Les Frères des Écoles chrétiennes ou Lasalliens (en latin Fratres Scholarum Christianarum) forment une congrégation laïque masculine de droit pontifical.
Généralités
La congrégation des Frères des Écoles chrétiennes ou Lasalliens a été fondée à Reims en 1680 par saint Jean-Baptiste de La Salle, est voué à l'enseignement et à la formation des jeunes, en particulier des plus défavorisés.
Les frères ne sont pas prêtres. Aux vœux traditionnels de pauvreté, chasteté, obéissance, ils ajoutent une consécration totale de leur personne à la Sainte Trinité qui conduit à un engagement de stabilité dans la société pour tenir ensemble et par association les écoles gratuites ou faire dans ladite société ce à quoi ils seront employés soit par leurs supérieurs, soit par le corps de la société.
Les frères portaient une soutane noire non boutonnée avec un large rabat blanc, ils étaient familièrement surnommés les « Frères Quatre Bras » à cause de leur grand manteau à manches flottantes. Ils sont parfois désignés sous le terme de « FEC » (à ne pas confondre avec les « FIC », expression réservée aux Frères de l'instruction chrétienne).
Afin de mieux attacher ses disciples à leur vocation d'instituteurs, Jean-Baptiste de La Salle avait écarté résolument les Frères du sacerdoce en leur interdisant l'étude du latin, et cette règle fut strictement observée jusqu'en 1923. À cette époque, par une lettre adressée au 34e chapitre général, le pape Pie XI leur demande formellement d'ouvrir leurs programmes aux études classiques. Les Frères s'inclinent devant la volonté pontificale et modifient leur règle, afin de pouvoir aborder l'étude du latin et l'enseignement classique.
L'emblème de l'Institut est une étoile d'argent rayonnante placée sur un bouclier bleu dans lequel figure la devise « Signum Fidei » ou « Signe de la Foi ». L'étoile fait allusion à la foi et à la charité avec la devise « Indivisa manent » (« Que rien ne nous sépare jamais ! — restons toujours unis ! »).
Histoire de l'institut des Frères
XVIIIe siècle
En 1719, à la mort du fondateur, 274 frères enseignaient à 9 885 élèves dans vingt-trois écoles.
En 1724, la Congrégation obtint de Louis XV des lettres patentes qui lui conféraient la personnalité civile. Le pape Benoît XIII lui octroye le rang de congrégation religieuse l'année suivante par la bulle In Apostolicae dignitatis solio.
Au cours du XVIIIe siècle, l'Institut se développe rapidement. Les programmes d'études étaient particulièrement innovants pour l'époque[réf. souhaitée]. Ainsi, au pensionnat d'Angers, comme à Saint-Yon de Rouen, et à Maréville de Nancy, outre le programme des écoles primaires, on y enseigne : l'histoire, la géographie, l'histoire naturelle, l'hydrographie, la mécanique, la cosmographie et les langues. On y donne des cours de sciences et de dessin industriel, des cours de mathématiques et d'architecture. On y apprends aussi certains métiers : tissage, travail du fer et du bois.
À la veille de la Révolution, il y a en France, 930 frères, répartis en cent vingt-huit établissements et donnant l'instruction à 35 700 élèves. En Italie, l'Institut compte également deux écoles (qui servirent de refuge à un certain nombre de frères pendant la période révolutionnaire).
Comme toutes les autres congrégations enseignantes, l'institut des Frères est supprimé le par un décret de l'Assemblée législative « considérant qu'un État vraiment libre ne doit souffrir aucune corporation, pas même celles qui, vouées à l'enseignement public, ont bien mérité de la patrie. »
Le secrétaire général de l'Institut, Nicolas Leclercq (frère Salomon), béatifié par la suite, est assassiné dans la prison des Carmes à Paris le . Le , toutes les écoles sont fermées et les biens saisis.
XIXe siècle
En 1803, sous l'Empire, les Frères sont à nouveau autorisés grâce à l'influence de l'inspecteur général Ambroise Rendu, qui exige cependant d'eux (et des autres congrégations) un brevet d'enseignement.
