Aller au contenu principal

Régions et peuples solidaires


Régions et peuples solidaires


Régions et peuples solidaires (RPS ou R&PS) est un parti politique qui fédère, à l'échelle de la France, des organisations politiques régionalistes ou autonomistes de France. Les courants politiques qui y sont représentés s'inscrivent tous dans le fédéralisme avec une forte sensibilité écologiste. Son président est François Alfonsi, de Femu a Corsica (FaC).

Histoire

En , des partis régionalistes alsaciens, basques, bretons, catalans, corses, occitans et savoyards présentent une liste commune pour les élections européennes. Intitulée « Régions et peuples solidaires », elle est menée par Max Simeoni et rassemble également quelques personnalités issues de la société civile dont le chanteur Renaud qui partagent une sympathie pour le régionalisme. La liste obtient 76 436 voix (0,39 % des suffrages exprimés). le , ces partis, réunis à Aix-en-Provence, décident de continuer la dynamique de cette liste en créant un mouvement politique du nom de Régions et peuples solidaires. Le Congrès constitutif se tient les 11-, à Rennes.

Positionnement politique

La fédération Régions et peuples solidaires rassemble des partis opposés à la violence. Elle a pour but de faire évoluer les institutions françaises vers le fédéralisme interne et de réduire les inégalités de développement entre les territoires. L'universitaire et chercheur en science politique Tudi Kernalegenn explique que l'idéologie de R&PS ne vise pas « à répondre à tous les sujets politiques, socio-économiques et sociétaux, du fait de la grande diversité idéologique des membres de R&PS ». Il précise que l'écologie est un thème très présent mais que deux concepts sont centraux : « le renforcement du territoire régional et la valorisation de la diversité culturelle ». Les partis membres ont aussi pour point commun un fort attachement à l'Europe. Selon le journaliste et spécialiste de l'Union européenne Jean Quatremer, R&PS est avec EELV le seul parti à avoir une vraie réflexion européenne.

Charte de RPS

Régions et peuples solidaires s'est dotée d'une charte pour fédérer ses organisations membres autour de valeurs communes :

  • Article 1 : combattre le centralisme parisien et celui de l’Europe des états pour réduire les inégalités de développement qu’ils engendrent ou accentuent au détriment de la plupart des régions et peuples.
  • Article 2 : permettre à chaque citoyenne et citoyen, si telle est sa volonté, d’étudier, de se former, de travailler et de vivre décemment au pays.
  • Article 3 : lutter contre les injustices et agir en faveur du progrès social.
  • Article 4 : favoriser la maîtrise de leur économie par nos régions et peuples respectifs, ce qui sera une garantie de leur essor culturel et intellectuel.
  • Article 5 : favoriser un développement soutenable, donc durable, et harmonieux de l’ensemble du territoire européen.
  • Article 6 : faire valoir la richesse apportée par la diversité, y compris sur le plan économique, dans un monde en devenir où une identité forte et ouverte est un facteur de dynamisme et où les potentialités culturelles seront des atouts de premier plan.
  • Article 7 : encourager la diversité culturelle et promouvoir les identités (langues et cultures) en particulier par une officialisation des langues de nos peuples et de nos communautés.
  • Article 8 : préserver, entretenir et valoriser le patrimoine culturel et historique.
  • Article 9 : développer la démocratie locale par l’implication permanente des citoyens dans les prises de décision politique et par l’usage du référendum d’initiative populaire.
  • Article 10 : promouvoir en France et en Europe le fédéralisme à base régionale ou communautaire selon les principes d’autonomie, de coopération et de solidarité.
  • Article 11 : permettre aux peuples divisés par des frontières interétatiques, héritages des guerres, de se réunir à la faveur du processus d’unification de l’Europe.
  • Article 12 : développer des solidarités avec les peuples en retard de développement, du Sud et d’Europe de l'Est.
  • Article 13 : combattre toutes les formes de racisme et de xénophobie et travailler à une meilleure compréhension entre les peuples et les communautés, dans l’échange et dans l’acceptation mutuelle des cultures.

Revendications

Lors de son congrès annuel à Brignogan en Bretagne le , la Fédération a adopté les propositions suivantes :

  • Ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, modification de l'article 2 de la Constitution française et officialisation des langues concernées au sein de leur espace territorial.
  • Selon les dispositions nouvelles de l'article 72 de la Constitution, création de régions à statut spécifique en Savoie, le Pays basque et la Catalogne, l'inclusion du département de la Loire-Atlantique en région Bretagne, et la création d'une interrégion occitanes.
  • Énoncé et mise en place d'un règlement politique pour les revendications autonomistes, notamment en Corse où elle veut instaurer un processus de paix comme ceux au Royaume-Uni et en Espagne
  • Avènement d'une République fédérale en France
  • Droit de rapprochement pour les prisonniers corses, basques, bretons et occitans.

Partis membres

Régions et peuples solidaires rassemble des formations politiques qui, d'après ce qu'elle énonce dans l'article 1 de ses statuts, « représentent des peuples, des communautés culturelles et linguistiques et/ou des réalités régionales historiques et qui sont animées, en opposition à tout esprit de domination ou de xénophobie, par un même idéal de respect des minorités, d’approfondissement de la démocratie, d’autonomie, d’autodétermination et de fédéralisme ». La fédération peut également être composées d'associations « représentant des communautés non territoriales ». R&PS exerce ses activités sur l’ensemble du territoire de la République française.

