Aller au contenu principal

Dagmar de Danemark


Dagmar de Danemark


Marie Sophie Frédérique Dagmar de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glucksbourg, princesse de Danemark, née le à Copenhague et morte le à Hvidovre, est un membre de la famille royale de Danemark, devenue par son mariage avec le tsar Alexandre III, grande-duchesse puis impératrice de Russie sous le nom de Marie Fedorovna (Maria Feodorovna ou Maria Fiodorovna, en russe Мария Фёдоровна).

Dagmar est la deuxième fille et le quatrième enfant du roi Christian IX de Danemark (surnommé le « beau-père de l'Europe » à cause des brillants mariages de ses enfants) et de la reine Louise de Hesse-Cassel. Ainsi, son frère aîné est roi de Danemark sous le nom de Frédéric VIII ; son frère cadet, Guillaume, devient roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier en 1867 et sa sœur Alexandra épouse Édouard VII en 1863 et devient ainsi reine du Royaume-Uni. Cela explique notamment pourquoi il y a une ressemblance frappante entre son fils le tsar Nicolas II et son neveu, le roi George V.

En 1864, elle est d'abord fiancée à l'héritier du trône de Russie, le grand-duc Nicolas, mais le jeune prince meurt en 1865. L'année suivante, elle épouse le frère de son premier fiancé, le nouveau tsarévitch Alexandre Alexandrovitch. Au préalable, étant de confession luthérienne, elle se convertit à l'orthodoxie. Par l'assassinat de son beau-père, l'empereur Alexandre II, en 1881, son époux devient empereur et elle-même impératrice de Russie. Jolie et populaire, elle intervient rarement dans la politique, préférant vouer son temps et son énergie à sa famille, à des œuvres de charité et à la vie mondaine et culturelle. La seule exception à cette neutralité est sa haine de la Prusse du fait de l'annexion, en 1866 après la guerre des duchés, des duchés de Schleswig et de Holstein, propriétés personnelles des rois de Danemark.

Malgré le renversement de la monarchie en 1917, l'impératrice refuse de quitter la Russie. Ce n'est qu'en avril 1919 qu'elle quitte la Russie, lui évitant ainsi le sort tragique de la famille Romanov. Après une brève visite à Londres, elle retourne dans son Danemark natal. Refusant jusqu'à la fin de reconnaître la mort de son fils, elle y reste jusqu'à sa mort en 1928. Longtemps enterrée au Danemark, la dépouille mortelle de l'ancienne impératrice est rapatriée en Russie en 2006.

Biographie

Premières années (1847-1864)

Le , Dagmar voit le jour à la résidence de ses parents, le palais Jaune, situé juste à côté du palais d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark dans le quartier de Frederiksstaden, au centre de Copenhague. Elle est le quatrième enfant et la seconde fille du prince Christian de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg et de la princesse Louise de Hesse-Cassel. La princesse a cinq frères et sœurs : Frédéric, Alexandra, Guillaume, Thyra et Valdemar. La jeune princesse est baptisée au palais Jaune dans la foi luthérienne avec la reine danoise Caroline-Amélie de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg comme marraine. Elle porte les noms de sa grande-tante, la reine douairière danoise Marie-Sophie de Hesse-Cassel, ainsi que celui de la reine danoise médiévale Dagmar de Bohême, conformément à la mode du nationalisme romantique de l'époque. En grandissant au Danemark, elle est connue sous le nom de Dagmar, tandis qu'au sein de la famille elle est surnommée Minnie tout au long de sa vie .

Lorsqu’elle voit le jour, son père n’est qu’un membre d’une branche cadette de la maison d'Oldenbourg, la famille royale de Danemark. Dagmar est donc la fille d'un prince secondaire dont l'épouse est apparentée à la famille royale danoise, mais sans véritable prétention au trône. Bien que de sang royal, la famille mène une vie relativement obscure. En effet, pendant son enfance, le Danemark se trouve confronté à une crise de succession, le roi Frédéric VII de Danemark n'ayant pas de descendance, et l'extinction de la lignée principale de la maison d'Oldenbourg semblant fort probable. Pour cette raison, après des négociations compliquées, le prince Christian est désigne officiellement comme successeur du roi par le traité de Londres de 1852. Lors de l'adoption de la nouvelle loi de succession datée du , le prince Christian et sa famille deviennent princes et princesses de Danemark portant la qualification d'altesses.

Dagmar et ses frères et sœurs grandissent dans le palais Jaune et passent les étés au palais de Bernstorff, que la famille obtient après la nomination de son père comme héritier du trône. Les enfants grandissent dans ce qui a été décrit comme un environnement humble mais heureux, où la famille est étroitement liée. Pendant leur enfance, le père ne dispose que de son salaire d'officier et la famille mène une vie relativement simple selon les normes royales. Leur ménage ne compte que six employés et, pendant leur enfance, Dagmar et ses frères et sœurs sont libres de se promener dans les rues de Copenhague, aller au marché ou visiter des cafés. Les parents veillent à donner aux enfants une éducation bourgeoise mettant l'accent sur les devoirs royaux. Les enfants ne participent que très rarement aux cérémonies et doivent alors immédiatement retirer leurs beaux vêtements pour ne pas risquer de les salir. Plus tard, tous les enfants se sont fait connaître pour leur capacité à interagir avec les gens, leur sens du devoir et leur capacité à la représentation.

Dagmar est proche de sa sœur aînée, Alexandra, et les deux filles entretiennent un lien fort l'une avec l'autre tout au long de leur vie. Les deux princesses partagent une chambre et sont élevées ensemble. Les sœurs reçoivent à peu près la même éducation, avec des éléments jugés appropriés pour les filles de l'aristocratie : elles apprennent à tenir un ménage par leur mère et à danser, à jouer de la musique, à peindre et à dessiner, et à parler français, anglais et allemand par des tuteurs. Cependant, leur père insiste également pour qu'elles apprennent la gymnastique et le sport, ce qui est plus inhabituel pour les filles de l'époque. De plus, Dagmar et Alexandra reçoivent des cours de natation par la pionnière suédoise de la natation pour femmes, Nancy Edberg (en) ; Dagmar accueillera plus tard Edberg en Russie, où elle est venue grâce à une bourse royale pour donner des cours de natation pour femmes. Dagmar est décrite comme vive et intelligente, douce mais moins belle qu'Alexandra, et meilleure en peinture et en dessin que ses sœurs, qui, en revanche, sont plus douées en musique. La princesse Marie-Adélaïde de Cambridge écrit que Dagmar est « douce et jolie » et commente favorablement ses « splendides yeux sombres ».

L'année 1863 est riche en événements marquants pour la princesse et sa famille, qui commence maintenant à se faire un nom dans l'Europe des rois. Le , sa sœur la princesse Alexandra épouse le prince de Galles. Le , son frère le prince Guillaume est élu roi des Hellènes et monte sur le trône grec en prenant le nom de Georges Ier. Et le , le roi Frédéric VII meurt et le père de Dagmar reçoit la couronne en prenant le nom de Christian IX.

Fiançailles et mariage (1864-1866)

Premières fiançailles

Dagmar, depuis 1863 fille du roi danois, sœur du roi grec et belle-sœur du prince de Galles, est maintenant l'une des princesses les plus convoitées d'Europe et le sujet d'intérêt des maisons princières européennes. Elle est ainsi considérée par la reine Victoria pour son deuxième fils, le prince Alfred. La souveraine écrit : « Dagmar est plus intelligente que sa sœur aînée, Alexandra, et c'est une fille très gentill. ». Une proposition de mariage du prince héritier Humbert d'Italie est aussi rejetée, Dagmar le trouve peu attrayant. Sa mère est également réticente à soutenir un tel mariage car elle ambitionne pour sa fille un plus grand statut avec la perspective d'un mariage avec la famille impériale russe. Le soutien croissant à l'idéologie slavophile de l'Empire russe conduit l'empereur Alexandre II à rechercher une épouse pour l'héritier du trône, le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, dans d'autres pays que les petites principautés protestantes allemandes où les membres de la maison Romanov avaient traditionnellement trouvé leurs conjoints. La princesse Dagmar est l'une des candidates, et dès 1860 l'empereur fait ses premières enquêtes à la cour danoise. Il existe aussi déjà des liens familiaux entre les deux familles, puisque l'oncle de Dagmar a été marié à la sœur de l'empereur.

En 1864, l'impératrice russe Maria Alexandrovna annonce que son fils se rendra au Danemark. Le grand-duc Nicolas arrive pendant l'été au château de Fredensborg où séjourne la famille royale danoise. Nicolas, appelé Nixa au sein de la famille, n'a jamais rencontré Dagmar, mais collectionne depuis plusieurs années des photographies d'elle, et les deux familles désirent toutes deux ce mariage. Lors de leur rencontre, Dagmar et Nicolas montrent une sympathie mutuelle l'un pour l'autre, et le grand-duc écrit à sa mère : « Je suis venu ici comme dans une fièvre (...) Je ne peux pas vous décrire ce qui m'a pris lorsque nous nous sommes approchés de Fredenborg et que j'ai enfin vu le doux visage de Dagmar. Comment puis-je le décrire ? Elle est si belle, directe, intelligente, expérimentée et pourtant timide en même temps. Elle est encore plus belle en réalité que sur les photos que nous avons vues jusqu'à présent. Ses yeux parlent pour elle : ils sont si gentils, intelligents, animés. »[réf. nécessaire].

Après être retourné en Russie pour obtenir la permission de son père, Nicolas demande Dagmar en mariage le dans les jardins du château de Bernstorff et obtient un oui. Les fiançailles sont annoncées lors d'un banquet au plus tard dans la journée . En cadeau de fiançailles, sa future belle-mère l'impératrice Maria Alexandrovna lui offre un collier de perles à six rangs, et Nicolas lui offre un bracelet de diamants. Au total, les cadeaux offerts à Dagmar par sa future belle-famille coûtent près de 1,5 million de roubles. Après les fiançailles, le grand-duc Nicolas continue son voyage vers l'Europe du Sud, tandis que la princesse Dagmar commence des cours de langue russe et d'instruction dans la théologie et pratiques de la foi orthodoxe. Pas encore confirmée, sa future conversion religieuse, nécessaire pour qu'elle puisse épouser l'héritier du trône russe, est facilitée.

Les fiançailles sont populaires dans les deux pays et assurent en même temps à la famille royale danoise une position encore meilleure dans l'Europe des rois. En fait, les fiançailles se déroulent en même temps que les négociations à Vienne après la seconde guerre des Duchés. Dagmar demande en vain à son futur beau-père, l'empereur russe, d'aider le Danemark contre la Prusse sur le territoire contesté du Schleswig-Holstein. Dans une lettre, elle écrit ainsi à Alexandre II : « Utilisez votre pouvoir pour atténuer les terribles conditions que les Allemands ont brutalement forcé papa à accepter... le triste sort de ma patrie, qui me serre le cœur, m'a inspiré à tourner vers vous. » On pense qu'elle lui écrit avec le consentement de ses parents, mais on ne sait pas si c'est à leur demande. Son appel est en vain, mais à partir de ce moment, elle se fait connaître pour ses opinions anti-prussiennes.

Alors que Nicolas poursuit son voyage vers Florence, les fiancés s'échangent des lettres d'amour quotidiennes pendant des mois. Lorsqu'il tombe malade, Nicolas envoie moins de lettres et Dagmar lui demande d'un ton taquin s'il est tombé amoureux d'une « Italienne aux yeux noirs ». D'une santé fragile, Nicolas tombe en effet gravement malade de la méningite en avril 1865 lors de son voyage, et l'empereur envoie un télégramme à Dagmar : « Nicolas a reçu les derniers sacrements. Priez pour nous et venez si vous le pouvez ». Dagmar lui rend visite avec sa mère et elle est présente avec la famille impériale quand le jeune grand-duc meurt, le , à Nice. Selon la tradition, sur son lit de mort, Nicolas réunit les mains de Dagmar et de son frère Alexandre pour signifier qu'ils ont sa bénédiction pour se marier après sa mort. Dagmar est bouleversée par la mort de Nicolas, et ses parents doivent se battre pour « éloigner la princesse Dagmar du corps et l'emporter ». Elle est tellement accablée de chagrin lorsqu'elle retourne dans son pays natal que sa famille s'inquiète sérieusement pour sa santé. Elle est déjà attachée à la Russie et pense souvent au pays qui aurait dû devenir sa maison. Beaucoup sympathisent avec Dagmar. La princesse Marie-Adélaïde de Cambridge écrit ainsi sur « le chagrin de la pauvre Minny et le fléau qui s'est abattu sur sa jeune vie ». La reine Victoria écrit aussi : « Comme c'est terrible pour la pauvre Dagmar... les pauvres parents et la mariée sont les plus profondément à plaindre ».

Deuxièmes fiançailles et mariage

Nicolas est remplacé comme tsarévitch par son frère d'un an et demi plus jeune, le grand-duc Alexandre Alexandrovitch, et les parents de Dagmar et d'Alexandre supposent que le mariage entre Dagmar et l'héritier du trône russe aura toujours lieu. Dans une lettre amicale à Dagmar, Alexandre II dit qu'il espère qu'elle se considérera toujours comme un membre de la famille impériale. L'impératrice Marie Alexandrovna tente de convaincre la reine Louise d'envoyer immédiatement Dagmar en Russie, mais Louise insiste sur le fait que Dagmar doit d'abord « renforcer ses nerfs ... [et] éviter les influences émotionnelles ». Dagmar, qui pleure sincèrement Nicolas, et Alexandre, qui est amoureux de la dame d'honneur de sa mère Maria Elimovna Mechtcherskaïa et envisage de renoncer à la succession pour l'épouser, sont tous deux réticents. Sous la pression de ses parents, Alexandre décide quand même de se rendre au Danemark pour faire sa demande à Dagmar.

Une fois l'année de deuil terminée et après une longue correspondance entre les deux familles pour reprendre contact, le grand-duc Alexandre arrive au Danemark en juin 1866 accompagné de ses deux frères les grand-ducs Vladimir et Alexis. En regardant des photographies de Nicolas, Alexandre demande à Dagmar si « elle pouvait l'aimer après avoir aimé Nixa, à qui ils étaient tous deux dévoués ». Elle lui répond qu'elle ne peut aimer que lui, parce qu'il a été si proche de son frère. Alexandre écrit : « Nous avons tous deux fondu en larmes... et je lui ai dit que mon cher Nixa nous avait beaucoup aidé dans cette situation et que maintenant, bien sûr, il priait pour notre bonheur ». Alexandre propose le mariage à Dagmar le lors d'un pique-nique au village de Hellebæk situé au bord de l'Øresund et obtient un oui. Les fiançailles sont déclarées lors d'un banquet au château de Fredensborg plus tard dans la journée . Dagmar et Alexandre acceptent rapidement la perspective de se marier et sont vite décrits comme véritablement enthousiastes.

Avant le départ de Dagmar pour la Russie, de nombreuses festivités ont lieu à Copenhague. Le , Dagmar quitte Copenhague à bord du yacht royal danois Slesvig, accompagnée de son frère, le prince héritier Frédéric. Hans Christian Andersen, qui a parfois été invité à raconter des histoires à Dagmar et à ses frères et sœurs lorsqu'ils étaient enfants, fait partie de la foule qui se presse sur le quai pour l'accompagner au départ. L'écrivain raconte dans son journal : « Hier, sur le quai, en passant devant moi, elle s'est arrêtée et m'a pris par la main. J'avais les yeux pleins de larmes. Quelle pauvre enfant ! Oh Seigneur, sois bon et miséricordieux envers elle ! On dit qu'il y a une cour brillante à Saint-Pétersbourg et que la famille du tsar est gentille ; pourtant, elle se dirige vers un pays inconnu, où les gens sont différents et la religion est différente et où elle n'aura aucune de ses anciennes connaissances à ses côtés ».

Dagmar est chaleureusement accueillie à Cronstadt par le frère de l'empereur, le grand-duc Constantin Nikolaïevitch de Russie, et est escortée à Saint-Pétersbourg, où elle est accueillie par sa future belle-mère et sa belle-sœur Maria Alexandrovna le 24 septembre. Le temps en cette journée de septembre est presque estival, comme le note le poète Fiodor Ivanovitch Tiouttchev dans le poème de bienvenue dédié à l'arrivée de la princesse Le ciel est bleu clair. Le 29, elle fait son entrée officielle avec l'impératrice dans la capitale russe, vêtue d'un costume national russe bleu et or et voyage jusqu'au palais d'Hiver où elle est présentée au public depuis le balcon. Catherine Radziwill décrit la scène : « Rarement une princesse étrangère a été accueillie avec un tel enthousiasme… dès le moment où elle a posé le pied sur le sol russe, elle a réussi à conquérir tous les cœurs. Son sourire, sa manière délicieuse de s'incliner devant la foule a immédiatement jeté les bases de sa popularité ». Dans les semaines suivantes, Dagmar est initiée à l'étiquette de la cour russe. Elle se convertit à l'orthodoxie le 24 octobre 1866 et devient le lendemain la grande-duchesse Maria Feodorovna de Russie. Cependant, à la cour de Russie, où le français est la langue la plus utilisée, on l'appelle souvent Marie.

La somptueuse cérémonie de mariage se déroule le 28 octobre 1866 à la grande église du palais d'Hiver. Des contraintes financières empêchent ses parents d'assister au mariage et son frère le prince héritier Frédéric est envoyé à leur place. Son beau-frère, le prince de Galles, se rend également à Saint-Pétersbourg pour la cérémonie ; une grossesse empêche la princesse de Galles d'y assister. Après la nuit de noces, Alexandre écrit dans son journal : « J'ai enlevé mes pantoufles et ma tenue brodée d'argent et j'ai senti le corps de ma bien-aimée à côté du mien... Ce que je ressentais alors, je ne souhaite pas le décrire ici. Après nous parlé longtemps. ».

Tsarevna de Russie (1866-1881)

Après le mariage, Marie et Alexandre s'installent dans la résidence habituelle de l'héritier du trône russe à Saint-Pétersbourg, le palais Anitchkov, situé sur la perspective Nevski. Ils y vivent pendant les quinze années suivantes, interrompues par des séjours de vacances au palais de Livadia, leur résidence d'été située dans la péninsule de Crimée au bord de la mer Noire. Malgré le fait que leur relation ait commencé dans des circonstances aussi étranges, Marie et Alexandre ont un mariage exceptionnellement heureux et pendant près de trente ans, les époux conservent un dévouement sincère l'un envers l'autre. Elle est largement reconnue comme « la seule personne sur la face de la terre en qui l'autocrate de toutes les Russies accorde une réelle confiance. En sa douce épouse, il a une confiance illimitée ». Malgré ses sentiments anti-russes, la reine Victoria écrit favorablement sur le mariage de Marie et Alexandre. Elle écrit que « Marie semble assez heureuse et satisfaite de son aimable mari, qui semble beaucoup plus attentif et gentil avec elle qu'on aurait pu le penser... Je pense qu'ils sont très heureux et attachés l'un à l'autre ; c'est un très bon mari ».

Le 18 mai 1868, Marie donne naissance à leur fils aîné, Nicolas, au palais Alexandre. Le jeune garçon est nommé en mémoire du défunt tsarévitch Nicolas. Dans son journal, le tsarévitch Alexandre raconte l'événement capital de la naissance de son premier enfant :

« Vers 12h30, ma femme est venue dans la chambre et s'est allongée sur un canapé où tout était préparé. Les douleurs devenaient de plus en plus fortes et Minny souffrait beaucoup. Papa m'a aidé à soutenir ma femme chérie tout le temps. Finalement, à 14h30, la dernière minute est arrivée et soudain toutes ses souffrances ont cessé. Dieu nous a envoyé un fils que nous avons nommé Nicolas. Quelle joie ce fut ! C'est impossible à imaginer. Je me suis précipité pour embrasser ma femme chérie, et elle est immédiatement devenue joyeuse et terriblement heureuse. J'ai pleuré comme un enfant mais tout à coup mon cœur est devenu léger et joyeux ».

Toute la famille impériale est présente à la naissance du premier enfant d'Alexandre et de Marie. Dans une lettre à sa mère, la tsarevna écrit :

« Cela m'a énormément dérangé ! L'Empereur me tenait d'une main, mon Sacha de l'autre, tandis que de temps en temps l'Impératrice m'embrassait ».

Son fils suivant, Alexandre, né en 1869, meurt d'une méningite l'année suivante. Elle donne naissance à quatre autres enfants atteignant l'âge adulte : George en 1871, Xenia en 1875, Michel en 1878 et Olga en 1882. Elle adore et est très possessive envers ses fils, mais elle entretient une relation plus distante avec ses filles. Son enfant préféré est George, alors qu'Olga et Michel sont plus proches de leur père. Elle est indulgente envers George et elle ne peut jamais supporter de le punir pour ses farces. Sa fille Olga se souvient que « mère avait un grand faible pour lui ».

Sa belle-mère, l'impératrice Maria Alexandrovna, souffrant d'une santé fragile et passant de longues périodes à l'étranger pour des raisons de santé, Marie doit souvent assumer le rôle de première dame de la cour dès le début de sa vie en Russie. Elle n'a pas d'abord les meilleures conditions pour devenir populaire en Russie, car la plupart des Russes n'apprécient le fait pas qu'elle ait épousé Alexandre après avoir d'abord été fiancée à son frère. Cependant, elle surmonte rapidement cet obstacle et devient très aimée du public russe, une popularité qu’elle n’a jamais vraiment perdue. En 1876, elle et son mari visitent Helsinki et sont accueillis par des acclamations, dont la plupart sont « adressées à l'épouse de l'héritier présomptif ». Très tôt, elle se donne pour priorité d’apprendre la langue russe et d’essayer de comprendre le peuple russe. En quelques années, elle maîtrise si bien la langue que son mari lui écrit en russe. Elle déclare à un diplomate américain que « la langue russe est pleine de puissance et de beauté, elle égale l'italien en musique, l'anglais en puissance et en abondance, le latin en termes de compacité d'expression et pour la création de mots nouveaux est égale au grec ». La baronne Editha von Rahden écrit que « la Tsarevna forme une sympathie réelle et chaleureuse pour ce pays qui la reçoit avec tant d'enthousiasme ».