Le , le décret impérial qui organise l'Université stipule dans son article 109 : « Les Frères des Écoles chrétiennes seront brevetés et encouragés par le grand-maître, qui visera leurs statuts intérieurs, les admettra au serment, leur prescrira un habit particulier et fera surveiller leurs écoles. Les supérieurs de ces congrégations pourront être membres de l'Université ». Ils reprennent donc officiellement leurs fonctions en 1810 et se développèrent rapidement dans toute la France.
Ce rapide essor inquiéte les milieux libéraux et anticléricaux. Afin d'y apporter une alternative, une nouvelle méthode d'enseignement, l'enseignement mutuel, dont le modèle était importé d'Angleterre, est promue. L'enseignement mutuel est cependant interdit par le pape Léon XII en 1824. Dans les années qui suivent la révolution de juillet 1830, plus de 2 000 écoles mutuelles existent, principalement dans les villes. La congrégation se développe tout particulièrement sous le généralat du frère Philippe qui débute en 1838. (100 ans plus tard les frères sont plus de 14000 et disposent d'écoles dans 64 pays). En 1833, François Guizot, ministre de Louis-Philippe Ier, promulgue une nouvelle loi visant à organiser l'éducation primaire, tranche aussi sur les méthodes pédagogiques, pour l'enseignement simultané des écoles lasalliennes, au détriment de l'enseignement mutuel qui, dès lors, entame un recul qui le mene en quelques années à la marginalisation.
En 1828, les Frères publient une édition revue et corrigée du livre de leur fondateur Conduite des Écoles chrétiennes.
XXe siècle
L'année 1900 marqua pour l'Institut l'apogée de sa prospérité en France. Le jury de l'Exposition universelle de Paris lui décerne plus de 60 récompenses, dont 4 grands prix, 14 médailles d'or et 21 médailles d'argent. En cette même année 1900, le 24 mai, le pape Léon XIII, devant 34 cardinaux et 250 évêques, procéde à la canonisation du fondateur, saint Jean-Baptiste de La Salle.
Cependant, l'exode des Frères hors de France amorcé dès 1881, avec les lois laïques de Jules Ferry, est général après la suppression légale de l'ordre en France le 7 juillet 1904. L'Institut compte 15 457 frères dont 10 651 en France.
À la déclaration de guerre, en 1914, la plupart reviennent en France, et mille huit cent quatre-vingt-dix d'entre eux sont mobilisés.
Entre les deux guerres, beaucoup de frères se sécularisent, gardant ainsi une place dans le domaine scolaire.
En 1955, on dénombrait quatre mille frères des Écoles chrétiennes œuvrant dans trois cent quarante-quatre écoles primaires ou complémentaires, trente-deux écoles secondaires et quarante-trois écoles techniques.
Fusion
En 1938, les Frères des Écoles chrétiennes de la Miséricorde de Montebourg, fondés par sainte Marie-Madeleine Postel en 1842, fusionnèrent avec les Frères des Écoles chrétiennes.
Maisons généralices
1717-1771 : manoir de Saint-Yon, faubourg Saint-Sever, près de Rouen.
1771-1780 : maison du Saint-Esprit, rue Neuve Notre-Dame-des-Champs, Paris.
1780-1792 : maison du Saint-Enfant-Jésus, rue Saint-Ambroise, Melun.
1795-1804 : place du Saint-Sauveur, Rome, Italie.
1804-1821 : maison du Petit-Collège, place du Petit-Collège, Lyon.
1821-1847 : maison du Saint-Enfant-Jésus, 185 rue du Faubourg-Saint-Martin, Paris.
1847-1905 : maison Saint-Joseph (ancien hôtel de Montmorin et actuel ministère des Outre-mer), 27 rue Oudinot. , Paris.
1905-1936 : maison Saint-Joseph, Lembecq-lez-Hal, Belgique.
depuis 1936 : maison Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle, 476, Via Aurelia, Rome, Italie.
Innovations pédagogiques
Principales innovations
Au XVIIIe siècle, Jean-Baptiste de La Salle et ses premiers disciples n'ont pas ouvert un seul type d'école. Ils ont su répondre, d'une manière adaptée, aux diverses demandes.