Partis membres actuels

Anciens partis membres

D'autres partis politiques ou associations ont pu être membres ou avoir un statut d'observateur :

Organisation

Universités d'été et congrès

Chaque année, au mois d'août, RPS organise une université d'été suivie du congrès annuel.

Bureau de RPS

Gustave Alirol (POC) est élu président de la fédération dès sa création en 1995 et le reste jusqu'en 2022. Il est remplacé en 2022 par François Alfonsi (Femu a Corsica),.

Bureau élu lors du congrès d'août 2018 :

  • Gustave Alirol (POC) président ;
  • Gaël Briand (UDB) et Roccu Garoby (Femu a Corsica), porte-paroles ;

Bureau élu lors du congrès d'août 2022, :

  • François Alfonsi (Femu a Corsica) président ;
  • David Grosclaude (POC) et Lydie Massard (UDB), porte-paroles ;
  • Antonia Luciani (Femu a Corsica), Magali Gozzi (Femu a Corsica), Anne-Marie Hautant (POC), Jordi Vera (Oui au Pays catalan) et Jean-Georges Trouillet (Unser Land), vice-présidents ;
  • Claude Barbier (MRS), secrétaire ;
  • Bruno Le Clainche (UDB), trésorier.

Personnalités de R&PS

Résultats électoraux

Synthèse

Les résultats sont ceux du premier tour a chaque fois

1994 : élections européennes

Les partis régionalistes et fédéralistes de France métropolitaine présentent une liste commune, intitulée « Régions et peuple solidaires », aux élections européennes de 1994 qui sont organisées selon une circonscription unique pour l'ensemble du territoire. Elle est menée par Max Simeoni, député sortant de l'Union du peuple corse, élu en 1989 sur la liste des Verts, ainsi que Gustave Alirol (président du Parti occitan) et Henri Gourmelen (porte-parole de l'Union démocratique bretonne). Elle est soutenue en fin de liste (de la 82e à la 86e place) par Christian Laborde, Jean Cardonnel, Gilles Perrault, Jacques Higelin et Renaud et reçoit le soutien de Charles Napoléon. La liste obtient 76 436 voix (0,39 % des suffrages exprimés) mais aucun élu. Cette candidature commune préfigure la création de la fédération politique Régions et peuple solidaires lors d'un congrès constitutif tenu à Rennes en .

Liste des candidats :

2004, 2009, 2014 : élections européennes par circonscriptions suprarégionales

La France est alors divisée en 8 circonscriptions suprarégionales : Nord-Ouest, Ouest, Île-de-France, Est, Centre, Sud-Ouest, Sud-Est, Outre-Mer. Les élections par circonscriptions suprarégionales respectaient mieux la répartition des langues et provinces, en France, qu'une seule circonscription nationale.

En particulier, la circonscription Sud-Ouest couvre trois régions administratives (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), soit à la fois les régions historiques Gascogne et Languedoc. Le territoire nommé Occitanie couvre en fait les provinces et régions historiques Gascogne (et Val d'Aran, aranais et gascon sont proches), Languedoc, Limousin, Auvergne (en partie) et Provence.

2007 : élections présidentielle et législatives

S'appuyant sur les liens étroits entre les Verts et les partis régionalistes depuis presque vingt ans au niveau hexagonal, et sur le groupe parlementaire commun Les Verts - Alliance libre européenne (ALE) au Parlement européen, les écologistes et les régionalistes signent en une déclaration politique qui fonde leur action partagée. Les deux organisations partagent des « valeurs communes : sortie du nucléaire et développement des énergies renouvelables, protection de l’environnement et de la biodiversité, promotion des droits politiques et culturels des peuples, respect de la diversité linguistique, lutte contre toutes les formes de discriminations, développement d’une économie sociale et solidaire. »

Le , Les Verts et Régions et peuples solidaires poursuivent leur partenariat politique sur le plan électoral en signant un accord commun détaillé qui acte le soutien de RPS à la candidature de Dominique Voynet à l’élection présidentielle et l'alliance entre les deux organisations pour les législatives de .

2009 : élections européennes

Aux élections européennes de 2009, la fédération Régions et peuples solidaires est partie prenante du rassemblement Europe Écologie, aux côtés des Verts et de représentants associatifs écologistes. Sur les huit circonscriptions électorales, elle est en position éligible dans celle du Sud-Est où François Alfonsi (RPS-PNC) est no 2 de la liste. Sur cette vaste circonscription, il est soutenu par le PNC, le POC et MRS. La liste obtient 537 151 voix (18,27 %) et François Alfonsi est élu eurodéputé. Au parlement européen, il siège au sein du groupe des Verts/Alliance libre européenne, aux côtés des autres eurodéputés écologistes et régionalistes d'Europe.