Jolie et populaire, Marie intervient rarement dans la politique, préférant vouer son temps et son énergie à sa famille, à des œuvres de charité et à la vie mondaine et culturelle. Ainsi, lors d'une épidémie de choléra à la fin des années 1870, elle rend visite aux malades dans les hôpitaux[réf. nécessaire]. La seule exception à cette neutralité est sa haine de la Prusse du fait de l'annexion en 1866 des duchés de Schleswig et de Holstein, propriétés personnelles des rois de Danemark, dont la famille royale danoise conservera une profonde prussophobie. Le prince Alexandre Gortchakov déclare à propos de cette politique que « nous sommes convaincus que l'Allemagne n'oubliera pas qu'en Russie comme en Angleterre, une princesse danoise est au pied du trône ». Elle est également témoin des manifestations étudiantes de Kiev et de Saint-Pétersbourg dans les années 1860, et lorsque la police frappe les étudiants, ceux-ci acclament Marie Feodorovna, ce à quoi elle répond : « Ils étaient assez loyaux, ils m'ont acclamé. Pourquoi permettez-vous au police pour les traiter si brutalement ? ».

Marie arrange le mariage de son frère Georges Ier de Grèce avec la cousine de son époux Olga Constantinovna de Russie. Lorsque George visite Saint-Pétersbourg en 1867, elle s'arrange pour que George passe du temps avec Olga. Elle parvient à convaincre les parents d'Olga de la valeur de son frère. Dans une lettre, son père la loue pour l'habileté avec laquelle elle a organisé le mariage : « Où donc as-tu, petite canaille, appris à aussi bien intriguer, depuis que tu as persuadé oncle et ta tante, qui étaient auparavant résolument contre une union de ce genre ».

En 1873, Marie, Alexandre et leurs deux fils aînés entreprennent un voyage au Royaume-Uni. Le couple impérial et leurs enfants sont reçus à Marlborough House par le prince et la princesse de Galles. Les deux sœurs ravissent la société londonienne en s'habillant de la même manière lors de leurs apparitions en public. L'année suivante, Marie et Alexandre accueillent le prince et la princesse de Galles à Saint-Pétersbourg pour le mariage du frère cadet du prince, Alfred, avec la grande-duchesse Maria Alexandrovna, sœur du tsarévitch.

En 1874, le journaliste américain Thomas W. Knox la rencontre au mariage du grand-duc Vladimir Alexandrovitch et compare favorablement sa beauté à celle de la mariée, Marie de Mecklembourg-Schwerin. Il écrit que Marie est « moins encline à l'embonpoint que la mariée, elle ne montre pas une telle rondeur d'épaule, son cou se dresse comme un cygne et met en valeur sa tête finement formée, avec ses cheveux bouclés et ses traits grecs. ». Il commente également favorablement « ses yeux vifs, clairs et brillants ». De plus, il écrit : « Pas étonnant que l'empereur l'aime bien, et pas étonnant que les Russes l'apprécient. Je l'aime bien, et je ne suis ni empereur ni russe, et je n'ai jamais échangé plus de mille mots avec elle de toute ma vie. » .

La relation de Marie avec son beau-père se détériore parce qu'elle n'accepte pas son second mariage avec Ekaterina Mikhaïlovna Dolgoroukova. Elle refuse de permettre à ses enfants de rendre visite à la seconde épouse de leur grand-père et à leurs enfants légitimés, ce qui provoque la colère d'Alexandre. Elle confie à Sophie Tolstoï qu'« il y a eu des scènes graves entre moi et le souverain, provoquées par mon refus de lui laisser mes enfants ». Lors d'une réception au palais d'Hiver en février 1881, elle refuse d'embrasser Ekatarina et lui donne seulement sa main. Alexandre II est furieux et réprimande sa belle-fille : « Sacha est un bon fils, mais toi, tu n'as pas de cœur ».

Impératrice de Russie (1881-1894)

Le , des terroristes de Narodnaïa Volia assassinent l'empereur Alexandre II en revenant au palais d'Hiver après un défilé militaire. L'empereur est mortellement blessé par la deuxième des deux bombes, et dans son journal, Marie décrit comment l'empereur blessé, toujours vivant, est emmené au palais : « Ses jambes ont été terriblement écrasées et déchirées jusqu'au genou ; une masse saignante, avec la moitié de sa botte sur le pied droit, et il ne reste que la plante du pied sur le gauche. » Alexandre II meurt d'hémorragie quelques heures plus tard. Après la mort de son beau-père, elle s'inquiète pour la sécurité de son mari. Dans son journal, elle écrit : « Nos moments les plus heureux et les plus sereins sont désormais terminés. Ma paix et mon calme ont disparu, car désormais je ne pourrai plus que m'inquiéter pour Sacha ». Sa sœur préférée, la princesse de Galles, et son beau-frère, le prince de Galles, restent en Russie plusieurs semaines après les funérailles.

Son mari accède donc au trône sous le nom de Alexandre III et Marie devient impératrice consort. Deux ans plus tard, le , le sacre du nouveau couple impérial est célébré dans la cathédrale de la Dormition, lieu traditionnel de sacre des monarques russes situé dans le Kremlin de Moscou. Un complot ayant été découvert au préalable, le sacre a lieu sous de strictes mesures de sécurité. Néanmoins, plus de huit mille invités assistent à la splendide cérémonie.

Dès son accession au trône impérial, Alexandre III éloigne sa famille de Saint-Pétersbourg, devenue dangereuse pour la sécurité de la famille impériale. Il s'installe avec son épouse et ses enfants au palais de Gatchina au sud-ouest de Saint-Pétersbourg. Ce château, construit par le tsar Paul Ier, est vaste, flanqué de tours et ceint de remparts et de hauts murs. Marie et Alexandre III y vivent dans une aile du château en sécurité mais coupés du monde pendant treize ans, et c'est ici que leurs cinq enfants survivants grandissent. Seulement sous bonne garde, Alexandre III et Marie font des séjours périodiques à la capitale pour participer à des fonctions officielles.

Sous le règne d'Alexandre III, les opposants à la monarchie entrent rapidement en clandestinité. Un groupe d'étudiants projette ainsi d'assassiner Alexandre III à la cathédrale Pierre-et-Paul à l'occasion du sixième anniversaire de la mort de son père. Les conspirateurs ont bourré de dynamite des livres évidés qu'ils comptent lancer sur le tsar à son arrivée à la cathédrale. Cependant, l’Okhrana découvre le complot avant qu’il puisse être réalisé. Cinq étudiants sont donc pendus en 1887 ; parmi eux se trouve Alexandre Oulianov, le frère aîné de Lénine. La plus grande menace pour la vie du tsar et de sa famille ne vient cependant pas des terroristes, mais de l'accident de train de Borki à l'automne 1888. Marie et sa famille sont en train de déjeuner dans le wagon-restaurant lorsque le train déraille, provoquant l'effondrement du toit.

Marie est une impératrice universellement aimée. Cécilie de Mecklembourg-Schwerin écrit que « l'allure de Marie, sa personnalité distinguée et énergique, et l'intelligence qui brillait sur son visage, faisaient d'elle la figure parfaite d'une reine. Elle était extraordinairement aimée en Russie et tout le monde avait confiance en elle. Elle était une vraie mère pour son peuple ». Maria von Bock, la fille de Piotr Stolypine, écrit : « gentille, aimable, simple dans son discours, Marie Fedorovna était une impératrice de la tête aux pieds, combinant une majesté innée avec une telle bonté qu'elle était idolâtrée par tous ceux qui la connaissaient ». Meriel Buchanan écrit qu'elle possède un « grand charme et des manières gracieuses et délicieuses ». Andrew Dickson White, ambassadeur américain en Russie, déclare qu'elle est « gracieuse, avec un visage et des manières des plus aimables » et qu'elle est « à tous égards cordiale et gentille ». Nadine Wonar-Larsky, sa dame d'honneur, note que « son sourire égayait tout le monde et ses manières gracieuses suggéraient toujours une touche de sentiment personnel qui allait droit au cœur de ses sujets. Elle possédait également ce don royal inestimable de ne jamais oublier un visage ou un nom ».

Marie est active dans le travail philanthropique et son mari la surnomme « l'ange gardien de la Russie ». En tant qu'impératrice, elle assume le patronage des institutions que sa belle-mère dirigeait, regroupant quatre-cent cinquante établissements caritatifs. En 1882, elle fonde de nombreux établissements appelés écoles Marie, afin de donner aux jeunes filles une éducation élémentaire. Elle est aussi la patronne de la Société russe de la Croix-Rouge[réf. nécessaire].

La tsarine est également à la tête de la vie mondaine. Elle adore danser dans les bals de la haute société et devient une hôtesse populaire des bals impériaux de Gatchina. Alexandre III aime se joindre aux musiciens lors de ces bals, même s'il finit par les renvoyer un à un, Marie comprenant alors que la fête est finie. Sa fille Olga commente : « La vie de cour devait se dérouler avec splendeur, et là ma mère a joué son rôle sans un seul faux pas ». Une contemporaine remarque son succès : « De la longue galerie des tsarines qui ont siégé au Kremlin ou arpenté le palais d'Hiver, Marie Feodorovna était peut-être la plus brillante ». Marie est aussi une icône de la mode. John Logan, un visiteur en Russie, la décrit comme « la femme la mieux habillée d'Europe ». Il affirme que l'impératrice Élisabeth de Wittelsbach « la surpassait en beauté » mais que « personne ne la dépassait en style ». Charles Frederick Worth admire beaucoup son style. Il déclare : « Amenez-moi n'importe quelle femme en Europe, reine, artiste ou bourgeoise, qui puisse m'inspirer comme Sa Majesté, et je lui ferai des confections aussi longtemps que je vivrai et ne lui facturerai rien ».

En tant que tsarevna, puis tsarine, Marie Feodorovna entretient une sorte de rivalité sociale avec la populaire grande-duchesse Maria Pavlovna, épouse de son beau-frère, le grand-duc Vladimir Alexandrovitch. Cette rivalité fait écho à celle de leurs maris et contribue à exacerber les divisions au sein de la famille. Alors qu'elle se garde bien de critiquer publiquement le grand-duc et la duchesse, Marie Feodorovna fait référence à Marie Pavlovna avec l'épithète caustique d'« impératrice Vladimir ». Marie entretient toutefois de bonnes relations avec la majorité de sa belle-famille et est souvent sollicitée pour servir de médiatrice entre eux et le tsar. Selon sa fille Olga : « Elle a fait preuve d'une grande délicatesse avec sa belle-famille, ce qui n'était pas une tâche facile ».

Presque chaque été, Marie, Alexandre et leurs enfants effectuent un voyage au Danemark, où ses parents organisent des réunions de famille. Le frère de Marie, le roi de Grèce, vient d'Athènes avec son épouse et leurs enfants, et la princesse de Galles, souvent sans son mari, vient du Royaume-Uni avec certains de ses enfants. Contrairement à la sécurité stricte observée en Russie, le tsar, la tsarine et leurs enfants apprécient la liberté relative dont ils peuvent jouir à Bernstorff et à Fredensborg. Les réunions familiales annuelles des monarques au Danemark sont considérées comme suspectes en Europe, où beaucoup pensent qu'il s'y tient des discutions politiques secrètes. Otto von Bismarck surnomme Fredensborg « la galerie des chuchotements de l'Europe », et accuse la reine Louise de comploter contre lui avec ses enfants.

Lorsque Alexandra, la sœur aînée de Marie, visite Gatchina en juillet 1894, elle est surprise de voir à quel point son beau-frère Alexandre III est devenu faible. À l'époque, Marie sait depuis longtemps qu'il est malade et qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. Elle se tourne désormais vers son fils aîné, le futur Nicolas II, car c'est de lui que dépendent désormais à la fois son avenir personnel et celui de la dynastie. Nicolas a depuis longtemps le désir d'épouser la princesse Alix de Hesse-Darmstadt, petite-fille préférée de la reine Victoria. Malgré le fait qu'elle est leur filleule, ni Alexandre III ni Marie n'approuvent le mariage. Le couple impérial trouve en effet Alix timide et quelque peu particulière. Ils craignent également que la jeune princesse ne possède pas le caractère requis pour être impératrice de Russie. Ils ont connu Alix lorsqu'elle était enfant et ont eu l'impression qu'elle était hystérique et déséquilibrée, ce qui pourrait être dû à la perte de sa mère et de sa jeune sœur alors qu'elle n'avait que six ans. Nicolas résume la situation ainsi : « Je souhaite aller dans une direction, et il est clair que maman souhaite que j'aille vers une autre – mon rêve est d'épouser un jour Alix ». Ce n'est que lorsque la santé d'Alexandre III commence à se détériorer qu'ils autorisent à contrecœur Nicolas à faire sa demande en mariage.

Impératrice douairière (1894-1917)

Le , après un règne de treize années, Alexandre III meurt d'une néphrite à l'âge de quarante-huit ans seulement, à sa résidence d'été de Livadia, en Crimée. Dans son journal, Marie écrit : « J'ai le cœur brisé et je suis découragée, mais quand j'ai vu le sourire heureux et la paix sur son visage, cela m'a donné de la force. ». Deux jours plus tard, le prince et la princesse de Galles arrivent à Livadia. Alors que le prince de Galles s'implique dans les préparatifs des funérailles, la princesse de Galles passe son temps à réconforter Marie, notamment en priant avec elle et en dormant à son chevet. L'anniversaire de Marie Feodorovna arrive une semaine après les funérailles, et le deuil de cour pouvant être quelque peu détendu ce jour-là, Nicolas en profite pour épouser Alix de Hesse-Darmstadt, qui prend le nom d'Alexandra Feodorovna.

En tant qu'impératrice douairière, Marie est beaucoup plus populaire que Nicolas ou Alexandra. Lors du couronnement de son fils en mai 1896, elle, Nicolas et Alexandra arrivent dans des carrosses séparées. Elle est accueillie par des applaudissements « presque assourdissants ». L'écrivaine Kate Kool note qu'elle « a provoqué plus d'acclamations de la part du peuple que son fils. Les gens ont eu treize ans pour connaître cette femme et ils ont appris à l'aimer beaucoup ». Le journaliste américain Richard Harding Davis s'étonne qu'elle « ait été accueillie plus bruyamment que l'empereur ou la tsarine ». Une fois la mort d'Alexandre III passée, Marie voit à nouveau l'avenir sous un meilleur jour. "Tout ira bien", déclare-t-elle. Elle continue à vivre au palais Anitchkov et au palais de Gatchina.

Durant les premières années du règne de son fils, Marie tient le rôle de conseillère politique du tsar. Incertain de ses propres capacités et conscient des relations et des connaissances de sa mère, le tsar Nicolas II dit souvent aux ministres qu'il lui demanderait conseil avant de prendre une décision, et les ministres le suggèrent parfois eux-mêmes. C'est sur ses conseils que Nicolas aurait initialement gardé les ministres de son père. Marie elle-même estime que son fils est d'un caractère faible et qu'il vaut mieux qu'il soit influencé par elle plutôt que par quelqu'un de pire. Sa fille Olga souligne son influence : « Elle n'avait jamais eu avant le moindre intérêt pour le gouvernement… maintenant elle sentait que c'était son devoir. Sa personnalité était magnétique et son enthousiasme pour l'activité était incroyable. Elle avait le doigt sur chaque impulsion de l'empire. Elle faisait travailler ses secrétaires jusqu'à l'épuisement, mais elle ne se ménageait pas elle-même. Même lorsqu'elle s'ennuyait en comité, elle ne semblait jamais s'ennuyer. Son attitude et, surtout, son tact ont conquis tout le monde ». Après la mort de son mari, Marie devient convaincue que la Russie a besoin de réformes pour éviter une révolution. Le courtisan Paul Benckendorff rapporte une scène où Marie demande à son fils de ne pas nommer le conservateur Victor von Wahl au poste de ministre de l'Intérieur : « l'impératrice douairière s'est presque jetée à genoux du tsar en le suppliant de ne pas procéder à cette nomination et de choisir quelqu'un qui puisse faire des concessions. Elle a dit que si Nicolas n'était pas d'accord, elle "partirait au Danemark, et puis sans moi ici, qu'ils te tournent la tête" ». Nicolas nomme effectivement son candidat préféré, le réformateur libéral Piotr Sviatopolk-Mirski, à qui elle conseille d'accepter le poste en disant : « Vous devez réaliser réaliser le souhait de mon fils ; si vous le faites, je vous embrasserai ». Cependant, après la naissance de son fils la même année, Nicolas II remplace sa mère comme confidente et conseillère politique par son épouse, l'impératrice Alexandra. L'impératrice Marie Feodorovna est également une amie connue de la Finlande. Lors de la russification de la Finlande, elle tente de faire en sorte que son fils mette fin à la restriction de l'autonomie du grand-duché et de nommer l'impopulaire gouverneur général Nikolaï Bobrikov à un autre poste en Russie. Au cours de la deuxième période de russification, au début de la Première Guerre mondiale, l'impératrice douairière, voyageant par son train spécial à travers la Finlande jusqu'à Saint-Pétersbourg, exprime sa désapprobation continue à l'égard de la russification de la Finlande en faisant jouer par l'orchestre d'un comité d'accueil la Björneborgarnas marsch et l'hymne national finlandais Maamme, qui à l'époque sont explicitement interdits par Franz Albert Seyn, le gouverneur général de Finlande.

En 1899, le deuxième fils de Marie, Georges Alexandrovitch, meurt de tuberculose dans le Caucase. Pendant les funérailles, elle garde son sang-froid, mais à la fin du service, elle court hors de l'église en tenant le haut-de-forme de son fils qui se trouvait au sommet du cercueil et s'effondre dans sa voiture en sanglotant. En 1901, Marie arrange le mariage désastreux d'Olga Alexandrovna avec Pierre Alexandrovitch d'Oldenbourg. Nicolas II refuse pendant des années d'accorder le divorce à sa malheureuse sœur, avant de céder en 1916, en pleine guerre. Lorsqu'Olga tente de contracter un mariage morganatique avec Nikolaï Koulikovsky, Marie Feodorovna et le tsar tentent de l'en dissuader, sans toutefois protester avec trop de véhémence. En effet, Marie Feodorovna est l'une des rares personnes à assister au mariage en novembre 1916. En 1912, Marie est confrontée à des problèmes avec son plus jeune fils, Michel Alexandrovitch, lorsqu'il épouse secrètement sa maîtresse, provoquant l'indignation de Marie Feodorovna et de Nicolas II.

Au tournant du XXe siècle, Marie passe de plus en plus de temps à l’étranger. En 1906, à la suite du décès de leur père, elle et sa sœur Alexandra, devenue reine consort du Royaume-Uni en 1901, achètent la villa de Hvidøre. L'année suivante, un changement de circonstances politiques permet à Marie Feodorovna d'effectuer sa première visite en Angleterre depuis 1873. Après une visite au début de 1908, elle est présente lors de la visite de son beau-frère et de sa sœur en Russie cet été-là. Un peu moins de deux ans plus tard, Marie Feodorovna se rend à nouveau en Angleterre, cette fois pour les funérailles de son beau-frère en mai 1910. Au cours de ce séjour de près de trois mois, elle tente, sans succès, d'amener sa sœur, désormais reine douairière, à revendiquer la préséance sur sa belle-fille, la reine Mary.

L'époux de la petite-fille de Marie Feodorovna, le prince Félix Youssoupov, souligne qu'elle a une grande influence dans la famille Romanov. Serge Witte loue son tact et ses talents de diplomate. Néanmoins, malgré son tact, elle ne s'entend pas bien avec sa belle-fille, la tsarine Alexandra, la tenant pour responsable de nombreux malheurs qui assaillent son fils Nicolas et l'empire russe en général. Elle est consternée par l'incapacité d'Alexandra à gagner les faveurs du public et par le fait qu'elle n'ait donné naissance à un héritier que près de dix ans après son mariage, après avoir eu quatre filles. Le fait que la coutume de la cour russe dicte qu'une impératrice douairière a la préséance sur une impératrice consort, combiné à la possessivité que Marie a envers ses fils et à sa jalousie envers l'impératrice Alexandra ne fait qu'exacerber les tensions entre la belle-mère et la belle-fille. Sophie Buxhoeveden commente ce conflit : « Sans vraiment s'affronter, elles semblaient fondamentalement incapables de se comprendre », et sa fille Olga explique : « elles avaient essayé de se comprendre et n'avaient pas réussi. Elles étaient complètement différentes dans leur caractère, leurs habitudes et leurs perspectives ». Marie est en effet sociable avec une capacité à s'attirer les bonnes grâces des gens, tandis qu'Alexandra, bien qu'intelligente et belle, est très timide et se coupe du peuple russe.

