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Chiry-Ourscamp


Chiry-Ourscamp


Chiry-Ourscamp est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Géographie

Description

La commune de Chiry-Ourscamp s'étend sur 1 325 hectares situées en rive droite (Chiry) et en rive gauche (Ourscamp) de l'Oise.

Elle est traversée, d'ouest en est, par l'ex-RN 32 (Rue Royale, RD 932), la voie rapide qui dévie l'ancienne RN 32 (actuelle RD 1032) depuis 2017 et supprime les embouteillages récurrents de la Rue Royale, qui était fréquentée par 2 000 camions chaque jour, la ligne de Creil à Jeumont.

Communes limitrophes

Hydrographie

Chiry-Ourscamp est traversé par le canal latéral à l'Oise et un des méandres de l'Oise, l'un des affluents principaux de la Seine.

La Dordonne est un affluent de l'Oise en rive gauche et trouve sa source en forêt d'Ourscamp. Elle alimentait les viviers et le lavoir de l'abbaye puis les machines à vapeur de la manufacture de velours.

Le rû de Belle Anne trouve sa source dans les marais en contrebas du Mont Conseil, à Chiry. Il est ensuite canalisé dans des fossés jusqu'à l'Oise.

Dans le cadre de la mise en service du futur Canal Seine-Nord Europe, le canal latéral sera approfondi et élargi, imposant la destruction de deux maisons, la première en rive droite près du pont du Brûle qui sera démonté, la seconde en rive gauche près du pont de la rue de la Justice[réf. nécessaire].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 16 km à vol d'oiseau, est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

La Forêt d'Ourscamp-Carlepont occupe la partie est du territoire communal.

La forêt domaniale d'Ourscamp-Carlepont est classée ZNIEFF et la vallée de l'Oise est reconnue Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, ZPS.

Dans le cadre des mesures de compensation des conséquences de la création du Liaison Seine-Escaut (ou Canal Seine-Nord-Europe), la Société du canal Seine-Nord Europe plante en 2021 sur 5,4 ha de prairies situées aux confins de la forêt d’Ourscamp, plus de 6 500 jeunes arbres, dont des ormes lisses, afin de créer une chênaie comprenant également des bouleaux pubescents, des saules blancs ou des aulnes. Le projet comprend également, dans un second temps, la restauration de zones humides et la plantation de haies.

Urbanisme

Typologie

Chiry-Ourscamp est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants,.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,5 %), prairies (11,4 %), terres arables (10 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), zones urbanisées (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Habitat et logement

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 548, alors qu'il était de 455 en 2013 et de 471 en 2008.

Parmi ces logements, 86,9 % étaient des résidences principales, 6 % des résidences secondaires et 7,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 76 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 13,5 % des appartements.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chiry-Ourscamp en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (71,7 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière.

Voies de communication et transports

La gare d'Ourscamps est une halte desservie par les trains TER Hauts-de-France reliant Compiègne à Saint-Quentin. Elle se situe sur le territoire de Pimprez et fait référence à la manufacture d'Ourscamp[réf. nécessaire].

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 668, 681, 6303, 6321, 6332 et 6334 du réseau interurbain de l'Oise.

Le sentier de grande randonnée Sentier de grande randonnée 123 traverse Chiry-Ourscamp.

Toponymie

Chiry est attesté sous les formes Cyri (1130) ; Chiri (1167) ; Alulfus major de Chiri (1167) ; Radulfus major de Chiriaco (vers 1170) ; juxta Chiriacum (1195) ; de Cyriaci (1218) ; Frogerus major de Chiri (1257) ; versus Chiriacum (1266) ; Petrum de Chiri (1325) ; Chiry (1667) ; Chiry-Ourscamp (XIXe) ; Chiry-Ourscamps (XIXe).
L'origine étymologique du nom Chiry est inconnue. La coutume donne le nom de "Caouens" à ses habitants. Ce nom a d'ailleurs été donné à l'école maternelle Les P'tits Caouens.

