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Liste des seigneurs de la terre de Guise


Liste des seigneurs de la terre de Guise


La terre de Guise, en Picardie, est d'abord une chatellenie formée autour du château fort de Guise (actuel département de l'Aisne), construit vers 950 par Gautier Ier, comte d'Amiens, de Vexin et de Valois.

Jusqu'en 1058, le château est sous la garde d'un officier non héréditaire. En 1058, est nommé Gautier, le premier à transmettre Guise à son fils. La terre de Guise est érigée en comté vers 1420 au profit de René d'Anjou.

Prononciation

Dans le nom de la ville et de la seigneurie (terre) de Guise, la lettre « u » est prononcée ([gɥiz]).

En revanche, quand on parle des ducs de Guise et de la maison de Guise du XVIe siècle, on ne prononce pas le u ([giz]), bien qu'il s'agisse toujours de la ville de Guise.

Châtelains non héréditaires (950-1058)

Les comtes de Vermandois[pas clair] confient d'abord la terre de Guise à des châtelains non héréditaires, entre autres (liste lacunaire) :

  • en 1010 : René ;
  • en 1048 : Bouchard ;
  • en 1058 : Gautier, à l'origine de la maison de Guise.

Seigneurs héréditaires (1058-1417)

Maison de Guise

  • nommé en 1058, Gautier Ier de Guise est le premier châtelain à transmettre la terre à son fils. Guise devient un fief héréditaire, vassal du comte de Vermandois.
  • 10??-1??? : Godefroy de Guise, fils du précédent, marié à Ada de Roucy, fille d'Hildouin IV de Montdidier.
  • ????-1141 : Guy de Guise (° v. 1070  1141), fils du précédent, marié à Adeline Machanie de Montmorency, fille de Bouchard IV de Montmorency et Agnès de Beaumont.
  • 1141-???? : Bouchard II de Guise, fils du précédent, marié à Adélaïde de Soupir.
  • 1159-1185 : Adeline de Guise ou Adèle, fille du précédent, mariée à Jacques Ier d'Avesnes.

Maison d'Avesnes

  • ????-1244 : Gautier II d'Avesnes († v. 1244), fils des précédents, marié avec Marguerite, comtesse de Blois et de Chartres.
  • Marie d'Avesnes, fille des précédents, mariée à Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol (° v. 1196  1248).

Maison de Châtillon

  • 1244-1280 : Jean Ier de Blois-Châtillon ( 1280), fils de Hugues V de Châtillon et de Marie d'Avesnes, marié à Alix de Bretagne.
  • 1280-1292 : Jeanne de Blois-Châtillon (° 1258  1292), fille du précédent, mariée en 1272 à Pierre de France (° 1251  1283), comte d'Alençon et de Valois.
  • 1292-1307 : Hugues II de Blois-Châtillon (° 1258  1307), comte de Saint-Pol, puis de Blois, cousin de la précédente, fils de Guy, comte de Saint-Pol (fils de Hugues de Châtillon et Marie d'Avesnes) et de Mathilde de Brabant. Il fut marié en 1287 à Béatrice de Dampierre.
  • 1307-1342 : Guy Ier de Blois-Châtillon (° 1292  1342), fils du précédent, marié à Marguerite de Valois.
  • 1342-1360 : Charles de Blois (° 1319  1364), fils du précédent, duc de Bretagne, marié à Jeanne de Penthièvre, comtesse de Penthièvre et duchesse de Bretagne. En 1360, il marie sa fille avec Louis Ier d'Anjou et lui donne Guise en dot.

Maison d'Anjou

  • 1360-1384 : Louis Ier d'Anjou (° 1339  1384), duc d'Anjou, comte du Maine, roi titulaire de Naples, fils de Jean II le Bon, marié à Marie de Blois (° 1345  1404), fille du précédent.
  • 1384-1404 : Charles d'Anjou (1380 - Angers, ), dit le prince de Tarente, fils du précédent, reçoit Guise par testament de son père. Il décède sans alliance et la seigneurie revient à son frère.
  • 1404-1417 : Louis II d'Anjou (° 1377  1417), frère du précédent, marié à Yolande d'Aragon. Il lègue Guise à son second fils René d'Anjou.

Le roi de France Charles VII érige la terre en comté.

Comtes de Guise (1417-1528)

Cette période correspond à des luttes entre diverses lignées, qui profitent de la guerre de Cent Ans pour monnayer leur ralliement et pour se faire attribuer Guise, qui occupe une position stratégique entre le royaume de France et les Pays-Bas en cours d'unification par les ducs de Bourgogne.

Maison d'Anjou

  • 1417-1425 : René d'Anjou (° 1409  1480), marié à Isabelle Ire de Lorraine.

Maison de Luxembourg

Les prétentions de la maison de Luxembourg viennent de Guy IV de Châtillon-St-Pol, frère cadet d'Hugues II de Blois, seigneur de Guise. Les Luxembourg estiment que Guy aurait dû hériter de Guise à la place de son frère aîné. Guise leur aurait alors été transmis par héritage, la petite-fille de Guy IV, Mahaut de Châtillon comtesse de St-Pol, ayant épousé en 1354 Guy de Luxembourg, comte de Ligny. Leur petit-fils Jean II de Luxembourg se fait attribuer le château par les Anglais et le prend d'assaut en 1425.

