Nymphomaniac (stylisé Nymph()maniac) est un film dano-franco-germano-belge en deux parties (volumes), écrit et réalisé par Lars von Trier, sorti en 2013.
Synopsis
Le parcours sexuel d'une femme, raconté en huit chapitres successifs par le personnage principal, Joe, qui s'est auto-diagnostiquée comme étant une nymphomane.
Liste des chapitres
Le Parfait Pêcheur à la ligne
Jerôme
Mrs. H
Delirium
La Petite École d'orgue
L'Église d'Orient et d'Occident (Le Canard silencieux)
Le Miroir
Le Pistolet
Fiche technique
Titre original : Nymphomaniac
Titre du Volume I : Nymphomaniac : Volume 1
Titre du Volume II : Nymphomaniac : Volume 2
Réalisation et scénario : Lars von Trier
Décors : Simone Grau
Photographie : Manuel Alberto Claro
Production : Peter Aalbæk Jensen, Marie Cecilie Gade et Louise Vesth
Société de production : Zentropa, Heimatfilm
Budget : 9 400 000 €
Pays d'origine : Danemark, Allemagne, France et Belgique
Langue originale : anglais
Genre : drame
Durée :
Nymphomaniac : Volume 1 (117 min)
Nymphomaniac : Volume 2 (124 min)
Version du réalisateur : (326 min)
Dates de sortie :
Danemark :
France : (Volume I), (festival Premiers Plans d'Angers), (Volume II)
Allemagne :
Public :
Volume I : Interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles en France puis interdit aux moins de 16 ans.
Volume II : interdit aux moins de 16 ans, puis interdit aux moins de 18 ans.
Distribution
Acteurs présents dans le Volume I et II
Charlotte Gainsbourg (VF : Suliane Brahim) : Joe
Stacy Martin (VF : Zoé Schellenberg) : Joe (jeune)
Stellan Skarsgård (VF : François Marthouret) : Seligman
Shia LaBeouf (VF : Vincent Ozanon) : Jerôme Morris
Christian Slater (VF : Pierre Baux) : le père de Joe
Sophie Kennedy Clark : B
Volume I
Volume II
Source et légende : version française (VF) sur le site d’AlterEgo (la société de doublage)
Thèmes et références
Le parfait pêcheur à la ligne
Seligman expose sa passion pour la pêche à la mouche, la confection de l'hameçon et sa lecture du Parfait Pêcheur à la ligne d'Izaac Walton.
Seligman explique la suite de Fibonacci.
Jerôme
Seligman remarque que les notes au piano forment un triton, ou Diabolus in musica.
Delirium
Seligman parle d'Edgar Allan Poe et du delirium tremens.
La petite école d'orgue
Exposé de la création de la polyphonie en Europe avec les œuvres de :
Missa Hodie Christus natus est. Kyrie (Giovanni Pierluigi da Palestrina) – Schola Cantorum of Oxford (en)
Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ (BWV 639), prélude de choral par Johann Sebastian Bach
G (Christian Gade Bjerrum) est filmé à la manière d'Étienne-Jules Marey
L'Église d'Orient et d'Occident (le canard silencieux)
Seligman se déclare asexuel.
Thèmes abordés :
Valeria Messalina (Messaline)
La prostituée de Babylone chevauchant Nimrod
La Transfiguration
L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner
Le paradoxe de Zénon : Achille et la tortue
Schisme de 1054, séparation entre l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe
Le Docteur Faustus de Thomas Mann
Nœud de Prusik
Le blood knot
La perversité polymorphe de Sigmund Freud
La Bagatelle en la mineur et La Lettre à Élise de Ludwig van Beethoven
Le miroir
Juste avant que le chapitre ne commence, on aperçoit dans le miroir de la pièce le reflet de Lars Von Trier en train de filmer.
Le pistolet
Le pistolet est un Walther PPK.
L'épisode commence sur la chanson Burning Down the House de Talking Heads.
Production
Casting
Nicole Kidman annoncée au casting, se retire du projet en .
Dans ce film, le réalisateur Lars von Trier met en scène nombre de ses acteurs habituels, signant ainsi sa troisième collaboration de suite avec Charlotte Gainsbourg après Antichrist et Melancholia, et aussi Willem Dafoe, sa cinquième avec Stellan Skarsgård, sa septième avec Jean-Marc Barr et sa huitième avec Udo Kier. En revanche, certains acteurs participent pour la première fois à un film de Lars von Trier, comme Shia LaBeouf ou Jamie Bell (ce dernier avait cependant joué dans Dear Wendy, film réalisé par Thomas Vinterberg mais scénarisé par Lars von Trier).
Tournage
Le tournage du film a débuté le et s'est achevé onze semaines plus tard, soit le .
Les lieux de tournage sont situés en Allemagne et en Belgique.
Promotion
En , des affiches représentant les différents acteurs jouant un orgasme sont présentées.
Montage et exploitation
Le montage initial a une durée de 5 h 26 et Lars von Trier refuse d'abord de couper. Il laisse donc la responsabilité du montage final à son producteur, Peter Aalbaek Jensen. Le métrage total présenté au public, réduit de 1 h 30, est ramené à 4 heures et est réparti sur deux films.
La version soft du film n'a finalement pas été montée. Le diptyque comporte ainsi des scènes particulièrement explicites, dans lesquelles une partie du corps d'acteurs pornos a été substituée à celle des acteurs « classiques ». Chaque distributeur national est néanmoins autorisé à flouter les parties génitales s'il le souhaite. Le film, interdit aux moins de douze ans lors de sa sortie dans les salles françaises, a finalement été interdit provisoirement aux moins de 16 ans par ordonnance en référé du tribunal administratif de Paris (s'agissant du volume 1) et aussi interdit provisoirement aux moins de 18 ans (pour le volume 2) dans l'attente du jugement des visas de ces films par une formation collégiale de juges.
Le deuxième volume fut interdit en Roumanie puis finalement accepté le .
La version du réalisateur, d'une durée de près de cinq heures et demie, a été présentée hors concours à la 71e édition de la Mostra de Venise.
Bande originale
Un album de sept pistes a été mis en vente en version numérique par Zentropa le , contenant un mélange de musique classique et de rock moderne, ainsi que deux extrait sonores du prologue du film.
Prologue part I – Kristian Eidnes Andersen
Führe mich – Rammstein (issu de l'édition spéciale de l'album Liebe ist für alle da)
Sonata for Violin and Piano in A major, arrangement pour violoncelle - César Franck – Henrik Dam Thomsen et Ulrich Staerk
Waltz from Jazz Suite No. 2 - Dmitri Chostakovitch – Russian State Symphony Orchestra
Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ (BWV 639), prélude de chorale par Johann Sebastian Bach – Mads Høck