
Verneuil-en-Halatte est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Ses habitants sont appelés les Vernoliens.
Verneuil-en-Halatte est située à une distance orthodromique de 48 km au nord-nord-est de Paris, dans le sud du département de l'Oise. Peuplé de 4 650 habitants (2017), c'est un grand village, blotti en lisière de la forêt d'Halatte sur la rive gauche de l'Oise, en amont et au nord-est de Creil, dont il entre dans l'aire urbaine. Outre le bourg qui lui donne son nom, la commune comporte quatre hameaux. Le Tremblay ne comporte qu'une poignée de maisons et se situe à l'ouest, à la limite avec Creil, à côté d'une zone d'activités. Mont la Ville, parfois orthographié Montlaville, désigne la partie du village située dans le vallon du ru Macquart, au sud-est, le long de la RD 565 en direction de Fleurines. Seulement 200 m séparent la première maison de ce hameau de la dernière maison du chef-lieu. Les Sablons correspond aux maisons le long de la rue du Docteur-Calmette, à l'est du bourg ; ce hameau forme aujourd'hui une entité presque homogène avec le centre-ville grâce à la rue Victor-Hugo. Finalement, la Rue des Bois est un hameau le long de la RD 120 près de la commune voisine de Beaurepaire, éloigné de plus de deux kilomètres du centre-ville. Avec 22,26 km2, deux fois plus que la superficie de la commune voisine de Creil, Verneuil est la onzième commune la plus étendue de l'Oise.
En raison de son importante superficie, Verneuil comporte un nombre de communes limitrophes élevé, dix au total. La limite avec quatre de ces communes passe par le milieu de l'Oise : de l'ouest vers l'est, Villers-Saint-Paul, Nogent-sur-Oise, Rieux et Brenouille. Il n'existe donc aucun lien terrestre direct avec ces communes, à l'exception d'une passerelle non ouverte à la circulation automobile, entre Verneuil et l'usine chimique de Villers-Saint-Paul. Sinon, il faut passer par Creil ou Pont-Sainte-Maxence pour les atteindre. À noter que la limite commune avec Nogent ne porte que sur une quarantaine de mètres. Autre point qui mérite d'être signalé, le voisinage plutôt insoupçonné avec Senlis, le chef-lieu d'arrondissement, à une distance routière de près de 13 km par Fleurines. L'aérodrome de Creil est situé pour moitié environ sur la commune de Verneuil ; il occupe 1,9 km2 du territoire communal, soit 8,5 %.
Le bourg est bâti au pied du versant nord-ouest du massif de la forêt d'Halatte, qui sur Verneuil prend la forme d'un plateau d'une altitude variant autour de 90 m, avec un point culminant à 90 m. Le village se situe plus précisément dans la partie finale du vallon du ru Macquart, large ici de 600 m, et formant un plateau à un niveau intermédiaire entre la forêt d'Halatte et l'Oise, à une altitude entre 30 m et 40 m. L'implantation correspond à un choix stratégique à plusieurs titres : ici seulement l'espace entre la rivière et les coteaux du massif d'Halatte fut suffisant pour la construction d'un village d'envergure, qui est ainsi protégé des crues. La situation dans une cuvette et l'arrosage par un ruisseau est en même temps favorable à la culture de potagers ou vergers. En effet, comme souvent dans des villages-clairières, les rues sont espacées les unes des autres, laissant de grands jardins derrière les maisons. Comme déjà mentionné dans le paragraphe ci-dessus, le hameau de Mont-la-Ville est implanté en amont dans le vallon du ru Macquart. Ce dernier est toutefois assez court et prend fin avant la limite même du territoire communal. L'expansion du village ne s'est pas fait en remontant le vallon, mais au contraire au nord, sur les flancs orientaux des collines et dans la plaine. Ces quartiers résidentiels et pavillonnaires sont pratiquement dissociés du centre-ville.
Le vallon prend aussi un rôle structurant pour l'occupation des surfaces. À l'ouest, la forêt reste homogène et intacte, la nature domine. Hormis la forêt domaniale d'Halatte, qui n'atteint pas tout à fait les limites du village, l'on trouve deux bois privés au nord-est : le bois du Fossé près du village, et puis le bois de Monbuisson plus à l'est. Ces bois sont traversés par des chemins ruraux permettant de les traverser. À l'ouest, le plateau est par contre occupé par le « parc technologique Alata », une zone d'activités, un site de l'Institut géographique national, et bien entendu l'aérodrome de Creil. La forêt communale de Verneuil fait figure d'exception ; sa préservation est sans doute due au fait qu'il s'étale dans un vallon secondaire dont le relief ne permet pas d'autres usages. Sur les coteaux vers l'Oise au nord-ouest, des pelouses calcicoles se sont préservés au bois du Tremblay, cerné par des zones d'activités (voir la section Politique environnementale, ci-dessous). Hormis ces deux secteurs de part et d'autre du vallon, sur les plateaux, la commune de Verneuil est bien entendu marquée par le passage de l'Oise, avec sa plaine alluviale devenant de plus en plus large en amont, où des lacs témoignent de l'extraction des sables. L'Oise côtoie Verneuil sur 5,7 km environ. La limite entre la plaine de l'Oise et les coteaux du massif d'Halatte est matérialisée par la RD 120.