Ourscamp, ancien hameau, est mentionnée sous les formes Ursi campus (VIIe) ; Urbs campus (814) ; et Ursi campo (vers 880) ; Ursi campo pratum unum (vers 900) ; abbatis de Ursi campo (1136) ; Ossi campus (1147) ; abbatie Ursicampi (1169) ; Orgi campus (1201) ; priorem Ursi campi (1235) ; sigillum abbatis Ursicampi (1242) ; convent d’Oscans (vers 1250) ; labeie de nostre Dame d’Oscans (1255) ; labie d’Oscans (1255) ; de Ursi campo (1258) ; Oscans (1260) ; de osquans (vers 1260) ; Nostre Dame de Oscans (1271) ; Ourcamps (1280) ; leglise d’Ourscamps (1295) ; leglise nostre Dame de Ourscans (1298) ; convens de Oscans (1301) ; leglize nostre Dame de Oscans (1304) ; Ourscans (1305) ; Orcamp (1340) ; Ourquans (XIVe) ; Ourqans (XIVe) ; Ourschamp (1570) ; Orcans (1570) ; Ourcamp (1771) ; Ourscamps (1840) ; Ourscamp (XIXe).
Il s'agit d'une formation médiévale en -camp, c'est-à-dire « champ » en picard, avec précession du nom de personne, typique de l'influence germanique. Cet anthroponyme roman Ursus est fréquemment attesté au Moyen Âge et est issu du nom latin de l'ours[réf. nécessaire].

  • La commune d'Ourscamp est réunie à celle de Chiry en 1825. La nouvelle entité porte le nom de Chiry-Ourscamp. Du fait d'une erreur de l'INSEE qui a enregistré en 1960 le nom de la commune sous l'orthographe "Chiry-Ourscamps", par décret du , le nom de la commune est rectifié et devient « Chiry-Ourscamp ».

Histoire

Moyen Âge

  • 641. Création d'un oratoire à Ourscamp par Éloi de Noyon, évêque de Noyon.
  • Selon Émile Coët, « Les évêques de Noyon étaient seigneurs de Chiry ; cette seigneurie, qui leur avait été donnée en fief par le fisc royal, consistait en terres, vignes et prés, en droits de justice, péage, rouage, lods et vente, et de queute à Cour. C'est-à-dire que toutes les fois que les évêques venaient habiter le château de Mauconseil, les vassaux devaient fournir des draps et des couvertures. L'évêque Vermond de la Boissière, convertit, au mois de cette charge, en une redevance annuelle de cent sols parisis ».
  • Chiry a sans doute été érigée en commune dès le XIIe siècle par l'évêque, à la suite de la signature de la charte de franchise de Noyon (1108) dont la communauté paroissiale dépendait. Les évêques la donnaient en fief à un de leurs vassaux, désigné sous le titre de maire Major. Il jouissait de certains droits et de certains privilèges. Plus tard les évêques remplacent le maire, par un bailli et celui-ci par un receveur de leur domaine. Du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution française, la communauté paroissiale est administrée par deux syndics, élus à la Saint-Rémi chaque année, et représentant les habitants pour six mois l'un après l'autre.
  • 1129. Fondation de l'Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp par saint Bernard à la demande de Simon Ier de Vermandois, évêque de Noyon. Une communauté cistercienne s'y installa l'année suivante, menée par saint Bernard. Les cisterciens gèrent et étendent cette abbaye jusqu'à la Révolution française.
  • 1134. Bénédiction de l'église primitive d'Ourscamp.
  • 1201.
    • Dédicace de la grande église d'Ourscamp.
    • L'évêque Étienne de Nemours accorde à ses sujets de Chiry une charte leur donnant l'usage du bois mort et de pâture dans la partie de la forêt de Laigue qui lui appartenait.
  • 1219, Étienne de Nemours oblige les habitants assujettis aux tailles de payer au curé de Chiry un droit de quatre deniers par faux.
  • XIIe siècle. Construction de l'église de Chiry.
  • 1224. Construction de l'infirmerie d'Ourscamp (Salle des Morts).
  • 1254. Fin de la construction des chapelles rayonnantes de l'abside.
  • « Les évêques de Noyon avaient à Mauconseil, sur la montagne de Chiry, à cent quarante mètres d'altitude, un château dont ils faisaient parfois leur demeure. Il était fortifié comme au Moyen Âge, ceint d'une forte muraille, flanquée de tourelles avec créneaux ; ses moyens de défense étaient considérables. Par sa situation élevée, il dominait le pays et correspondait avec les forteresses de Beaulieu, de Montplaisir et de Coucy. Il était le siège d'une chatellenie. Pour y parvenir, il fallait suivre la cavée ou la voirie Fouquée, sentiers étroits, sinueux, serpentant le long d'une colline. On jouissait, alors d'un panorama admirable ; la vue plane sur la vallée de l'Oise dans laquelle la rivière se déroule en nombreux méandres. C'est là qu'est le lieu-dit : Bauregard ».
  • 1357 : Bertrand du Guesclin offre ses services au château de Mauconseil au Dauphin, qui y avait réuni des troupes pour arrêter les incursions des Anglais.
  • 1358 est une année noire : la forteresse tombe au pouvoir des Anglais qui mettent toute la région à contribution, puis les Navarrais s'en emparent à leur tour.Pierre de Flavy tente sans succès de le reprendre.
    Survient alors la Bataille de Mauconseil : le Régent de France vient à la fête de quelques troupes mettre le siège devant le château mais une armée de secours vient sauver les assiégés, au prix d'un grand carnage ; l'évêque Gilles de Lorris fut fait, prisonnier, ainsi que Raoul de Raineval, sire de Canny, Antoine de Coudun et autres chevaliers, ... :
  • 1359. Destruction du château de Mauconseil racheté par les habitants de Noyon aux Anglais, afin d'éviter que le château puisse protéger des ennemis,.

