
Bailleval est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Baillevalois et les Baillevaloises.
À vol d'oiseau, la commune se situe à 62 kilomètres au sud d'Amiens, à 29 kilomètres à l'est de Beauvais, à 28 kilomètres à l'ouest de Compiègne et à 55 kilomètres au nord de Paris. Sa superficie est d'environ 800 hectares.
Le territoire est divisé de l'est à l'ouest par un vallon qui descend de la montagne de Liancourt, en s'évasant vers la Brêche. La commune est située dans la vallée Dorée, s'étendant sur la partie basse, à flanc de coteau et aussi sur une partie de la Montagne ou Plateau de Liancourt. Elle s'étend de 42 mètres d'altitude allée des Fresnes, près de la rencontre de Bailleval, Liancourt et Rantigny, à 161 mètres dans le bois des Côtes, à la limite communale avec Catenoy. Le hameau de Sénécourt se trouve à 50 mètres, Louveaucourt à 49 mètres, Cagneux à 60 mètres, tandis que le chef-lieu et Béthencourt se trouvent aux alentours de 80 mètres d'altitude. Le relief laisse apparaître des altitudes assez différentes. La route départementale 540, au moulin de Sénécourt, se trouve à 46 mètres, la D 62 à sa sortie de Breuil-le-Sec à 55 mètres, la pointe de la Tête du Gâtinois culmine à 124 mètres, le hameau de Demi-Lune, à 143 mètres et les Trois Bornes, point de jonction, également dans le bois des Côtes, de Bailleval, Breuil-le-Sec et Nointel, à 146 mètres d'altitude.
Les coteaux de la montagne de Liancourt sont formés d'une masse sablonneuse couronnée par des bancs de roche calcaire. Le sable est gris-verdâtre, quelquefois roux, mêlé de paillettes de mica et de grains verts. Le versant de la vallée de la Brêche ne diffère en rien à ces derniers. Le vallon de Bailleval est creusé presque entièrement dans le sable. Le hameau de Sénécourt est sur du sable jaune, le chef-lieu sur du sable à rognons tuberculeux, ainsi que Béthencourt. On voit au-dessus la roche mêlée de sable et de calcaire qui forme toujours le banc inférieur du calcaire exploitable. Le talus des coteaux est couvert d'un dépôt sablonneux faisant terrasse, qui paraît avoir été transporté ou remanié par les eaux. On y trouve beaucoup de petits galets, et en plusieurs lieux des lits ou amas de coquilles fossiles brisées pareilles à celles qui accompagnent les lignites du Soissonnais. Elles sont très abondantes dans les marais de Béthencourt-Saint-Nicolas. La vallée de la Brêche est presque entièrement constituée par le terrain tourbeux. La commune se situe en zone de sismicité 1.
La rivière de la Brêche, sous-affluent de la Seine par l'Oise constitue la limite occidentale du territoire, en passant par le hameau de Sénécourt. Le tracé d'un de ses méandres a été restitué sur 200 m. entre Bailleval et Breuil-le-Vert en 2020 afin de restaurer le lit du cours d’eau et la continuité écologique.
La vallée est aussi parcourue, depuis 1635, par le lit artificiel de la Béronnelle, venant de Breuil-le-Sec et se dirigeant vers Liancourt. Ce canal longe en partie le pied de la colline de Sénécourt et suit jusqu'à Louveaucourt l'emplacement du mur construit, en limite du marais, par les troupes de César en . Il reçoit les eaux qui descendent du coteau occidental de la Montagne de Liancourt par le ruisselet du Tartarin, qui passe à Sénécourt, et par le ruisseau du Pont-Mathieu, dont le confluent est à Louveaucourt. Celui-ci grossi le fossé du Grand Marais de Béthencourt, ou fossé du Marais et par le fossé des Aulnes, qui draine le vallon et recueille les eaux des sources ou fontaines des Acquets, de Cagneux, des Rémés et de Saint-Nicolas.
