Cette liste des papes est celle des 266 évêques de Rome, appelés également papes à partir du IVe siècle, guides de l’Église catholique romaine, que cite l’Annuaire pontifical, et des antipapes (sur fond rouge).
Jusqu’en 325, le seul titre est celui d’évêque de Rome. Le titre de pape n'est pour la première fois attesté pour désigner l’évêque de Rome que sous Marcellin (296-304) ; on y trouve l'inscription « jussu pp [papae] sui Marcellini », mais il s’applique alors aux évêques en général. Au cours du concile qui se tient à Pavie en 998, Grégoire V demande à l'archevêque Arnolfe II (en) de Milan de renoncer à se faire appeler ainsi, puis Grégoire VII (1073-1085) édicte un Dictatus papæ réservant l'usage du terme au pontife romain.
Le rôle de guide suprême de l’Église de l’évêque de Rome ne s’est donc affirmé que progressivement ; les premiers ne détenaient que les pouvoirs d’un métropolite. La liste de papes catholiques énumère les papes au sens moderne du mot. Elle liste les évêques de Rome dans la succession apostolique de saint Pierre jusqu’au pape actuel.
On sait très peu de chose sur les premiers évêques de Rome. Pour certains même, seul leur nom nous est connu. La plus ancienne source connue est Irénée de Lyon au IIe siècle qui donne le nom des titulaires des principaux sièges épiscopaux (Rome, Constantinople, Antioche…). Il existe d’autres sources plus complètes, tel le Liber Pontificalis, un document apologétique dont la première version remonterait au VIe siècle, puis augmenté jusqu’au IXe siècle. Il liste le nom des papes, ainsi que celui de leur père, leur pays de naissance et la durée de leur pontificat. Bien que ce document ait sûrement été établi à l’aide de sources plus anciennes et contienne sans doute une grande part d’informations réelles, les données sur ces premiers papes sont très parcellaires et sujettes à caution.
Émanant des autorités ecclésiastiques elles-mêmes l’Annuario pontificio, édité chaque année par le Vatican depuis 1912, est considéré comme faisant le plus autorité. Cependant cette liste, faisant de facto fonction d'officielle, n’est pas sans ambiguïté et ne prétend pas être définitive. Ainsi, sous le nom d’Étienne II, le pape éphémère Étienne est reconnu comme pape légitime jusqu’à l’édition de 1960 ; il est supprimé à partir de celle de 1961.
L’Annuario pontificio indique aussi bien les papes que les antipapes, ces derniers se distinguant par une typographie différente. Des notes de bas de page sont aussi présentes quand il y a des doutes sur la régularité ou, au contraire, sur l’exclusion de certains pontificats. De nombreuses fois, deux papes rivaux (ou plus) ont en effet régné en même temps ; la liste, la plupart du temps, n’en reconnaît qu’un et déclare l’autre antipape. Dans certains cas cependant, les auteurs refusent de trancher.
C'est le cas pour la période qui dure de 1045 à 1048, qui est très confuse : Benoît IX, Sylvestre III, Grégoire VI, Clément II et Damase II se disputent la tiare. Tous ces papes sont finalement considérés comme légitimes en comptant trois règnes valables, mais non consécutifs, pour Benoît IX. Ce choix entraîne de fait la reconnaissance de la légitimité de Sylvestre III, bien que la grande majorité des historiens s’accordent à la lui dénier.
En conséquence, les pontificats ne sont pas comptés dans l’Annuario pontificio, même si de facto François y apparaît comme le 266e pape.
La date de début du pontificat, jusqu’à Pie XII, commençait officiellement au moment de l’intronisation, ou « couronnement ». Entre la désignation du nouveau pape et son intronisation, le « candidat » était considéré comme « pape élu » mais il exerçait en fait le pouvoir pontifical[réf. nécessaire]. Certains attendaient le jour de leur intronisation pour dévoiler leur nom de règne. Ce délai était mis à profit pour ordonner prêtre le nouvel élu et le consacrer évêque, si ce n’était pas déjà fait.
Depuis les IIIe et IVe conciles du Latran (1179 et 1215), qui n’ont fait qu’entériner une pratique déjà établie, le pape exerce ses fonctions dès son élection, bien que la cérémonie d’intronisation se soit perpétuée jusqu’à nos jours[réf. nécessaire]. Les papes élus après cette époque et morts sans avoir été couronnés (Célestin IV et Urbain VII) sont considérés comme des papes légitimes. Quant au pape Grégoire X, par exemple, qui n’était ni prêtre ni évêque au jour de son élection, le , il est considéré comme pape dès celle-ci, alors même qu’il se trouvait en Palestine et qu’il n’a donné son accord et choisi son nom de règne qu’une fois arrivé à Viterbe le . Il sera finalement intronisé le .
La date d’intronisation est celle retenue jusqu’à Victor II, dernier pape directement nommé par l’empereur, puis la date d’élection pour les papes suivants. Un décret de Paul VI en 1975 réaffirme que le pontificat commence dès l'élection. Le couronnement, devenu inutile quand Jean-Paul Ier a renoncé à porter la Tiare pontificale, a été remplacé par une messe d’intronisation.
Les élus sur trône de saint Pierre considérés comme légitimes font partie des 266 papes de l’Église catholique romaine. Un certain nombre de personnes élues dans des conditions anormales sont considérées comme « antipapes ».
Parmi les 265 papes décédés, l’Église catholique compte :
81 saints :
10 bienheureux
1 vénérable
Deux papes sont régulièrement élus, mais ils ne peuvent pas être couronnés :
Ils ne sont actuellement pas considérés comme papes légitimes.
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