  • 1425-1441 : Jean II de Luxembourg ( 1441), comte de Ligny, marié à Jeanne de Béthune ( 1450). En 1432, le roi René qui se trouvait prisonnier à Dijon et avait à payer une énorme rançon, légitima l'usurpation par un contrat régulier de vente.
  • 1441-1444 : Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol et de Ligny, neveu du précédent et fils de Pierre Ier de Luxembourg, comte de Saint-Pol, de Brienne et de Conversano, et de Marguerite des Baux. Refusant de signer le traité d'Arras en 1435, ses biens furent mis sous séquestre par Charles VII, puis lui furent restitués après son rapprochement de la France. Le comte du Maine lui intenta un procès au sujet de la seigneurie de Guise.

Maison d'Anjou

Charles d'Anjou, frère de René d'Anjou, réclame Guise en 1440 et épouse en 1443 Isabelle de Luxembourg, sœur de Louis. Finalement le roi Charles VII lui attribue Guise, mais les Lorraine, descendants de René revendiqueront Guise à leur tour.

  • 1444-1472 : Charles IV d'Anjou (° 1414  1472), comte du Maine, marié à Isabelle de Luxembourg-Saint-Pol, sœur de Louis de Luxembourg qui reçut la terre de Guise en dot.
  • 1472-1481 : Charles V d'Anjou (° 1446  1481), duc d'Anjou, comte du Maine et de Provence, fils du précédent, marié à Jeanne de Lorraine.

Maison de France

  • 1481-1483 : Louis XI, héritier de Charles V d'Anjou dont il était le cousin germain par sa mère Marie d'Anjou, conserva la terre de Guise jusqu'à son décès.

Maison d'Armagnac

Peu après son avènement, Charles VIII fit cession du comté de Guise à Jean d'Armagnac et à son frère Louis, neveux de Charles V d'Anjou par leur mère Louise d'Anjou. En 1491, Jean ayant reçu du roi le duché de Nemours, Louis eut le comté de Guise.

  • 1483-1503 : Louis d'Armagnac ( 1503), duc de Nemours, fils de Jacques d'Armagnac, comte de la Marche et duc de Nemours, et de Louise d'Anjou.

Sa succession échut à l'aînée de ses sœurs, Marguerite d'Armagnac (épouse de Pierre de Rohan-Gié), et enfin à leur sœur Catherine d'Armagnac (épouse de Charles de Rohan-Gié, issu du 1er mariage de Pierre avec Françoise de Penhoët).

Maison de Rohan

  • 1503 : Marguerite d'Armagnac ( 1503), sœur du précédent, épouse de Pierre de Rohan-Gié ( 1513), seigneur de Gié, marié en premières noces à Françoise de Penhoet. Le maréchal de Gié prêta foi et hommage pour le comté de Guise en son nom et celui de sa femme. Charlotte d'Armagnac fut l'unique héritière de sa sœur Marguerite.
  • 1503-1520 : Charles de Rohan-Gié ( 1528), seigneur de Gié, fils du précédent et de Françoise de Penhoët, marié à Charlotte d'Armagnac ( 1504), sœur de Louis d'Armagnac et de Marguerite d'Armagnac. Il garde l'usufruit du comté de Guise après la mort de sa femme.

Maison de Lorraine

René II de Lorraine, fils de Yolande d'Anjou et ainsi petit-fils de René Ier d'Anjou, fit valoir ses droits à Guise à partir de la mort de son grand-père en 1480; un procès l'opposa alors au précédent. Il mourut en 1508, léguant toutes ses possessions françaises à son second fils Claude de Lorraine. Celui-ci accompagna François Ier à Marignan, et se vit accorder en 1520 le comté de Guise par le Parlement de Paris.

  • 1520-1528 : Claude de Lorraine

Ducs de Guise (1528-1789)

Maison de Lorraine

François Ier, roi de France, érige la terre de Guise en duché-pairie en 1528.

  • 1528-1550 : Claude de Lorraine premier duc de Guise (1496-1550), marié avec Antoinette de Bourbon-Vendôme.
  • 1550-1563 : François de Lorraine-Guise, dit le Balafré, deuxième duc de Guise, fils du précédent (1519-1563), marié avec Anne d'Este et Ferrare.
  • 1563-1588 : Henri Ier de Lorraine-Guise, dit le Balafré, troisième duc de Guise, fils aîné du précédent (1550-1588), assassiné au château de Blois sur ordre d'Henri III. Il épouse Catherine de Clèves.
  • 1588-1640 : Charles Ier de Lorraine-Guise, quatrième duc de Guise, fils du précédent (1571 - 1640), marié avec Catherine de Joyeuse.
  • 1640-1664 : Henri II de Lorraine-Guise (1614-1664), archevêque de Reims, cinquième duc de Guise, fils du précédent. Il fut marié en 1639 avec Anne-Marie de Gonzague (° 1616  1684), fille de Charles Ier de Gonzague, duc de Mantoue, et de Catherine de Mayenne, divorcé en 1641. Marié en secondes noces avec Honorine de Grimberghe ( 1679), divorcés en 1643.
  • 1664-1671 : Louis Joseph de Lorraine-Guise (1650-1671), sixième duc de Guise, neveu du précédent, fils de Louis de Lorraine, duc de Joyeuse, et de Françoise de Valois-Angoulême. Il fut marié avec Élisabeth d'Orléans, fille de Gaston d'Orléans.
  • 1671-1675 : François Joseph de Lorraine-Guise (1670-1675), septième duc de Guise, fils du précédent.
  • 1675-1688 : Marie de Lorraine-Guise (1615-1688), fille de Charles Ier.

À sa mort et par l'extinction dans les mâles de la branche aînée de la maison de Lorraine-Guise, le titre de duc de Guise revient à la Couronne, qui le confère à Henri Jules de Bourbon, prince de Condé, époux d'Anne de Bavière (1648-1723), cousine au septième degré* de Marie de Lorraine-Guise et l'une de ses héritières. Il se transmet ensuite dans leur descendance, jusqu'à la Révolution.