Dans la grande circonscription Sud-Ouest, Europe Écologie est donc soutenue par le POC et par les partis basques EA et AB. Mais, contrairement à 2004, pas par le PNB, ce qui provoque un désaccord au sein du PNB de la part de ceux qui soutenaient l'alliance avec Europe Écologie. La liste d'Europe Écologie, menée par José Bové, obtient 415 457 voix (15,83 %) et deux élus. Le représentant de la fédération, Menane Oxandabaratz (RPS-AB), n'est pas élu. La liste PNB réalise 3,4 % en Pays basque (1,98 % sur le département des Pyrénées-Atlantiques).

2010 : élections régionales

Aux élections régionales de 2010, R&PS — qui a désormais un nouveau mouvement associé, le Congrès mondial amazigh (CMA) — fait toujours partie du rassemblement Europe Écologie :

  • En Alsace, Unser Land a présenté un candidat, Richard Weiss, sur la liste Europe Écologie (29,79 % au second tour) mais a appelé à voter pour la liste MoDem (4,44 %).
  • En Aquitaine, le Parti nationaliste basque a obtenu 0,66 % (7 086 voix) et la coalition Euskal Herria Bai 0,02 % soit 221 voix. Eusko Alkartasuna conformément à l'accord conclu par R&PS d'obtenir 15 conseillers régionaux autonomistes dans l'Hexagone, a soutenu Europe Écologie, ce qui permit l'élection de l'occitaniste David Grosclaude dans les Pyrénées-Atlantiques.
  • En Bretagne, l'Union démocratique bretonne a obtenu 4 élus sur une liste d'union avec Europe Écologie (17,37 %), soit un élu de plus qu'en 2004.
  • En Corse, les autonomiste du Parti de la nation corse avec Inseme per a Corsica ont remporté 25,89 % des voix sois 11 élus. Au total les nationalistes corses ont remporté 35,74 % des voix, leur meilleur résultat depuis la création des élections territoriales.
  • En Occitanie le Partit occitan a lui remporté cinq élus sur les listes d'Europe Écologie en Aquitaine (David Grosclaude), Midi-Pyrénées (Guillèm Latrubesse), Provence-Alpes-Côte d'Azur (Anne-Marie Hautant et Hervé Guerrera) et Auvergne (Gustave Alirol). En 2015, à la faveur d'une démission pour cause de cumul des mandats, Estela Parot-Urroz devient conseillère régionale en Limousin, portant à six le nombre d'élus régionaux du Partit occitan.
  • En Haute-Savoie (Rhône-Alpes), le Mouvement Région Savoie a lui obtenu un élu en la personne de son président Noël Communod.
  • En Isère (Rhône-Alpes), Belkacem Lounès, président du Congrès mondial amazigh, a été élu conseiller régional.

2012 : élections présidentielle et législatives

Pour la présidentielle, R&PS confirme sa traditionnelle alliance avec EELV et soutient la candidature d'Eva Joly. Comme en 2007, un accord législatif est acté en parallèle, même si dans certaines circonscription les candidats R&PS sont présentés contre des écologistes.

35 candidats sont présentés : 14 Partit Occitan, 10 UDB, 4 Femu a Corsica, 3 Eh Bai, 2 EAJ-PNV, un Unser Land, et un Mouvement Région Savoie. Quatre autres R&PS sont suppléants de candidats écologistes. Dans le cadre de l'accord avec EELV deux d'entre eux sont soutenus par le Parti socialiste, Gustave Alirol (POc) et Paul Molac (UDB). Pour la première fois, en la personne de Paul Molac, R&PS obtient un député

2014 : élections européennes

L'alliance traditionnelle entre RPS et EELV n'est pas reconduite. Cinq listes autonomes sont annoncées par la fédération Régions et peuples solidaires. Les listes seront :

  • une liste « Régions et peuples solidaires » dans la circonscription Sud-Est menée par François Alfonsi (R&PS-PNC), eurodéputé sortant ;
  • une liste « Régions et peuples solidaires » dans la circonscription Massif central-Centre conduite par Bernard Vaton ;
  • une liste « Régions et peuples solidaires » dans la circonscription Île-de-France menée par Vincent le Scornet (RPS) ;
  • une liste « La Bretagne pour une Europe sociale - Breizhiz dorn-ha-dorn gant pobloù Europa » dans la circonscription Ouest, menée par Christian Guyonvarc'h (RPS-UDB), conseiller régional et rapporteur général du budget de la Région Bretagne, ;
  • une liste « Euskadi Europan » dans la circonscription Sud-Ouest menée par Jean Tellechea (R&PS-PNB) ;
  • une liste « Alliance des régionalistes, écologistes et progressistes des outre-mer » dans la circonscription Outre-Mer menée par Jean-Jacob Bicep (EELV), eurodéputé sortant de la circonscription Île-de-France.
Résultats

Ce nombre de listes permet au parti d'obtenir un clip télévisuel diffusé dans toute la France, mais les scores sont très faibles. Ainsi :