Emile Coët indique « Un lavoir établi par les évêques existait sur la rivière d'Oise, où les habitants venaient laver leurs bêtes et leurs draps. Il y eut à ce sujet, des difficultés avec les religieux d'Ourscamp ; une transaction intervint, elles habitants purent continuer à fréquenter le lavoir.
Les gens de Chiry devaient aussi faire moudre leur blé au moulin épiscopal, et faire cuire leur pain au four banal : ce dernier fut démoli par les Bourguignons ».

« Pour rendre la justice, et pour toucher leurs revenus, les évêques avaient pour officiers de leur seigneurie : un bailli, un lieutenant, un procureur fiscal, un greffier, des sergents et des gardes ».

Époque modernes

  • XVIe siècle. Création d'un portail Renaissance à l'église de Chiry.
  • En 1695, la maladrerie de-Saint-Lazare de Chiry, située au hameau de Saint-Antoine, est réunie à l'hôpital général de Noyon, sous réserve d'y admettre les malades pauvres de Chiry. Sa chapelle est transférée dans l'abbaye d'Ourscamp, près de l'entrée.
  • vers 1750. Pavage de la route Royale.
  • 1764. Bénédiction de la chapelle de Bons-Secours à Chiry, près de la route Royale.
  • vers 1780. Construction de la rue de la Justice.
  • . Crue de l'Oise.

La paroisse de Chiry avec Mauconseil faisait partie du bailliage et de l'élection de Noyon, et de la généralité de Soissons.