* par les Gonzague-Clèves-Nevers : François de Guise eut pour fils cadet Charles, duc de Mayenne, dont la fille Catherine épousa Charles Ier de Gonzague-Clèves, duc de Nevers puis de Mantoue, d'où Anne-Marie, femme d'Édouard de Bavière, prince Palatin et mère d'Anne de Bavière).

Maison de Bourbon-Condé

  • 1688-1709 : Henri Jules de Bourbon-Condé (1643–1709)
  • 1709-1710 : Louis III de Bourbon-Condé (1668–1710)
  • 1710-1740 : Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692–1740)
  • 1740-1818 : Louis V Joseph de Bourbon-Condé (1736–1818)
  • 1818-1830 : Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830)

À sa mort, ses biens passent par testament à son petit neveu, Henri d'Orléans, duc d'Aumale, fils du roi des Français, Louis-Philippe Ier. Ses héritiers considèrent qu'ils peuvent user des différents titres, dits de courtoisie, de la maison de Condé, y compris celui de duc de Guise.

Maison d'Orléans

Titre de la monarchie de Juillet

  • Henri d'Orléans (1847-1847), fils d'Henri d'Orléans, duc d'Aumale et petit-fils de Louis-Philippe Ier

Titre de courtoisie

  • François d'Orléans (1852-1852), frère du précédent, fils du duc d'Aumale ;
  • François d'Orléans (1854-1872), frère du précédent, fils du duc d'Aumale ;
  • Jean d'Orléans (1874-1940), cousin du précédent, fils de Robert d'Orléans, duc de Chartres.

Notes et références

Article connexe

  • Liste des comtesses et duchesses de Guise

Bibliographie

  • Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l'influence des Guises : actes du colloque organisé par le Centre de recherche sur la littérature de la Renaissance de l'Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll. « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance » (no 9), , 755 p. (ISBN 2-85203-689-4).
  • (en) Stuart Carroll, Martyrs and Murderers : The Guise Family and the Making of Europe, Oxford, Oxford University Press, , XIV-345 p. (ISBN 978-0-19-922907-9, présentation en ligne).
  • Jean-Marie Constant, Les Guise, Paris, Hachette, , 266 p. (ISBN 2-01-008933-2).
  • Auguste Matton, Guise et ses environs, 2 volumes, Paris, Res Universis, Paris, 1990 (1re édition : 1898).
  • Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), 1996, Paris, Maisonneuve & Larose, 1218 p. (ISBN 2-7068-1219-2) ;
  • Marjorie Meiss-Even (préf. Daniel Roche), Les Guise et leur paraître, Tours / Rennes, Presses universitaires François-Rabelais de Tours / Presses universitaires de Rennes, coll. « Renaissance », , 346 p. (ISBN 978-2-86906-308-2 et 978-2-7535-3258-8, lire en ligne).
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Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Liste des seigneurs de la terre de Guise by Wikipedia (Historical)



Liste des seigneurs puis princes de Joinville


Liste des seigneurs puis princes de Joinville


La liste des seigneurs puis princes de Joinville recense les titulaires de la seigneurie de Joinville, érigée en principauté en 1551 par le roi de France Henri II pour la famille Guise. La principauté de Joinville se situait en Champagne, dans l’actuelle Haute-Marne.

Seigneurs de Joinville (Barons)

Les Vaux-Joinville

Fin de la ligne mâle directe

Fin de la deuxième ligne mâle

Les Vaux – Joinville – Lorraine - Guise

Princes de Joinville

Les Guise

La seigneurie de Joinville est érigée en Principauté par Henri II en 1551

Les Orléans

Château et collégiale Saint-Laurent de Joinville

Au XIe siècle, Étienne de Vaux fit construire un château-fort sur la colline surplombant le bourg. Au siècle suivant, son descendant, Geoffroy de Joinville fit construire dans l'enceinte du château une église qui devint la collégiale Saint-Laurent. Jusqu'au XVIIe siècle, la collégiale Saint-Laurent servit de sépulture aux seigneurs, puis princes de Joinville. À la Révolution, le château d'en haut et la collégiale Saint-Laurent furent détruits.

Sont encore visibles à Joinville le château du Grand Jardin, édifié au XVIe siècle par Claude de Lorraine, premier duc de Guise, sa chapelle, son parc et la sépulture des anciens seigneurs de Joinville, dont les ossements furent rassemblés en 1841 dans le cimetière communal.

Galerie

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri-François Delaborde, Jean de Joinville et les seigneurs de Joinville ; suivi d'un catalogue de leurs actes, Paris, Picard et fils, , 538 p. (lire en ligne).

Articles connexes

  • Armorial des familles de Champagne
  • Liste des seigneurs de la terre de Guise
  • Liste des dames et princesses de Joinville

Liens externes

  • CHAMPAGNE NOBLESSE, sur le site fmg.ac/Projects/MedLands
  • Portail de la généalogie
  • Portail du Moyen Âge
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  • Portail du comté de Champagne
  • Portail de la Haute-Marne

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Guise


Guise


Guise ([ɡɥiz]) est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisations

Guise se situe dans le nord de l'Aisne, entre les anciens pays du Vermandois et de la Thiérache, à mi-distance entre les villes de Saint-Quentin et de Vervins.