  • La liste de François Alfonsi recueille 0,75 % sur l'eurorégion Sud-Est, mais termine troisième en Corse avec 21,51 % des voix, c'est le meilleur score d'un parti régionaliste à ces élections ;
  • Dans la circonscription Massif central-Centre et en Île-de-France, les listes ne recueillent que 0,02 %, ;
  • La liste « La Bretagne pour une Europe sociale - Breizhiz dorn-ha-dorn gant pobloù Europa », portée par l'UDB dans la circonscription Ouest n'obtient que 1,01 % dans l'eurorégion. Même en Bretagne, ils n'obtiennent qu'un peu plus de 2 %, alors que la liste menée par Christian Troadec y obtient 7,20 %, d'ailleurs l'UDB communique sur le score global des régionalistes ;
  • « Euskadi Europan », qui n'était pas soutenue par la partit Occitan, obtient 0,25 % sur la circonscription Sud-Ouest, mais 7,51 % au Pays basque Nord ;
  • En Outre-Mer, la liste menée par le dissident écologiste et député sortant d'Ile-de-France Jean-Jacob Bicep n'obtient que 1,56 %.

2015 : élections régionales

En Corse, la liste de Gilles Simeoni remporte les élections territoriales avec une majorité relative de 24 élus sur 50, après une fusion de liste au second tour avec celle de Jean-Guy Talamoni.

En Bretagne, la liste de Christian Troadec (maire de Carhaix-Plouguer et porte-parole du mouvement des Bonnets rouges), est soutenue par l'Union démocratique bretonne et réalise le score de 6,71 % lors de les élections régionales.

En Alsace, la liste "Non à l'ACAL, Oui à nos régions !" conduite par Jean-Georges Trouillet d'Unser Land obtient 4,73 % soit 84 147 voix. Les meilleurs scores sont obtenus dans le Bas-Rhin (10,07%) et dans le Haut-Rhin (12,64%).

En Occitanie, alors encore nommée « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées », le Partit occitan rejoint la liste menée par l'écologiste Gérard Onesta en alliance avec l'ensemble du Front de gauche. La liste a aussi le soutien de la Gauche républicaine de Catalogne . Au soir du premier tour la liste obtient 10,26 % et fusionne avec celle menée par la socialiste Carole Delga. Cette union obtient 58,86% des voix aux second tour et Patric Roux, du Partit Occitan, devient le seul élu R&PS en dehors de la Corse.

2017 : élections législatives

Pour les législatives de 2017, R&PS propose 202 candidats, parfois venus de partis régionalistes mais avec une déclaration de rattachement au parti. L'ancien assistant parlementaire régionaliste Pèire Costa, aujourd'hui directeur de R&PS, déclare que : « Nous cherchons à atteindre 1 % des voix dans plus de 50 circonscriptions pour toucher des subventions publiques. Nous espérons une dizaine de candidats au second tour, en particulier en Corse et en Bretagne. »

Après le premier tour, 71 candidats franchissent le cap des 1 %, 20 les 5 % et cinq sont au second tour. Les meilleurs scores sont enregistrés dans le Pays basque, en Bretagne, en Corse et en Alsace.

Cinq députés élus en 2017 se rattachent financièrement à Régions et peuples solidaires (Paul Molac, Jean Lassalle, Jean-Félix Acquaviva, Paul-André Colombani et Michel Castellani). En 2020, neuf députés sont en tout rattachés à R&PS. Parmi ces députés, six sont rattachés politiquement: Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani, Paul Molac, François Pupponi et Frédérique Dumas.

2019 : élections européennes

En 2019, dans une situation similaire à 2009 à l'exception d'une unique circonscription en France, R&PS participe à nouveau à la liste commune écologiste EELV - AEI - R&PS, fournissant six candidats à la liste.

En 8e position, François Alfonsi est à nouveau élu eurodéputé. Bien que partie prenante de la liste Europe Écologie, R&PS a mené une campagne autonome.

2021 : élections régionales et départementales

2022 : élection présidentielle

Considérant qu’aucun candidat ne propose clairement de rompre avec le jacobinisme et d’engager effectivement la France sur la voie du fédéralisme différencié, R&PS a décidé à l’unanimité de n’apporter son soutien à aucun candidat à l’élection présidentielle.

2022 : élections législatives

Les 92 candidats soutenus par RPS totalisent 145 488 suffrages, soit 0,64 % des suffrages exprimés.

Quatre députés sortants sont réélus : Paul Molac en Bretagne et trois en Corse : Michel Castellani, Jean-Félix Acquaviva et Paul-André Colombani. Ils siègent tous les quatre dans le groupe LIOT.

2024 : élections européennes

Pour les élections européennes de 2024, le parti abandonne son alliance traditionnelle avec EELV et soutient la liste "Europe Territoires Écologie" (ETE) d'alliance entre le PRG, R&PS et Volt France. La deuxième place est assurée à R&PS en la personne de Lydie Massard, eurodéputée sortante.