Dans les années 1960, le syndicat intercommunal de la vallée de la Brêche proposait d'apporter à toute partie humide de Bailleval et des communes voisines de modifier le tracé de la Béronnelle et redresser le lit de la Brêche en assainissant cette importante portion du terroir. Elles devaient permettre la remise en culture d'une étendue de terrain que le manque d'entretien des fossés et rivières a peu à peu rendu incultivable. Le fond de la vallée de la Brêche, entre cette dernière et la Béronnelle, comprend de nombreux étangs. On peut également signaler deux mares près du hameau de Béthencourt, ainsi qu'au lieu-dit le Trou du Prêtre. Les zones les plus basses du territoire se situent au-dessus de nappes phréatiques sous-affleurantes.
Sur le plan des voies de communication, deux routes départementales sont présentes au sein de la commune : la D 62 et la D 540. La route départementale 62, reliant Breuil-le-Sec à Monchy-Saint-Éloi, traverse la commune du nord au sud par Louveaucourt et Sénécourt (rues Le Souguehain, de l'Hôtellerie et Saint-Maurice) et mène vers Liancourt au sud et Clermont au nord. La route départementale 540 (ancienne D 62E), depuis la rue du Moulin, à Sénécourt, rejoint la D 110 à Neuilly-sous-Clermont. Les hameaux de Bailleval, Louveaucourt et Béthencourt sont accessibles par des voies communales. En quittant Béthencourt par l'est, l'on peut rejoindre rapidement l'hôpital Paul-Doumer, sur la commune voisine de Labruyère, ainsi que la D 137 vers Liancourt au sud et la RN 31 au nord.
Concernant les transports en commun routiers, Bailleval est desservie en période scolaire uniquement par la ligne no 1 du réseau départemental Sud-Oise du conseil général de l'Oise, exploitée par Keolis Oise (Bailleval - Creil). Plusieurs lignes de transports scolaires vers les établissements de Liancourt, Cauffry, Clermont et Creil desservent la commune et ses hameaux.
Bailleval ne dispose d'aucune gare, mais la ligne Paris-Amiens longe les bordures de la commune à l'Ouest.
La gare la plus proche est la gare de Liancourt-Rantigny, à une distance de 2,5 km environ. Elle dispose de dessertes régulières vers Paris et Amiens. Elle permet également de relier les autres villes du département, comme Saint-Just-en-Chaussée au Nord ou Laigneville, Creil, Chantilly, Coye-la-Forêt au Sud.
Les gares de Creil et de Clermont, mieux desservies encore, sont également rapidement accessibles. La gare de Creil est la principale gare ferroviaire de Picardie, accueillant des TER Picardie, des Transiliens et la ligne D du RER.
La gare TGV la plus proche est celle de l’Aéroport de Roissy, puis celle de Paris Gare du Nord et Paris Gare de l'Est, facilement accessible en TER depuis Liancourt ou en RER depuis Creil. Le projet de LGV Picardie-Roissy concernerait les habitants de Bailleval, leur permettant de relier Roissy et Amiens plus rapidement depuis Creil.
L'aéroport de Beauvais-Tillé se trouve à 28 km à l'ouest et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est situé à 41 km au sud.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Airion », sur la commune d'Airion, mise en service en 1989 et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 663,5 mm pour la période 1981-2010. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 28 km, la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000 à 10,6 °C pour 1981-2010, puis à 11,1 °C pour 1991-2020.
Seuls 9 % de la surface de la commune est urbanisé sur 70 hectares. Bailleval possède une importante superficie d'espaces boisés (71 % du territoire sur 570 hectares), depuis le fond de la vallée de la Brêche et jusqu'aux sommets des coteaux du Bois des Côtes (bois de Louveaucourt, bois de la Cavée des Meuniers, Bois Hubert). Les espaces marécageux, notamment près de Sénécourt s'étendent sur 12 hectares. On comptabilise enfin 12,5 d'espaces cultivés sur 100 hectares ainsi que 43 hectares de vergers et prairies,.
Les marais de la Brêche, entre Sénécourt et Uny-Saint-Georges, constituent une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1, de même que le bois des Côtes. Ces écosystèmes se trouvent également sur le passage de plusieurs corridors écologiques potentiels et d'un biocorridor de grande faune (sanglier, chevreuil, cerf).