Communes limitrophes

Hydrographie

La ville de Guise, que surplombe le donjon de son château fort, est arrosée par la rivière Oise, affluent de la Seine (à Conflans-Sainte-Honorine), et bénéficie du canal de la Sambre à l'Oise.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 766 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Vervins à 20 km à vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,3 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Urbanisme

Typologie

Guise est une commune rurale,. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,. Elle appartient à l'unité urbaine de Guise, une unité urbaine monocommunale de 4 824 habitants en 2017, constituant une ville isolée,.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guise, dont elle est la commune-centre. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants,.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,3 %), prairies (12,8 %), zones urbanisées (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %), forêts (2,2 %).

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Toponymie

Le nom de Guise est issu d'un mot en ancien allemand, Wiese (« pâturage » ou « pré »). La ville a aussi été appelée Wieze en flamand et en néerlandais.

Le village et le premier château au XIe siècle se nomment en latin médiéval Guisia, ce qui est attesté pour 1050,.

Durant la Révolution, la commune porte les noms de Beaupré et Réunion-sur-Oise.

Au XXIe siècle, une étymologie populaire (erronée) de Guise est « gué sur l'Oise » (le nom de l'Oise en ancien français étant « Ise »).

Histoire

Moyen Âge et Époque moderne

La bourgade de Guise, capitale excentrée de la Thiérache, s'est développée à l'ombre d'un puissant château fort placé sur ses hauteurs. La terre de Guise est qualifiée de comté à partir du XIIIe siècle[réf. souhaitée] elle est érigée en duché-pairie en 1528. Les seigneurs de Guise, comtes puis ducs de Guise, sont issus d'une branche cadette de la maison de Lorraine.

La forteresse de Guise contrôle la rivière Oise. Il existe, encore aujourd'hui, d'importants vestiges de cette bourgade fortifiée, élément du système de fortification du Nord du royaume de France au temps de la Renaissance, même si la forteresse et la ville ancienne sont sorties très abîmées de la Première Guerre mondiale.

À la mort du duc Louis II d'Anjou son père (1417), le roi René d'Anjou reçoit la terre de Guise qui sera érigée en comté[réf. souhaitée] par son beau-frère le futur Charles VII. Les Anjou sont partisans du dauphin et le duc de Bedford, régent au nom du roi d'Angleterre Henri VI, confisque leurs possessions au nord de la Loire et attribue Guise à Jean II de Luxembourg-Ligny, qui prend Guise en 1425.

Époque contemporaine

Guise, chef-lieu de pays sous l'Ancien Régime, devient chef-lieu de canton de l'arrondissement de Vervins du département de l'Aisne en 1790.

Industrialisation

La ville de Guise est aux premières loges de l'expérience sociale de Jean-Baptiste André Godin au XIXe siècle. Il choisit Guise pour y implanter son phalanstère, lieu de vie communautaire imaginé par l'utopiste Charles Fourier : le familistère de Guise.

L'essor des transports pondéreux sur l'Oise et la révolution industrielle du XIXe siècle permettent plus concrètement le développement de la ville desservie par le chemin de fer du Nord ainsi que l'implantation d'usines modernes. Parmi ces dernières, qui viennent compléter l'activité des carrières et de la tannerie, de la métallurgie et de la fonderie, la maison Godin produit des appareils de chauffage : les poêles Godin.

Anciennes voies ferrées

De 1875 à 1966, Guise a eu un important trafic ferroviaire. À partir de la gare, inaugurée en 1892, aujourd'hui désaffectée et transformée en habitation, les voyageurs pouvaient partir pour de nombreuses destinations ; d’abord vers Saint-Quentin, par Lesquielles-Saint-Germain, Origny-Sainte-Benoite, Ribemont grâce à la ligne de chemin de fer secondaire de la Compagnie du chemin de fer de Saint-Quentin à Guise, exploitée de 1875 jusqu’en 1966, date de la dernière desserte de voyageurs de la ville.

En 1896 est créée la ligne de Laon au Cateau qui passe par Guise, fermée au service voyageurs en 1937. De 1900 à 1950, on peut utiliser une autre ligne de chemin de fer secondaire, celle du chemin de fer de Guise au Catelet en passant par Seboncourt et Bohain. À partir de 1910, le chemin de fer de Guise à Hirson dessert la ville en passant par Beaurain. Cette ligne est fermée à la desserte voyageurs en 1951 puis au trafic marchandises en 1976.

Pour éviter de contourner la butte du fort, un tunnel de plus de 500 m a été creusé. Il a eu la particularité d'abriter sous sa voûte deux lignes de chemins de fer d'écartements différents. Une voie métrique (d’écartement d’1 m) et une voie normale (d’écartement d’1,435 m), comme on peut le constater sur la carte postale prise par les Allemands au cours de la Première Guerre mondiale. Ce tunnel très endommagé par les bombardements a été reconstruit après 1919 et existe encore de nos jours ; ses extrémités sont fermées par des grilles.

Première Guerre mondiale

La ville, qui a compté 8 000 habitants avant 1914, fut pendant la Première Guerre mondiale l'épicentre de deux batailles, en 1914 et en 1918 :

  • la bataille de Guise se déroula les 28 et 29 août 1914. Après la retraite stratégique franco-britannique, l'armée du général Lanrezac s'illustre en causant de lourdes pertes à la garde et au Xe corps d'armée prussien, commandé par le général Karl von Bülow ;
  • la bataille de Guise de 1918 constitue une partie de la Bataille de la Sambre qui se déroula du 4 au . L'armée du général Marie-Eugène Debeney inflige une défaite aux troupes rescapées du général Oskar von Hutier, qui doit abandonner la position de défense Hunding, composante de la Ligne Hindenburg. C'est le début de la reconquête de la vallée de l'Oise par les armées alliées.

La ville est très largement détruite à la fin de la guerre et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le .