Époque contemporaine

  • 1789.
    • L'abbaye d'Ourscamp devient bien national et est vendue par lots : les terres, la ferme, les maisons, les bâtiments monastiques. Seul, ces derniers ne trouvent pas acheteur en raison de son importance. Trois démolisseurs intéressés ne peuvent réunir les fonds pour l'acquérir. Avec la suppression des ordres monastiques autres qu'hospitaliers, les 18 moines cisterciens d'Ourscamp doivent quitter l'abbaye et rentrer dans la vie civile ou rejoindre l'ordre séculier[C'est-à-dire ?]. Les autels, boiseries, stalles, orgues, grilles sont vendus aux enchères et l’argenterie est envoyée à la Monnaie de Paris
    • Affaire des farines[C'est-à-dire ?].
  • 1790. Création des communes de Chiry et d'Ourscamp.
  • En 1793, les bâtiments abbatiaux, restés propriété d'État, sont utilisés quelques mois en hôpital, pour soigner une partie des blessés et des malades des armées du Nord. Un état dressé, le 20 nivôse an III (), par le directeur Hébert indique que deux cents prisonniers Prussiens, Hanovriens, Anglais, étaient entrés à l'hôpital d'Ourscamp : sur ce nombre quarante six étaient morts,,.
  • En 1795, les bâtiments abbatiaux sont acquis par Maximilien Radix de Sainte-Foix, ce qui les sauvent de la destruction. Il transforme l'abbaye en résidence de plaisance, et détruit les deux églises abbatiales. Nommé maire d'Ourscamp en 1807, il permit, par ses relations, à la commune d'exister encore quelques années malgré son faible nombre d'habitants. Son décès remet en cause l'ordre établi.
  • 1807. Transfert de la relique de sainte Anne d'Ourscamp à Chiry. Rachat de l'abbaye d'Ourscamp par Radix de Sainte-Foix.
  • 1823. Installation d'une fonderie de fer brut et poli puis d'une filature dans les communs de l'abbaye d'Ourscamp. Cette manufacture de velours de coton devient la plus importante du département de l'Oise.
  • En 1824, l'usine est consacrée à la préparation du coton par la Société anonyme d’Ourscamp. Achille Peigné-Delacourt en devient le directeur, et la rend célèbre dans le monde des économistes par ses méthodes et ses créations d’assistance publique : un médecin est attaché à l’établissement, une pharmacie gratuite est créée pour les ouvriers et ouvrières malades. En 1840, l'entreprise emploie 780 salariés, et construit à partir de 1860 des maisons pour les loger, dont une partie est encore visible.
  • 1825 : Construction du canal latéral à l'Oise.
  • 1825 : La commune d'Ourscamp est réunie à celle de Chiry par ordonnance royale du 31 mars 1825. Le maire de Chiry devient maire de Chiry-Ourscamp.
  • 1846. Création d'un nouveau cimetière au lieu-dit le Berceau.
  • 1850.
    • Construction de la ligne de chemin de fer et de la gare d'Ourscamp (sur le territoire de Pimprez).
    • Visite de la filature d'Ourscamp par Napoléon III ().
  • En 1856, une subvention de l’État permet l’installation d’une école primaire dans l’usine pour l’instruction des enfants du personnel.
  • v.1860. Construction de la Tour dite la "Folie Mennechet"
  • 1902.
    • La filature connait en 1902 une importante grève qui demeure la plus longue connue dans le département. La filature cesse son activité avec la déclaration de guerre de 1914.
    • Démission du maire Édouard d'Haussy auquel succède Jules Duroyon.
  • 1904. Bouquet provincial[C'est-à-dire ?] par la Compagnie d'arc d'Ourscamp.

Première Guerre mondiale et Entre-deux-guerres

Chiry-Ourscamp a connu d'importantes destructions durant la Première Guerre mondiale en raison de sa position en 3e ligne allemande de 1914 à 1917 et des combats de 1918.

Le , le pont sur l'Oise est miné par le génie français, mais Chiry et Ourscamp tombent néanmoins le lendemain aux mains allemandes. Le front se fixe sur la limite sud de la commune. Le hameau est occupé durant 30 mois par le 75e puis le 7e régiment d'infanterie allemand. La tour Mennechet est détruite par les Allemands le 20 décembre 1914.

À la suite d'un bombardement français par obus incendiaires la filature d'Ourscamp, occupée par les Allemands, est incendiée par l'artillerie française en .

Un pont provisoire est reconstruit par l'Armée française en 1917

Georges Guynemer abat un avion allemand au-dessus de la forêt d'Ourscamp.

Chiry-Ourscamp est occupé jusqu'au , date à laquelle, évacué de ses civils emmenés à Noyon, les Allemands achèvent la destruction du village par le dynamitage des maisons. Libéré alors par les Français, il est évacué le par l’armée française cherchant à contenir la progression allemande sur le mont Renaud, et devient le siège d'un cantonnement de troupes subissant quotidiennement les bombardements allemands

Lors de l'Offensive du Printemps 1918, Le , une nouvelle offensive ennemie reprend le village, qui n'est définitivement libéré qu'après après le : Combat du Mont-Renaud : Ourscamp est libérée le par le 1er bataillon de tirailleurs somalis et le 4e régiment de zouaves, Chiry le par le 288e RI.