Ils ont créé :
des écoles primaires, gratuites, organisées par classe, adaptées aux enfants : Jean-Baptiste de La Salle recommande l'apprentissage de la lecture dans la langue maternelle. Jusque-là, on apprenait d'abord à lire en latin. Chez les Frères, l'enseignement est simultané, les élèves sont groupés par niveau. Auparavant le maître, l'écolâtre, s'occupait individuellement des enfants. Pendant ce temps, les autres restaient inactifs ;
des écoles normales. Jean-Baptiste de La Salle eut pour souci constant d'assurer une sérieuse formation des maîtres, une formation tout à la fois chrétienne et pédagogique, il inaugure un premier Séminaire (ou école normale) de maîtres pour la campagne, à Reims, en 1684 ; un second, en 1685, et un troisième, à Paris, en 1699, ce qui lui valut le titre d'« Instituteur des Instituteurs ». Avant lui, les écoles sont sans organisation et sans lien entre elles. Le recrutement et la formation des maîtres n'offrent que de médiocres garanties. Il conçoit un vaste plan d'organisation scolaire et créé les organes propres à le réaliser.
des cours pour adultes, qui permettent à l'ouvrier, à l'apprenti, après sa journée de travail, de perfectionner sa culture intellectuelle, en vue d’élever sa situation, ou tout au moins de l'améliorer. Ainsi des écoles dominicales sont-elles ouvertes, à Paris en 1698 et 1703. Ces cours pour adultes seront réorganisés par les Frères en 1830.
des classes de formation professionnelles (préparant à un métier) pour les fils de bourgeois commerçants, où le sens pratique est développé. Les élèves travaillent sur des contrats, des imprimés et autres documents dont ils sauront se servir plus tard. La première école professionnelle est établie à Paris, à la paroisse Saint-Sulpice, en 1699, une seconde est créée à Saint-Yon en 1705.
des « pensions de force » pour la rééducation des enfants difficiles et des jeunes délinquants.
Idées d'avant garde
Connaître l'enfant. Le maître s'intéresse à son milieu social et familial. Chaque écolier a son dossier. Tous les mois, les élèves peuvent changer de division, s'ils sont arrivés au niveau.
Adapter l'attitude éducative au caractère de l'enfant. Jean-Baptiste de La Salle écrit par exemple : « On s'abstiendra de corriger les enfants dans le commencement qu'ils viennent à l'école. Il faut commencer par connaître leur esprit, leur naturel, et leurs inclinations ».
Faire participer l'élève à son enseignement. Le maître demande un effort personnel, pose des questions, laisse chercher l'écolier, demande des travaux pratiques (composer des problèmes, rédiger des quittances...). Le maître parle peu et ne dispense pas de cours magistraux.
Faire participer l'élève à la vie de l'école. On établit tout un système de service pour la communauté. Par exemple :
le clavier : il ouvre et ferme les portes de l'école ;
l'aumônier : il ramasse le pain et les fruits en trop pour les donner aux plus démunis ;
le sonneur : il sonne le début et la fin des classes ;
les premiers de banc : ils marquent les absents et jouent un rôle de leader pour leur « banc » ;
les visiteurs des absents, deux par quartier : ils vont voir les écoliers malades.
Certes, depuis trois siècles, la connaissance de l'enfant et sa pédagogie se sont beaucoup enrichies. Quelques attitudes demandent aujourd'hui à être révisées, comme le caractère trop logique des méthodes, l'insistance sur le silence et sur la gravité, au détriment de la liberté d'expression. Mais les principes pédagogiques mis en œuvre chez les Frères restent toujours valables : le caractère global de l'éducation (à la fois chrétienne, intellectuelle, pratique et morale), l'importance des bases que sont la lecture, l'écriture, le calcul, l'usage de la répétition, du contrôle régulier.
Frère Gamaliel (Géraud Augustin Peyrac), (1818-1865), français, architecte, sculpteur. Il réalise la statue Notre-Dame-de-la-Garde à Volvic.
Frère Hariolf (Pierre Fayolle) (1825-1910), français, dirige les travaux de construction de la basilique Notre-Dame-des-Enfants.