Marie Feodorovna n'aime pas Raspoutine qu'elle considère comme un charlatan dangereux et se désespère de l'obsession d'Alexandra pour les « fanatiques religieux, fous et sales ». Elle craint que les activités de Raspoutine ne nuisent au prestige de la famille impériale et tente de convaincre Nicolas et Alexandra de le renvoyer. Nicolas reste silencieux et Alexandra refuse. Marie reconnaît que l'impératrice est la véritable régente et qu'elle n'a pas les capacités pour un tel poste : « Ma pauvre belle-fille ne s'aperçoit pas qu'elle ruine la dynastie et elle-même. Elle croit sincèrement à la sainteté d'un aventurier, et nous sommes impuissants à conjurer le malheur qui ne manquera pas de venir ». Lorsque le tsar renvoie en le ministre Vladimir Nikolaïevitch Kokovtsov sur les conseils d'Alexandra, Marie fait de nouveau des reproches à son fils, qui répond de telle manière qu'elle devient encore plus convaincue qu'Alexandra est la véritable dirigeante de la Russie, et elle fait appel à Kokovtsov en lui disant : « Ma belle-fille ne m'aime pas ; elle pense que je suis jaloux de son pouvoir. Elle ne s'aperçoit pas que ma seule aspiration est de voir mon fils heureux. Pourtant je vois que nous approchons d'une sorte de catastrophe et le Tsar n'écoute que les flatteurs… Pourquoi ne dites-vous pas au Tsar tout ce que vous pensez et savez, s'il n'est pas déjà trop tard ? ».

Première Guerre mondiale

En mai 1914, Marie Feodorovna se rend en Angleterre pour visiter sa sœur. En voyage à Londres durant le mois de , elle se voit forcée de rentrer chez elle en Russie. À Berlin, les autorités allemandes empêchent son train de continuer vers la frontière russe. Au lieu de cela, elle doit passer par le Danemark. À son retour en août, elle s'installe au palais Elaguine, plus proche de Saint-Pétersbourg que Gatchina. Pendant la guerre, elle est présidente de la Croix-Rouge russe. Comme elle l'a fait une décennie plus tôt lors de la guerre russo-japonaise de 1904-1905, elle finance également un train sanitaire.

Pendant la guerre, l'influence de l'impératrice Alexandra sur les affaires de l'État suscite de grandes inquiétudes au sein de la maison impériale, tout comme l'influence que Grigori Raspoutine est supposé avoir sur elle, car elle est considérée comme provoquant le public et mettant en danger la sécurité des citoyens, le trône et la survie de la monarchie. Au nom de la famille impériale, la sœur de l'impératrice, la grande-duchesse Élisabeth Feodorovna, et sa cousine, la grande-duchesse Victoria Feodorovna, sont choisies pour servir de médiatrices et demander à l'impératrice Alexandra de bannir Raspoutine de la cour pour la protéger ainsi que la réputation du trône, mais sans succès. Parallèlement, plusieurs grands-ducs tentent d'intervenir auprès du tsar, mais sans plus de réussite.

Il existe des documents qui soutiennent le fait que dans cette situation critique, Marie Feodorovna aurait été impliquée dans un projet de coup d'État pour destituer son fils afin de sauver la monarchie. Le plan aurait été que Marie lance un dernier ultimatum au tsar pour qu'il bannisse Raspoutine, à moins qu'il ne souhaite qu'elle quitte la capitale, ce qui serait le signal du déclenchement du coup d'État. La manière exacte dont elle aurait envisagé de remplacer son fils n'est pas confirmée, mais deux versions existent : d'abord, que le grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie prenne le pouvoir au nom de Marie, et qu'elle devienne ensuite elle-même impératrice de Russie ; l'autre version affirme que le grand-duc Paul Alexandrovitch remplace le tsar par le fils de celui-ci, Alexis Nikolaïevitch, et que Marie et Paul Alexandrovitch partagent la régence pendant sa minorité. Marie est invitée à faire appel au tsar après que l'impératrice Alexandra lui ait demandé de révoquer le ministre Alexeï Polivanov. Dans un premier temps, elle refuse, et sa belle-sœur, la grande-duchesse Maria Pavlovna, déclare à l'ambassadeur de France : « Ce n'est pas un manque de courage ou d'envie qui la retient. Il vaut mieux qu'elle ne le fasse pas. Elle est trop franche et impérieuse. Dès qu'elle commence à faire la leçon à son fils, ses sentiments s'emportent ; elle dit parfois exactement le contraire de ce qu'elle devrait ; elle l'agace et l'humilie. Puis il se dresse sur sa dignité et rappelle à sa mère qu'il est l'empereur. Ils se quittent en colère ». Finalement, elle est cependant convaincue d'agir. L'impératrice Alexandra aurait été informée du projet de coup d'État et, lorsque Marie Feodorovna lance son ultimatum au tsar, l'impératrice l'aurait convaincu d'ordonner à sa mère de quitter la capitale. En conséquence, l'impératrice douairière quitte Saint-Pétersbourg la même année pour vivre au palais Mariinsky à Kiev. Elle n'est plus jamais revenue dans la capitale russe. L'impératrice Alexandra commente son départ : « C'est bien mieux que mère reste à Kiev, où le climat est meilleur et où elle peut vivre comme elle le souhaite et entendre moins de ragots ».

À Kiev, Marie s'engage dans le travail caritatif auprès de la Croix-Rouge, et en septembre, le cinquantième anniversaire de son arrivée en Russie est célébré par de grandes festivités, au cours desquelles elle reçoit la visite de son fils Nicolas II, venu sans sa femme. L'impératrice Alexandra écrit au tsar : « Quand vous verrez votre chère mère, vous devrez lui dire assez sèchement combien vous êtes peiné qu'elle écoute les calomnies et ne les arrête pas, car elles font du mal et d'autres seraient ravis, j'en suis sûr, de la monter contre moi... ». Marie demande encore à Nicolas II de renvoyer Raspoutine et d'éloigner Alexandra de toute influence politique, mais peu de temps après, Nicolas et Alexandra rompent tout contact avec la famille impériale.

Lorsque Raspoutine est assassiné, une partie de la famille impériale demande à Marie de retourner dans la capitale et de profiter de l'occasion pour remplacer Alexandra comme conseillère politique du tsar. Marie refuse, mais elle admet qu'Alexandra devrait être soustraite à toute influence sur les affaires de l'État : « Alexandra Feodorovna doit être bannie. Je ne sais pas comment mais il faut le faire. Sinon, elle pourrait devenir complètement folle. Qu'elle entre dans un couvent ou qu'elle disparaisse simplement ».

Exil (1917-1928)

La révolution arrive en Russie en 1917, d’abord avec la révolution de Février, puis avec l’abdication de Nicolas II le 15 mars. Après avoir rencontré son fils déchu à Mogilev, Marie retourne à Kiev, où elle réalise rapidement à quel point la ville a changé et que sa présence n'est plus souhaitée. Sa famille la persuade de se rendre en Crimée en train avec un groupe d'autres membres de la famille Romanov.

Après avoir vécu quelque temps dans l'une des résidences impériales de Crimée, elle reçoit des informations selon lesquelles ses fils, sa belle-fille et ses petits-enfants ont été assassinés. Cependant, elle rejette publiquement l'information, le qualifiant de rumeur. Le lendemain de l'assassinat de la famille du tsar, Marie reçoit un message de Nicolas, qui lui raconte combien la vie est difficile pour sa famille à Ekaterinbourg, elle écrit : « Et personne ne peut les aider ou les libérer – Dieu seul ! Mon Seigneur, sauve mon pauvre et malchanceux Nicky, aide-le dans ses dures épreuves ! ». Dans son journal, elle se réconforte : « Je suis sûre qu'ils ont tous quitté la Russie et maintenant les bolcheviks tentent de cacher la vérité. ». Elle garde fermement cette conviction jusqu'à sa mort, la vérité étant trop douloureuse pour qu’elle l’admette publiquement. Ses lettres à son fils et à sa famille ont depuis presque toutes été perdues ; mais dans une qui subsiste, elle écrit à Nicolas : « Tu sais que mes pensées et mes prières ne te quittent jamais. Je pense à toi jour et nuit et j'ai parfois un tel mal au cœur que je crois que je n'en peux plus. Mais Dieu est miséricordieux. Il nous donnera de la force pour cette terrible épreuve ». Sa fille, Olga Alexandrovna, commente à ce sujet : « Pourtant, je suis sûre qu'au fond de son cœur, ma mère avait fini par accepter la vérité quelques années avant sa mort. ».

Malgré le renversement de la monarchie en 1917, l'impératrice Marie, âgée de 70 ans, commence par refuser de quitter la Russie. Ce n'est qu'en 1919, sur l'insistance de sa sœur Alexandra, reine douairière du Royaume-Uni, qu'elle part à contrecœur. Marie et dix-sept autres membres de la famille impériale quitte la Russie à bord du cuirassé HMS Marlborough envoyé par son neveu George V du Royaume-Uni.

Après un bref séjour dans la base britannique de Malte, ils se rendent en Angleterre à bord du cuirassé britannique HMS Lord Nelson, et elle habite avec sa sœur Alexandra. Bien que la reine Alexandra ait toujours bien traité sa sœur et qu'elles aient passé du temps ensemble à Marlborough House et à Sandringham House, Marie, en tant qu'impératrice douairière déchue, estime qu'elle est désormais « numéro deux », contrairement à sa sœur, une reine douairière populaire, et elle retourne finalement dans son Danemark natal. Après avoir vécu brièvement avec son neveu, le roi Christian X, dans une aile du palais de Amalienborg, elle choisit sa villa de Hvidøre, près de Copenhague, comme nouvelle résidence permanente.

De nombreux émigrés russes à Copenhague continuent à la considérer comme l'impératrice et lui demandent souvent de l'aide. L'Assemblée monarchique panrusse tenue en 1921 lui propose d'occuper le trône de Russie, mais elle refuse avec la réponse évasive « Personne n'a vu Nicky se faire tuer » et il y a donc une chance que son fils soit encore en vie. Elle apporte un soutien financier à Nikolaï Sokolov, qui étudie les circonstances de la mort de la famille du tsar, mais ils ne se sont jamais rencontrés. La grande-duchesse Olga lui envoie en effet un télégramme à Paris annulant un rendez-vous car il aurait été trop difficile pour l'impératrice, diminuée, d'entendre la terrible histoire de son fils et de sa famille.

En novembre 1925, la sœur préférée de Marie, la reine Alexandra, décède. C'est la dernière perte qu'elle pouvait supporter. « Elle était prête à rencontrer son Créateur », écrit son gendre, le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch, à propos de ses dernières années. Le 13 octobre 1928 à Hvidøre, l'impératrice douairière Marie Feodorovna décède à l'âge de quatre-vingt ans, après avoir survécu à quatre de ses six enfants. Après le service religieux dans l'église orthodoxe russe Alexandre Nevski de Copenhague, l'impératrice est inhumée à la cathédrale de Roskilde.

Avant de mourir, l'impératrice de Russie émet le souhait d'être enterrée auprès de son époux Alexandre III.

Inhumation à Saint-Pétersbourg

Son corps, longtemps enterré à la cathédrale de Roskilde, est exhumé en dans l'attente d'être transféré en Russie. Le , les restes de l'ancienne impératrice douairière sont rapatriés en Russie. Les funérailles sont célébrées le à la cathédrale Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg. Ainsi, quatre-vingt sept ans après son exil en Angleterre puis au Danemark, l'impératrice est inhumée dans le tombeau de la famille impériale, en compagnie de son mari Alexandre III, son fils Nicolas II, sa belle-fille Alexandra et ses trois petites-filles, Olga, Tatiana et Anastasia. Viendront ensuite la rejoindre ses deux derniers petits-enfants, Maria et le tsarévitch Alexis Nikolaïevitch de Russie en 2008.

Ascendance

Mariage et descendance

Le 28 octobre 1866 ( dans le calendrier grégorien), elle épouse à la grande église du palais d'Hiver le tsarévitch Alexandre Alexandrovitch de Russie, avec qui elle a six enfants :

  • Nicolas Alexandrovitch ( - ), qui épouse le Alix de Hesse-Darmstadt (1872-1918) ;
  • Alexandre Alexandrovitch ( - 2 mai 1870) ;
  • Georges Alexandrovitch ( - ), sans alliance ;
  • Xenia Alexandrovna ( - ), qui épouse le son cousin le grand duc Alexandre Mikhaïlovitch de Russie (1866-1933) ;
  • Michel Alexandrovitch ( - ), qui épouse morganatiquement en 1912 Natalia Cheremetievskaïa (1880-1952) ;
  • Olga Alexandrovna ( - ), qui épouse en 1901 le duc Pierre Alexandrovitch d'Oldenbourg (1868-1924), mariage dissous en 1916, elle se remarie la même année avec Nicolas Koulikovski (1882-1958).

Honneurs

  • 1864 : dame grand-croix de l'ordre de Sainte-Catherine
  • 10 avril 1865 : dame grand-croix de l'ordre de Saint-Charles
  • 25 mai 1881 : dame de première classe de l'ordre royal de Sainte-Isabelle de Portugal
  • 1883 : dame de l'ordre de Saint-André
  • 6 janvier 1887 : dame de l'ordre de la reine Marie-Louise
  • 23 janvier 1889 : dame grand-cordon de l'ordre de la couronne précieuse
  • Dame de première classe de l'ordre de Louise

Notes et références

Notes

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maria Feodorovna (Dagmar of Denmark) » (voir la liste des auteurs).

Annexes

Bibliographie

  • (en) A.I. Barkovets et V.M. Tenikhina, Empress Maria Fiodorovna, Saint-Pétersbourg, Abris Publishers,
  • (da) Bo Bramsen, Huset Glücksborg : Europas svigerfader og hans efterslægt [« La maison de Glücksbourg : Le beau-père de l'Europe et sa descendance »], vol. 2, Copenhague, Forlaget Forum, , 2e éd. (ISBN 87-553-3230-7 et 978-87-553-3230-0, OCLC 471920299, lire en ligne). .
  • (en) Julia P. Gelardi, From Splendor to Revolution : the Romanov Women, 1847–1928 [« De la splendeur à la révolution : les femmes Romanov, 1847-1928 »], New York, St. Martin's Press, (ISBN 978-0-312-37115-9). 
  • (en) Coryne Hall, Little Mother of Russia : Biography of Empress Marie Feodorovna [« Petite Mère de Russie : Biographie de l'Impératrice Marie Feodorovna »], London, Shepheard-Walwyn, (ISBN 978-0-8419-1421-6). 
  • (da) Hans Rudolf Hiort-Lorenzen, « Dagmar, Kejserinde af Rusland », dans Dansk biografisk Lexikon, tillige omfattende Norge for tidsrummet 1537-1814, vol. 4, Copenhague, Gyldendals forlag, , 1re éd. (lire en ligne), p. 135. 
  • (en) Galina Korneva et Tatiana Cheboksarova, Empress Maria Feodorovna's Favourite Residences in Russia and Denmark [« Les résidences préférées de l'impératrice Maria Feodorovna en Russie et au Danemark »], Saint-Pétersbourg, Liki Rossi, . 
  • (en) Anna Lerche et Marcus Mandal, A royal family : the story of Christian IX and his European descendants [« Une famille royale : l'histoire de Christian IX et de ses descendants européens »], Copenhague, Aschehougs Forlag, , 2e éd. (ISBN 87-151-0955-0 et 9788715109553, OCLC 464176213, lire en ligne)
  • (da) Ole Retsbo, Dagmars sidste rejse : En dansk kejserindes dramatiske historie [« Le dernier voyage de Dagmar : L'histoire dramatique d'une impératrice danoise »], Søborg, DR, (ISBN 8776801993)
  • Julie Verlaine, « Alexandra (1844-1925) et Dagmar (1847-1928) de Dannemark : Souveraine collections », dans Femmes collectionneuses d'art et mécènes : de 1880 à nos jours, Éditions Hazan, , 287 p. (ISBN 9782754106122), Femmes d'intérieur : De la décoration à la collection, 1880-1905, p. 31-39

Article connexe

  • Descendance de Christian IX de Danemark

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • British Museum
    • National Portrait Gallery
  • (en) « Dowager Empress Maria Feodorovna » dans l’Internet Movie Database (son personnage dans la fiction cinématographique)
  • Portail de l’Empire russe
  • Portail de la monarchie
  • Portail du Danemark
  • Portail de la culture russe

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Dagmar de Danemark by Wikipedia (Historical)


Dagmar de Danemark (1890-1961)


Dagmar de Danemark (1890-1961)


La princesse Dagmar de Danemark, après son mariage Dagmar Castenskjold, est née le au palais de Charlottenlund et décédée le au manoir de Kongstedlund. C'est un membre de la famille royale danoise et le plus jeune enfant de Frédéric VIII de Danemark et de Louise de Suède.

Biographie

Jeunesse

Petite-fille du roi Christian IX de Danemark (1818-1906), surnommé le « beau-père de l’Europe », la princesse Dagmar est née le à la résidence d'été de ses parents, le palais de Charlottenlund, située sur les rives du détroit d'Øresund à dix kilomètres au nord de Copenhague sur l'île de Seeland. Elle est le huitième et dernier enfant et la quatrième fille du prince héritier Frédéric de Danemark et de Louise de Suède. Son père est le fils aîné du roi Christian IX de Danemark et de Louise de Hesse-Cassel, et sa mère est la fille unique du roi Charles XV de Suède et de Louise des Pays-Bas. Elle est baptisée sous le nom de Dagmar Louise Elisabeth et est nommée en l'honneur de sa tante la tsarine de Russie Dagmar de Danemark. En tant que petite-fille de monarque et fille de prince héritier, elle porte dès sa naissance le titre de princesse de Danemark avec la qualification d'altesse royale .

La princesse Dagmar a quatre frères et trois sœurs, dont le prince Christian qui succède à leur père en 1912, et le prince Charles qui devient roi de Norvège sous le nom de Haakon VII en 1905,. L'enfant grandit aux côtés de ses parents et de ses frères et sœurs entre le palais Frédéric VIII , situé au palais d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark dans le quartier de Frederiksstaden au centre de Copenhague, et leur résidence d'été, le palais de Charlottenlund, au nord de la ville .

Contrairement à la pratique habituelle de l'époque, où les enfants royaux sont élevés par des gouvernantes, les enfants sont élevés par la princesse héritière Louise elle-même. La princesse Dagmar et ses frères et sœurs reçoivent une éducation privée à dominance chrétienne, caractérisée par la sévérité, l'accomplissement des devoirs, les soins et l'ordre.

Mariage

Malgré les réticences de sa mère, la reine douairière Louise, la princesse Dagmar se marie au palais de Fredensborg le avec Jørgen Castenskjold, fils d'Anton Castenskiold (1860-1940), chambellan de la cour, et de Sophie Steensen-Leth (1870-1947). Ils ont cinq enfants :

  • Carl Frederik Anton Jørgen Castenskjold (13 novembre 1923-14 avril 2006), il épouse Bente Grevenkop-Castenskiold (5 avril 1927-22 mai 2003) le 23 octobre 1948 et ils divorcent en 1963. Ils ont trois enfants.
  • Christian Ludwig Gustav Fritz Castenskjold (10 juillet 1926) épouse Cecily Abbots (10 août 1927-26 février 2019) le 11 novembre 1952. Ils ont une fille.
  • Jørgen Frederik Aage Erik Helge Castenskjold (16 mars 1928-4 mai 1964), il épouse Kirsten Schlichtkrull (24 mars 1934) le 14 juillet 1956 et ils divorcent en 1958. Ils ont une fille. Il se remarie avec Birgit Tingstedt (3 septembre 1932) le 17 octobre 1959. Ils ont une fille.
  • Dagmar Louise Thyra Sophia Castenskjold (11 septembre 1930-12 juillet 2013), épouse Poul Bitsch (5 octobre 1930-21 octobre 1967) le 4 avril 1950. Ils ont trois enfants. Elle se remarie avec Ole Larsen en 1972.
  • Christian Frederik Castenskjold (21 août 1931-4 novembre 1937)

Dernières années

La princesse Dagmar meurt le 11 octobre 1961 à l'âge de 71 ans à Kongstedlund. Elle est alors le dernier enfant survivant du roi Frédéric VIII et de la reine Louise.

Ascendance

Notes et références

Notes

Références

Annexes

Article connexe

  • Descendance de Christian IX de Danemark

Bibliographie

  • (da) Bo Bramsen, Huset Glücksborg : Europas svigerfader og hans efterslægt [« La maison de Glücksbourg : Le beau-père de l'Europe et sa descendance »], vol. 2, Copenhague, Forlaget Forum, , 2e éd. (ISBN 87-553-3230-7 et 978-87-553-3230-0, OCLC 471920299, lire en ligne).

Liens externes

  • Portail de la monarchie
  • Portail du Danemark


Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Dagmar de Danemark (1890-1961) by Wikipedia (Historical)






Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)


Frédéric VIII (roi de Danemark)


Frédéric VIII (roi de Danemark)


Frédéric VIII (en danois : Frederik VIII), né le à Copenhague (Danemark) et mort le à Hambourg (Empire allemand) est roi de Danemark du au .

Fils ainé du roi Christian IX de Danemark, Frédéric resta prince héritier de la couronne danoise pendant plus de 40 ans. Durant le long règne de son père, il fut largement mis à l'écart des questions politiques. À la mort de son père en 1906, Frédéric VIII devient finalement roi à l'âge déjà avancé de presque 63 ans. À bien des égards, il fut un souverain libéral, qui fut plus favorable à la monarchie parlementaire que son père. En raison de sa tardive accession au trône, et affaibli par une mauvaise santé, il ne put témoigner de ses capacités que pendant quelques années. Son fils aîné lui succède sous le nom de Christian X.