Collection James Bond 007

Notes et références

Notes

Références

Références de livres

Références de périodiques

Référence dans la presse en ligne

Références sites politiques

Autres références

Voir aussi

Bibliographie

  • Tudi Kernalegenn, « Régions et peuples solidaires, un parti pour les périphéries ? », dans Tudi Kernalegenn et Romain Pasquier, L’Union démocratique bretonne : un parti autonomiste dans un État unitaire, Rennes, Presses universitaires de Rennes (PUR), coll. « Histoire », , 272 p., 15,5 × 24 cm (ISBN 978-2-7535-3262-5, présentation en ligne, lire en ligne). 
  • Georges Cadiou (ill. Nono), Emsav : dictionnaire critique, historique et biographique : le mouvement breton de A à Z, Spézet, Coop Breizh, , 440 p., 15,5 × 24 x 3,6 cm (ISBN 978-2-84346-574-1, présentation en ligne), p. 378
  • (en) Lieven de Winter, Margarita Gómez-Reino et Peter Lynch (dir.), Autonomist parties in Europe : identity politics and the revival of the territorial cleavage, Barcelone, Institut de Ciències Polítiques i Socials (ICPS), , 557 p. (ISBN 84-608-0428-3, présentation en ligne)
  • (en) Frans Schrijver, Regionalism after regionalisation : Spain, France and the United Kingdom, Amsterdam, Universiteit van Amsterdam, coll. « UvA Proefschriften Series », , 434 p. (ISBN 90-5629-428-8, présentation en ligne)
  • Erwan Chartier et Ronan Larvor (ill. Malo Louarn), La France éclatée ? : enquête sur les mouvements régionalistes, autonomistes et indépendantistes en France, Spézet, Coop Breizh, , 350 p., 17 x 24 cm (ISBN 2-84346-203-7, présentation en ligne). 
  • Jean-Jacques Monnier, Histoire de l'Union démocratique bretonne, Lannion, Presses populaires de Bretagne, coll. « Les cahiers du Peuple breton » (no 7), , 46 p. (ISSN 0245-9507)

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

  • Alliance libre européenne (ALE)
  • Groupe Parti vert européen/Alliance libre européenne (Verts/ALE) au parlement européen

Liens externes

  • Site officiel
  • Laurent de Boissieu, « Régions et Peuples Solidaires (RPS) », sur france-politique.fr, .
  • Portail de la politique française
  • Portail des minorités
  • Portail des années 1990
  • Portail du XXIe siècle
  • Portail de la Ve République

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Régions et peuples solidaires by Wikipedia (Historical)







Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)







Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)







Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)



Guillaume Lacroix (homme politique, 1976)


Guillaume Lacroix (homme politique, 1976)


Guillaume Lacroix, né le à Bourg-en-Bresse (Ain), est un homme politique français. Élu président du Parti radical de gauche (PRG) en 2019, il entre au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes en 2021, où il prend la présidence du groupe PRG dans l'opposition.

Formation et carrière professionnelle

Originaire de Saint-Didier-sur-Chalaronne (Ain), Guillaume Lacroix est titulaire d'un DEA de droit communautaire obtenu à l’université Lyon III. En 2000, il remporte le concours René Cassin et devient stagiaire à la Commission européenne jusqu'en 2001. Chargé d'enseignement à Lyon III jusqu'en 2004, il entre ensuite au conseil régional de Rhône-Alpes avant d'intégrer le cabinet du Premier ministre Manuel Valls en 2015 comme conseiller puis comme chef du pôle décentralisation et aménagement du territoire. Il poursuit ses fonctions avec Bernard Cazeneuve jusqu'en . Depuis le , il est conseiller référendaire à la Cour des comptes.

Parcours politique

Mandats locaux

Guillaume Lacroix commence son engagement politique à 18 ans au Parti radical de gauche. Il est élu pour la première fois à 25 ans conseiller municipal d’opposition à Bourg-en-Bresse (Ain). En 2008, il est élu dans sa commune sur la liste majoritaire et devient adjoint au maire chargé de la culture et des relations internationales. Lors des élections cantonales de 2008, il est élu conseiller général du canton Bourg-Nord-Centre et devient le benjamin de l’assemblée départementale dont il présidera le groupe majoritaire. Il occupe le poste de vice-président du conseil général de l’Ain chargé de l’économie, de l’agriculture, des aides aux communes et de l’administration générale de 2008 à 2015. Il est réélu aux élections municipales de Bourg-en-Bresse en 2014 et devient vice-président à Bourg-en-Bresse Agglomération chargé des finances, poste qu’il quitte en 2017 pour raison professionnelle.

Engagement au Parti radical de gauche

Guillaume Lacroix adhère en 1994 au Mouvement des radicaux de gauche (MRG), qui devient par la suite Radical, le Parti radical-socialiste (PRS) puis le Parti radical de gauche (PRG).

En 2011, il co-dirige la campagne des primaires citoyennes pour le président du PRG, Jean-Michel Baylet. Il devient ensuite secrétaire général du PRG en 2012 puis 1er vice-président en 2016.

Après une tentative avortée de rapprochement entre le PRG et le Parti radical valoisien, le PRG reprend son autonomie le , date à laquelle Guillaume Lacroix succède à Sylvia Pinel à la tête du PRG,. Le , lors d'une convention du parti, il est élu à la tête du PRG, le centre gauche, nouvelle dénomination du parti.

Pour les élections européennes de 2024, il est en tête de la liste « Europe Territoires Écologie » (ETE) d'alliance entre le PRG, R&PS et Volt France.