Depuis 1918

La population remonte à 7 100 habitants en 1923. Le canton de 21 communes s'est repeuplé après guerre et atteint 16 750 habitants Puis la population stagne pour entamer un lent déclin. La ville compte moins de 6 000 habitants depuis 2000.

Politique et administration

Guise a absorbé en 1965 la commune de Flavigny-le-Petit.

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Vervins du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la troisième circonscription de l'Aisne.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Guise. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 19 à 45 communes.

Intercommunalité

La ville était le siège de la communauté de communes de la Région de Guise, créée fin 1993.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la petite Communauté de communes de la Thiérache d'Aumale a fusionné avec celle de la Région de Guise, pour former le , la communauté de communes Thiérache Sambre et Oise, dont Guise est le siège.

Tendances politiques et résultats

Lors des élections municipales de 2008, la liste menée par le maire sortant, Daniel Cuvellier, avec Hugues Cochet comme colistier, est réélue, mais Daniel Cuvellier démissionne en 2010. Des élections municipales partielles sont donc organisées, remportées par Hugues Cochet (DVG) (57,10 % des suffrages exprimés, 1 134 voix), attant celle menée par Cédric Lajeunesse (SE), qui obtient 852 voix (42,90 %).

Lors des élections municipales de 2014 dans l'Aisne, la liste menée par le maire sortant, Hugues Cochet, est seule candidate et donc élue dès le premier tour.

Lors des élections municipales de 2020 dans l'Aisne, la liste menée par le maire sortant Hugues Cochet (divers gauche) remporte l'élection dès le premier tour, avec 79,15 % soit 1 359 voix, 25 élus au conseil municipal et 14 élus au conseil communautaire, contre celle menée par Nicolas Maineray (également divers gauche), directeur du château-fort de Guise qui obtient 20.85 % des suffrages exprimés, et obtient 2 élus au conseil municipal et un élu au conseil communautaire,,.

Liste des maires

Distinctions et labels

Ville fleurie : trois fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005.

En 2021, la commune comptait 4 533 habitants, en diminution de 7,85 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Pyramide des âges

La population de la commune est âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,5 % la même année, alors qu'il est de 26,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 201 hommes pour 2 530 femmes, soit un taux de 53,48 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,26 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Sport

  • Pals Athletic Club, PAC de Guise, club de basket-ball. Fondé dans les années 1950, le club a remporté les championnats masculins régionaux de Picardie 2014 (RM3), 2015 (RM2), 2017 (PréNat) ainsi que le Trophée des Hauts-de-France (2017). L'équipe masculine évolue actuellement en championnat de France Nationale 3.
  • Union sportive guisarde, club de football.
  • Tennis de Table Guisard.

Manifestations culturelles et festivités

Les Ducales. Cette fête médiévale annuelle,,,, organisée depuis 2004 sur un week-end durant la deuxième moitié du mois de juin depuis l'édition 2018 (elle avait lieu auparavant début août), fut parfois désignée sous le nom de « Grandes heures médiévales de Guise ». Certaines troupes de reconstitution historique y assurent des prestations plus d'une fois, comme la Compagnie Excalibur Île-de-France, revenue à nouveau en 2010.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Le Familistère, classé aux monuments historiques depuis 1991.
  • Le château fort de Guise, dont le classement en tant que Monument historique de 1924 a été étendu en 2008.
  • L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, classée depuis 1927.
  • L'église Saint-Médard.
  • Maison située au 18 rue de la Citadelle, classée depuis 1998.
  • L'hôtel Warnet, 113 place d'Armes, classé depuis 2002.
  • Statue de Camille Desmoulins.
  • L'axe vert de la Thiérache, long de 39 km et qui relie Guise à Hirson sur les emprises d'une ancienne voie ferrée. Il est inclus dans la véloroute TransEuropéenne Paris - Moscou.

Lieux de mémoire de la Grande Guerre

  • Monument à la mémoire de la Ve Armée française, inauguré en 1929 :
Ce monument a été érigé à la mémoire des soldats de la Ve Armée française tombés lors de la bataille de Guise de 1914. Il est l’œuvre de Jean et Joël Martel.
Au centre du monument, une frise stylisée représente le commandement français donnant des ordres aux troupes, à droite, les cavaliers, à gauche les fantassins; à l'arrière-plan se distinguent les usines de Guise. Au bas de la frise, on peut lire cette inscription :
« À la gloire de la Cinquième armée française et de son chef le général Lanrezac - Bataille de Guise 28-29 août 1914 ».
Sur deux plaques latérales sont inscrits le nom des unités françaises ayant participé à la bataille.
  • Monuments aux morts
    • Le monument aux morts est érigé dans un petit parc à l'angle de la rue du Jeu-de-Paume et du boulevard Jean-Jaurès, il a été inauguré le 18 avril 1923. Ce monument est l'œuvre de l'architecte Charles Classet et du sculpteur André-Joseph Allar. Il est composé de deux ailes latérales surmontés chacun d'une sorte de pot à feu d'où jaillit la « flamme éternelle ». Ses deux ailes sont réunies par une partie centrale au-dessus de laquelle a été érigée une statue de femme, allégorie de la "ville de Guise", protégeant ses enfants.
    • Monument aux morts du Familistère dû aux frères Jean et Joël Martel, il a la forme d'un mur au centre duquel a été érigée la statue imposante d'un poilu.
    • Monument aux morts de Flavigny-le-Petit, commune rattachée à Guise depuis 1966.
  • Cimetières militaires et nécropoles
    • Nécropole nationale de La Désolation :
      Ce cimetière militaire français se trouve sur le territoire de la commune de Guise au lieu-dit la Désolation près du hameau de Flavigny-le-Petit.
      Le cimetière contient 2 643 corps dont 1 491 en ossuaires. Des soldats de plusieurs nationalités y reposent : des Français pour la plupart ainsi que, 31 Belges, 47 Britanniques et 1 Canadien, 13 Russes et 1 Roumain. Des soldats français tombés pendant les deux guerres mondiales reposent dans des tombes individuelles et deux ossuaires de part et d’autre d’un mémorial avec les noms de ceux qui ont pu être identifiés. On trouve également un carré militaire belge, un carré militaire des britanniques et un carré militaire russe.
      Les corps de 428 combattants de la Seconde Guerre mondiale y sont également inhumés.
    • La nécropole nationale de Flavigny-le-Petit.
    • Cimetière militaire allemand de La Désolation à Flavigny-le-Petit :
      Les corps de 2 336 soldats allemands y sont inhumés dont 1 436 dans des tombes individuelles matérialisées par des croix en pierre (croix en pierre) dans cette nécropole et 911 inhumés dans l'ossuaire (16 ont pu être identifiés).