Famille

Frédéric VIII est le fils aîné du roi Christian IX de Danemark (1818-1906), surnommé le « Beau-père de l'Europe », et de son épouse la princesse Louise de Hesse-Cassel (1817-1898), elle-même fille du prince Guillaume de Hesse-Cassel (1787-1867) et de son épouse la princesse Louise-Charlotte de Danemark (1789-1864).

Il est donc le frère de nombreux monarques et prétendants européens : de la reine Alexandra de Danemark (1844-1925), épouse du roi britannique Édouard VII du Royaume-Uni, de Guillaume, devenu roi de Grèce sous le nom de Georges Ier (1845-1913), de la tsarine Dagmar de Danemark (1847-1928), épouse de l'empereur russe Alexandre III et de la princesse royale Thyra de Hanovre (1853-1933).

Le , il épouse à Stockholm la princesse Louise de Suède et de Norvège (1851-1926), fille du roi Charles XV de Suède (1826-1876) et de son épouse la princesse Louise des Pays-Bas (1828-1871).

Du mariage de Frédéric et Louise naissent huit enfants :

  • Christian X de Danemark ( - ) qui lui succède ; il épousa en 1898 Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin (1879-1952) (postérité) ;
  • Haakon VII de Norvège ( - ) ; il épousa en 1896 Maud de Galles (1869-1938) (postérité). Né Charles de Danemark, il fut élu roi de Norvège en 1905 sous le nom de Haakon VII ;
  • Louise de Danemark ( - ) ; elle épousa en 1896 le prince Frédéric de Schaumbourg-Lippe (1868-1945) (postérité) ;
  • Harald de Danemark ( - ) ; il épousa en 1909 la princesse Hélène de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (1888-1962) (postérité) ;
  • Ingeborg de Danemark ( - ) ; elle épousa en 1897 le prince Charles de Suède, duc de Västergötland (1861-1951) (postérité) ;
  • Thyra de Danemark ( - ) ; morte célibataire et sans enfants ;
  • Gustave de Danemark ( - ) ; mort célibataire et sans enfants ;
  • Dagmar de Danemark ( - ) ; elle épousa en 1922 le roturier Jørgen Castenskjold (1893-1978) (postérité).

Biographie

Premières années

Naissance et famille

Le prince Frédéric naît le à la résidence de ses parents, le palais Jaune, situé tout à côté du palais d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark dans le quartier de Frederiksstaden au centre de Copenhague. Il est le premier enfant du prince Christian de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg et de son épouse la princesse Louise de Hesse-Cassel. Lorsqu’il voit le jour, son père n’est qu’un membre d’une branche cadette inférieure de la Maison d'Oldenbourg, la famille royale de Danemark. Le prince Frédéric est donc le fils d'un prince secondaire dont l'épouse est apparentée à la famille royale danoise, mais sans véritable prétention à un trône européen. L'enfant est baptisé au palais Jaune trois semaines plus tard, le . Le prince Frédéric, de son nom de baptême Christian Frederik Vilhelm Carl, est surnommé « Fredy » par sa famille tout au long de sa vie.

Enfance

En effet, pendant son enfance, le Danemark se trouve doit faire face à une crise de succession, le roi Frédéric VII de Danemark n'ayant pas de descendance. En 1851, l'héritier désigné du trône, le prince Frédéric de Hesse-Cassel cède ses droits à sa sœur la princesse Louise qui n'est autre que la mère du petit Frédéric. Pour cette raison, le prince Christian est désigne officiellement comme successeur du roi par le traité de Londres de 1852 et par la nouvelle Loi de succession danoise de 1853. Lors de l'adoption de la Loi de succession datée du , le prince Christian et sa famille deviennent princes et princesses de Danemark portant la qualification d'altesses.

Le jeune garçon grandit aux côtés de ses parents et ses deux frères et trois sœurs. Il partage son enfance entre le palais Jaune de Copenhague et la rèsidence d'été, palais de Bernstorff, au nord de la ville. Le prince reçoit une éducation assez simple, largement dirigée par ses parents et des gouvernantes britanniques. Le danois est sa langue maternelle et l'anglais sa deuxième langue. Il apprend également l’allemand et un peu de français. La famille princière mène une vie relativement modeste, mais veillant à l'avenir des leurs, le prince et la princesse n'en réalisent pas moins des mariages prestigieux pour leurs filles et des destinées brillantes pour ses fils.

Le le prince Frédéric est confirmé avec sa sœur, la princesse Alexandra dans la chapelle du palais de Christiansborg à Copenhague. Après sa confirmation, il commence une formation militaire.

Prince héritier

1863 est une année de succès pour la famille de Frédéric. Le , la princesse Alexandra, sa sœur cadette, épouse le prince de Galles. Le , le prince Guillaume, son frère cadet, est élu roi des Hellènes et monte sur le trône grec prenant le nom de Georges Ier de Grèce. Et le , le roi Frédéric VII meurt et le père de Frédéric reçoit la couronne et prend le nom de Christian IX. Frédéric devient lui-même prince héritier.

Le prince héritier Frédéric fait ses études à Oxford. En 1864, il participe à la guerre des Duchés contre l'Autriche et la Prusse. À la fin des hostilités, il partage avec son père les affaires du gouvernement danois. Le 28 octobre/9 novembre 1866, sa sœur cadette, la princesse Dagmar épouse le tsarévitch Alexandre Alexandrovitch, futur empereur Alexandre III de Russie.

Mariage

La reine Louise voulait que son fils aîné entre dans un mariage tout aussi brillant que ses deux sœurs, Alexandra et Dagmar. La reine Victoria du Royaume-Uni avait deux filles encore célibataires, la princesse Helena et la princesse Louise, et la reine Louise prévoyait de faire épouser Frédérik à l'une d'entre elles. En fait, pendant son séjour en Angleterre, il poursuit en vain la main de la princesse Helena. L'amour est réciproque mais la liaison est rompu quand la reine Victoria s'y oppose. Après cette tentative de mariage ratée, l'attention s'est plutôt tournée vers la princesse Louise de Suède, seule fille du roi Charles XV.

Une telle alliance était considéré comme souhaitable pour plusieurs raisons. Malgré le scandinavisme généralisé de l'époque, un mouvement politique soutenant l'idée de la Scandinavie comme région unifiée voire comme nation, les relations entre les maisons royales de Suède-Norvège et du Danemark étaient très tendues. À la mort du roi sans enfant Frédéric VII en 1863, il y avait eu un soutien au Danemark pour avoir Charles XV ou son frère le prince Oscar placé sur le trône danois au lieu de Christian IX, qui était perçu comme favorable à l'Allemagne. Au Danemark, il y avait aussi la déception sur le fait que la Suède, malgré la promesse initiale du roi suédois Charles XV d'un tel soutien, n'avait pas soutenu le Danemark contre la Prusse et l'Autriche pendant la guerre des Duchés en 1864. Après 1864, la Suède-Norvège et le Danemark ont commencé à discuter d'organiser un mariage entre la princesse Louise et le prince héritier Frédéric visant à créer une forme de réconciliation symbolique entre les deux nations.

En juillet 1868, le prince héritier Frédéric s'est fiancé à la princesse Louise, âgée de 17 ans, à l'âge de 25 ans. Le mariage a lieu le à la chapelle du palais royal de Stockholm, lorsque le couple est marié par l'archevêque d'Uppsala Henrik Reuterdahl. L'alliance est chaleureusement accueilli dans tous les trois royaumes nordiques comme un symbole du nouveau scandinavisme. Le , le couple fait son entrée à Copenhague, où il reçoit un accueil chaleureux.

En tant que résidence, le couple reçoit le palais Frédéric VIII, lui-même intégré au palais d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark dans le quartier de Frederiksstaden au centre de Copenhague. Comme résidence d'été, il reçoit le palais de Charlottenlund, situé sur les rives du détroit d'Øresund à 10 kilomètres au nord de la ville. Ici, ils avaient un refuge loin de la vie de cour à Amalienborg et ici plusieurs de leurs enfants sont nés. Frederik et Louise ont eu huit enfants entre 1870 et 1890 : le prince Christian (futur roi Christian X), le prince Charles (futur roi Haakon VII de Norvège), la princesse Louise, le prince Harald, la princesse Ingeborg, la princesse Thyra, le prince Gustav et la princesse Dagmar. En raison des nombreux enfants, le palais de Charlottenlund a été reconstruit pour accueillir la grande famille, et en 1880-81, le palais a été agrandi avec un dôme et deux ailes latérales.

Héritier du trône

Le prince Frédéric est prince héritier depuis 43 ans et utilise le temps pour bien se préparer à son futur regne. En tant qu'héritier du trône, il siège au Conseil d'État, mais son père veille soigneusement à l'exclure largement de l'influence et du pouvoir politique.

Règne

Accession tardive au trône

Frédéric VIII devient finalement roi en janvier 1906, à l'âge déjà avancé de presque 63 ans, à la suite de la disparition de son père, le roi Christian IX, qui s'est éteint le 29 janvier de cette même année après plus de 40 ans de règne, à l'âge de presque 90 ans. Il est proclamé roi depuis le balcon du palais d’Amalienborg par le président du conseil Jens Christian Christensen sous le nom de Frédéric VIII, montant sur le trône en tant que deuxième monarque appartenant à la maison de Glücksbourg.

Court règne

À bien des égard, Frédéric VIII fut un souverain libéral. Il fut plus favorable à la monarchie parlementaire que son père. En raison de sa tardive accession au trône du Danemark et affaibli par une mauvaise santé, il ne put témoigner de ses capacités que pendant quelques années.

Mort et succession

Après un voyage en France, Frédéric VIII fit un bref passage à Hambourg, où il séjourna à l'hôtel Hamburger Hof. Le 14 mai 1912, le soir de son arrivée, incognito, Frédéric VIII sortit pour une promenade. Tout en cheminant, il pâlit et s'effondra sur un banc. Il fut découvert par un agent de police et conduit à l'hôpital Hafen, où il fut déclaré mort. Il était âgé de 68 ans. Son identité étant inconnue, son corps fut déposé dans une morgue, où ses serviteurs vinrent le reconnaître. La cause officielle de son décès fut une crise cardiaque. Son corps fut transporté par un train spécial à la ville portuaire de Travemünde, après quoi il fut ramené à Copenhague par le yacht royal Dannebrog.

Son fils aîné lui succède sous le nom de Christian X.

Inhumation

Il est inhumé dans la chapelle Christian IX de la cathédrale de Roskilde au côté de son épouse Louise de Suède qui le rejoint à son décès le 20 mars 1926.

Arbres généalogiques

Généalogie

Frédéric VIII appartient à la cinquième branche (lignée de Oldenbourg-Glücksbourg) issue de la quatrième branche (lignée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck), elle-même issue de la première branche de la Maison de Schleswig-Holstein-Sonderbourg. Toutes ces branches sont issues de la première branche de la Maison d'Oldenbourg.

Ascendance de Frédéric VIII

Notes et références

Notes

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Frederic VIII » (voir la liste des auteurs).
  • Cet article contient des extraits d'un document provenant du site Terres Contées qui autorise l'utilisation de son contenu sous licence GFDL.

Annexes

Articles connexes

  • Frédéric Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
  • Maison d'Oldenbourg
  • Descendance de Christian IX de Danemark

Bibliographie

Le symbole renvoie aux ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article.

Belles-lettres

  • (de) Dietmar Bittrich, Der König im Bordell, Hambourg, Svato, (ISBN 3924283567)

Sur Frédéric VIII

  • (da) Aage Heinberg, Frederik VIII og hans tid : prins, kronprins, konge, Copenhague, C.A. Reitzels Forlag, (OCLC 463445450, lire en ligne)
  • (en) Birgitte Pantmann, Frederik VIII and Queen Lovisa, Copenhague, The Danish Royal Collections, The Amalienborg Museum, (ISBN 9788792876058 et 8792876056, OCLC 874531245, lire en ligne)
  • (en) Birgitte Louise Peiter Rosenhegn, Frederik VIII and queen Lovisa : the overlooked royal couple, Copenhague, Historika, (ISBN 9788793229839 et 8793229836, OCLC 1043842033, lire en ligne)
  • (da) Poul Smidt, Fredy : klemt kronprins - glemt konge : en biografi om Frederik 8., Copenhague, Gyldendals Forlag, (ISBN 9788702257274 et 8702257270, OCLC 1144988440, lire en ligne)
  • (da) Alexander Thorsøe, « Frederik (Christian F. Vilhelm Carl) », dans Dansk biografisk Lexikon, tillige omfattende Norge for tidsrummet 1537-1814, vol. 5, Copenhague, Gyldendals forlag, , 1re éd. (lire en ligne), p. 327-328

Sur la famille royale de Danemark

  • (en) Theo Aronson, A Family of Kings : The descendants of Christian IX of Denmark, London, Thistle Publishing, , 2e éd. (ISBN 1910198129 et 9781910198124, OCLC 907247528, lire en ligne).
  • (en) Arturo E. Beéche et Coryne Hall, APAPA : King Christian IX of Denmark and His Descendants, East Richmond Heights, Eurohistory, (ISBN 0985460342 et 9780985460341, OCLC 942641311, lire en ligne).
  • (da) Bo Bramsen, Huset Glücksborg : Europas svigerfader og hans efterslægt, vol. 2, Copenhague, Forum, , 3e éd. (ISBN 87-553-3230-7 et 978-87-553-3230-0, OCLC 471920299, lire en ligne).
  • (fr) Arnaud Chaffanjon, Histoires de familles royales : Victoria d'Angleterre - Christian IX de Danemark et leurs descendances de 1840 à nos jours, Paris, Ramsay, (ISBN 2859561846 et 9782859561840, OCLC 476569603, lire en ligne).
  • (da) Jes Fabricius Møller, Dynastiet Glücksborg : en Danmarkshistorie, Copenhague, Gads Forlag, (ISBN 87-120-4841-0 et 978-87-120-4841-1, OCLC 858969769, lire en ligne).
  • (en) Anna Lerche et Marcus Mandal, A royal family : the story of Christian IX and his European descendants [« Une famille royale : l'histoire de Christian IX et de ses descendants européens »], Copenhague, Aschehougs Forlag, , 2e éd. (ISBN 87-151-0955-0 et 9788715109553, OCLC 464176213, lire en ligne)
  • (da) Sebastian Olden-Jørgensen, Prinsessen og det hele kongerige : Christian IX og det glücksborgske kongehus, Copenhague, Gads Forlag, (ISBN 87-120-4051-7 et 978-87-120-4051-4, OCLC 186308500, lire en ligne).
  • (da) Benito Scocozza, Politikens bog om danske monarker [« Le livre de Politiken sur les monarques danois »], Copenhague, Politikens Forlag, (ISBN 87-567-5772-7 et 978-87-567-5772-0, OCLC 463732415, lire en ligne).
  • (en) John Van der Kiste, Northern crowns : the kings of modern Scandinavia, Stroud, Gloucestershire, Sutton Publishing, (ISBN 0750911387 et 9780750911382, OCLC 35791414, lire en ligne).

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • British Museum
    • National Portrait Gallery
    • Te Papa Tongarewa
  • Jean-Charles Volkmann, Généalogie des rois et des princes, Jean-Paul Gisserot, 1998
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail du Danemark
  • Portail de la monarchie

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Frédéric VIII (roi de Danemark) by Wikipedia (Historical)






Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)






Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)


Cathédrale Pierre-et-Paul


Cathédrale Pierre-et-Paul


La cathédrale Pierre-et-Paul (russe : Петропавловский собор, Petropavlovski sobor) est une cathédrale orthodoxe située dans la forteresse Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg en Russie. Elle fut construite pour devenir la nécropole de la famille impériale russe des Romanov.

Histoire

La cathédrale fut construite de 1712 à 1733 sous le tsar puis l'empereur Pierre Ier de Russie en suivant les plans de l'architecte suisse Domenico Trezzini en remplacement d'une église en bois. Elle est donc l'un des monuments les plus anciens de Saint-Pétersbourg.

Nommée d’après les apôtres Pierre et Paul (le nom de cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul est souvent employé), elle fut la première collégiale construite en pierre à Saint-Pétersbourg. Au sommet de sa flèche atteignant une hauteur de 123 mètres se dresse un ange tenant une croix. Cet ange est l’un des symboles les plus importants de Saint-Pétersbourg. La cathédrale possède un carillon flamand typique fabriqué à Malines en Belgique.

En 1919, la cathédrale est fermée et en 1924, elle est convertie en musée. Après la fin de l'URSS, des services religieux ont repris à partir de 2000.

Nécropole impériale

Sous le règne de Pierre le Grand, le lieu d'inhumation des membres de la famille n'était pas encore établi. Mais avant l'achèvement des travaux, plusieurs de ses enfants y ont été enterrés. Par la suite, tous les empereurs de Russie depuis Pierre le Grand furent inhumés dans cette cathédrale à l'exception de Pierre II de Russie (inhumé dans la nécropole historique de la cathédrale de l'Archange-Saint-Michel à Moscou) et d'Ivan VI de Russie (assassiné en 1764 dans la forteresse de Chlisselbourg et inhumé dans un lieu inconnu). Toutes les impératrices de Russie y sont également inhumées.

Tous les tombeaux sont en marbre blanc avec une croix orthodoxe sur le couvercle et flanqués de quatre aigles bicéphales impériaux aux angles du tombeau s'il s'agit d'un souverain. Les autres tombeaux en sont dépourvus. Seuls les tombeaux d'Alexandre II et de son épouse Marie de Hesse-Darmstadt sont différents. Celui d'Alexandre II est en jaspe vert de l'Altaï et celui de Marie est en rhodonite rose de l'Oural. Les deux tombeaux ont été sculptés chacun dans un seul bloc. Les cercueils se trouvent donc en dessous et non en dedans comme les autres tombeaux.

Le , le dernier empereur Nicolas II de Russie, son épouse Alix de Hesse-Darmstadt, trois de ses cinq enfants et 4 de ses derniers fidèles, tous exécutés le dans la villa Ipatiev à Iekaterinbourg en pleine révolution russe et enterrés secrètement dans une fosse commune, furent inhumés dans la nécropole, dans une crypte attenante, située dans la chapelle Sainte-Catherine, à droite de l'entrée.

Le , 78 ans après sa mort, Dagmar de Danemark, épouse d'Alexandre III, fut à son tour inhumée dans la cathédrale. Morte en exil le dans son pays natal, elle fut inhumée dans la nécropole danoise de la cathédrale de Roskilde. En 2005, les gouvernements danois et russe s’accordèrent sur le retour de sa dépouille en Russie pour être inhumée, conformément à ses vœux, auprès de son mari.