Frère Gerbert-Vincent, (Marcel Genestier) (1901-1945), Directeur du Pensionnat de Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme, déclaré Juste parmi les nations en 2001.
Frère Phorbin-Gabriel (Gabriel Boile) (1901-1980), Directeur du Pensionnat Saint-Louis de Saint-Étienne dans le département de la Loire, déclaré Juste parmi les nations en 2013.
Frère Armin Luistro (en), (né en 1961), philippin, ministre de l’Éducation des Philippines dans le gouvernement du président Benigno Aquino III.
Frère Paul McAuley, (né en 1945), écologiste britannique, président du réseau environnemental Loreto (Pérou).
Frère Achille de la Miséricorde, (Aimable Brunet) (1837-1899), compositeur de musique et de chants religieux, français.
Frère Idelphus (1837-1922), Directeur des œuvres de jeunesse des Frères des Écoles chrétiennes à Paris de 1885 à 1923. - Auteur de théâtre pour la jeunesse, poète, maître de chapelle.
Frère Victorin-Nymphas Pagès (1885-1966), missionnaire à Cuba où il crée la Fédération de la jeunesse catholique cubaine, puis au Porto Rico ; vénérable.
Frère Didier Camille, (Jacques Piveteau) (1924-1986), Formateur d'enseignants, de cadres d'entreprises, de formateurs.
Frère Santiago Miller, (Jacques Alfred Miller) (1944-1982), d'origine américaine, il a connu le martyre au Guatemala. En voie de béatification.
Frère Cyriel Wieme, (Jules Wieme) (1922-2015), instituteur-agriculteur en Belgique et à Kisaro, Rwanda.
24e - 1976-1986 : frère José Pablo (José Manuel Basterrechea) (1917-1995)
25e - 1986-2000 : frère John Joseph (John Calvin Johnston) (1933-2007)
26e - 2000-2014 : frère Álvaro Rodríguez Echeverría (né en 1942)
27e - 2014-2022 : frère Robert Schieler (né en 1950)
28e - à partir de 2022 : frère Armin Altamirano Luistro (né en 1961)
L'institut des Frères en France
Le district de France et d'Europe francophone compte environ trois cents cinquante frères.
En France, les FEC poursuivent leur mission avec de nombreux laïcs par l'intermédiaire de la Fondation de La Salle. On les appelle également les « Lasalliens », du nom du fondateur, Jean-Baptiste de La Salle.
Le réseau lasallien français représente 20 % de l'enseignement congréganiste. Cent cinquante œuvres d'éducation lasallienne, implantées dans cent vingt et une communes, accueillent 150 000 élèves avec 14 000 enseignants et cadres d'éducation et trois mille personnes chargées de tâches administratives et de service.
Archives lasalliennes
Les Archives lasalliennes de France, situées à Lyon, conservent les archives des anciens districts de France, des établissements scolaires, des communautés de frères, des documents liés à la pédagogie, du matériel scolaire et divers objets et mobiliers recueillis dans les institutions lasalliennes.
Enseignement primaire et secondaire
88 écoles,
118 collèges,
51 lycées d'enseignement général et technologique, (dont 8 lycées agricoles),
Localisation des établissements lasalliens en France
en italique : anciens établissements
Auvergne-Rhône-Alpes
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), ensemble scolaire Jean-Baptiste de La Salle (Ecole Monanges, Ecole et Collège Franc Rosier, lycée Godefroy-de-Bouillon de Clermont-Ferrand (d))
Vals-Près-Le-Puy (Haute-Loire)
Pensionnat Notre-Dame de France, jusqu'en 2010.
Inst. catholique sciences de la vie & de la Terre.
Annecy (Haute-Savoie), École - Collège Saint Jean-Baptiste de La Salle
Grenoble (Isère), collège La Salle-L'Aigle Grenoble.
La Motte-Servolex (Savoie), groupe scolaire Sainte-Anne savoisienne.
Limonest (Rhône), institut Sandar - lycée d'enseignement général et d'agrotechnologie.