Personnalités liées à la commune

  • Pierre Nicolas d'Agoult (1733-1801), général des armées de la République, né à Guise, décédé à Paris.
  • François Emmanuel Debranges (1743-1804), homme politique, député de la Marne de 1791 à 1792.
  • Antoine Balland (1751-1821), général des armées de la République, né à Le Pont-de-Beauvoisin, mort à Guise.
  • Jacques de Billy de Prunay (1535–1581), né à Guise.
  • Geoffroy de Billy (1536-1612), né à Guise.
  • François Boussus (1830-1899) industriel français.
  • Gabriel Busiau (1902-1942), né à Guise, officier des Forces navales françaises libres (FNFL).
  • Camille Desmoulins (1760-1794), avocat, journaliste et révolutionnaire français, né à Guise.
  • Paul-Alexis Dubois (1754-mort au combat le 4 septembre 1796 à Rovereto), général des armées de la République (nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
  • Camille Godelle (1832-1899), homme politique français né à Guise.
  • Jean-Baptiste André Godin (1817-1888), industriel ayant fondé les entreprises Godin.
  • Charles Ier de Guise (1571-1640), prince français.
  • Nicolas Abraham de La Framboisière (1560-1636), né à Guise.
  • Charles-Louis Lesur (1770-1849), homme de lettres et essayiste politique français.
  • Claude de Lorraine (1496-1550), premier duc de Guise.
  • François de Lorraine (1519-1563), deuxième duc de Guise.
  • Henri de Lorraine (1550-1588), troisième duc de Guise.
  • Louis Joseph de Lorraine, duc de Guise (1650-1671), duc de Joyeuse et prince de Joinville.
  • Louis de Lorraine (1527-1578), cardinal de Guise.
  • Jean II de Luxembourg-Ligny (1392-1441), comte de Guise de 1425 à 1441.
  • Jeanne Macherez (1852-1930), née à Guise, résistante de la Première Guerre mondiale.
  • Jacques Mahieux (1946-2016), musicien français.
  • Pascal Massuel (1963- ), épéiste français.
  • Achille Peigné-Delacourt (1797-1881), historien archéologue, décédé à Guise le 14 juin 1881.
  • Geneviève Prémoy alias chevalier Balthazard (1660-1706) militaire sous Louis XIV
  • Jean-Nicolas Savary (1786-1853), bassoniste et facteur de basson, né à Guise.
  • Jean-Luc Sokal (1961- ), footballeur français.
  • Sylvie-Catherine De Vailly (1966- ), romancière française.
  • Jean Louis de Viefville des Essarts (1744-1820), mort à Guise.


Héraldique

Pour approfondir

Bibliographie

  • Guise, porte de la Thiérache : guide touristique et historique, éd. Office du tourisme, 1996, 76 pages.
  • Guise : du château ducal au palais social, coll. Itinéraires du patrimoine, no 321, 2006, 66 pages (ISBN 978-2-906340-65-7)

Articles connexes

  • Liste des communes de l'Aisne
  • Chemin de fer de Saint-Quentin à Guise

Liens externes

  • Site officiel
  • Ressources relatives à la géographie :
    • Insee (communes)
    • Ldh/EHESS/Cassini
  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Annuaire du service public français
  • Ressource relative à la musique :
    • MusicBrainz
  • « Dossier complet : Commune de Guise (02361) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
  • « Guise »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
  • Carte spéciale des régions dévastées : 13 SE, Cambrai [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

Notes et références

Notes

Cartes

Références

  • Portail de l’Aisne
  • Portail de la Picardie
  • Portail des communes de France

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Liste des seigneurs puis ducs d'Aumale


Liste des seigneurs puis ducs d'Aumale


Aumale est une commune actuelle du département français de la Seine-Maritime. Son histoire est marquée par le long usage des titulaires de son nom.

Famille d'Aumale

Il a existé une famille d'Aumale, ancienne maison de chevalerie de Picardie, dont le premier membre connu fut Guillaume d'Aumale qui vivait en 1320. La filiation avec les seigneurs d'Aumale est hypothétique. Les armoiries de la famille d'Aumale se blasonnaient ainsi : D'argent à la bande de gueules chargée de trois besants d'or,.

Seigneurs d'Aumale

Maison de Ponthieu

  • Xe siècle : Guérimfred, seigneur d'Aumale
  • ????-1052 : Hugues II († 1052), comte de Ponthieu
    marié à Berthe d'Aumale, fille de Guérimfred
  • 1052-1053 : Enguerrand II († 1053), comte de Ponthieu, fils des précédents
    marié à Adélaïde, fille illégitime de Robert II, duc de Normandie

Il meurt en 1053 et son frère Guy, comte de Ponthieu se révolte contre le duc Guillaume le Conquérant, qui le fait prisonnier et l'oblige à renoncer à Aumale, qu'il donne à sa demi-sœur Adélaïde de Normandie, veuve d'Enguerrand II.