Actuellement, 52 personnes reposent dans la cathédrale dont 48 membres de la famille Romanov :

  1. Marie Alexeïevna de Russie, princesse de Russie ( - ), (fille d'Alexis Ier de Russie et de Maria Miloslavskaïa)
  2. Martha Apraxina, tsarine consort de Russie (1664 - ), (seconde épouse de Fédor III de Russie)
  3. Pierre Ier de Russie, tsar puis empereur de Russie ( - ), (fils d'Alexis Ier de Russie et de Natalia Narychkina)
  4. Alexis Petrovitch de Russie, grand-duc de Russie, tsarévitch de Russie ( - ), (fils de Pierre Ier de Russie et d'Eudoxie Lopoukhine)
  5. Charlotte de Brunswick-Lunebourg, grande-duchesse de Russie ( - ), (épouse d'Alexis Petrovitch de Russie)
  6. Catherine Petrovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - 1708), (fille de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie)
  7. Anna Petrovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie)
  8. Marie Petrovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie)
  9. Marguerite Petrovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie)
  10. Paul Petrovitch de Russie, grand-duc de Russie ( - ), (fils de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie)
  11. Nathalie Petrovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie)
  12. Catherine Ire de Russie, tsarine consort puis impératrice consort puis impératrice de Russie ( - ), (seconde épouse de Pierre Ier de Russie)
  13. Anne Ire de Russie, impératrice de Russie ( - ), (fille d'Ivan V de Russie et de Prascovia Saltykova)
  14. Élisabeth Ire de Russie, impératrice de Russie ( - ), (fille de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie)
  15. Pierre III de Russie, empereur de Russie ( - ), (fils de Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp et d'Anna Petrovna de Russie, petit-fils de Pierre Ier de Russie et de Catherine Ire de Russie), inhumé dans le monastère Saint-Alexandre-Nevski à Saint-Pétersbourg, il fut inhumé de nouveau en décembre 1796 sous ordre de Paul Ier de Russie dans la nécropole impériale
  16. Catherine II de Russie, impératrice consort puis impératrice de Russie ( - ), (épouse de Pierre III de Russie)
  17. Paul Ier de Russie, empereur de Russie ( - ), (fils de Pierre III de Russie et de Catherine II de Russie)
  18. Sophie-Dorothée de Wurtemberg, impératrice consort de Russie ( - ), (seconde épouse de Paul Ier de Russie)
  19. Constantin Pavlovitch de Russie, grand-duc de Russie, tsarévitch de Russie ( - ), (fils de Paul Ier de Russie et de Sophie-Dorothée de Wurtemberg)
  20. Michel Pavlovitch de Russie, grand-duc de Russie ( - ), (fils de Paul Ier de Russie et de Sophie-Dorothée de Wurtemberg)
  21. Charlotte de Wurtemberg, grande-duchesse de Russie ( - ), (épouse de Michel Pavlovitch de Russie)
  22. Marie Mikhaïlovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Michel Pavlovitch de Russie et de Charlotte de Wurtemberg)
  23. Catherine Mikhaïlovna de Russie, grande-duchesse de Russie, duchesse de Mecklembourg-Strelitz ( - ), (fille de Michel Pavlovitch de Russie et de Charlotte de Wurtemberg)
  24. Alexandra Mikhaïlovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Michel Pavlovitch de Russie et de Charlotte de Wurtemberg)
  25. Anna Mikhaïlovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Michel Pavlovitch de Russie et de Charlotte de Wurtemberg)
  26. Alexandre Ier de Russie, empereur de Russie (), (fils de Paul Ier de Russie et de Sophie-Dorothée de Wurtemberg)
  27. Louise Augusta de Bade, impératrice consort de Russie ( - ), (épouse d'Alexandre Ier de Russie)
  28. Nicolas Ier de Russie, empereur de Russie ( - ), (fils de Paul Ier de Russie et de Sophie-Dorothée de Wurtemberg)
  29. Charlotte de Prusse, impératrice consort de Russie ( - ), (épouse de Nicolas Ier de Russie)
  30. Nicolas Nikolaïevitch de Russie, grand-duc de Russie ( - ), (fils de Nicolas Ier de Russie et de Charlotte de Prusse)
  31. Michel Nikolaïevitch de Russie, grand-duc de Russie ( - ), (fils de Nicolas Ier de Russie et de Charlotte de Prusse)
  32. Cécile de Bade, grande-duchesse de Russie ( - ), (épouse de Michel Nicolaevitch de Russie)
  33. Alexis Mikhaïlovitch de Russie, grand-duc de Russie ( - ), (fils de Michel Nicolaevitch de Russie et de Cécile de Bade)
  34. Alexandre II de Russie, empereur de Russie ( - ), (fils de Nicolas Ier de Russie et de Charlotte de Prusse)
  35. Marie de Hesse-Darmstadt, impératrice consort de Russie ( - ), (épouse d'Alexandre II de Russie)
  36. Alexandra Alexandrovna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille d'Alexandre II de Russie et de Marie de Hesse-Darmstadt)
  37. Nicolas Alexandrovitch de Russie, grand-duc de Russie, tsarévitch de Russie, ( - ), (fils d'Alexandre II de Russie et de Marie de Hesse-Darmstadt)
  38. Alexandre III de Russie, empereur de Russie ( - ), (fils d'Alexandre II de Russie et de Marie de Hesse-Darmstadt)
  39. Dagmar de Danemark, impératrice consort de Russie ( - ), (épouse d'Alexandre III de Russie), inhumée dans la cathédrale de Roskilde au Danemark, elle fut inhumée de nouveau le dans la nécropole impériale
  40. Alexandre Alexandrovitch de Russie, grand-duc de Russie ( - ), (fils d'Alexandre III de Russie et de Dagmar de Danemark)
  41. Georges Aleksandrovitch de Russie, grand-duc de Russie, tsarévitch de Russie ( - ), (fils d'Alexandre III de Russie et de Dagmar de Danemark)
  42. Nicolas II de Russie, empereur de Russie ( - ), (fils d'Alexandre III de Russie et de Dagmar de Danemark), enterré dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, il fut inhumé le dans la nécropole impériale
  43. Alix de Hesse-Darmstadt, impératrice consort de Russie ( - ), (épouse de Nicolas II de Russie), enterrée dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, elle fut inhumée le dans la nécropole impériale
  44. Olga Nikolaïevna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Nicolas II de Russie et d'Alix de Hesse-Darmstadt), enterrée dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, elle fut inhumée le dans la nécropole impériale
  45. Tatiana Nikolaïevna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Nicolas II de Russie et d'Alix de Hesse-Darmstadt), enterrée dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, elle fut inhumée le dans la nécropole impériale
  46. Maria Nikolaïevna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Nicolas II de Russie et d'Alix de Hesse-Darmstadt), enterrée dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, elle fut inhumée le dans la nécropole impériale
  47. Anastasia Nikolaïevna de Russie, grande-duchesse de Russie ( - ), (fille de Nicolas II de Russie et d'Alix de Hesse-Darmstadt), enterrée dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, elle fut inhumée le dans la nécropole impériale
  48. Alexis Nikolaïevitch de Russie, grand-duc et tsarévitch de Russie ( - ), (fils de Nicolas II de Russie et d'Alix de Hesse-Darmstadt), enterré dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, il fut inhumé le dans la nécropole impériale
  49. Evgueni Sergueïevitch Botkine, médecin de la famille impériale ( - ), enterré dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, il fut inhumé le dans la nécropole impériale
  50. Alekseï Egorovitch Trupp, valet de chambre de Nicolas II de Russie ( - ), enterré dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, il fut inhumé le dans la nécropole impériale
  51. Anna Demidova, femme de chambre d'Alix de Hesse-Darmstadt ( - ), enterrée dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, elle fut inhumée le dans la nécropole impériale
  52. Ivan Kharitonov, cuisinier de la cour (/1872 - ), enterré dans une fosse commune près de Iekaterinbourg, il fut inhumé le dans la nécropole impériale

Personne anciennement inhumée

  1. Alexandra de Grèce, grande-duchesse de Russie ( - ), (épouse de Paul Alexandrovitch de Russie, fils d'Alexandre II de Russie et de Marie de Hesse-Darmstadt), inhumée dans la nécropole impériale, elle fut inhumée de nouveau en 1939 dans la nécropole royale de Tatoï en Grèce. Son tombeau existe toujours mais est désormais vide .

Galerie photographique

Notes et références

Articles connexes

  • Mausolée grand-ducal de Saint-Pétersbourg
  • Liste des monarques de Russie
  • Liste des souveraines consorts russes
  • Liste des nécropoles royales
  • Liste des églises orthodoxes et des clochers les plus hauts
  • Liste des églises les plus hautes

Liens externes

  • Histoire de la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg en russe
  • http.//saint-denis-tombeaux.forumculture.net. (À voir : L'extérieur et l'intérieur de la cathédrale Pierre-et-Paul, la nécropole des souverains de l'Empire russe, l'inhumation de Nicolas II de Russie, des membres de sa famille et des domestiques en 1998, l'inhumation de l'impératrice Dagmar de Danemark (Maria Fiodorovna) le .
  • Portail du baroque
  • Portail de l’architecture chrétienne
  • Portail de Saint-Pétersbourg
  • Portail du christianisme orthodoxe

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Cathédrale Pierre-et-Paul by Wikipedia (Historical)






Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)


Descendance de Christian IX


Descendance de Christian IX


La descendance de Christian IX désigne ici l'ensemble des nombreux descendants du roi de Danemark Christian IX (1818-1906), et de son épouse Louise de Hesse-Cassel (1817-1898).

Leurs descendants, par de nombreux mariages et alliances, ont rejoint plusieurs cours royales européennes, au moins jusqu'à la Première Guerre mondiale, d'où le surnom de « beau-père de l'Europe » donné au roi Christian IX : en effet, certains de ses descendants sont aujourd'hui les monarques de Danemark, de Norvège, de Luxembourg, de Belgique, du Royaume-Uni et d'Espagne (en les personnes de Frederik X, Harald V, Henri de Luxembourg, Philippe de Belgique, Charles III et Felipe VI), ou ont fourni d'anciens monarques en Grèce et en Russie, et divers autres descendants dans des familles nobles européennes.

Le « beau-père de l'Europe »

Par des mariages et des alliances politiques, certains descendants de Christian IX ont rejoint plusieurs cours royales européennes des XIXe et XXe siècles, surtout jusqu'à la Première Guerre mondiale, d'où le surnom de « beau-père de l'Europe » donné au roi. En effet, par le passé, Christian IX de Danemark a été l'ancêtre de :

  • Frédéric VIII (1843-1912), Christian X (1870-1947), Frédéric IX (1899-1972) et Margrethe II de Danemark (1940) ;
  • Georges Ier (1845-1913), Constantin Ier (1868-1923), Georges II (1890-1947), Alexandre Ier (1893-1920), Paul Ier (1901-1964) et Constantin II de Grèce (1940-2023) ;
  • George V (1865-1936), Édouard VIII (1894-1972), George VI (1895-1952) et Élisabeth II du Royaume-Uni (1926-2022) ;
  • Nicolas II de Russie (1868-1918) ;
  • Haakon VII (1872-1957) et Olav V de Norvège (1903-1991) ;
  • Michel Ier de Roumanie (1921-2017) ;
  • Baudouin (1930-1993) et Albert II de Belgique (1934).

Aujourd'hui, Christian IX de Danemark est ainsi l'ancêtre de :

  • Frederik X de Danemark (1968), actuel roi de Danemark ;
  • Harald V de Norvège (1937), actuel roi de Norvège ;
  • Henri de Luxembourg (1955), actuel grand-duc de Luxembourg ;
  • Philippe de Belgique (1960), actuel roi de Belgique ;
  • Charles III du Royaume-Uni (1948), actuel roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ;
  • Felipe VI d'Espagne (1968), actuel roi d'Espagne.

Il est également l'ancêtre de :

  • Alexis Andreïevitch de Russie (1953), actuel prétendant au trône de Russie ;
  • Margareta de Roumanie (1949), actuelle prétendante au trône de Roumanie ;
  • Alexandre de Yougoslavie (1945), actuel prétendant au trône de Serbie ;
  • Aimon de Savoie-Aoste (1967), actuel prétendant aux trônes d'Italie et de Croatie ;
  • Ernest-Auguste de Hanovre (1954), actuel prétendant aux trônes de Hanovre et de Brunswick ;
  • Bernard de Bade (1970), actuel prétendant au trône de Bade ;
  • Paul de Grèce (1967), actuel prétendant au trône de Grèce.

Enfin, Christian IX de Danemark a également eu divers autres descendants dans les familles nobles de Schaumbourg-Lippe, Prusse, de Suède, d'Autriche, de Limbourg-Stirum, de Liechtenstein, de Yougoslavie, de Savoie-Aoste, de Hohenlohe-Langenbourg, de Hesse-Darmstadt, de Bade, de Hanovre, de Leiningen (Linange), de Bourbon-Parme, etc.

Si Christian IX de Danemark est le « beau-père de l'Europe », il convient tout de même de relativiser car il n'est pas l'ancêtre de certains autres souverains européens actuels : en effet, Charles XVI Gustave de Suède, Willem-Alexander des Pas-Bas, Albert II de Monaco et Hans-Adam II de Liechtenstein ne descendent pas de Christian IX de Danemark, pas plus que d'autres prétendants à d'anciens trônes européens, d'Albanie (Leka Zogu), d'Allemagne (Georges-Frédéric de Prusse), d'Autriche-Hongrie (Charles de Habsbourg-Lorraine), de Bulgarie (Siméon II de Bulgarie), de Finlande (Heinrich Donatus de Hesse), de France (Louis de Bourbon, Henri d'Orléans, Jean-Christophe Napoléon), de Géorgie (Davit Bagration-Mukhranski), d'Italie (Victor-Emmanuel de Savoie), de Lituanie (Karl Anselm d'Urach), de Monténégro (Nikola Petrović-Njegoš), de Portugal (Duarte Pio de Bragança), de Russie (Maria Vladimirovna de Russie), etc.

Louise de Hesse-Cassel (1817-1898), épouse de Christian IX

Celui qui n'est pas encore le roi Christian IX de Danemark épouse Louise de Hesse-Cassel (1817-1898) le à Copenhague. Louise de Hesse-Cassel est la fille de Guillaume de Hesse-Cassel (1787-1867) et de Louise-Charlotte de Danemark (1789-1864), elle-même petite-fille du roi Frédéric V de Danemark (1786-1848) : Christian IX de Danemark et Louise de Hesse-Cassel sont donc cousins issus de germains. Louise de Hesse-Cassel est également une descendante du roi George II de Grande-Bretagne (1683-1760).

Quatre de leurs six enfants sont devenus monarques, montant sur les trônes (directement ou en tant que consort) du Danemark, du Royaume-Uni, de Russie et de Grèce. Une cinquième serait devenue reine de Hanovre si le royaume de son époux n'avait pas été annexé par la Prusse avant même le début de son règne.

Les enfants de Christian IX et de Louise de Hesse-Cassel, et leurs descendances

Trois fils et trois filles sont nés du mariage de Christian IX de Danemark et de Louise de Hesse-Cassel, de 1843 à 1858 :

  • Christian Frederik Vilhelm Carl de Danemark, devenu le roi Frédéric VIII de Danemark (1843-1912) ;
  • Alexandra Caroline Marie Charlotte Louise Julia de Danemark (1844-1925) ;
  • Christian Vilhelm Ferdinand Adolf Georg de Danemark, devenu le roi Georges Ier de Grèce (1845-1913) ;
  • Marie Sophie Frederikke Dagmar de Danemark, devenue la tsarine Marie Fedorovna de Russie (1847-1928) ;
  • Thyra Amalie Caroline Charlotte Anna de Danemark (1853-1933) ;
  • Valdemar de Danemark (1858-1939).

Tous les enfants du couple ont atteint l'âge adulte, ce qui est assez rare au milieu du XIXe siècle, même au sein d'une famille royale.

Frédéric VIII de Danemark (1843-1912)

La descendance de Christian Frederik Vilhelm Carl de Danemark, (1843-1912) est la plus connue puisqu'elle détient toujours la couronne danoise : après lui, se succèdent ses héritiers directs : son fils Christian X de Danemark (1870-1947), son petit-fils Frédéric IX de Danemark (1899-1972), son arrière-petite-fille Margrethe II de Danemark (1940) et son arrière-arrière-petit-fils Frederik X de Danemark (1968).

Celui qui n'est pas encore Frédéric VIII de Danemark épouse en 1869 Louise de Suède (1851-1926), fille du roi Charles XV de Suède (Charles IV de Norvège) (1826-1872) et de Louise des Pays-Bas (1828-1871). C'est l'alliance de toutes les familles royales de Scandinavie que l'on trouve dans ce mariage : Danemark, Suède, Norvège et Pays-Bas.

Frédéric VIII de Danemark et Louise de Suède ont huit enfants :

  • Christian X de Danemark (1870-1947) ;
  • Charles de Danemark, devenu le roi Haakon VII de Norvège (1872-1957) ;
  • Louise de Danemark (1875-1906) ;
  • Harald de Danemark (1876-1949) ;
  • Ingeborg de Danemark (1878-1958) ;
  • Thyra de Danemark (1880-1945) ;
  • Gustave de Danemark (1887-1944) ;
  • Dagmar de Danemark (1890-1961).

Christian X de Danemark (1870-1947) épouse en 1898 Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin (1879-1952), d'où est issue l'ensemble de la famille royale danoise actuelle. L'une de ses petites-filles, Anne-Marie de Danemark (1946) (sœur de la reine Margrethe II de Danemark (1940)) épouse en 1964 le roi Constantin II de Grèce (1940-2023), ancien prétendant au trône de Grèce.

Charles de Danemark (1872-1957) épouse en 1896 sa cousine germaine britannique Maud de Galles (1869-1938), fille d'Édouard VII du Royaume-Uni (1841-1910) et d'Alexandra de Danemark (1844-1925). Charles devient roi de Norvège en 1906 sous le nom de Haakon VII de Norvège : de lui est issue l'ensemble de la famille royale norvégienne actuelle.

Louise de Danemark (1875-1906) épouse en 1896 Frédéric de Schaumbourg-Lippe (1868-1945), d'où trois enfants et une postérité.

Harald de Danemark (1876-1949) épouse en 1909 Hélène de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (1888-1962), d'où cinq enfants et une postérité.

Ingeborg de Danemark (1878-1958) épouse en 1897 le prince Carl de Suède (1861-1951), fils du roi Oscar II de Suède (1829-1907) et de Sophie de Nassau (1836-1913), d'où quatre enfants, dont :

  • Marguerite de Suède (1899-1977) qui épouse en 1919 son cousin Axel de Danemark (1888-1964) (fils de Valdemar de Danemark (1858-1939) et de Marie d'Orléans (1865-1909)), d'où postérité ;
  • Märtha de Suède (1901-1954) qui épouse en 1929 son cousin germain le roi Olav V de Norvège (1903-1991) (fils de Haakon VII de Norvège (1872-1957) et de Maud de Galles (1869-1938)), d'où est issue l'ensemble de la famille royale norvégienne actuelle ;
  • Astrid de Suède (1905-1935) qui épouse en 1926 le roi Léopold III de Belgique (1901-1983), d'où est issue la famille royale belge actuelle ; leur fille Joséphine-Charlotte de Belgique (1927-2005) épouse en 1953 le grand-duc Jean de Luxembourg (1921-2019), d'où est issue l'ensemble de la famille grand-ducale luxembourgeoise actuelle.

Thyra de Danemark (1880-1945) et Gustave de Danemark (1887-1944) restent célibataires et sans postérité.

Dagmar de Danemark (1890-1961) épouse en 1922 Jørgen Castenskiold (1893-1978), d'où quatre enfants et une postérité.

Alexandra de Danemark (1844-1925)

Alexandra Caroline Marie Charlotte Louise Julia de Danemark (1844-1925) a la descendance la plus célèbre, puisqu'en épousant le roi Édouard VII du Royaume-Uni (1841-1910), elle est devenue l'ancêtre des monarques britanniques : son fils George V (1865-1936), ses petits-fils Édouard VIII (1894-1972) et George VI (1895-1952), son arrière-petite-fille Élisabeth II (1926-2022) et son arrière-arrière-petit-fils Charles III (1948).

La belle-famille d'Alexandra de Danemark présente un intérêt certain puisque son époux est le fils de la reine Victoria (1819-1901), surnommée la « grand-mère de l'Europe », et d'Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (1819-1861). En ajoutant ses propres frères et sœurs, cela contribue à faire d'Édouard VII du Royaume-Uni « l'oncle de l'Europe ».

Édouard VII du Royaume-Uni et Alexandra de Danemark ont six enfants :

  • Albert Victor de Clarence (1864-1892) ;
  • George V du Royaume-Uni (1865-1936) ;
  • Louise du Royaume-Uni (1867-1931) ;
  • Victoria Alexandra du Royaume-Uni (1868-1935) ;
  • Maud de Galles (1869-1938) ;
  • Alexandre-John de Galles (1871-1871).

Parmi ces six enfants, outre George V du Royaume-Uni (1865-1936) et sa descendance royale britannique, mérite d'être citée Maud de Galles (1869-1938), mariée avec celui qui est ensuite devenu le roi Haakon VII de Norvège (1872-1957) alors qu'il n'était encore que le fils du roi de Frédéric VIII de Danemark (1843-1912) (voir plus haut).

La branche aînée issue de George V du Royaume-Uni (1865-1936) est restée en totalité au Royaume-Uni, ses membres épousant la noblesse locale, à quelques exceptions près :

  • George V du Royaume-Uni lui-même épouse l'ex-fiancée de son frère aîné décédé (Albert Victor de Clarence (1864-1892)), Mary de Teck (1867-1953), princesse anglaise par sa mère (Marie-Adélaïde de Cambridge (1833-1897), dont le grand-père était le roi George III du Royaume-Uni (1738-1820)) et de Wurtemberg par son père François de Wurtemberg (1837-1900), mais tout à fait anglaise par son éducation ;
  • Édouard VIII du Royaume-Uni (1894-1972) crée d'un coup des problèmes politiques, constitutionnels et religieux en épousant une Américaine divorcée, Wallis Warfield (1896-1986) ;
  • George de Kent (1902-1942), fils de George V du Royaume-Uni, est allé chercher son épouse Marina de Grèce (1906-1968) dans la famille royale grecque, comme d'ailleurs et enfin la reine Élisabeth II (1926-2022) qui convole avec le cousin germain de Marina de Grèce, le prince Philippe de Grèce, rebaptisé Philip Mountbatten (1921-2021) : il est par son père André de Grèce (1882-1944) le petit-fils du roi Georges Ier de Grèce (1845-1913) (voir plus bas).

Les autres trouvent alliance d'abord dans la petite ou grande noblesse anglaise et écossaise, qu'il s'agisse du duc d'York, futur roi George VI du Royaume-Uni (1895-1952), marié à Elizabeth Bowes-Lyon (1900-2002), puis de nos jours chez les commoners, comme le prince de Galles, futur roi Charles III du Royaume-Uni (1948), qui est le premier héritier du trône à épouser une Anglaise, Diana Spencer (1961-1997), depuis le roi Jacques II d'Angleterre (1633-1701) en 1657, ou bien son fils aîné William de Galles (1982) qui a épousé une roturière, Catherine Middleton (1982).

Georges Ier de Grèce (1845-1913)

En 1863, le jeune prince Christian Vilhelm Ferdinand Adolf Georg de Danemark (1845-1913), 17 ans, est élu roi de Grèce par l'Assemblée nationale grecque, sous le nom de Georges Ier de Grèce, pour succéder au roi Othon Ier de Grèce, précédent roi élu mais renversé. Au terme de plus de sept mois de pourparlers, la Grèce l'élit roi après avoir approché d'autres candidats pressentis : Alfred Ier de Saxe-Cobourg-Gotha (1844-1900), Nicolas Maximilianovitch de Leuchtenberg (1843-1891), Ferdinand II de Portugal (1816-1885), Guillaume de Bade (1829-1897), Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha (1818-1893), et d'autres. Par le truchement des grandes puissances européennes, il ceint donc une couronne quelques mois seulement avant son père.

L'arrivée du roi des Hellènes à Athènes, le , donne lieu à des scènes de liesse populaire. Pendant une semaine, l'Acropole et le temple de Zeus sont illuminés en l'honneur du jeune souverain et des festivités sont organisées dans la capitale. Malgré son jeune âge (il n'a pas encore 18 ans), Georges a été déclaré majeur par l'Assemblée hellénique le , et c'est donc en tant que souverain de plein droit qu'il prête serment devant le Parlement grec le .