Bailleval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne. Cette aire regroupe 1 929 communes,.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,4 %), zones urbanisées (17,7 %), terres arables (13,9 %).
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Bailleval est une commune résidentielle à caractère rural, en dehors de toute grande agglomération. La Biche-aux-Bois est un écart, désormais habité de façon permanente par seulement cinq habitants répartis dans deux maisons au milieu des Fresnes et des étangs poissonneux. Cagneux est très proche de Louveaucourt. Le hameau de Demi-Lune ne possède que des habitations récentes construites en limite de commune, en bordure de la D 137, parmi les bois de la colline. La Maladrerie, a vu le nombre de ses habitations augmenter rapidement, en bordure des deux voies qui séparent Bailleval de Liancourt. Les maisons anciennes de Sénécourt sont maintenant accompagnées de nombreuses habitations modernes.
La commune de Bailleval est composée de nombreux hameaux et lieux-dits, en complément du chef-lieu,.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 641, alors qu'il était de 599 en 2013 et de 570 en 2008.
Parmi ces logements, 94,1 % étaient des résidences principales, 2,2 % des résidences secondaires et 3,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,4 % des appartements.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bailleval en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,2 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 86,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (90,3 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière.
Bailleval (en picard « Baillvô ») s'est appelé « Baliolivallis » au VIIe siècle, « Bactilionevalle » en 679, « in Belliavalle » en 873, « Balva » vers 1360, « Baillenval-en-Beauvoisis » en 1374.
Ce terme pourrait provenir d'un nom de personne suivi du mot val (vallon), à cause du vallon de Béthencourt-Bailleval qui pénètre profondément dans le territoire. Mais Georges Matherat, qui a beaucoup étudié les lieux, en particulier lors de ses travaux sur le Grand Camp romain du Bois des Côtes, pense que le nom de Baliolum (du celtique Baliodalos, latinisé en Balioialum) signifie retranchements et se rapporte précisément à la vaste zone qui s'étend au-dessus du village et en constitue toute la limite nord. Baille indique d'ailleurs, en vieux français, un retranchement, une palissade. La terminaison Val indique ici non le vallon sous la côte, mais le vallum entourant le camp. On retrouve la même étymologie pour Bailly (le Bel) et Bailleul (sur-Thérain), deux autres lieux qui également joué un rôle dans la campagne de Jules César.
Les noms de Béthencourt, Louveaucourt et Sénécourt indiquent qu'il s'agit d'anciens lieux mérovingiens. Un jugement de Clovis III, de 693 ou 694, concernait une propriété foncière appelée « Baddane-curtis » (du nom de Baddo), d'où dériverait le mot Béthencourt-Nicolas. Cagneux (Caigneus, Caignu dans le pays) tire son nom du chêne, arbre nombreux dans les bois voisins. Louveaucourt s'appelait autrefois « Louviancourt ». Les noms de la Lune et Demi-Lune viennent de la forme des deux carrefours d'où partent divers chemins qui sont d'origine romaine. La Maladrerie s'explique simplement par le fait qu'il y avait autrefois une maladrerie en ce lieu. Sénécourt se nommait Sennecourt au XVe siècle puis Senescourt.
La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise . Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la septième circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Liancourt. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle intègre le canton de Clermont.
La commune fait partie de la communauté de communes du Liancourtois Vallée Dorée, créée en 1963.
Inaugurée en 2014 à l'occasion de l'aménagement du centre-bourg, la boulangerie devient l'unique commerce de proximité de la commune. Dans le cadre d'un partenariat organisé par la municipalité, la boutique sert de point de retrait de fruits et légumes commandés à l'avance aux Jardins de Sacy, et, pour la viande, à la Boucherie des Gourmets de Liancourt.
La commune s'est dotée en 2000 d'un pôle multifonctions comprenant une salle des fêtes et de quatre salles destinées notamment aux associations de la commune, pour un coût de 7 500 000 FRF.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008.
En 2020, la commune comptait 1 486 habitants, en augmentation de 1,43 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 729 hommes pour 739 femmes, soit un taux de 50,34 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
André Lecoq (1929-2012), carrossier et restaurateur d'automobiles, résidait au château du domaine de Béthencourt.
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