À la fin de la guerre, le village est considéré comme détruit et ne compte plus que trois maisons intactes,.

En 1921, adoption de la commune par les communes du canton de Bellencombre (Seine-Maritime).

  • 1923.
    • La commune de Chiry-Ourscamp se voit remettre la Croix de guerre avec palme.
    • Cession des indemnités des dommages de guerre de la filature d'Ourscamp aux Nouvelles Sucreries Réunies.
  • 1925. Inauguration du monument aux morts (rue Royale) et de l'école de filles (rue du Four). Construction de toilettes publiques près de l'église.
  • 1929. Bénédiction des cloches par Mgr Le Senne et fin de la reconstruction de l'église de Chiry.
  • 1930. Pardon de sainte Anne.

Seconde Guerre mondiale et Trente glorieuses

  • 1940. La mairie d'origine (l'actuel secrétariat), qui avait été agrandie au XIXe siècle par un bâtiment plus vaste à usage de mairie et d'école des garçons, avait été à peu près épargnée pendant la Première Guerre mondiale. Face à l'avancée allemande, elle est totalement détruite le par un incendie provoqué par le 110e RI ainsi qu'un corps de ferme à l'entrée du village servant de stockage.
  • 1943. Installation des religieux des Serviteurs de Jésus et de Marie dans l'abbaye.
  • 1944. Bombardement d'un train allemand en gare d'Ourscamp.
  • 1949. Inauguration du grand orgue d'Ourscamp qui sera béni en 1950 par l'évêque de Beauvais.
  • 1952-1954. Inauguration de la nouvelle mairie-école (architecte Paisant).
  • 1970. Construction de l'usine Rivoire et Carret - Lustucru.
  • 1973. Début des travaux d'assainissement à Chiry (station d'épuration). Création du lotissement du Marais.
  • 1976. Inauguration du Parc municipal (kiosque, plateau sportif, tennis) par M. Taittinger. Pose des feux tricolores rue Royale. Déplacement du monument aux morts vers la place des Tilleuls. Construction d'un groupe scolaire en préfabriqués rue du Four. Reconversion de l'école de garçons en salle du conseil.
  • 1978. Construction de la rue de la Montagne et création du lotissement de la Montagne.
  • 1985. Installation du gaz de ville dans la commune. Bouquet provincial organisé par la Compagnie d'arc de Chiry-Ourscamp.
  • 1988. Construction de la rue des Fontaines, de la rue des Sources et de la salle d'exposition (salle communale).
  • 1991. Construction d'une école maternelle dans des modules préfabriqués (Transloco).
  • 1993. Crue de l'Oise (). Le bas du village de Chiry est inondé.
  • 1995. Crue de l'Oise (février).
  • 1996. Construction d'une nouvelle école primaire "en dur" (architecte Sylvie Primault-Caillette).
  • 1998. Reconversion de l'école de filles en maison des associations. Pose d'une stèle au 288e RI commémorative de la libération de Chiry (place des Tilleuls) et d'une plaque au 4e Zouaves à Ourscamp (place Saint-Eloi).