Après avoir longtemps cherché une épouse, Georges Ier de Grèce épouse en 1867 Olga Constantinovna de Russie (1851-1926), fille de Constantin Nikolaïevitch de Russie (1827-1892) et d'Alexandra de Saxe-Altenbourg (1830-1911), et nièce d'Alexandre II de Russie (1855-1881).

Georges Ier de Grèce et Olga Constantinovna de Russie ont huit enfants :

  • Constantin Ier de Grèce (1868-1923) ;
  • Georges de Grèce (1869-1957) ;
  • Alexandra de Grèce (1870-1891) ;
  • Nicolas de Grèce (1872-1938) ;
  • Marie de Grèce (1876-1940) ;
  • Olga de Grèce (1880-1880) ;
  • André de Grèce (1882-1944) ;
  • Christophe de Grèce (1888-1940).

De ces huit enfants, est issue la famille royale grecque, dont les membres sont qualifiés de princes et princesses « de Grèce et de Danemark ».

Constantin Ier de Grèce (1868-1923) épouse en 1889 Sophie de Prusse (1870-1932), fille de l'empereur Frédéric III d'Allemagne (1831-1888) et de Victoria du Royaume-Uni (1840-1901), elle-même fille aînée de la reine Victoria du Royaume-Uni (1819-1901). Ils ont, entre autres, trois fils qui deviennent rois de Grèce (Georges II (1890-1947), Alexandre Ier (1893-1920) et Paul Ier (1917-1981)), une fille Hélène de Grèce (1896-1982) qui devient reine de Roumanie en épousant le roi Carol II de Roumanie (1893-1953), ainsi qu'une reine de Croatie, Irène de Grèce (1904-1974), épouse d'un duc d'Aoste, Aymon de Savoie-Aoste (1900-1948), propulsé roi de Croatie sous le nom de Tomislav II pendant la Seconde Guerre mondiale. Une petite-fille (fille d'Alexandre Ier (1893-1920)), Alexandra de Grèce (1921-1993) épouse le roi Pierre II de Yougoslavie (1923-1970), une autre petite-fille (fille de Paul Ier (1917-1981)), Sophie de Grèce (1938) épouse le futur roi Juan Carlos Ier d'Espagne (1938). Enfin, à travers sa fille Irène de Grèce (1904-1974), Constantin Ier de Grèce est par ailleurs l'arrière-grand-père de l'un des deux prétendants actuels au trône d'Italie, Aimon de Savoie-Aoste (1967).

Georges de Grèce (1869-1957) épouse en 1907 Marie Bonaparte (1882-1962), écrivain et psychanalyste, fille de Roland Bonaparte (1858-1924) et de Marie-Félix Blanc (1859-1882). Mais pendant plus de 56 ans, Georges entretient une relation homosexuelle incestueuse avec son oncle Valdemar de Danemark (1858-1939). Il a cependant deux enfants de Marie Bonaparte : Pierre de Grèce (1908-1980) et Eugénie de Grèce (1910-1989).

Alexandra de Grèce (1870-1891) épouse en 1889 Paul Alexandrovitch de Russie (1860-1919), fils du tsar Alexandre II de Russie (1818-1881) et de Marie de Hesse-Darmstadt (1824-1880). Ils ont deux enfants : Marie Pavlovna de Russie (1890-1958) (qui épouse le prince Guillaume de Suède (1884-1965) dont elle a Lennart Bernadotte (1909-2004)) et Dimitri Pavlovitch de Russie (1891-1942).

Nicolas de Grèce (1872-1938) épouse en 1902 Hélène Vladimirovna de Russie (1882-1957), fille de Vladimir Alexandrovitch de Russie (1847-1909) et de Marie de Mecklembourg-Schwerin (1854-1920). Ils ont trois filles : Olga de Grèce (1903-1997) mariée à Paul de Yougoslavie (1893-1976), Élisabeth de Grèce (1904-1955) mariée à Charles-Théodore de Toerring-Jettenbach, et Marina de Grèce (1906-1968) mariée à George de Kent (1902-1942), fils George V du Royaume-Uni (1865-1936). Ils ont enfin pour descendants notamment Élisabeth de Yougoslavie (1936), mère de l'actrice américaine Catherine Oxenberg (1961) mariée à l'acteur Casper Van Dien (1968).

Marie de Grèce (1876-1940) épouse Georges Mikhaïlovitch de Russie (1863-1919), fils de Michel Nikolaïevitch de Russie (1832-1909) et de Cécile de Bade (1839-1891). Ils ont deux filles et une postérité.

Olga de Grèce (1880-1880) est morte en bas âge.

André de Grèce (1882-1944) épouse en 1903 Alice de Battenberg (1885-1969), fille de Louis de Battenberg (1854-1921) et de Victoria de Hesse-Darmstadt (1863-1950). Ils ont cinq enfants, dont Philippe de Grèce (devenu Philip Mountbatten, duc d'Édimbourg) (1921-2021) qui épouse en 1947 la reine Élisabeth II du Royaume-Uni (1926-2022), d'où est issue la famille royale britannique actuelle.

Christophe de Grèce (1888-1940) épouse en 1920 May « Nancy » Stewart Worthington Leeds (1878-1923), sans postérité. Il épouse ensuite en 1929 Françoise d'Orléans (1902-1953) (fille de Jean d'Orléans (1874-1940) et d'Isabelle d'Orléans (1878-1961)), dont il a un fils : l'écrivain Michel de Grèce (1939), marié à la peintre-sculptrice Marína Karélla (1940), dont il a deux filles : Alexandra de Grèce (1968) et Olga de Grèce (1971) (mariée à Aymon de Savoie-Aoste (1967)).

Dagmar de Danemark (1847-1928)

Marie Sophie Frederikke Dagmar de Danemark (1847-1928), surnommée Minnie par sa famille, est d'abord fiancée à l'héritier du trône de Russie, le grand-duc Nicolas Alexandrovitch de Russie (1843-1865), mais le jeune prince meurt en 1865 à Nice de la méningite. L'année suivante, elle épouse finalement le frère de son premier fiancé, le nouveau tsarévitch Alexandre Alexandrovitch, futur empereur Alexandre III de Russie (1845-1894). Au préalable, étant de confession luthérienne, elle se convertit à l'orthodoxie sous le nom de Marie Fedorovna.

Alexandre III de Russie et Dagmar de Danemark ont six enfants :

  • Nicolas II de Russie (1868-1918) ;
  • Alexandre Alexandrovitch de Russie (1869-1870) ;
  • Georges Aleksandrovitch de Russie (1871-1899) ;
  • Xenia Alexandrovna de Russie (1875-1960) ;
  • Michel Alexandrovitch de Russie (1878-1918) ;
  • Olga Alexandrovna de Russie (1882-1960).

Nicolas II de Russie (1868-1918) épouse en 1894 Alix de Hesse-Darmstadt (1872-1918), renommée Alexandra Feodorovna, et ils ont cinq enfants : Olga (1895-1918), Tatiana (1897-1918), Maria (1899-1918), Anastasia (1901-1918) et Alexis (1904-1918). Tous meurent assassinés dans le sous-sol de la villa Ipatiev à Iekaterinbourg le .

Alexandre Alexandrovitch de Russie (1869-1870) meurt à l'âge de 11 mois.

Georges Aleksandrovitch de Russie (1871-1899) meurt à l'âge de 28 ans de la tuberculose, célibataire et sans enfant.

Xenia Alexandrovna de Russie (1875-1960) épouse en 1894 un cousin, Alexandre Mikhaïlovitch de Russie (1866-1933), fils de Michel Nikolaïevitch de Russie (1832-1909) et de Cécile de Bade (1839-1891). Ils ont sept enfants et une nombreuse descendance.

Michel Alexandrovitch de Russie (1878-1918), considéré comme le successeur de son frère aîné sous le nom de Michel II de Russie, épouse en 1912 Natalia Cheremetievskaïa (1880-1952), dont il a déjà un fils : Georges Brassov (1910-1931) (mort à 20 ans sans postérité).

Olga Alexandrovna de Russie (1882-1960) épouse en 1901 Pierre Alexandrovitch d'Oldenbourg (1868-1924) (sans postérité), fils d'Alexandre d'Oldenbourg (1844-1932) et d'Eugénie Maximilianovna de Leuchtenberg (1845-1925), et dont le mariage est annulé en 1916, puis elle épouse en 1916 Nikolaï Koulikovski (1882-1958), colonel de la garde des cuirassiers impériaux, dont elle a deux fils.

Thyra de Danemark (1853-1933)

Louise de Hesse-Cassel souhaite marier sa fille Thyra Amalie Caroline Charlotte Anna de Danemark (1853-1933) aussi brillamment que ses sœurs aînées qui sont tsarine de Russie et reine du Royaume-Uni, et propose le roi Guillaume III des Pays-Bas (1817-1890), mais Thyra rejette l'idée d'une union avec un homme de 36 ans son aîné et qui a l'âge de ses parents.

Dans sa jeunesse, Thyra de Danemark a une liaison avec Vilhelm Frimann Marcher, un lieutenant de cavalerie, et tombe enceinte. Son frère Georges Ier de Grèce (1845-1913) suggère qu'elle ait son enfant à Athènes pour éviter le scandale au Danemark, et on dit à la presse danoise que Thyra a attrapé un ictère. Le 8 novembre 1871, Thyra donne naissance à une fille, Maria, au château de Glücksburg, et qui est ensuite adoptée par un couple d'Odense, Rasmus et Anne Marie Jørgensen. L'enfant est rebaptisée :

  • Kate Jørgensen (1871-1964)

Le père biologique, Vilhelm Frimann Marcher, se suicide le 4 janvier 1872 après une confrontation avec le roi. Kate Jørgensen (1871-1964) épouse en 1902 Frode Pløyen-Holstein.

Thyra de Danemark épouse finalement en 1878 Ernest-Auguste II de Hanovre (1845-1923), fils de Georges V de Hanovre (1819-1878) et de Marie de Saxe-Altenbourg (1818-1907).

Ernest-Auguste II de Hanovre et Thyra de Danemark ont six enfants :

  • Marie-Louise de Hanovre (1879-1948) ;
  • Georges de Hanovre (1880-1912) ;
  • Alexandra de Hanovre (1882-1963) ;
  • Olga de Hanovre (1884-1958) ;
  • Christian de Hanovre (1885-1901) ;
  • Ernest-Auguste III de Hanovre (1887-1953).

Marie-Louise de Hanovre (1879-1948) épouse en 1900 Maximilien de Bade (1867-1929), grand-duc héritier de Bade, fils de Guillaume de Bade (1829-1897) et de Marie Maximilianovna de Leuchtenberg (1841-1914), dont elle a deux enfants (dont Berthold de Bade (1906-1963) marié à Théodora de Grèce (1906-1969), fille d'André de Grèce (1882-1944) et d'Alice de Battenberg (1885-1969) cités plus haut) et une postérité.

Georges de Hanovre (1880-1912) est mort dans un accident de voiture à l'âge de 31 ans, célibataire et sans descendance.

Alexandra de Hanovre (1882-1963) épouse Frédéric-François IV de Mecklembourg-Schwerin (1882-1945), fils de Frédéric-François III de Mecklembourg-Schwerin (1851-1897) et d'Anastasia Mikhaïlovna de Russie (1860-1922). Ils ont cinq enfants et une postérité.

Olga de Hanovre (1884-1958) reste célibataire et sans enfant.

Christian de Hanovre (1885-1901) est mort à l'âge de 16 ans d'une péritonite due à une appendicite non-soignée.

Ernest-Auguste III de Hanovre (1887-1953) épouse en 1913 Victoria-Louise de Prusse (1892-1980), fille de l'empereur Guillaume II d'Allemagne (1859-1941) et d'Augusta-Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg (1858-1921). Ils ont cinq enfants dont :

  • Ernest-Auguste IV de Hanovre (1914-1987), marié à Ortrude de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (1925-1980) puis à Monika zu Solms-Laubach (1929-2015) ; il est le père d'Ernest-Auguste V de Hanovre (1954), marié en secondes noces à Caroline de Monaco (1957) dont il a une fille Alexandra de Hanovre (1999) ;
  • Georges-Guillaume de Hanovre (1915-2006), marié en 1946 à Sophie de Grèce (1914-2001), fille d'André de Grèce (1882-1944) et d'Alice de Battenberg (1885-1969) cités plus haut, dont postérité ;
  • Frederika de Hanovre (1917-1981), mariée en 1938 au roi Paul Ier de Grèce (1901-1964) (voir plus haut), dont Sophie de Grèce (1938) mariée au roi Juan Carlos Ier d'Espagne (1938), et Constantin II de Grèce (1940-2023) (voir plus haut) ;
  • Christian de Hanovre (1919-1981), marié en 1963 à Mireille Dutry (1946), dont deux filles ;
  • Guelf de Hanovre (1923-1997), marié en 1960 à Alexandra zu Ysenburg und Büdingen (1937-2015), sans postérité.

Valdemar de Danemark (1858-1939)

Membre d'une famille occupant déjà de nombreux trônes (Danemark, Grèce, Norvège, Russie et Royaume-Uni) et prétendant à plusieurs autres dont Hanovre, Valdemar de Danemark (1858-1939) aurait pu espérer être élu à la tête de l'un des États européens nés du réveil des nationalismes à la fin du XIXe siècle, comme son frère Georges Ier de Grèce (1845-1913). Le prince s'est d'ailleurs vu successivement proposer les couronnes de Bulgarie (en 1886) et de Norvège (en 1905) mais, à chaque fois, il a dû y renoncer sous la pression des grandes puissances,. Malgré tout, Valdemar joue un certain rôle officiel au Danemark, où il a le grade prestigieux d'amiral de la flotte. En 1909, le prince et ses fils participeront à un voyage officiel de plusieurs mois en Asie, qui les conduira notamment jusqu'en Inde et au Siam.

En 1883, il rencontre pour la première fois son neveu Georges de Grèce (1869-1957), avec qui il va entretenir une relation homosexuelle incestueuse pendant plus de 56 ans, jusqu'à sa mort. Cela ne l'empêchera pas de se marier en 1885 avec Marie d'Orléans (1865-1909), fille du duc de Chartres Robert d'Orléans (1840-1910) et de Françoise d'Orléans (1844-1925). Mais Valdemar n'est guère heureux auprès de son épouse, et il est possible que le mariage ait été politiquement arrangé par l'oncle de Marie d'Orléans, le comte de Paris Philippe d'Orléans (1838-1894). Marie d'Orléans n'est pas plus heureuse que son mari, et elle noue d'ailleurs une relation adultère avec l'écuyer de son mari – un certain Riss – et a des problèmes d'alcool.

Valdemar de Danemark et Marie d'Orléans ont cinq enfants :

  • Aage de Danemark (1887-1940) ;
  • Axel de Danemark (1888-1964) ;
  • Erik de Danemark (1890-1950) ;
  • Viggo de Danemark (1893-1970) ;
  • Marguerite de Danemark (1895-1992).

Aage de Danemark (1887-1940) épouse en 1914 Mathilde Calvi di Bergolo (1885-1949), qui lui donne un fils, Valdemar de Rosenborg (1915-1995), qui épouse en 1949 Floria d'Huart-Saint-Mauris (1925-1995), sans postérité.

Axel de Danemark (1888-1964) épouse en 1919 sa cousine, Marguerite de Suède (1899-1977), fille de Carl de Suède (1861-1951) et d'Ingeborg de Danemark (1878-1958) (voir plus haut), dont postérité.

Erik de Danemark (1890-1950) épouse en 1924 Lois Booth (1897-1941), dont postérité.

Viggo de Danemark (1893-1970) épouse en 1924 Eleanor Green (1895-1966), sans postérité.

Marguerite de Danemark (1895-1992) épouse en 1921 le prince René de Bourbon-Parme (1894-1962), fils du duc Robert Ier de Parme (1848-1907) et d'Antónia de Bragance (1862-1959). Ils ont quatre enfants dont :

  • Anne de Bourbon-Parme (1923-2016), mariée en 1948 à l'ancien roi de Roumanie Michel Ier de Roumanie (1921-2017), lui-même fils de Carol II de Roumanie (1893-1953) et de Hélène de Grèce (1896-1982) citée plus haut ;
  • Michel de Bourbon-Parme (1926-2018), qui épouse en 1951 Yolande de Broglie (1928-2014), dont il a cinq enfants et une nombreuse postérité ; il a aussi une fille née hors-mariage de Laure Le Bourgeois (1950) : Amélie de Bourbon-Parme (1977), qui épouse en 2009 l'animateur et producteur de télévision Igor Bogdanoff (1949-2022) ; divorcé, Michel de Bourbon-Parme épouse en 2003 Maria-Pia de Savoie (1934), fille de l'ancien roi Humbert II d'Italie (1904-1983) et de Marie-José de Belgique (1906-2001).

Descendance de Christian IX

Descendants

Mariages entre descendants de Christian IX

À ce jour, il y a eu 13 mariages entre descendants du roi Christian IX de Danemark. Ces mariages sont classés ci-après par date. Pour faciliter la lecture, les titres ont été simplifiés et les mariés portent le nom le plus usité. Entre parenthèses, après chaque descendant, figurent leurs ascendants en remontant jusqu'à Christian IX ; quand le père et la mère sont concernés, les deux ascendances sont indiquées.

  • 1896 : Haakon VII de Norvège (1 Frédéric VIII de Danemark – 2 Christian IX de Danemark) épouse Maud de Galles (1 Alexandra de Danemark – 2 Christian IX de Danemark)
  • 1919 : Axel de Danemark (1 Valdemar de Danemark – 2 Christian IX de Danemark) épouse Marguerite de Suède (1 Ingeborg de Danemark – 2 Frédéric VIII de Danemark – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1929 : Olav V de Norvège (par son père : 1 Haakon VII de Norvège – 2 Frédéric VIII de Danemark – 3 Christian IX de Danemark ; par sa mère : 1 Maud de Galles – 2 Alexandra de Danemark – 3 Christian IX de Danemark) épouse Märtha de Suède (1 Ingeborg de Danemark – 2 Frédéric VIII de Danemark – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1931 : Berthold de Bade (1 Marie-Louise de Hanovre – 2 Thyra de Danemark – 3 Christian IX de Danemark) épouse Théodora de Grèce (1 André de Grèce – 2 Georges Ier de Grèce – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1933 : Knud de Danemark (1 Christian X de Danemark – 2 Frédéric VIII de Danemark – 3 Christian IX de Danemark) épouse Caroline-Mathilde de Danemark (1 Harald de Danemark – 2 Frédéric VIII de Danemark – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1934 : George de Kent (1 George V du Royaume-Uni – 2 Alexandra de Danemark – 3 Christian IX de Danemark) épouse Marina de Grèce (1 Nicolas de Grèce – 2 Georges Ier de Grèce – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1937 : Christian de Schaumbourg-Lippe (1 Louise de Danemark – 2 Frédéric VIII de Danemark – 3 Christian IX de Danemark) épouse Feodora de Danemark (1 Harald de Danemark – 2 Frédéric VIII de Danemark – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1938 : Paul Ier de Grèce (1 Constantin Ier de Grèce – 2 Georges Ier de Grèce – 3 Christian IX de Danemark) épouse Frederika de Hanovre (1 Ernest-Auguste III de Hanovre – 2 Thyra de Danemark – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1946 : Georges-Guillaume de Hanovre (1 Ernest-Auguste III de Hanovre – 2 Thyra de Danemark – 3 Christian IX de Danemark) épouse Sophie de Grèce (1 André de Grèce – 2 Georges Ier de Grèce – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1947 : Philippe de Grèce (Philip Mountbatten, Philippe d'Édimbourg) (1 André de Grèce – 2 Georges Ier de Grèce – 3 Christian IX de Danemark) épouse Élisabeth II du Royaume-Uni (1 George VI du Royaume-Uni – 2 George V du Royaume-Uni – 3 Alexandra de Danemark – 4 Christian IX de Danemark)
  • 1948 : Michel Ier de Roumanie (1 Hélène de Grèce – 2 Constantin Ier de Grèce – 3 Georges Ier de Grèce – 4 Christian IX de Danemark) épouse Anne de Bourbon-Parme (1 Marguerite de Danemark – 2 Valdemar de Danemark – 3 Christian IX de Danemark)
  • 1964 : Constantin II de Grèce (par son père : 1 Paul Ier de Grèce – 2 Constantin Ier de Grèce – 3 Georges Ier de Grèce – 4 Christian IX de Danemark ; par sa mère : 1 Frederika de Hanovre – 2 Ernest-Auguste III de Hanovre – 3 Thyra de Danemark – 4 Christian IX de Danemark) épouse Anne-Marie de Danemark (1 Frédéric IX de Danemark – 2 Christian X de Danemark – 3 Frédéric VIII de Danemark – 4 Christian IX de Danemark)
  • 2008 : Aymon de Savoie-Aoste (1 Amédée de Savoie-Aoste – 2 Irène de Grèce – 3 Constantin Ier de Grèce – 4 Georges Ier de Grèce – 5 Christian IX de Danemark) épouse Olga de Grèce (1 Michel de Grèce – 2 Christophe de Grèce – 3 Georges Ier de Grèce – 4 Christian IX de Danemark)

Bibliographie

  • (en) Theo Aronson, A Family of Kings: The Descendants of Christian IX of Denmark, Cassel, 1976
  • (en) Arturo E. Beéche et Coryne Hall, Apapa: King Christian IX of Denmark and his Descendants, Eurohistory, 2014 (ISBN 0985460342)

Notes et références

Articles connexes

  • Beau-père de l'Europe
  • Descendance de la reine Victoria
  • Descendance de Nicolas Ier de Monténégro
  • Portail de la généalogie
  • Portail du Danemark
  • Portail de la Grèce
  • Portail de la Norvège
  • Portail de la monarchie

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Descendance de Christian IX by Wikipedia (Historical)


Christian IX


Christian IX


Christian IX, né le à Schleswig et mort le à Copenhague, est roi de Danemark du au .