Auxerre (Yonne), groupe scolaire Saint-Joseph La Salle. Fondation initiale en 1819.
Avallon (Yonne), collège et lycée Jeanne-d'Arc
Dijon (Côte-d'Or), groupe Saint-Joseph La Salle.
Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), Ensemble scolaire La Salle (École Jeanne et Sainte Cécile, Collège Jeanne d'Arc, Lycée Général et Technologique Jeanne d'Arc et lycée professionnel du Sacré Cœur La Salle)
Semur-en-Auxois (Côte-d'Or), école et collège Saint-Joseph La Salle.
Les établissements d'Igny, Rueil-Malmaison et Issy-les-Moulineaux, sont issus de l'Œuvre de Saint-Nicolas, fondée en 1827 par l'abbé Martin de Bervanger et confiée en 1859 aux Frères par le cardinal Morlot, archevêque de Paris.
Normandie
Caen (Calvados), pensionnat Saint-Joseph, fondé en 1885. Il passe sous tutelle diocésaine à partir de 1966.
Darnetal (Seine-Maritime), école primaire Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle, fondée en 1705.
Lisieux (Calvados), école-collège Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle, fondée en 1776, sous tutelle diocésaine depuis 1981.
Montebourg (Manche), collège, école d'agriculture, abbaye de Montebourg.
pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle, école maternelle et élémentaire, collège et lycée d'enseignement général. Fondé en 1874.
collège Bellefonds, fondé en 1861, sous tutelle lasallienne jusqu'en 1977.
école de l'Aître Saint-Maclou, école de charité créée en 1659 par l'Hospice général de Rouen et confiée aux Frères en 1705.
Nouvelle-Aquitaine
Agen (Lot-et-Garonne), institution La Salle - Félix-Aunac.
Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), école et collège La Salle Saint-Bernard
Bois - Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-Maritime), lycée agricole La Salle-Saint Antoine.
Bordeaux, Talence et Quartier Saint Michel (Gironde), Ensemble Scolaire Privé Saint-Genès La Salle : école collège, lycée général et professionnel, BTS Audiovisuel et 1er cycle ECAM LaSalle.
Jurançon (Pyrénées-Atlantiques), école et collège La Salle Saint-Joseph.
Couhé (Vienne), collège La Salle Saint-Martin.
Jaunay-Clan (Vienne), école-collège Sacré Cœur La Salle.
Pont-l'Abbé-d'Arnoult (Charente-Maritime), ensemble scolaire privé catholique La Salle Saint-Louis.
Poitiers (Vienne), école-collège La Providence
Rochefort : école et collège Sainte-Marie de La Providence La Salle
Ruffec (Charente), ensemble scolaire Sacré Cœur La Salle
Vouillé (Vienne), ensemble scolaire la Chaume La Salle.
Casteljaloux (Lot-et-Garonne), institution La Salle Sainte Marie
Monbahus (Lot-et-Garonne), collège La Salle Notre-Dame
Occitanie
Alès (Gard) lycée de La Salle.
Béziers (Hérault), ensemble scolaire PIC La Salle.
La Salle-de-Vihiers (Maine-et-Loire), collège-lycée Notre-Dame
Laval (Mayenne), ensemble scolaire Saint Jean-Baptiste-de-La-Salle ;
Le Mans école Saint-Joseph (rue de Lorraine) puis Pruillé-le-Chétif (Sarthe), Institution Saint-Joseph-Lorraine jusqu'en 2009, devenu groupe scolaire Saint-Joseph - LaSalle ;
Nantes (Loire-Atlantique)
collège et lycée Saint-Joseph du Loquidy ;
école-collège du Sacré Cœur;
lycée polyvalent Sacré-Cœur;
ensemble Saint-Félix LaSalle (fusion depuis le 1er janvier 2014 de quatre établissements scolaires dont le lycée professionnel Saint Jean-Baptiste de LaSalle) ;
au XIXe siècle, l'hôtel de Rosmadec, (actuellement partie de l'hôtel de ville), abritait un pensionnat de frères, l'école Saint-Pierre (aujourd'hui situé rue du Refuge) ;
au XIXe siècle, l'école des Fossés (actuellement lycée public Jules-Verne) ;
au XIXe siècle, le pensionnat Bel-Air (actuellement collège public Victor Hugo) ;
Pornic (Loire-Atlantique), centre séjours Plein-Air ;
Pornichet (Loire-Atlantique), collège Sacré Cœur
Pruillé-le-Chétif (Sarthe), ensemble scolaire Saint Joseph - La Salle
Saint-Barthélemy-d'Anjou (Maine-et-Loire), groupe ESAIP ;
Saint-Sylvain-d'Anjou (Maine-et-Loire), lycée Saint-Julien - La Baronnerie, devenu Saint-Aubin La Salle par fusion en 2012 de Saint-Julien - La Baronnerie à Saint-Sylvain-d'Anjou et l'Institution Jeanne d'Arc à Angers ;
Teloché (Sarthe), collège Saint-Joseph.