Mandats

Mandats en cours

  • Depuis le 2 juillet 2021 : conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Anciens mandats

  • 2014-2017 : vice-président de la communauté d'agglomération de Bourg-en-Bresse, chargé des finances.
  • 2008-2015 : vice-président du conseil général puis départemental de l'Ain, chargé de l'économie, de l'agriculture, des aides aux communes et de l'administration générale.
  • 2008-2017 : adjoint au maire de Bourg-en-Bresse, chargé de la culture et des relations internationales.
  • 2001-2008 : conseiller municipal de Bourg-en-Bresse.

Références

  • Portail de la politique française
  • Portail de l’Ain
  • Portail de la Bresse

Collection James Bond 007


Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Guillaume Lacroix (homme politique, 1976) by Wikipedia (Historical)



François Hollande


François Hollande


François Hollande [fʁɑ̃swa ʔɔlɑ̃d] , né le à Rouen (Seine-Inférieure), est un haut fonctionnaire et homme d'État français. Il est président de la République française du au .

Magistrat à la Cour des comptes et brièvement avocat, il est élu pour la première fois député en 1988. Il exerce la fonction de premier secrétaire du Parti socialiste (PS) de 1997 à 2008, pendant la troisième cohabitation puis dans l'opposition. Au niveau local, il est maire de Tulle de 2001 à 2008 et président du conseil général de Corrèze de 2008 à 2012.

Il est désigné candidat du PS à l'élection présidentielle de 2012 à l'issue d'une primaire à gauche face à Martine Aubry, et élu chef de l'État face au président sortant, Nicolas Sarkozy, avec 51,6 % des suffrages exprimés au second tour.

Sa politique économique connaît un virage social-libéral en 2014, année du « pacte de responsabilité », suivi par la loi Macron puis la loi Travail, qui provoque une contestation sociale pendant plusieurs mois. Sa présidence est également marquée par l'adoption du mariage homosexuel, la Conférence de Paris sur le climat, des interventions militaires (au Mali, en Centrafrique et au Moyen-Orient), une crise migratoire en Europe et l'institution d'un état d'urgence à la suite de plusieurs attentats islamistes en France.

Confronté à de très faibles intentions de vote et à un risque d'échec à une primaire à gauche, il renonce à se porter candidat à un second mandat, ce qui constitue une première sous la Cinquième République. Il se tient en retrait lors de l'élection de 2017, n'apportant pas son soutien au candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon. Son ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, lui succède.

Après sa présidence, François Hollande ne siège pas au Conseil constitutionnel — dont il est membre de droit et à vie — et n'occupe pas de mandat ou fonction de premier plan, mais reste présent dans le débat public et la vie politique. Il préside alors la fondation La France s'engage.

Il fait cependant son retour en politique en 2024, en se présentant dans la première circonscription en Corrèze, avec le soutien du Nouveau Front populaire, lors des élections législatives anticipées faisant suite à la dissolution de l'Assemblée nationale.

Situation personnelle

Famille

François Gérard Georges Nicolas Hollande naît le à Rouen, en Seine-Maritime. Il est le fils cadet de Georges Gustave Hollande (né le et mort le ), médecin ORL, promoteur immobilier à ses heures, candidat malheureux sur une liste d'extrême droite aux élections municipales de Rouen en 1959 et de Bois-Guillaume en 1965. Sa mère, Nicole Frédérique Marguerite Tribert (née le et morte le ), catholique de gauche,, infirmière de formation, est assistante sociale et figure en 2008, en dernière position, sur la liste du Parti socialiste aux élections municipales à Cannes.

Ses grands-parents paternels, Antoinette et Gustave (ancien gazé des tranchées de la Première Guerre mondiale), sont des enseignants issus d'une famille paysanne installée à Plouvain, dans le Nord-Pas-de-Calais. Leur patronyme vient du pays de leurs ancêtres protestants réfugiés des Provinces-Unies pour échapper à l'Inquisition espagnole au XVIe siècle,. Ses grands-parents maternels, Jeanne et Robert, d'origine savoyarde, sont modiste et tailleur, à Paris.

François Hollande a un frère aîné, Philippe Hollande (1952-2017),, artiste et musicien de jazz,. Il est aussi cousin issu de germain de la journaliste Hélène Pilichowski,.

Vie privée

À la fin des années 1970, il fait la connaissance de Ségolène Royal, également de la promotion Voltaire (1980) de l'ENA. Il se lie avec elle au cours d'un stage effectué dans une cité HLM de banlieue, « La Noé », à Chanteloup-les-Vignes. Le couple forme une union libre et a quatre enfants : Thomas (1984), qui est avocat, Clémence (1986), spécialiste en hépato-gastro-entérologie à Paris, Julien (1987), cinéaste, et Flora (1992), psychologue. Leur séparation est annoncée au soir du second tour des élections législatives de 2007.

En 2010, François Hollande officialise sa relation avec la journaliste Valérie Trierweiler, sa compagne depuis le milieu des années 2000,,, ; cette relation était restée cachée pendant la campagne de Ségolène Royal, durant laquelle celle-ci avait réaffirmé la bonne entente au sein de son couple, jusqu'à évoquer l'éventualité d'un mariage.