Fils cadet du duc Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg et de la princesse Louise-Caroline de Hesse-Cassel, il grandit dans le duché de Schleswig comme membre d’une branche cadette de la maison d'Oldenbourg, la famille royale de Danemark. Bien qu'arrière-petit-fils du roi Frédéric V de Danemark par sa mère, il n'est qu'un prince du sang apparenté à la famille royale sans véritable possibilité de succession à la couronne danoise. Élevé au Danemark après la mort prématurée de son père, il étudie à l'Académie militaire de Copenhague. Il demande en vain la main de la reine Victoria Ire du Royaume-Uni, puis il épouse en 1842 sa cousine au second degré la princesse Louise de Hesse-Cassel.

Dans les années 1840, le Danemark doit faire face à une crise de succession, le seul fils vivant du roi Christian VIII, le futur Frédéric VII, n'ayant pas de descendance, et l'extinction de la ligne principale de la maison d'Oldenbourg semblant probable. En 1852, avec la protection des grandes puissances européennes dans le traité de Londres, le prince Christian est choisi comme héritier du trône du Danemark. Ce choix repose formellement sur le statut de son épouse la princesse Louise, qui est la nièce de Christian VIII et plus proche parente dans la succession du trône que son mari. En 1863, à la mort du roi Frédéric VII, Christian devient roi de Danemark à son tour, à l'âge de 45 ans.

Le début de son règne a été marqué par la défaite danoise lors de la guerre des Duchés et la perte subséquente des duchés de Schleswig, Holstein et Saxe-Lauenbourg qui ont rendu le roi immensément impopulaire. Les années suivantes de son règne ont été dominées par des conflits politiques. Le Danemark n'était devenu une monarchie constitutionnelle qu'en 1849, l'équilibre des pouvoirs entre le monarque et le parlement était toujours en litige, et pendant longtemps, le roi conservateur empêche la diffusion du système parlementaire au Danemark. Malgré son impopularité initiale et les nombreuses années de conflits politiques, où le roi était en conflit avec une grande partie de la population, sa popularité s'est rétablie vers la fin de son règne, et il est devenu une icône nationale en raison de la longue durée de son règne et les normes élevées de moralité personnelle avec lesquelles il a été identifié.

Le roi Christian IX fut surnommé le « beau-père de l'Europe », ayant marié plusieurs de ses enfants à des héritiers de familles royales européennes. Ses quatre premiers enfants sont devenus monarques, montant sur les trônes directement (Frédéric, roi du Danemark ; Guillaume, roi des Hellènes) ou en tant que consort (Alexandra, reine consort du Royaume-Uni ; Dagmar, impératrice consort de Russie). Aujourd'hui, la plupart des familles royales en Europe, régnantes ou ayant régné, descendent directement de Christian IX. Par son fils Georges Ier, il est également l'arrière-arrière-grand-père en lignée agnatique de Charles III du Royaume-Uni.

Famille

Christian IX est le sixième enfant et le quatrième fils du duc Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (1785-1831), et de son épouse la princesse Louise-Caroline de Hesse-Cassel (1789-1867), elle-même fille du prince Charles de Hesse-Cassel (1744-1836) et de son épouse Louise de Danemark (1750-1831). Il est donc l'arrière-petit-fils du roi Frédéric V.

Le , le prince Christian épouse, à Copenhague, la princesse Louise de Hesse-Cassel (1817-1898), fille du prince Guillaume de Hesse-Cassel (1787-1867), et de son épouse la princesse Louise-Charlotte de Danemark (1789-1864).

Christian et Louise ont donné naissance à six enfants :

  • Frédéric (), roi du Danemark de 1906 à 1912. Épousa la princesse Lovisa de Suède. D'où postérité ;
  • Alexandra, épouse en 1863 Édouard VII du Royaume-Uni (1er décembre 1844 – ). D'où postérité ;
  • Guillaume (), roi des Hellènes de 1863 à 1913. Épousa Olga Constantinovna de Russie, grande-duchesse de Russie. D'où postérité ;
  • Dagmar, épouse en 1866 Alexandre III de Russie (). D'où postérité ;
  • Thyra, épouse en 1878 Ernst August II de Hanovre, 3e duc de Cumberland (). D'où postérité ;
  • Valdemar (). Épousa la princesse Marie d'Orléans (1865-1909). D'où postérité.

Il était, dans les dernières années de sa vie, surnommé le « beau-père de l'Europe », ses quatre premiers enfants étant devenus monarques, montant sur les trônes directement (Frédéric, roi du Danemark de 1906 à 1912 ; Guillaume, roi des Hellènes de 1863 à 1913) ou en tant que consort (Alexandra, reine consort du Royaume-Uni de 1901 à 1910 ; Dagmar, impératrice consort de Russie de 1881 à 1894). Un cinquième, sa fille Thyra, serait devenue reine de Hanovre si le royaume de son mari n'avait pas été annexé par la Prusse avant le début de son règne. La grande réussite dynastique des six enfants n'était pas due, en grande partie, à Christian IX lui-même, mais aux ambitions dynastiques de sa femme Louise. Certains les ont comparées à celles de la reine Victoria.

Dans les petits-enfants de Christian, on compte Nicolas II de Russie, Constantin Ier de Grèce, George V du Royaume-Uni, Christian X de Danemark et Haakon VII de Norvège. Aujourd'hui, la plupart des familles royales en Europe, régnantes ou ayant régné, descendent directement de Christian IX.

Biographie

Premières années

Naissance et famille

Le prince Christian voit le jour entre 10 et 11 heures du matin le mercredi à la résidence de ses grands-parents, le château de Gottorf près de la ville de Schleswig au duché de Schleswig, à l'époque un fief faisant partie de la monarchie danoise. Il est le quatrième fils du duc Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck et de son épouse la princesse Louise-Caroline de Hesse-Cassel. Le baptême du prince nouveau-né est célébré fin mai dans la chapelle du château de Gottorf. Il est nommé d'après le cousin de sa mère, le prince Christian-Frédéric de Danemark (le futur roi Christian VIII de Danemark), qui est aussi son parrain.

Lorsque le prince Christian voit le jour, son père est le chef de la maison ducale de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck, une branche cadette inférieure de la Maison d'Oldenbourg, la famille royale de Danemark. La famille descend d'un fils cadet du roi Christian III de Danemark, le duc Jean de Schleswig-Holstein-Sonderbourg, dont le petit-fils Auguste-Philippe avait rompu ses liens avec le Danemark et s'était rendu en Allemagne, où il acquit le manoir de Beck en Westphalie, après quoi la lignée fut nommée Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck. Ses fils et leurs descendants entrent au service prussien, polonais et russe, jusqu'à ce que son arrière-petit-fils, le père du prince Christian, entre à nouveau dans le service militaire danois, où il est stationné dans le Holstein. C'est là qu'il rencontre et épouse la mère du prince Christian, la princesse Louise-Charlotte de Hesse-Cassel. Elle est la plus jeune fille du landgrave Charles de Hesse-Cassel, un prince d'origine allemande, qui, cependant, avait grandi à la cour danoise et avait épousé la plus jeune fille du roi Frédéric V de Danemark, la princesse Louise de Danemark. Il avait fait carrière au Danemark, où il était maréchal et gouverneur de la couronne danoise dans les duchés de Schleswig et Holstein

Par son père, le prince Christian descendait ainsi en ligne droite du roi Christian III de Danemark, tandis que par sa mère, il est l'arrière-petit-fils du roi Frédéric V de Danemark, arrière-arrière-petit-fils du roi George II de Grande-Bretagne et descendant de plusieurs autres monarques, mais sans véritable prétention à un trône européen.

Le jeune prince grandit initialement aux côtés de ses parents et ses nombreux frères et sœurs chez ses grands-parents maternels au château de Gottorf, la résidence habituelle des gouverneurs des duchés de Schleswig et Holstein. En 1824, la princesse Anne-Caroline de Nassau-Saarbrücken (no) décède ; elle est la veuve du dernier duc de la branche ainée de la maison ducale de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, Frédéric-Henri-Guillaume, décédé en 1779. En conséquence, le roi Frédéric VI de Danemark peut accorder en 1825 le château de Glücksbourg, situé un peu au sud du fjord de Flensbourg, non loin de la ville de Flensbourg, et le titre de duc de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg au duc Frédéric-Guillaume, qui fonde ainsi la branche cadette de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg. Aussi le jeune prince Christian modifie son titre en remplaçant « Beck » par « Glücksbourg ».

En tant que nouveau duc, Frédéric-Guillaume s'installe avec sa famille au château de Glücksbourg, où les enfants continuent leur éducation sous la supervision de leur père. Le duc écrit à un ami :

« J'élève mes fils avec rigueur pour qu'ils apprennent à obéir, sans manquer de les rendre disponibles aux demandes et aux exigences d'aujourd'hui. »

Cependant, le duc Frédéric-Guillaume décède à l'âge de 46 ans seulement le d'un rhume qui s'était transformé en pneumonie et, à la discrétion du duc, en scarlatine, qui avait déjà touché deux de ses enfants. Il laisse sa femme veuve sans argent et avec dix enfants.

Une éducation militaire

En conséquence de la mort prématurée de leur père, les enfants sont mis sous tutelle de leur oncle, le roi Frédéric VI de Danemark, dont la reine Marie-Sophie est la sœur de la mère de Christian, et le prince Guillaume de Hesse-Philippsthal-Barchfeld, un ami proche du père. La même année, le prince Christian a exprimé le désir de recevoir une formation d'officier de marine. Néanmoins, le roi s'arrange avec sa mère, lors de la visite du roi à Gottorp en 1831 peu de temps après les funérailles du duc Frédéric-Guillaume, que le prince Christian soit emmené au Danemark par le roi avec le but d'obtenir une formation d'officier de l'armée. En 1832, l'année suivant la mort de son père, le prince Christian, âgé alors de 14 ans, s'installe donc à Copenhague, où il étudie à l'Académie des cadets de terre (en). Il y reçoit des cours particuliers et ne fréquente que rarement les autres cadets. Pourtant, le couple royal sans fils prend bien soin du garçon, qu'ils considèrent largement comme un fils de substitution. Christian partage pleinement ces sentiments et tout au long de sa vie garde des souvenirs affectueux du roi et des traditions de son temps. En 1838, le frère aîné du prince Christian, le duc Charles de Glücksborg, épouse également la plus jeune fille du couple royal, la princesse Vilhelmine-Marie, ce qui renforce encore la relation entre le prince et la famille royale.

En 1835, le prince Christian est confirmé dans l'église de la Garnison (en) à Copenhague. L'année suivante, il est nommé rittmeister à la cavalerie de la Garde (en) et obtient ensuite logement dans la caserne du régiment par Frederiksholms Kanal à Copenhague. Il y habite dans des conditions simples jusqu’à ce que le roi Frédéric VI lui accorde en 1839 un appartement au palais Jaune, situé tout à côté du palais d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark dans le quartier de Frederiksstaden au centre de Copenhague, où il vint vivre jusqu'en 1865.

De 1839 à 1841, le prince Christian étudie avec son cousin au second degré, le prince Frédéric de Hesse-Cassel, la science politique et l'histoire à l'Université de Bonn en Allemagne. C'est ici, en décembre 1839, qu'il reçoit la nouvelle de la mort de son bienfaiteur, le roi Frédéric VI, et de l'accession au trône du cousin de sa mère, le roi Christian VIII. Pendant les vacances, il fait diverses excursions en Allemagne et se rend également à Venise. Sur le chemin du retour, il a rendu visite à la cour de Berlin, où il a rejeté une offre flatteuse du roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse de rejoindre l'armée prussienne.

Un mariage opportun

En 1838, le prince Christian assiste au couronnement de la reine Victoria Ire du Royaume-Uni en tant que représentant du roi Frédéric VI. Pendant son séjour à Londres, il demande en vain la main de la jeune reine britannique encore célibataire, car elle suit les souhaits de sa famille et lui préfère son cousin, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Néanmoins, la reine se fait une bonne impression du prince de même âge, qui 25 ans plus tard deviendra le beau-père de son fils aîné, le prince de Galles.

Au lieu de cela, le prince Christian a conclu un mariage qui aura une grande importance pour son avenir. À l'automne 1841, il se fiance à la princesse Louise de Hesse-Cassel La princesse Louise est la fille du prince Guillaume de Hesse-Cassel, qui est général de l'armée danoise et gouverneur de Copenhague, et dont l'épouse, la princesse Louise-Charlotte de Danemark, est la sœur du roi Christian VIII. La princesse Louise est donc la nièce du nouveau roi danois. Le prince Christian et la princesse Louise sont tous deux arrière-petits-enfants du roi Frédéric V de Danemark et du landgrave Frédéric II de Hesse-Cassel et ils sont donc doubles cousins au second degré. Le mariage est célébré le à la résidence de ses parents, le palais Brockdorff d’Amalienborg à Copenhague. Les mariés passent leur lune de miel à Kiel dans le duché de Holstein, où ils rendent visite au frère aîné du prince Christian, le duc Charles de Glücksbourg, et à sa femme, la duchesse Wilhelmine-Marie, qui n'ont pas pu assister au mariage.

La princesse Louise est une femme sage et énergique qui exerce une forte influence sur son mari. Après le mariage, le couple s'installe dans le palais Jaune, où naissent leurs cinq premiers enfants entre 1843 et 1853 : le prince Frédéric en 1843, la princesse Alexandra en 1844, le prince Guillaume en 1845, la princesse Dagmar en 1847, et la princesse Thyra en 1853. La famille est encore dans une position relativement obscure et mène une vie relativement bourgeoise selon les normes royales.

Héritier du trône danois

Une crise de succession mêlée à une situation politique compliquée

Dans les années 1840, le Danemark doit faire face à une crise de succession. Le seul fils vivant du roi Christian VIII, le prince héritier du Danemark, le futur Frédéric VII, était toujours sans descendance, et le mariage du frère unique du roi, le prince Ferdinand, était également sans enfant. L'éventualité de l'extinction de la ligne principale de la maison d'Oldenbourg semble donc fort probable. La crise de succession présente un dilemme complexe, puisque les règles de succession dans les différentes parties de la monarchie danoise unies sous la coupe du roi, le royaume de Danemark et les trois duchés de Schleswig, Holstein et Saxe-Lauenbourg, dont le premier est un fief danois et les deux derniers font partie de la Confédération germanique, n'étant pas les mêmes, l'éventualité d'une séparation de la couronne du Danemark de ses duchés devient probable.

L’ordre de succession au trône danois était réglé par la Lex Regia ou le Kongeloven en français : « la Loi royale » de 1665,. Cette loi déclarait que la couronne de Danemark serait concédée seulement aux descendants légitimes de Frédéric III de Danemark (roi de 1648 à 1670), par voie héréditaire et suivant un ordre de succession de primogéniture « semi-salique ». C’est-à-dire que la couronne était accordée de préférence aux héritiers mâles, mais qu'il était possible pour les descendants par la voie des femmes d’hériter du trône à condition qu’il n’y ait pas de dynastes mâles survivants par voie masculine. Concernant les duchés de Lauenbourg ou de Holstein, où le roi régnait en tant que duc, la loi successorale adoptée était celle de la loi salique. C’est-à-dire que seuls les mâles pouvaient en hériter, empêchant la transmission par les femmes. En plus, par un accord mutuel, les deux duchés de Schleswig et Holstein ont été joints entre eux de façon permanente par le traité de Ribe de 1460.

En cas de disparition de la ligne principale de la maison d'Oldenbourg, la succession au royaume de Danemark passera ainsi à la progéniture de la princesse Louise-Charlotte de Danemark, sœur du roi Christian VIII. Tandis qu'aux duchés, le duc Christian-Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg (1798-1869) revendique la position de duc, étant chef de la maison de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg. En cas d’extinction de la branche principale, elle sera la branche la plus ainée de la maison d'Oldenbourg, mais elle ne descend pas du roi Frédéric III. Pour éviter cela, le roi Christian VIII rédige la « lettre ouverte » (Offenen Brief) en 1846, qui contourne la loi salique pour réaffirmer les droits du Danemark sur les duchés. Cela évince la maison d'Augustenbourg, et crée un mouvement de patriotisme parmi les nationalistes allemands.

A la question dynastique de la succession se mêlait à des questions politiques compliquées. En effet, depuis l'époque napoléonienne, le nationalisme et le libéralisme montaient en Europe. Les concepts de patrie et de peuple avaient remplacé les questions dynastiques pour les nationalistes; les privilèges et un souverain absolu de droit divin étaient quant à eux mal acceptés par les libéraux. Le Danemark et les duchés ne faisaient pas exception, et le courant politique du national-libéralisme y montait depuis les années 1830.

Tandis que les libéraux-nationaux danois et les libéraux-nationaux allemands se rejoignent dans leurs aspirations politique libérales et dans leur opposition à l'absolutisme, les deux mouvances politiques s'opposent sur la question nationale. Il s'agit surtout de la question de l'affiliation du duché de Schleswig. Le duché de Schleswig est alors un fief danois, où le danois, l'allemand et le frison existent en tant que langues vernaculaires dans différentes parties du duché, tandis que l'allemand est alors la langue du droit et de l'élite. Les Danois n'acceptent plus cette situation.

Les libéraux-nationaux danois formulent la politique de l'Eider, qui visait à restaurer la frontière sud historique du Danemark sur le fleuve Eider entre le Schleswig et le Holstein en intégrant le duché du Schleswig au royaume danois, tandis que le duché germanophone de Holstein devait être laissé à un avenir dans la Confédération germanique. Avec la revendication de l'intégration totale du Schleswig au royaume danois, ils s'opposent aux libéraux-nationaux allemands, dont le but était l'étroite cohésion des duchés de Schleswig et du Holstein, leur indépendance vis-à-vis du royaume de Danemark et leur lien étroit avec l'Allemagne, et qui veulent que le Schleswig et le Holstein fassent partie de la Confédération germanique en formant un état allemand autonome.

Cependant, les deux mouvements s'opposent tous deux à la situation existante, tandis que le gouvernement de Copenhague conservateur et paternaliste s'oppose aux aspirations des nationaux-liberaux et veut préserver l'intégrité de la monarchie danoise, y compris les duchés de Schleswig et de Holstein. La situation est donc tendue.

Première guerre de Schleswig

Le roi Christian VIII meurt le . Peu après sa montée sur le trône, le nouveau roi Frédéric VII publie une nouvelle constitution pour le Danemark qui prévoit l'annexion des trois duchés. Cela ne laisse pas indifférent le ministre des Affaires étrangères prussien Armin-Suckow qui presse son roi d'intervenir. Le , le nouveau gouvernement danois annexe le Schleswig. Provoqués par les mouvements nationaux de 1848, les duchés s'insurgent. Les troupes prussiennes, alliées à quelques autres États allemands, et sous mandat de la Confédération germanique, entrent le en Schleswig.

Aussi le prince Christian participe aux actes de guerre en tant qu'officier dans la cavalerie de Garde. D'autre part, la plupart de ses frères, contrairement à lui, sont passés au service des allemands et participent à la guerre dans le camp adverse.

Un cessez-le-feu unilatéral de la Prusse, l'armistice de Malmö, est signé le sous la pression russe et britannique. Tout d'abord refusé par le parlement de Francfort, chargé de l'unification de l'Allemagne, ce dernier est en butte à son absence de moyens afin de continuer la guerre et finit par entériner le traité le . Mais la trêve est rompue par le Danemark le . La paix est signée à Berlin le . Un mois plus tard, le protocole de Londres est signé, qui réhabilite les distinctions entre les duchés et le Danemark.

Nomination comme héritier du trône

En 1851, l'empereur russe Nicolas Ier recommande que le prince Christian avance dans la succession danoise aux dépens du l'héritier désigné, le prince Frédéric de Hesse-Cassel, qui est le seul fils de la princesse Louise-Charlotte de Danemark et le neveu du roi Christian VIII. Le prince Frédéric cède ses droits à sa sœur la princesse Louise qui n'est autre que l'épouse du prince Christian et qui cède son droit à son mari. Le prince Christian occupe maintenant la position de l'héritier probable du trône, un choix qui tient formellement au statut de la princesse Louise, plus proche « dans la lignée » du trône que son mari.

Puis, en 1852, un deuxième traité concernant le futur statut de l'État danois est signé à Londres par les grandes puissances européennes : la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Prusse et l'Autriche ainsi que les deux puissances de la mer Baltique que sont la Suède et le Danemark. Dans le traité est confirmé que l'intégrité de l'État danois est « nécessaire à l'Europe » et est « un principe constant ». Il rattache les duchés de Schleswig, d'Holstein et de Saxe-Lauenbourg en union personnelle au roi du Danemark et accorde la succession au prince Christian. Il garantit aussi l'autonomie des duchés, autant que ceux-ci resteront indépendants, et qu'ils ne seraient pas reliés constitutionnellement au Danemark. En échange d'une compensation financière, le duc Christian-Auguste d'Augustenbourg renonce aussi à sa prétention aux duchés en signant le traité de Londres. Cependant le nationalisme allemand fait pression pour l'entrée des duchés dans la Confédération germanique, tandis que le nationalisme danois pour sa part fait pression pour l'intégration du duché de Schleswig avec le Danemark.