XXIe siècle

  • 2000. Bouquet provincial[C'est-à-dire ?] organisé par la Compagnie d'arc de Chiry-Ourscamp.
  • 2001. Crue de l'Oise.
  • 2003. Crue de l'Oise.
  • 2004. Classement au titre des monuments historiques du portail médiéval de la basse-cour de l'abbaye d'Ourscamp (arrêté du ).
  • 2007. Bénédiction de la statue de sainte Anne par Mgr James.
  • 2008. Création d'un sens unique rue de l'Eglise.
  • 2009. Réfection du cimetière (terrasses engazonnées). Les écoles primaires bénéficient du plan ENR (écoles numériques rurales). Inauguration de la Maison de Tourisme de la CC2V place saint-Eloi.
  • 2010. Pose d'une stèle commémorative de l'appel du . Inscription à l'inventaire du château Mennechet.
  • 2011. Crue de l'Oise. Inauguration de l'école maternelle "Les P'tits Caouens" d'un préau et de la restauration scolaire (architecte Sylvie Primault-Caillette).
  • 2012. Création d'un point de vue au château d'eau. Réfection des toilettes publiques près de l'église et dans le parc municipal. Fermeture du kiosque par des murs et des volets. Enfouissement des réseaux électriques rue de la Justice.
  • 2013. Inauguration de la bibliothèque Mennechet-de-Barival et de la sculpture "wood spirit" dans le parc. Inauguration de la table d'orientation sur l'ancien château d'eau et de la plaque commémorative de la voirie Fouquier.
  • 2014. Inauguration de la place Saint-Eloi totalement refaite par le sénateur Vantome (juin). Début des travaux de réfection de la salle communale. Début de la construction d'un terrain de football rue du Marais.
  • 2015. Création du circuit de tourisme de mémoire avec la CC2V: "Chiry-Ourscamp, première ville allemande sur la route de Paris".
  • 2016. Installation d'un Agorespace (citystade) dans le parc municipal. Destruction de la station d'épuration. Raccordement des eaux usées de Chiry à la station d"épuration de Noyon.
  • 2017. Ouverture de la déviation Ribécourt-Noyon:l a circulation dans le village passe de 19 000 véhicules / jour à 3 000 (mai). Enfouissement des réseaux électriques rues de l'Abbaye, de Mauconseil et des Douze Setiers et pose de lampadaires à Leds. Achat d'une grange rue Royale pour les services techniques de la commune.
  • 2018. Installation du Très Haut Débit (fibre optique) dans la commune (juin). Fin de la réfection de la salle communale renommée "L'Orée" (salle sportive, salle culturelle et de cérémonie) avec un parking de 80 places (architecte Corinne Vercoutère-Provost). Fin de la construction du terrain de football et de son club-house. Inauguration rue du Point du Jour du Mémorial départemental en hommage aux victimes civiles de l'Oise pendant la Première Guerre mondiale ()[1].
  • 2020. Pose de nouvelles huisseries et de lucarnes à la mairie. Installation de la première recharge pour véhicule électrique rue du Four. Dans le cadre du Plan de relance gouvernemental, l'abbaye de Chiry-Ourscamp obtient une subvention d'environ un million d'euros pour restaurer l’aile de Lorraine, construite au XVIIe siècle et détruite par un bombardement français en 1915 .
  • 2021. Création de toilettes publiques rue des Fontaines. Effacement des réseaux aériens place Saint-Eloi et rue Eloy Labarre (novembre-décembre). Crues de l'Oise en février/mars et en juillet.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement de Compiègne du département de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Ribécourt-Dreslincourt. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Thourotte

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de l'Oise.

Intercommunalité

Chiry-Ourscamp est membre de la communauté de communes des Deux Vallées, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1996 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Liste des maires

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006.

En 2021, la commune comptait 1 143 habitants, en augmentation de 0,26 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

La population de Chiry-Ourscamp est divisée par deux au sortir de la Première Guerre mondiale : après trente mois d'occupation, la commune qui, en 1911, comptait 1 560 habitants, n'en compte plus que 782 en 1921.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 639 hommes pour 570 femmes, soit un taux de 52,85 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Manifestations culturelles et festivités

  • Pèlerinage à sainte Anne, du 18 au 26 juillet de chaque année.
  • La course de caisses à savon, dont la 9e édition a eu lieu en .