Verrière en Anjou (Maine et Loire), Saint Aubin - La Salle
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Avignon (Vaucluse), lycée Saint-Jean-Baptiste de La Salle.
Saint-Laurent du Maroni, école primaire ouverte en septembre 2010.
La Réunion
Le Guillaume, ensemble scolaire La Salle Maison-Blanche.
Saint-Denis, collège La Salle Saint-Michel.
Saint-Benoît, collège La Salle - Alexandre Monnet
Saint-Pierre, ensemble scolaire privé catholique La Salle Saint-Charles.
L'institut des Frères dans le monde
L'institut des Frères des Écoles chrétiennes est présent, avec 4 000 frères, dans 80 pays du monde. Répartis sur 868 communautés, ils exercent leur mission en association avec 90 000 laïcs.
Une chronologie des implantations s'impose :
De 1680 à 1750, les Frères des Écoles chrétiennes n'existaient guère qu'en France. Voulant marquer son attachement à la papauté, Jean-Baptiste de La Salle envoya deux frères à Rome dès l'année 1700.
En 1793, ils étaient déjà en Italie, en Suisse, en Belgique, à la Martinique.
Après l'éclipse révolutionnaire, mais avant 1850, La Réunion, la Guyane, le Canada, la Turquie, les États-Unis et l'Allemagne firent appel à leurs services.
Le demi-siècle qui suivit les vit créer des œuvres diverses en Europe (Grande-Bretagne, Malte, Autriche, Grèce, Roumanie, Monaco, Espagne, Luxembourg, Irlande, Bulgarie, Bohême, Hongrie, Pologne, Pays-Bas), en Afrique (Algérie, Égypte, Tunisie, Le Cap, Madagascar), en Amérique (Équateur, Chili, Argentine, Colombie, Nicaragua, Panama, Cuba, Mexique, Porto Rico, Brésil) et en Asie (Indochine, Malaisie, Birmanie, Hindoustan, Ceylan, Chine, Syrie, Palestine devenue Israël et Jordanie, Liban et Cambodge). En 1905, les Frères débarquaient pour la première fois en Australie.
À la veille de la guerre de 1914, et jusqu'en 1966, l'expansion géographique fut encore considérable : Portugal et Yougoslavie, pour l'Europe ; Congo belge, Libye, Maroc, Érythrée, Éthiopie, Guinée, Union sud-africaine, Mali, Nigéria, Kenya, Tanzanie, Rwanda, Haute-Volta, Cameroun, Somalie, Djibouti, pour l'Afrique ; Venezuela, Bolivie, Pérou, Saint-Domingue, Costa Rica, Honduras, Guatemala, pour l'Amérique ; Japon, Bornéo, Thaïlande, Inde, Pakistan, Philippines, pour l'Asie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Nouvelle-Zélande, pour l'Océanie.
Périodiquement, les fluctuations politiques, les luttes idéologiques, modifièrent de façon considérable la carte de répartition et des communautés.
Récemment des communautés ont été ouvertes au Soudan et au Cambodge. Dans certains pays où le christianisme n'est pas majoritaire, il arrive que des enseignants ou des responsables de direction pratiquent d'autres religions — qu'ils soient hindous, musulmans…
L'Institut rejoint 1 300 000 élèves et étudiants de tous âges, dans plus d'un millier de centres éducatifs lasalliens : jardins d'enfants, centres universitaires, centres professionnels, radio éducative au Pérou, téléphone d'urgence pour les jeunes en danger en Australie, école technique en milieu musulman en Jordanie ou shintoïste au Japon...