Verneuil-en-Halatte est traversée par deux routes départementales, la RD 120 Pont-Sainte-Maxence-Creil et la RD 565 Verneuil-Fleurines. La première contourne le village par le nord-ouest et par le nord, dans la vallée de l'Oise. Avant d'arriver à Creil, elle communique avec la déviation de l'agglomération, la RD 1016, ancienne nationale 16, reliant Amiens à Paris. La RD 1016 est en grande partie une voie express à deux fois deux voies. Elle donne accès à la RD 1330, l'ancienne nationale 330, à l'est du plateau de Creil. Cette voie express mène à Senlis et vers l'autoroute A1, l'autoroute du nord Paris - Lille (sortie no 8 Senlis / Creil). Senlis peut également être rejoint par la RD 565, qui traverse le village, et Fleurines, en empruntant ensuite la RD 1017, l'ancienne nationale 17. Cette route mène également vers Paris et donne aussi accès à la RD 1330 et l'autoroute A1.
En transports en commun, Verneuil est desservie par une ligne du réseau départemental Sud-Oise, exploité par Keolis Oise via sa filiale transports Évrard : la ligne 3A Creil - Fleurines. Elle propose douze aller-retour pour la gare routière de Creil du lundi au vendredi, ainsi que de nombreux renforts en période scolaire, mais seulement deux aller-retour le samedi. Le temps de parcours est d'une vingtaine de minutes. Selon les services, les arrêts desservis à Verneuil ne sont pas toujours les mêmes ; certains services desservent le hameau de La-Rue-des-Bois, la zone industrielle et l'INERIS. Le tarif du ticket aller-retour est de 2,20 €. La gare la plus proche est celle de Creil à l'ouest, nœud ferroviaire de cinq lignes avec une desserte fréquente vers Paris et les principales villes de Picardie.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959 et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 35 km, la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000 à 11,6 °C pour 1981-2010, puis à 12,1 °C pour 1991-2020.
Verneuil-en-Halatte est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,. Elle appartient à l'unité urbaine de Creil, une agglomération intra-départementale regroupant 23 communes et 123 989 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne. Cette aire regroupe 1 929 communes,.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), terres arables (19,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,5 %), zones urbanisées (8,6 %), eaux continentales (8,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), prairies (1,9 %).
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
La commune abrite, notamment deux grandes entreprises :
Verneuil-en-Halatte possède 2 boulangeries, 1 charcuterie, 1 école de musique, 2 écoles primaires, un centré aéré, avec un skate parc où il y a plusieurs rampes avec 2 terrains de football, un tabac, une épicerie et un salon de massage.
Le site fut occupé depuis l'époque gallo-romaine, comme l'attestent les restes de la villa dite « de Bufosse ».
Ce fut ensuite une seigneurie, appartenant au comte de Saint-Pol, qui l'obtint de Philippe-Auguste.
Le château fut commandé par le seigneur de Verneuil, Philippe IV de Boulainvilliers au milieu du XVIe siècle. Faute d'argent, celui-ci dut se résoudre à vendre le chantier à Jacques de Savoie-Nemours qui mourut sans pouvoir l'achever. Sa veuve, Anne d'Este, vendit le château à Henri IV qui l'offrit à sa maîtresse, Catherine de Balzac d'Entragues, en érigeant la terre en marquisat.
Louis XIV l'érigea en duché-pairie en 1652 pour Henri de Bourbon-Verneuil, le fils naturel de Henri IV et de la marquise, qui mourut sans postérité en 1682.
En 1705, les princes de Condé achetèrent le château qu'ils firent démolir en 1734 car il « faisait de l'ombre » au château de Chantilly. D'année en année, la végétation luxuriante recouvrit les ruines et l'édifice disparut.