Comtes d'Aumale

Maison de Blois

Vers 1055 ou peu après, Aumale est définitivement rattaché à la Normandie.

  • après 1065/1070-vers 1090 : Adélaïde de Normandie (v. 1026- v. 1090). Obtient la ville d'Aumale peu après son mariage avec Eudes III de Champagne, comte de Troyes et de Meaux (1045/1047 à 1063/1065), fils d'Étienne II de Troyes, comte de Troyes et de Meaux.
  • avant 1091-1128 : Étienne († 1128), fils des précédents
    marié à Hawise de Mortemer
  • 1127-1179 : Guillaume le Gros († 1179), comte d'York. Fils du précédent.
    marié à Cécile de Skipton
  • 1179-1194 : Hawise († 1214), fille du précédent
    mariée en premières noces en 1180 avec Guillaume II de Mandeville († 1189), comte d'Essex
    mariée en secondes noces en 1190 avec Guillaume III des Forts († 1195)
    mariée en troisièmes noces à Baudouin de Béthune († 1212)

En 1194, Philippe II Auguste, roi de France, confisque Aumale à Guillaume des Forts. Il confie le comté en 1204 à Renaud de Dammartin, ancien comte de Boulogne.

Le système de pairie d'Angleterre continuera à attribuer des titres de comte et duc liés à Aumale, mais en utilisant sa forme latine : Albemarle. Les « honneurs d'Aumale », un ensemble de terres dans le Yorkshire anciennement associé au titre normand, constituera le fief des comtes et ducs anglais.

Maison de Dammartin

  • 1204-1206 : Renaud de Dammartin (v. 1175 † 1227), fils d'Albéric II, comte de Dammartin, et de Mathilde de Clermont.
    marié en 1190 à Ide de Lorraine, comtesse de Boulogne
  • 1206-1214 : Simon de Dammartin (1180 † 1239), frère cadet de Renaud de Dammartin. Il reprend les anciennes armes des comtes d'Aumale.
    marié en 1208 à Marie (1199 † 1250), comtesse de Ponthieu

Maison de France (Capétienne)

  • 1214-1234 : Philippe Hurepel de France (1200 † 1234), fils de Philippe II Auguste, roi de France, et d'Agnès de Méranie
    marié en 1216 à Mathilde de Dammartin († 1260)

Maison de Dammartin

  • 1234-1239 : Simon de Dammartin (1180 † 1239), frère cadet de Renaud de Dammartin. Il reprend les anciennes armes des comtes d'Aumale.
    marié en 1208 à Marie (1199 † 1250), comtesse de Ponthieu
  • 1239-1278 : Jeanne de Dammartin (1220 † 1278), fille du précédent
    marié en 1237 à Ferdinand III, roi de Castille. En secondes noces, elle épouse Jean II de Nesle et cède à son fils, Guy, le titre de comte d'Aumale. Il faut donc rajouter une maison de Nesle à la liste des maisons citées.

Source La Morlière, d'après d'Hozier, page 186, dans Recueil de plusieurs nobles et illustres maison de Picardie, imprimé en 1642

Maison de Castille

  • 1239-1252 : Ferdinand Ier, roi de Castille (Ferdinand III)
    marié en 1237 à Jeanne de Dammartin
  • 1252-1260 : Ferdinand II (1238 † 1260), fils du précédent
    marié à Laure († 1270), fille d'Amaury VI, comte de Montfort et de Béatrice de Bourgogne
  • 1260-1302 : Jean Ier (v1260 † 1302), fils du précédent
    marié à Ide de Meulan dite Dame Ide de Beaumont-Meulan-Gournay de Fontaine-Guérard
  • 1302-1343 : Jean II (1293 † 1343), fils du précédent
    marié à Catherine d'Artois comtesse de Vandosine et Castres, fille de Philippe d'Artois, seigneur de Conches, et de Blanche de Bretagne
  • 1343-1387 : Blanche d'Aumale, fille du précédent
    mariée à Jean V d'Harcourt († 1355), comte d'Harcourt et baron d'Elbeuf

Maison d'Harcourt

  • 1343-1356 : Jean V d'Harcourt († 1356)
    marié à Blanche, comtesse d'Aumale
  • 1356-1389 : Jean VI d'Harcourt (1342 † 1389), fils du précédent
    marié en 1359 à Catherine de Bourbon († 1427), fille de Pierre Ier de Bourbon
  • 1389-1452 : Jean VII d'Harcourt (1370 † 1452), fils du précédent
    marié en 1390 à Marie d'Alençon (1373 † 1417), fille de Pierre II d'Alençon
  • Jean VIII d'Harcourt (1396 † 1424), fils du précédent, titré comte d'Aumale.

Maison de Lorraine

Maison de Lorraine-Vaudémont

  • 1452-1458 : Antoine de Vaudémont (1393 † 1458), comte de Vaudémont
    marié à Marie d'Harcourt, fille de Jean VII
  • 1458-1472 : Jean VIII d'Harcourt-Lorraine († 1472), comte d'Aumale et d'Harcourt, fils cadet des précédents
À sa mort, Aumale passe avec ses autres possessions à son neveu René devenu duc de Lorraine.

Maison de Lorraine

  • 1472-1508 : René II de Lorraine (1451 † 1508), duc de Lorraine, neveu du précédent
    marié à Philippe de Gueldre
À la mort du duc René, Aumale passe avec les autres possessions françaises du duc de Lorraine à son fils cadet Claude, connu ensuite comme duc de Guise.