Le charisme lasallien a également donné naissance à deux instituts de religieuses : Sœurs guadeloupéennes de La Salle et les Sœurs lasalliennes, présentes dans une douzaine de pays), un institut séculier et une grande variété de formes d'association à l'institut des Frères.
Le frère Robert Schieler (originaire des États-Unis) est le supérieur général de la congrégation. Il est secondé par un vicaire général.
L'administration centrale des Frères des Écoles chrétiennes fonctionne à la Maison généralice à Rome, sous la direction du supérieur général assisté d'un conseil général de huit frères représentant les différentes régions du monde.
centre de formation professionnelle et continue de La Salle
Ecole Supérieure Technique La Salle
Doumé : Collège de la Salle
Lomié : Centre d'éducation de Base (CEB)
Mbalmayo :
Centre de Formation Professionnelle Saint Mutien-Marie (CFP-SMM)
Collège Saint Mutien-Marie (CSMM)
Talba : collège d'enseignement général et agricole Jean-Zoa, Centre de Développement Rural (CDRT) et Centre de Santé
Canada (1837)
Les FEC se sont implantés au Canada en 1837 et ils ont enseigné à des générations de jeunes garçons jusqu'à la Révolution tranquille des années 1960 où l'enseignement s'est laïcisé. La communauté des Frères, associée à de nombreux laïcs, continue à demeurer active dans le service éducatif de la jeunesse.
Québec
Québec : Académie commerciale de Québec (1862)
Montréal : Mont-Saint-Louis (1886)
Laval : Frères des Écoles chrétiennes, maison de retraite
Santiago de los Caballeros : Liceo-Escuela Santo Hermano Miguel
Saint-Domingue : Colegio Dominicano De La Salle
Saint-Domingue : Liceo Escuela San Juan Bautista de La Salle
Higüey : Liceo Escuela Juan XXIII La Salle
Roumanie (1861)
Pildeşti : Liceul La Salle
Rwanda
Byumba : groupe scolaire De La Salle
Butare : Fraternité de La Salle
Gisenyi : école d’Art
Singapour (1852)
Singapour : St Anthony’s Primary School
Singapour : De La Salle School
Singapour : St Joseph’s Institution
Singapour : St Stephen’s School (en)
Singapour : St Patrick’s School
Slovaquie (1888)
Bratislava : Gymnazium Školských Bratov
Bratislava : Základna Škola S. Ján de La Salle
Sri Lanka (1867)
Colombo : De La Salle College
Colombo : De La Salle Institute
Suisse (1750)
Neuchâtel : école catholique de Neuchâtel.
Tchad
Kélo: Collège St Joseph
N'Djaména: Centre Technique d’Apprentissage et de Perfectionnement De La Salle
Thaïlande (1951)
Bangkok : La Salle College
Chanthaburi : La Salle Chantaburi
Nakhon Sawan : La Salle Chotiravi Nakhon Sawan
Sampran : La Salle House of Studies
Togo
Togoville : Collège Saint-Agustin et Notre-Dame du Lac
Tami: Centre de formation rurale
Dapaong: Collège St Athanase et Collège de La Salle
Turquie
Istanbul : Lycée Saint-Michel.
Kadıköy, Istanbul : Lycée Saint-Joseph.
Izmir: Lycée Saint-Joseph.
Venezuela (1913)
Barquisimeto : Colegio La Salle,
Caracas : Colegio La Salle de Tienda Honda,
Caracas : Colegio La Salle de la Colina,
Mérida : Colegio La Salle,
Valencia : Colegio La Salle Guaparo (es)
Viêt Nam (1866)
Le premier établissement des Frères est ouvert à Saïgon.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Charles Du Rozoir, L'Abbé de La Salle et l'institut des Frères des Écoles chrétiennes, depuis 1651 jusqu'en 1842, Édition H. Lebrun, Paris, 1842.