Le , la passerelle Jean-Biondi (en mémoire du maire de Creil), enjambant l'Oise et reliant Verneuil-en-Halatte à Villers-Saint-Paul est inaugurée en présence du préfet de l'Oise, Maurice Cuttoli, du sous-préfet de Senlis, des maires des deux communes et plusieurs autres élu(e)s.
En 1987, la commune se résout à sauver ce qu'il reste du château en confiant le site au club du Vieux Manoir qui mobilise des jeunes pour sauvegarder ce monument. Depuis, on retrouve peu à peu la dépouille d'une splendeur déchue. Il ne reste aujourd'hui que les soubassements du château. Le musée Serge-Ramond et les Amis du vieux Verneuil ont aussi joué un rôle dans cette sauvegarde.
La commune n'a pas été incluse dans le parc naturel régional Oise-Pays de France, sauf pour la partie de son territoire entrant dans le site naturel classé de la forêt d'Halatte. Cette décision a été motivée par l'appartenance de Verneuil à l'agglomération creilloise, dont pourrait découler une logique de développement non compatible avec celle du parc, et qui fait que l'article L.302-5 du code de la construction et de l'habitation soit applicable, portant sur l'obligation des 20 % de logements sociaux. De plus amples explications ne sont pas fournies dans la charte du parc, et il n'est pas dit pourquoi des logements sociaux seraient mal placés dans un parc naturel régional.
Les espaces naturels sur la commune de Verneuil sont protégés par deux ZNIEFF type 1, « Massif forestier d'Halatte », et « Coteaux de Vaux et de Laversine ». La première englobe l'ensemble des forêts à l'est du village et à l'est de la RD 565, avec les bois privés, ainsi que la forêt communale de Verneuil, où se situe le château ruiné. La seconde concerne sur la commune le petit bois du Tremblay sur les coteaux au sud de la RD 120, près de l'Oise, et cerné de toutes parts par les zones d'activités.
Le site naturel classé « Forêt d'Halatte et ses glacis agricoles », et donc la partie de la commune intégrée dans le parc naturel régional, ne correspond pas exactement à la ZNIEFF : est exclue la forêt communale de Verneuil, mais est incluse une zone non boisée au sud-est de Mont-la-Ville, au lieu-dit les Fronces. Le site classé a été créé par décret du , et il a été précédé par un site inscrit « Vallée de la Nonette » créé par arrêté du . Vu l'éloignement de Verneuil de la Nonette, le nom du site semble inapproprié ; il correspond en fait à la partie du parc naturel régional situé dans l'Oise, et englobe la totalité du territoire communal de Verneuil, même l'aérodrome de Creil et le parc technologique.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005.
En 2020, la commune comptait 4 738 habitants, en augmentation de 1,39 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 269 hommes pour 2 408 femmes, soit un taux de 51,49 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
L' oppidum de Verneuil-en-Halatte ou Camp romain est situé au lieu-dit « le Tremblay », cavée Louis-Douche (classé Monument historique par arrêté du ) : en 1866, des vases en terre cuite y ont été découverts par des ouvriers, tout à fait par hasard. Cette trouvaille a motivé des fouilles par la suite. Leurs produits sont pour partie exposés au musée d'art et d'archéologie de Senlis.
Verneuil-en-Halatte compte deux monuments historiques classés ou inscrits sur son territoire, et est riche également de monuments non encore protégés officiellement.
Le musée se situe place de Piegaro, au centre-ville, près de la mairie. Ouvert en 1987, il prend le nom « musée de la Mémoire des Murs et d'Archéologie » en 1996, avant de devenir récemment le « musée Serge-Ramond » en hommage à son fondateur. Cet artiste et archéologue amateur a commencé à réunir ses collections en 1969, et pendant trente ans, n'a pas relâché son effort de recherche. Le musée, devenu entièrement communal en 2000 et unique en France en son genre, est consacré aux inscriptions gravées anciennes, appelées également graffiti. On les trouve sur les murs de bâtiments anciens de tout genre, dans les cachots, dans des carrières souterraines ou sur des rochers. Selon le contexte, les inscriptions et dessins étaient moyen d'expression, de communication ou de contestation. Ils témoignent des modes de vie de leur époque, des croyances et des centres d'intérêt au fil des siècles, et peuvent se rapporter à la religion, la vie militaire, la vie quotidienne, ou bien avoir un rôle décoratif. Dans vingt-deux salles, le musée expose au total 3 500 moulages de ces graffiti, mais également les produits des fouilles du site de Bufosse et des vestiges de l'ancien château de Verneuil (voir ci-dessous). L'association Association de Sauvegarde du Patrimoine Archéologique et Glyptographique, créée en 1981, soutient le travail du musée depuis 1992,.
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