Cultes

La paroisse de Chiry est supprimée en 2010 pour être comprise dans la paroisse Sainte-Jeanne-d'Arc puis dans la paroisse Saint-Eloi de Noyon en 2020.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • L'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp, a été fondée en 1129 par le comte évêque de Noyon Simon de Vermandois, cousin du roi de France Louis VI le Gros. Elle accueillit l'année suivante une communauté de moines cisterciens. Une infirmerie y fut établie en 1260. Les bâtiments conventuels qui subsistent aujourd'hui datent du XVIIIe siècle.
    Sous la Révolution française, l'abbaye, vendue comme bien national, devient une hôpital (1794) et est partiellement détruite – nef de l’église, cloître – tandis que le chœur est transformé en ruine romantique par son propriétaire d’alors, M. de Sainte-Foix. Elle est reconvertie en fonderie puis en filature jusqu'en 1915.
    Lors de la Première Guerre mondiale, l'abbaye, occupée par les Allemands, est bombardée par les Français en .
    Rachetée en 1941 par le comte Paul Biver, l'abbaye retrouve sa vocation initiale avec l'installation des Serviteurs de Jésus et Marie dans certains bâtiments restaurés
    .
  • Les ruines du Château Mennechet (1881-1903), construit sur les hauteurs du village de Chiry-Ourscamp vers 1880 et jamais achevé en raison du décès de son propriétaire, Alphonse Mennechet de Barival, en 1903. Ce château-galerie devait être le lieu d'exposition du musée personnel de Mennechet. Fortement affecté par les bombardements de la Première Guerre mondiale, il a perdu sa toiture et une grande partie de sa partie haute,,.
  • Les ruines de la tour Mennechet, également détruite pendant la Première Guerre mondiale.
  • Le Mémorial départemental en hommage aux victimes civiles de la Première Guerre mondiale dans l'Oise, implanté le long de la voie express RD1032, aux abords de la rue du Point-du-Jour,,.
  • L'église Notre-Dame ou Sainte-Anne (face à la mairie, classée monument historique en 1921), élevée au XIIe siècle et lourdement restauré au XIXe siècle. À l'église primitive succède une grande église d'abord fermée d'un chevet plat puis de chapelles rayonnantes. Deux évêques de Noyon y sont inhumés ainsi que les sires de Coucy et de Roye. Une des chapelles (celle de la Famille de Roye) est dédiée à sainte Anne, dont la partie sommitale du crâne est exposée dans un reliquaire. Dans son Traité des reliques, Jean Calvin évoque le crâne de sainte Anne d'Ourscamp. Elle possède un portail Renaissance. Détruite en partie durant la Première Guerre mondiale, elle a été restaurée à l'identique sur les plans d'André Collin.
    L'église se compose d’une nef avec bas-côtés, du XVIe siècle, et d’un chœur formé d’une travée droite qui porte le clocher et d’une abside semi-circulaire, du début du XIIIe siècle mais très remaniée.
    La cuve baptismale du XIIIe siècle, ornée à chaque angle d’une tête humaine, et une statue en albâtre de saint Roch du XVe siècle proviennent de l’abbaye d’Ourscamp. Les stalles néo-gothiques sont intéressantes
    L'église referme dans une châsse offerte par Mgr Le Senne le chef de sainte Anne.
  • La chapelle Sainte-Anne (sur la RD 1032), élevée sur une parcelle du jardinier Hamelin en 1764 en bordure de la route nationale (rue Royale). Jadis chapelle Notre-Dame-de-Bons-Secours, elle a été dédiée à sainte Anne lors du transfert de la relique d'Ourscamp à Chiry en 1807.
  • Les calvaires
  • La statue de sainte Anne, œuvre de Charles Malinauska (2007)
  • Les fortins allemands de la Cavée (vers 1915) et de la voirie Mademoiselle
  • La table d'orientation de la voirie Fouquier (château d'eau)
  • La table d'orientation du Mont-Hubert et le circuit 14/18 "Chiry-Ourscamp, premier village allemand sur la route de Paris"
  • Le parc municipal avec son cadran solaire et ses woods spirits.

Personnalités liées à la commune

  • Voir la liste des abbés d'Ourscamp
  • Saint Bernard (1090-1153), moine cistercien, établit l'Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp à la demande de Simon de Vermandois.
  • Simon de Vermandois (v. 1100-1148), comte évêque de Noyon, fondateur de l'abbaye d'Ourscamp.
  • Étienne de Lexington (1198-1258), fondateur du Collège des Bernardins de Paris, archevêque, mort à Ourscamp.
  • Éloi Labarre (1764-1833), né à Ourscamp, architecte, membre de l'Institut de France.
  • Achille Peigné-Delacourt (1797-1881), docteur, archéologue et historien, directeur de la filature d'Ourscamp.
  • Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), auteur d'un article sur Ourscamp dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française (1863).