Charles Le Vaillant de Folleville, Des Frères des Écoles chrétiennes, Valognes, Impr. G. Martin, 1867.
Frère Lucard, Vie du vénérable J.-B. de La Salle fondateur de l'institut des Frères des Écoles chrétiennes, suivie de l'histoire de cet institut jusqu'à 1734, Librairie Fleury, Rouen, 1874.
Joachim Ambert, Les Frères des Écoles chrétiennes, Paris, Victor Palmé éditeur, 1878.
Jean d'Arsac, Les frères des Écoles chrétiennes pendant la guerre de 1870-1871, Sté Générale de Librairie Catholique, Paris, 1882.
Joseph Camille Caisse, L'Institut des Frères des Écoles chrétiennes: Son Origine, Son But et Ses Œuvres, J Chapleau et Fils, Montréal, 1883.
Collectif, Le fondateur de l'institut des Frères des Écoles chrétiennes, sa vie, ses principes pédagogiques, sa méthode et son mode d'enseignement, ses écoles, Poussielgue et Procure générale des Frères, Paris, 1884.
Frère Maximin, Les écoles normales de Saint Jean-Baptiste de La Salle - Étude historique et critique, Procure générale des Frères, Paris, 1922.
Georges Rigault, L'Institut des Frères des Écoles chrétiennes, Paris, Éditions Grasset, coll. les grands ordres monastiques, 1928.
Abbé G.Sepieter, Quelques gloires de l'institut des Frères des Écoles chrétiennes, Procure générale des Frères, Paris, 1929.
Georges Rigault, Histoire générale de l’institut des Frères des Écoles chrétiennes, Paris, Plon et Nourrit, 1937-1953, 9 vol.
Collectif, Cartes, schémas et statistiques montrant l'œuvre du Saint Fondateur au cours de trois siècles et sa situation actuelle dans le monde, Rome, Maison Saint-Jean-Baptiste de La Salle, 1952.
André Prévot, L'enseignement technique chez les Frères des Écoles chrétiennes au XVIIIe et au XIXe siècle, collection Orientations pédagogiques, éditions Ligel, 1964.
Jean Huscenot (FEC), Jean-Baptiste de La Salle et ses Frères enseignants, Éditions Dominique Gueniot, Langres, 1981.
Frere John Johnston, supérieur général, Règle des Frères des Écoles chretiennes. St Jean Baptiste De La Salle., Congregatio Pro Religiosis Et Institutis Saecularibus, Rome, 1987.
Yves Poutet (FEC), Saint Jean-Baptiste de La Salle. Un saint du XVIIe siècle, Paris, Beauchesne, 1992.
Gabriel Le Bras, Les Ordres religieux actifs : la vie et l'art, t. 2, France, Flammarion, (ISBN 2-08-010029-7)
Michel Fiévet, Les Enfants pauvres à l'école : La révolution scolaire de Jean-Baptiste de La Salle, Éditions Imago, 2001.
Michel Sauvage, Vie Religieuse Laïque et Vocation De frère. Recueil D'articles, Frères des Écoles chrétiennes, Rome, 2001.
Frère Nicolas Capelle, Je veux aller dans ton école ! : La pédagogie lasallienne au XXIe siècle, Éditions Salvator, 2006.
Articles connexes
Aux Lazaristes
Liste d'ordres religieux catholiques
Liste des congrégations catholiques
Histoire des congrégations chrétiennes en France
Village médiéval déserté de Montchauvet à Saugues
Syndicat des employés du commerce et de l'industrie, premier syndicat chrétien français fondé en 1887.
Hôtel de La Salle à Reims
Conduite des écoles chrétiennes
Liens externes
(mul) Site officiel
Ressource relative à plusieurs domaines :
ODIS
Frères des Écoles chrétiennes en France
Archives lasalliennes de France
UniLaSalle - pôle d’enseignement supérieur, sous la double tutelle des Frères des Écoles chrétiennes et de l’Institut catholique de Paris
Frères des écoles chrétiennes au Canada francophone
Présentation des Frères des écoles chrétiennes, Institut français de l’Éducation