Le prince Christian est désigné officiellement comme successeur du roi par la nouvelle Loi de succession danoise de 1853. Lors de l'adoption de la Loi de succession datée du , le prince Christian et sa famille deviennent princes et princesses de Danemark portant la qualification d'altesses. Comme héritiers du trône, le prince Christian et la princesse Louise continuent à vivre dans le palais Jaune avec leurs enfants. Mais en raison de leur nouvelle position, ils peuvent désormais également utiliser le palais de Bernstorff au nord de Copenhague comme résidence d'été. Il devient la résidence favorite de la princesse Louise et la famille y réside souvent. C'est ici que leur plus jeune fils, le prince Valdemar, est né en 1858. À l'occasion du baptême du prince Valdemar, le prince Christian et sa famille reçoivent la qualification d'altesses royales. Cependant, ils avaient encore peu d'argent disponible, même si leur situation financière s'était améliorée.

Cependant, la nomination du prince Christian comme successeur au trône n'est pas forcément bien accueillie de toutes parts. Sa relation avec le roi Frédéric VII est tendue, en partie parce que l'excentrique roi n'aime pas le prince militaire franc et a préféré voir son fils aîné, le jeune prince Frédéric, prendre sa place, en partie parce que le prince Christian et la princesse Louise montrent ouvertement leur désapprobation de l'épouse morganatique du roi, la comtesse Danner. En plus, en tant qu'héritier du trône, le prince Christian a peu d'influence politique, en partie à cause de la réticence de la comtesse Danner, en partie à cause de la méfiance du puissant parti national libéral danois, qui perçoit le roi comme étant d'esprit allemand et associé au système politique conservateur. Ce n'est qu'en 1856 que l'homme politique Carl Christoffer Georg Andræ, dont le prince Christian s'est toujours senti proche, lui obtient un siège au Conseil d'État.

L'année 1863 est une année riche en événements marquants pour le prince Christian et sa famille qui commence maintenant à se faire un nom dans l'Europe des rois. Le , sa fille ainée, la princesse Alexandra épouse le prince de Galles (le futur roi Édouard VII du Royaume-Uni) à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor. Le , son deuxième fils, le prince Guillaume est élu roi des Hellènes et monte sur le trône grec prenant le nom de Georges Ier de Grèce. Et le , à la mort du vieux prince Ferdinand, le prince Christian lui-même prend la première place dans l'ordre de succession au trône de Danemark après le roi Frédéric VII.

Un début de règne troublé

Une accession au trône contestée

Au cours des dernières années du roi Frédéric VII, sa santé se détériore de plus en plus. À l'automne 1863, lors d'une visite à la ligne défensive de Dannevirke dans le Schleswig, il contracte un rhume sévère qui, après son retour au château de Glücksburg, se transforme en érysipèle. Après une courte maladie, le roi meurt subitement le 15 novembre à l'âge de 55 ans, après seize ans de règne. Conformément aux dispositions du traité de Londres, Christian lui succède et devient roi de Danemark à l'âge de 45 ans. Il est proclamé roi depuis le balcon du palais de Christiansborg par le président du conseil Carl Christian Hall le sous le nom de Christian IX, montant sur le trône en tant que premier monarque appartenant à la maison de Glücksbourg.

La mort de Frédéric VII ouvre de nouveau la question des duchés, et le nouveau roi est immédiatement plongé dans une nouvelle crise sur le statut des duchés. Contrairement aux dispositions de la succession au traité de Londres, le prince Frédéric-Auguste d'Augustenbourg, fils ainé du duc Christian-Auguste d'Augustenbourg, revendique la succession aux duchés sous le nom de Frédéric VIII de Schleswig-Holstein. Le prince Frédéric ne se sent pas concerné par les engagements de son père, qui a renoncé à la succession en 1852 en signant le traité de Londres. Le fils prétend que la renonciation du père ne s'applique qu'à lui-même, pas à ses descendants, et il est en cela soutenu par les nationalistes allemands. Le , ils sont 20 000 à se rassembler à la ville d'Elmshorn pour le « couronnement » de Frédéric VIII. Il en est soutenu par la Confédération germanique et par les puissances moyennes allemandes comme le royaume de Saxe et le royaume de Hanovre mais pas par la Prusse et l'Autriche en tant que signataires du traité de Londres, et surtout pas par le ministre-président de Prusse Otto von Bismarck, dont le but ultime était l'incorporation du Schleswig et du Holstein au royaume de Prusse. En conséquence, il passe rapidement à l'arrière-plan alors que la guerre éclate l'année suivante et se retire ensuite dans ses domaines en Silésie.

La constitution de novembre

De son côté, Christian IX doit faire face aux nationalistes danois réclamant la défense du duché de Schleswig. Encore sous le règne de Frédéric VII, le gouvernement national-libéral dirigé par le président du conseil Carl Christian Hall avait rédigé une nouvelle constitution qui renouvelait les intentions de 1848 de formaliser l'appartenance du Schleswig, non plus au roi, mais au pays même du Danemark et ainsi relier le Schleswig au Danemark parce qu'il était plus proche que le duché de Holstein mais cela en contradiction avec les traités de Londres. En dépit des avertissements et protestations internationales, la nouvelle constitution avait été adoptée au parlement et il ne manquait que de la sanction royale à la mort de Frédéric VII.

Contrairement à son prédécesseur, le nouveau roi Christian IX craignait de signer la constitution, s'inquiétant des réactions à la violation des dispositions du traité de Londres. Même s'il s'inquiétait des conséquences, le roi signe sous diverses pressions, lors du premier conseil d'État après son accession au trône, la Constitution de novembre (da) le , afin d'apaiser les nationalistes. En signant, il souligne que la responsabilité incombe au gouvernement, et qu'il signera par devoir, même s'il ne veut pas conduire le pays au désastre.

Guerre des Duchés

Suscitant la colère des princes allemands, la Confédération germanique s'oppose fermement à la Constitution de novembre et décide le d'envahir le duché de Holstein. Ceci fait, la Prusse et l'Autriche décident en 1864 de poursuivre l'invasion dans le duché de Schleswig pour forcer la main au Danemark. Pour sa défense, ce dernier utilise en vain la ligne défensive de Danevirke qui est évacué déjà les 5 et . Cependant la bataille décisive de Dybbøl du donne la victoire aux Prussiens.

Après des débuts de négociations qui achoppent et la bataille navale de Heligoland qui donne le Danemark vainqueur, les Prussiens envahissent l'île d'Als début juillet, et la guerre se termine par une défaite danoise. Par la suite, pour tenter d'empêcher la monarchie danoise de perdre le contrôle des duchés, le roi Christian IX demande à Guillaume Ier de faire entrer le royaume de Danemark dans la Confédération germanique. Ce dernier rejette cependant la demande.

Le traité de Vienne est signé le par le Danemark, la Prusse et l'Autriche et marque la fin du conflit. Le Danemark renonce à ses droits sur les duchés. Par la suite la convention de Gastein du entre les deux puissances allemandes traite de la répartition de leurs pouvoirs dans les duchés. Les duchés de Schleswig et de Saxe-Lauenbourg sont administrés par la Prusse, celui de Holstein par l'Autriche. La Prusse voit cela comme une étape pour l'annexion, alors que l'Autriche n'administre le Holstein que par concession.

Pour le Danemark, la défaite signifie une seconde perte significative de sa puissance au XIXe siècle. En effet, le traité de Kiel l'avait déjà dépossédé le de la Norvège au profit de la Suède. Même si le royaume en lui-même reste inchangé, les duchés unis au royaume en union personnelle sous la coupe du roi sont perdus.

Pour l'Allemagne, la guerre des Duchés a placé le royaume de Prusse sur les rails de l'unité allemande, en compétition avec l'empire d'Autriche hésitante. En 1866, Bismarck, premier ministre du royaume de Prusse, en dénonçant une mauvaise gestion des duchés par l'Autriche, envahit le Holstein et déclenche ainsi la guerre austro-prussienne, écartant l'Autriche du futur Empire allemand. La Prusse annexe au terme de la guerre contre l'Autriche, le Holstein, mais aussi le royaume de Hanovre et la Hesse-Cassel. La famille royale danoise en conservera une profonde prussophobie.

Les années des conflits politiques

Consolidation sur le trône

Après le début tumultueux de son règne, le roi et la reine s'installent sur le trône dans les années suivantes. Après l'accession au trône, la famille royale continue d'abord à vivre dans le palais Jaune, mais en 1865, ils déménagent finalement la courte distance du palais Jaune au palais d’Amalienborg, résidence principale de la famille royale de Danemark dans le quartier de Frederiksstaden au centre de Copenhague. Là, ils s'installent au palais Christian IX, auparavant habité par son père de substitution et bienfaiteur, le roi Frédéric VI, et maintenant vacant depuis la mort de la reine Marie-Sophie en 1852.

En 1864, leur deuxième fille, la princesse Dagmar, est fiancée à l'héritier du trône de Russie, le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, mais le jeune prince meurt en 1865, à Nice, de la méningite. L'année suivante, elle épouse le frère de son premier fiancé, le nouveau tsarévitch Alexandre Alexandrovitch, futur Alexandre III, le à la Grande Chapelle du Palais d'Hiver à Saint-Petersbourg.

La reine Louise veut que son fils aîné entre dans un mariage tout aussi brillant que ses deux sœurs, Alexandra et Dagmar. Elle prévoyait ainsi de faire épouser Frédéric à l'une des deux filles encore célibataires de la reine Victoria Ire du Royaume-Uni, la princesse Helena ou la princesse Louise. Mais ce projet de mariage doit être abandonné quand la reine Victoria s'y oppose. Après cette tentative de mariage ratée, l'attention s'est plutôt tournée vers la princesse Louise de Suède, seule fille du roi Charles XV. Le mariage a lieu le à la chapelle du palais royal de Stockholm.

En 1878, leur troisième fille, la princesse Thyra, épouse le prince Ernest-Auguste de Hanovre, prétendant au trône du royaume de Hanovre, dont le royaume avait été annexé par la Prusse douze ans plus tôt. Et en 1885, le plus jeune fils, le prince Valdemar, épouse la princesse française Marie d'Orléans, fille de Robert d'Orléans, duc de Chartres, et arrière-petite-fille du dernier roi des Français Louis-Philippe Ier.

Comme résidence d'été, le roi et la reine reçoivent, en plus du palais de Bernstorff, le plus grand palais de Fredensborg, situé dans le nord de Seeland à 35 kilomètres au nord de la ville. C'est là qu'ils reçoivent tous les étés, leurs enfants et le nombre croissant de petits-enfants ce qui donnait à ces réunions familiales, connues comme les jours de Fredensborg, des airs de congrès international. Cependant, ces réunions ne sont pas sans controverse. Ils réunissent les dynasties dirigeantes du Danemark, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de la Grèce, et dans toute l'Europe, ils sont soupçonnés d'y mener des négociations politiques secrètes. Le chancelier allemand Otto von Bismarck appelle ces réunions familiales à Fredensborg la galerie des chuchotements d'Europe et accuse la reine Louise d'intriguer contre lui.

La lutte constitutionnelle

Après la défaite de la seconde guerre du Schleswig, la confiance dans les nationaux-libéraux avait disparu, ouvrant la voie au conservatisme. Par une réforme constitutionnelle de 1866, la Constitution danoise est révisée pour donner plus de pouvoir à la chambre supérieure, au détriment de la chambre basse. Les années suivantes de son règne ont été dominées par des conflits politiques car le Danemark n'était devenu une monarchie constitutionnelle qu'en 1849, et l'équilibre des pouvoirs entre le monarque et le parlement était toujours en litige. Monarque conservateur, Christian IX tente pendant longtemps d'empêcher la diffusion du système parlementaire au Danemark, affirmant son droit de nommer des ministres malgré la majorité parlementaire.

Pendant de nombreuses années, le roi s'appuya longtemps sans réserve sur le président du conseil du parti conservateur Højre, Jacob Brønnum Scavenius Estrup, dans son combat contre le suffrage universel, le régime parlementaire et le parti libéral Venstre, même si les années des conflits politiques créent des problèmes majeurs pour le pays. Il signe pourtant un traité en 1874, qui permet à l'Islande, possession danoise, d'avoir sa propre constitution. Et des lois de sécurité sociale sont votées et mises en application sous son règne : les retraites pour les personnes âgées en 1891, une assurance chômage et des éléments de politique familiale en 1892.

Alors qu'Estrup se retire de son poste en 1894, le roi nomme encore trois gouvernements minoritaires conservateurs. Ce n'est qu'en 1901, après que les conservateurs ont subi une défaite électorale écrasante, qu'il approuve finalement l'établissement d'un gouvernement responsable devant le parlement danois, entre autres sous l'influence de sa belle-fille la princesse Marie, ce qui signifie enfin l'introduction du régime parlementaire au Danemark,.

Dernières années et mort

Malgré son impopularité initiale et les nombreuses années de conflits politiques, où le roi conservateur était en conflit avec une grande partie de la population, sa popularité s'est rétablie vers la fin de son règne, et il est devenu une icône nationale en raison de la longue durée de son règne et les normes élevées de moralité personnelle avec lesquelles il a été identifié. À cela contribue la splendeur internationale qui entoure sa cour et la famille du roi qui était, dans les dernières années de sa vie, surnommé le « beau-père de l'Europe » en raison de ses nombreux descendants installés sur plusieurs trônes d'Europe. La célébration des noces d'or du roi Christian et de la reine Louise en 1892 devient ainsi un grand et authentique hommage du peuple au couple royal, qui contraste avec le marquage sobre de leurs noces d'argent en 1867.

En 1905, le roi vieillissant fait encore l'expérience de voir son petit-fils, le prince Charles de Danemark, être élu roi de Norvège en prenant le nom de Haakon VII de Norvège. Cette élection a lieu à la suite de la dissolution de l'union entre la Suède et la Norvège qui conduit à la reconnaissance de la souveraineté de la Norvège et l'abdication du roi suédois Oscar II du trône norvégien. Peu avant sa mort, il voit ainsi la dynastie qu'il a fondée, la maison de Glücksbourg, installée sur les trônes de trois royaumes européens : le Danemark, la Grèce et la Norvège.

La reine Louise est décédée à l'âge de 81 ans le au palais de Bernstorff. Après plus de 40 ans de règne, le roi Christian IX meurt fin janvier 1906 en son palais de résidence à Amalienborg, à l'âge de 87 ans. Son fils et héritier, âgé de plus de 62 ans, lui succède sur le trône et devient le roi Frédéric VIII.

Après son castrum doloris dans la chapelle du palais de Christiansborg, où la population générale a la possibilité de faire ses derniers adieux à son roi décédé, le roi Christian IX est inhumé le 15 février 1906 aux côtés de sa défunte épouse, la reine Louise, disparue huit ans plus tôt, en la Cathédrale de Roskilde, la nécropole traditionnelle des rois de Danemark, sur l'île de Seeland non loin de Copenhague.

Après sa mort, un concours est annoncé pour un double sarcophage pour lui et la reine Louise à ériger dans la chapelle de Frédéric V. Le concours a été remporté par l'artiste expressionniste Jens Ferdinand Willumsen, mais sa proposition est jugée trop controverse et n'est pas acceptée. Au lieu de cela, deux artistes complètement différents sont chargés de la tâche, le sculpteur islando-danois Edvard Eriksen et l'architecte danois Hack Kampmann. Ils ont créé un grand sarcophage en marbre blanc entouré de trois gracieuses sculptures, symbolisant la mémoire, l'amour et le deuil.

Arbres généalogiques

Quartiers de Christian IX

Notes et références

Notes

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Christian IX of Denmark » (voir la liste des auteurs).

Annexes

Articles connexes

  • Beau-père de l'Europe
  • Descendance de Christian IX de Danemark

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Sur Christian IX

  • (en) Jens Gunni Busck, Christian IX and Queen Louise : Europe's Parents-in-Law, Copenhague, Historika, (ISBN 9788793229426)
  • (da) Niels Neergaard, « Christian IX. », dans Dansk Biografisk Leksikon, vol. 5, Copenhague, J.H. Schultz Forlag, , 2e éd. (lire en ligne), p. 147-154
  • (da) Povl Eller, Helge Larsen et Niels Neergaard, « Christian 9. », dans Dansk Biografisk Leksikon, vol. 4, Copenhague, Gyldendals Forlag, , 3e éd. (ISBN 8700055514, lire en ligne)
  • (da) Alexander Thorsøe, « Christian 9. », dans Dansk biografisk Lexikon, tillige omfattende Norge for tidsrummet 1537-1814, vol. 3, Copenhague, Gyldendals forlag, , 1re éd. (lire en ligne), p. 523-526. 

Sur la famille royale de Danemark

  • (en) Theo Aronson, A Family of Kings : The descendants of Christian IX of Denmark, London, Thistle Publishing, , 2e éd. (ISBN 1910198129 et 9781910198124, OCLC 907247528, lire en ligne).
  • (en) Arturo E. Beéche et Coryne Hall, APAPA : King Christian IX of Denmark and His Descendants, East Richmond Heights, Eurohistory, (ISBN 0985460342 et 9780985460341, OCLC 942641311, lire en ligne).
  • (da) Bo Bramsen, Huset Glücksborg : Europas svigerfader og hans efterslægt [« La maison de Glücksbourg : Le beau-père de l'Europe et sa descendance »], vol. 2, Copenhague, Forlaget Forum, , 2e éd. (ISBN 87-553-3230-7 et 978-87-553-3230-0, OCLC 471920299, lire en ligne).
  • (fr) Arnaud Chaffanjon, Histoires de familles royales : Victoria d'Angleterre - Christian IX de Danemark et leurs descendances de 1840 à nos jours, Paris, Ramsay, (ISBN 2859561846 et 9782859561840, OCLC 476569603, lire en ligne).
  • (da) Jes Fabricius Møller, Dynastiet Glücksborg : en Danmarkshistorie [« La dynastie de Glücksbourg : une histoire du Danemark »], Copenhague, Gads Forlag, (ISBN 87-120-4841-0 et 978-87-120-4841-1, OCLC 858969769, lire en ligne).
  • (en) Anna Lerche et Marcus Mandal, A royal family : the story of Christian IX and his European descendants [« Une famille royale : l'histoire de Christian IX et de ses descendants européens »], Copenhague, Aschehougs Forlag, , 2e éd. (ISBN 87-151-0955-0 et 9788715109553, OCLC 464176213, lire en ligne)
  • (da) Sebastian Olden-Jørgensen, Prinsessen og det hele kongerige : Christian IX og det glücksborgske kongehus [« La princesse et tout le royaume : Christian IX et la maison royale de Glücksborg »], Copenhague, Gads Forlag, (ISBN 87-120-4051-7 et 978-87-120-4051-4, OCLC 186308500, lire en ligne).
  • (da) Benito Scocozza, Politikens bog om danske monarker [« Le livre de Politiken sur les monarques danois »], Copenhague, Politikens Forlag, (ISBN 87-567-5772-7 et 978-87-567-5772-0, OCLC 463732415, lire en ligne). .
  • (en) John Van der Kiste, Northern crowns : the kings of modern Scandinavia, Stroud, Gloucestershire, Sutton Publishing, (ISBN 0750911387 et 9780750911382, OCLC 35791414, lire en ligne).

Histoire du Danemark et des duchés de Schleswig et Holstein

  • (da) Tom Buk-Swienty, Slagtebænk Dybbøl : 18. april 1864 – historien om et slag [« Abattoir Dybbøl : 18 avril 1864 - l'histoire d'une bataille »], Copenhague, Gyldendal, (ISBN 978-87-02-05000-4)
  • (da) Tom Buk-Swienty, Dommedag Als : 29. juni 1864 – kampen for Danmarks eksistens [« Jour du jugement Als : 29 juin 1864 - la lutte pour l'existence du Danemark »], Copenhague, Gyldendal, (ISBN 978-87-02-07553-3)
  • (en) Christopher Clark, Iron kingdom, The rise and fall of Prussia, 1600-1947, Munich, Pantheon, (ISBN 978-3-570-55060-1), « Der Deutsch-Dänische Krieg », p. 598-606, édition allemande utilisée pour la pagination des sources.
  • Michael H. Clemmesen, Ole L. Frantzen et Thomas Wegener Friis, Danmarks krigshistorie [« L'histoire de guerre du Danemark »], Copenhague, Gad, (ISBN 978-87-12-04579-3)
  • (da) Rasmus Glenthøj, 1864 : Sønner af de Slagne [« 1864 : Fils des vaincus »], Copenhague, Gad, (ISBN 978-8712-04919-7). 
  • (da) Kristian Hvidt, Det folkelige gennembrud og dets mænd : 1850–1900 [« La percée populaire et ses hommes : 1850–1900 »], vol. 11, Copenhague, Gyldendals Bogklub et Politikens Forlag, coll. « Gyldendal og Politikens Danmarkshistorie », (ISBN 8700522066)
  • (da) Kaare R. Skou, Land at lede : Folkestyrets dramatiske historie fra Grevinde Danner til Anders Fogh [« Pays à diriger : L'histoire dramatique de la démocratie de la comtesse Danner à Anders Fogh »], Copenhague, Lindhardt og Ringhof, (ISBN 978-87-11-31059-5). 
  • (da) Kaare R. Skou, Politik der forandrede Danmark : 65 beretninger om landets vigtigste lovgivning 1848-2012 [« La politique qui a changé le Danemark : 65 récits de la législation la plus importante du pays 1848-2012 »], Copenhague, Sohn, (ISBN 9788771220643)

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • British Museum
    • National Portrait Gallery
    • RKDartists
    • Te Papa Tongarewa
  • Ressource relative à la musique :
    • Répertoire international des sources musicales
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail du XXe siècle
  • Portail du Danemark
  • Portail de la monarchie

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Christian IX by Wikipedia (Historical)