Légende de l'ours d'Ourscamp

Une origine légendaire nous est parvenue du Ve siècle, autour du saint évangélisateur Éloi. Voulant se retirer en bordure de l'Oise dans un lieu proche de la forêt, l'évêque de Noyon Éloi (celui de la chanson Le Bon roi Dagobert), demande à édifier un oratoire en rive gauche de la rivière. Pendant la construction, un ours sort de la forêt et tue l'un des bœufs tirant le charroi. Informé de cela, Éloi vient sur place, appelle l'ours et lui intime l'ordre de prendre la place du bœuf tué. L'ours s'exécute docilement jusqu'à la fin des travaux. La légende de l'ours a parcouru le temps jusqu'à nos jours à travers des souvenirs. Des ours auraient été élevés jusqu'au XVIe siècle dans une tour de l'abbaye cistercienne. Les armes des abbés d'Ourscamp étaient ornés d'un ours emmuselé passant. Au XVIIIe siècle, la grille d'honneur de l'abbaye était encadrée de deux piédestaux surmontés d'ours (visibles sur la gravure de Tavernier de 1787). Enfin, le propriétaire civil du monastère fait sculpter au XIXe siècle au fronton central du logis abbatial, un ours.

Héraldique

Voir aussi

Bibliographie

  • Achille Peigné-Delacourt, Histoire de l'abbaye de Notre-Dame d'Ourscamp, Amiens, A. Douillet et Cie, , 296 p. (lire en ligne), sur Gallica.
  • Jean-Yves Bonnard, Alphonse Mennechet de Barival : le bâtisseur, Chiry-Ourscamp, Association Prométhée, coll. « Découverte de Chiry-Ourscamp », , 32 p. (BNF 35819633).
  • Jean-Yves Bonnard, Didier Guénaff (préf. Stéphane Audouin-Rouzeau), Chiry-Ourscamp : Commune martyre : La Première guerre mondiale dans l'Oise, Association Prométhée, 64 p..
  • Jean-Yves Bonnard, De Notre Dame à Sainte-Anne, association Prométhée, 1998.
  • Jean-Yves Bonnard, « L'hôpital militaire d'Ourscamp : septembre 1793-janvier 1795 », Annales historiques compiégnoises, nos 81-82,‎ , p. 5-12 (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
  • Jean-Yves Bonnard, La chapelle d'Ourscamp ou salle des morts, association Prométhée, 2003.
  • Jean-Yves Bonnard, La manufacture de velours d'Ourscamp (1823-1923), association Prométhée, .
  • Jean-Yves Bonnard et Jérôme Pauzet , La bataille de Mauconseil, association Prométhée, 2008.
  • Jean-Yves Bonnard, Chiry-Ourscamp, un nouveau départ, in Le Noyonnais, Cap-Régions Editions, 2018.
  • Jean-Pierre Gilson, Jean-Yves Bonnard, Traces 1918-2018, Office de tourisme du Noyonnais en Vallées de l'Oise, 2018.
  • Georges Gaudy, L'agonie du Mont-Renaud, Nouvelles éditions latines, 1921.

Articles connexes

  • Liste des communes de l'Oise

Liens externes

  • Site de la mairie.
  • « Commune de Chiry-Ourscamp », Les communes adhérentes, Communauté de communes des Deux vallées (consulté le ).
  • « Dossier complet : Commune de Chiry-Ourscamp (60150) », Recensement général de la population de 2018, INSEE, (consulté le ).
  • « Chiry-Ourscamp »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
  • « Chiry-Ourscamp » sur Géoportail.

Notes et références

Notes

Cartes

Références

Site de l'Insee

Autres sources

  • Portail de l’Oise
  • Portail des communes de France

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Chiry-Ourscamp by Wikipedia (Historical)


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