Le , le magazine Closer évoque la possible relation de François Hollande avec l'actrice Julie Gayet, publiant des photos à l'appui de ses affirmations. Cette information est reprise par la presse internationale, mais aussi, fait inédit, par les médias français,. Le , François Hollande, s’exprimant à titre personnel, annonce « la fin de sa vie commune » avec Valérie Trierweiler,,.

Leur relation n'étant toutefois pas officialisée, Julie Gayet n'est donc pas considérée comme étant la compagne du président de façon formelle et n'apparaît pas à ses côtés en public de manière officielle. Ils effectuent, cependant, leur première apparition publique le , à l'occasion de la cérémonie d'hommage à Johnny Hallyday. François Hollande et Julie Gayet se marient dans l'intimité à Tulle le . Le mariage est célébré par Bernard Combes, successeur de François Hollande en 2008, en tant que maire de Tulle.

Le patrimoine de François Hollande est d’un million d'euros en 2017. Début 2019, il fait l'acquisition d'une maison sur les hauteurs de Tulle.

Formation

François Hollande a reçu une éducation religieuse catholique, qu'il considère comme « une bonne expérience », mais se définit lui-même comme « non-croyant » n'ayant « aucune pratique religieuse » et ayant sa « propre philosophie de la vie »,.

Il passe son enfance à Rouen, puis, à partir de 1958, à Bois-Guillaume, ville résidentielle sur les hauteurs de Rouen, dans un quartier aisé. Il est élève au pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen. Au premier trimestre 1968, son père, favorable à l’Algérie française et mal vu du fait de sa proximité avec Jean-Louis Tixier-Vignancour et l’OAS, vend sans crier gare sa clinique, ses appartements du Clos du Hamel, la maison de Bois-Guillaume, et déménage avec sa famille en proche banlieue parisienne, à Neuilly-sur-Seine, où il se lance dans l’immobilier,.

Élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, François Hollande, qui y découvre la bourgeoisie parisienne, obtient en 1971 son baccalauréat avec la mention « assez bien »,.

Il étudie à l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public) et licencié en droit (université Panthéon-Assas) en 1974. Il milite alors à l’UNEF-Renouveau, proche du Parti communiste français. En 1973, sa camarade de promotion Dominique Robert lui fait rencontrer son oncle Louis Mexandeau, ainsi que les députés Raymond Forni, Pierre Joxe et Jean-Pierre Cot. Il intègre ensuite HEC Paris sans passer par une classe préparatoire parisienne et en sort diplômé en 1975.

En 1976, il est réformé du service militaire à cause de sa myopie lors de ses « trois jours » au fort de Vincennes. Admis à l'ENA, il obtient de repasser la visite médicale, à l'issue de laquelle il est déclaré apte. Lors de ses classes en tant qu'élève officier de réserve à Coëtquidan, en , il est dans la même chambrée que Jean-Pierre Jouyet, Michel Sapin, Henri de Castries et Jean-Michel Lambert, puis il rejoint l’École d’application du génie (EAG) à Angers, avant d’être affecté au 71e régiment du Génie, à Oissel, en Seine-Maritime,. François Hollande finit son service militaire de 12 mois avec le grade de lieutenant de réserve.

Il est élève de l’ENA dans la promotion Voltaire (janvier 1978 - mai 1980). Il y rencontre Ségolène Royal. En 1978, il effectue son stage de première année à l'ENA à l'ambassade de France en Algérie.

Carrière professionnelle

Sorti huitième (voie administration générale) de l'ENA en 1980, il choisit la Cour des comptes. Il est également chargé de cours à l'IEP de Paris, où il donne des cours d'économie aux étudiants de troisième année jusqu'en 1991. En 1984, suivant les promotions automatiques applicables aux anciens élèves de l'ENA, il devient conseiller référendaire à la Cour des comptes.

Magistrat de la Cour des comptes, François Hollande dispose d'une équivalence au CAPA, obtenue en 1995, lui permettant d'exercer la profession d'avocat. Il travaille pendant quelques mois, à partir de 1997, dans le cabinet de son ami Jean-Pierre Mignard, activité professionnelle qui n'est pas mentionnée dans sa biographie officielle.

Il reconnaît que sa présence intermittente pendant neuf ans à la Cour des comptes lui a laissé du temps pour militer, pour se consacrer presque entièrement à sa passion, la politique, ce qui lui permet de devenir « une des étoiles montantes du PS au milieu des années 1990 ».

À sa demande, un arrêté du Premier ministre, en date du , lui permet de faire valoir ses droits à la retraite en tant que conseiller référendaire à la Cour des comptes (de laquelle il a été détaché pendant 26 ans), à compter du 15 mai suivant.

Parcours politique

Débuts (1974-1996)

Adhésion au Parti socialiste

En 1974, il préside la section de l'Union nationale des étudiants de France à l'Institut d'études politiques de Paris. Il entre à l'École des hautes études commerciales de Paris et y préside le comité de soutien à la candidature de François Mitterrand. Il adhère au Parti socialiste en 1979.