Maison de Lorraine-Guise

  • 1508-1547 : Claude de Lorraine (1496 † 1550), Ier duc de Guise, fils des précédents
    marié à Antoinette de Bourbon-Vendôme
En 1547 le comté est érigé en duché d'Aumale au profit de Claude.

Ducs d'Aumale

Maison de Lorraine-Guise (suite)

  • 1547–1550 : Claude de Lorraine (suite)
  • 1550–1573 : Claude II d'Aumale (1526 † 1573), fils du précédent
marié en 1547 à Louise de Brézé (1518 † 1577), fille de Diane de Poitiers et de Louis de Brézé (petit-fils de Charles VII et Agnès Sorel)
  • 1573–1595 : Charles Ier d'Aumale (1555 † 1631), fils du précédent
    marié en 1576 à Marie de Lorraine-Elbeuf (1555 † 1605), fille de René de Lorraine, duc d'Elbeuf (René II)
  • 1595–1618 : confisqué par le roi de France
  • 1618–1638 : Anne de Lorraine (1600-1638), fille du précédent
    mariée en 1618 à Henri Ier de Savoie (1572 † 1632), duc de Nemours
À sa mort, le duché d'Aumale passe à son fils Louis de Savoie, et donc dans cette Maison.

Maison de Savoie

  • 1638–1641 : Louis de Savoie (1615 † 1641), duc de Genevois, de Nemours et d'Aumale, fils de la précédente
  • 1641-1652 : Charles Amédée de Savoie (1624 † 1652), duc de Genevois, de Nemours et d'Aumale, frère du précédent
    marié en 1643 avec Elisabeth de Bourbon, mademoiselle de Vendôme (1614 † 1664), petite-fille d'Henri IV.
  • 1652-1659 : Henri II de Savoie (1625 † 1659), archevêque de Reims, duc de Genevois, de Nemours et d'Aumale, frère du précédent
    marié en 1657 avec Marie-Anne de Longueville, duchesse d'Estouteville (1625 † 1707). Nemours est vendu à Louis XIV.
  • 1659–1686 : Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie (1644-1724), duchesse de Genevois et d'Aumale, fille de Charles Amédée de Savoie-Nemours et femme du duc Charles-Emmanuel II de Savoie, petit-fils d'Henri IV, d'où la suite des ducs de Savoie.

Branches légitimées de la maison de Bourbon

Elle vend le duché d'Aumale à Louis Auguste de Bourbon duc du Maine, bâtard légitimé du roi Louis XIV et de Madame de Montespan.

  • 1686–1736 : Louis Auguste de Bourbon (1670-1736)
  • 1704–1708 : Charles de Bourbon (1704-1708), fils du précédent, titré duc d'Aumale
  • 1736–1775 : Louis Charles de Bourbon (1701-1775), frère du précédent
  • 1775–1793 : Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, cousin germain du précédent, fils de Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse
  • 1793–1821 : Louise Marie Adélaïde de Bourbon (1753-1821), fille du précédent
    • Son fils Louis-Philippe d'Orléans (futur roi Louis-Philippe Ier) hérite du duché en 1821 mais ne porte pas le titre ducal, que le roi Louis XVIII donnera l'année suivante au 5e fils de Louis-Philippe, Henri d'Orléans.

Maison d'Orléans

Titre de la Restauration

  • 1822–1897 : Henri d'Orléans (1822-1897), petit-fils de la précédente, titré par Louis XVIII ; conserve son titre sous la monarchie de Juillet (par ordonnance royale de Louis-Philippe Ier)

Titre de courtoisie

  • depuis 1996 : Foulques d'Orléans (1974), comte d'Eu et duc d'Aumale. Fils de Jacques d'Orléans, duc d'Orléans, petit-fils d'Henri d'Orléans, comte de Paris, arrière-arrière-arrière-petit-neveu du précédent.

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

  • Comte d'Albemarle et Duc d'Albemarle
  • Portail de la Normandie
  • Portail de la généalogie

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Louis Joseph de Lorraine


Louis Joseph de Lorraine


Louis Joseph de Lorraine ou de Guise, né le , mort à Paris le , fut duc de Joyeuse et prince de Joinville de 1654 à 1671 ; duc de Guise de 1664 à 1671.

Biographie

Il était fils de Louis de Lorraine-Guise, duc de Joyeuse, prince de Joinville, et de Françoise de Valois, duchesse d'Angoulême.

Il hérite de son père le duché de Joyeuse et la principauté de Joinville. À la mort de son oncle, Henri II de Lorraine-Guise, en 1664, il en reçoit le duché de Guise et, à Paris, l'hôtel de Guise, actuel hôtel de Soubise.

Il meurt de la petite vérole à Paris en 1671 et est inhumé dans la collégiale Saint Laurent de Joinville.

Il épouse à Saint-Germain-en-Laye, le , Élisabeth Marguerite d'Orléans (° 1646  1696), fille de Gaston de France, duc d'Orléans, dit « Monsieur », frère du roi (Louis XIII) et de Marguerite de Lorraine. Tous deux ont :

  • François Joseph de Lorraine (° 1670  1675), duc de Guise, duc de Joyeuse, prince de Joinville.

Annexes

Liens internes

  • Maison de Lorraine
  • Maison de Guise
  • Liste des seigneurs de la terre de Guise
  • Liste des ducs de Joyeuse
  • Liste des seigneurs puis princes de Joinville

Liens externes

Références

  • Portail de l’Ardèche
  • Portail de la France du Grand Siècle
  • Portail du royaume de France

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