés de l'abbaye Notre-Dame, la chapelle Saint-Jean et une cave dimière réhabilitée pour les spectacles musicaux. Elle fait partie du doyenné d'Argenteuil.
Dès l'époque mérovingienne, Argenteuil accueille un monastère de femmes. Détruit par les invasions des Vikings, celui-ci n'est reconstruit qu'au XIe siècle et passe un siècle plus tard aux moines bénédictins de Saint-Denis qui en chassent les religieuses. À la fin de la guerre de Cent Ans qui affecte fortement la bourgade et son prieuré, une première église paroissiale est construite en 1449.
En 1865, sa vétusté impose son remplacement par l'édifice actuel ; la nature du terrain ne permet pas alors l'orientation classique est-ouest. L'église est consacrée le et est érigée en basilique en 1898 par le pape Léon XIII. L'église est victime des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale et tous ses vitraux, totalement détruits et remplacés depuis, sont postérieurs à l'année 1950. Le plus ancien est celui de saint Vincent dans la chapelle ouest du chevet.
Le , Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise et gardien de la Sainte Tunique, rétablit le titre de recteur pour le curé-doyen de la basilique et annonce une ostension exceptionnelle du au afin de marquer à la fois les 50 ans du diocèse de Pontoise, les 150 ans de la basilique et l'année sainte du Jubilé de la Miséricorde. Une conférence de presse postérieure et l'ouverture d'un site Internet dédié confirment la décision. Cette ostension exceptionnelle ayant attiré plus de 200 000 pèlerins, chiffre repris par diverses sources, Mgr Lalanne s’interroge devant ce succès sur l’opportunité d’augmenter dorénavant la cadence des ostensions.
La basilique Saint-Denys est une église néo-romane précédée d'un triple porche monumental dont le clocher imposant s'élève à 57 mètres de hauteur. Construite au XIXe siècle par Théodore Ballu en remplacement d'un édifice du XVe siècle, elle est orientée nord-sud.
Son plan est celui d'une croix latine avec grande nef centrale composée de six travées d'ogives et de deux bas-côtés éclairés de riches vitraux qui se prolongent autour du chœur par un déambulatoire sur lequel débouchent trois chapelles rayonnantes. Elle présente une triple élévation : grandes arcades, triforium à mi-hauteur et une partie supérieure de fenêtres hautes largement vitrées de grisailles.
Le chœur comporte deux croisées se terminant par un sanctuaire en demi-cercle clos au niveau du sol par un banc de communion. Garni de stalles, le chœur accueille depuis la réforme de Vatican II un podium soutenant un autel tourné face au fidèles. Il débouche extérieurement sur deux salles annexes, celle située à l'est faisant office de sacristie et celle située à l'ouest étant aménagée en chapelle d'hiver. Lors de l'Ostension de 2016, la rénovation de ce podium a remis au jour une mosaïque représentant la Sainte-Tunique, mosaïque que l'on peut admirer à travers un plancher vitré.
Les ailes du transept sont occupées chacune par une chapelle monumentale à chevet plat percé chacun de deux vitraux et d'une grande rosace. L'aile droite, polychrome, est consacrée à la chapelle de la Sainte-Tunique, qui en héberge le reliquaire dans un autel en lave de 1866. La sainte tunique est roulée sur elle-même, et les visiteurs n’en voient qu’un petit morceau à travers une petite vitre ronde. L'aile gauche est dédiée à saint Joseph.
Élevée au rang de basilique mineure le 23 août 1898 par un bref du pape Léon XIII, l'église abrite une série importante d’objets d’art religieux classés au titre des monuments historiques :
On note également :
Construit par Suret en 1867, réutilisant des jeux de l'orgue de l'ancienne église : Bourdons 8, Nasards et Doublettes du Positif et du Grand-Orgue, Prestant, Cornet, Plein-Jeu et 2e Trompette du Grand-Orgue. Ces jeux datent du 17e siècle, à l'exception de la 2e Trompette du Grand-Orgue, qui était l'ancienne Trompette du Positif, ajoutée en 1841.
En 1945, une restauration est effectuée par Jules Bossier. Une demande de classement de l'orgue, intact depuis sa construction, est demandée en 1971 mais n'aboutit pas, et c'est en 1973 que les établissements Danion-Gonzalez agrandissent l'instrument.
L'état de l'orgue allant de mal en pis, une restauration est amorcée en 2009 par les établissements Muhleisen.
Orgue construit par Abbey manifestement à la fin du XIXe siècle (date présumée : 1898), pour une destination inconnue et dans un autre buffet. Installation dans un nouveau buffet dans le chœur de la basilique à une date inconnue (1923 ?). En 1970, Georges Danion opère un relevage au cours duquel il remplace le Salicional du Grand-Orgue par un Plein-Jeu. À cette modification près, l'orgue est dans son état d'origine.
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