Échec aux élections législatives de 1981

À la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, en 1981, François Hollande devient chargé de mission pour l'Élysée, à l'époque où le nouveau pouvoir entame sa politique de relance par la demande (relance keynésienne) et de nationalisations. Jean-Luc Mélenchon dit de cette période que François Hollande était alors « déjà le plus à droite » au sein du cabinet de Mitterrand. Lors des élections législatives de juin 1981, François Hollande est désigné comme candidat socialiste contre Jacques Chirac dans la troisième circonscription de la Corrèze, après le refus de Jacques Delors. Durant la campagne, il se rend à un meeting de son concurrent, à Neuvic, et l'interpelle sur le fait qu'il n'a pas répondu à sa demande écrite de débat. Avec 26 % des voix, contre 23 % au candidat communiste Christian Audouin, il lui manque 350 voix pour mettre en ballottage Jacques Chirac, qui l'emporte dès le premier tour.

Responsabilités sous François Mitterrand

Du au , il est le directeur de cabinet des deux porte-parole successifs du troisième gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo et Roland Dumas. Il participe alors à une manipulation politique : à l'instigation de François Mitterrand, Jacques Attali demande à l'éditeur Fayard de publier un pamphlet contre la droite. La tâche est confiée au journaliste André Bercoff qui, sous le pseudonyme de « Caton » (un soi-disant dirigeant de la droite), publie un livre intitulé De la reconquête. François Hollande apportera à André Bercoff des éléments chiffrés pour la rédaction du livre, et se verra confier, par le journaliste lui-même, la promotion du livre : se faisant passer pour Caton, le faux dirigeant de la droite[source insuffisante], François Hollande accorde alors plusieurs entretiens téléphoniques et radiodiffusés[source insuffisante]. La même année, il échoue aux élections municipales, mais devient conseiller municipal d'Ussel (en Corrèze).

Premier mandat de député de la Corrèze

Claude Allègre l'enrôle dans l'équipe d'« experts » dont s'entoure Lionel Jospin après la défaite du Parti socialiste aux élections législatives de 1986. Aux élections législatives de 1988, qui font suite à la réélection de François Mitterrand, il se présente une nouvelle fois en Corrèze, mais change de circonscription. Avec près de 53 % des suffrages exprimés, il est élu député dans la première circonscription de la Corrèze. À l'Assemblée nationale, il devient secrétaire de la Commission des Finances et du Plan et rapporteur du budget de la Défense[réf. nécessaire].

En 1985, il publie, aux côtés de Jean-Pierre Jouyet, Michel Sapin, Jean-Michel Gaillard et Jean-Pierre Mignard et sous le pseudonyme de Jean-François Trans (pour transcourants), un livre intitulé La Gauche bouge, qui appelle à la fondation d'un parti démocrate à l'américaine sur les bases d'un « consensus stratégique entre [le PS] et les courants démocratiques du pays, au-delà du clivage gauche-droite »,. Les auteurs se présentent comme des « libéraux de gauche » et dénoncent les « rhumatismes de la vieille gauche ». En 1985-1986, il vante la « modernisation de nos marchés financiers » et juge incontestée la nécessité « de transférer une part des charges de l’entreprise sur les ménages, afin de favoriser l’investissement », et de davantage « de flexibilité ». Dans le même temps, il donne un cours d'économie à l'Institut d'études politiques de Paris en tandem avec Pierre Moscovici, enseignant d'après Ariane Chemin, « la désinflation compétitive, les vertus de l'ouverture des marchés et les bienfaits du réalisme économique ». En 1991, il souligne cependant que l'économie de l'offre a perdu « une large part de son lustre ».

En 1993, il perd son mandat de député en étant battu par Raymond-Max Aubert (RPR) ; il reconnaîtra avoir délaissé ses électeurs pour ses activités nationales. Président du Conseil national consultatif des personnes handicapées en , il devient secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions économiques en . Il prend la présidence Club Témoin, lancé par Jacques Delors, une fonction qu’il assure jusqu'en 1997.

Alors que Delors semble le candidat naturel du PS, le premier secrétaire Henri Emmanuelli l'intègre à la direction nationale du parti. Après la renonciation de Jacques Delors, dont il soutenait la candidature à l'élection présidentielle de 1995, il se rapproche de Lionel Jospin, qui fait de lui un des porte-parole de sa campagne présidentielle. Après sa défaite face à Jacques Chirac, Lionel Jospin nomme François Hollande, en , porte-parole du PS. Selon Serge Raffy, le premier secrétaire du PS cherche alors un homme qui « apaise, apporte sérénité et concorde » pour sortir des conflits suscités par la succession de François Mitterrand.

En 1996, François Hollande participe au programme Young Leaders organisé par la French-American Foundation, une fondation franco-américaine fondée en 1976 sous l'égide des présidents Valéry Giscard d'Estaing et Gerald Ford dans le but de « renforcer les liens entre les deux pays en encourageant la rencontre et l’échange entre futurs leaders français et américains »[source insuffisante].

Élu local (1998-2012)

En 1989, François Hollande quitte la ville d'Ussel, où il est conseiller municipal d'opposition depuis six ans, pour se présenter à Tulle. Il devient adjoint au maire de Tulle, le communiste Jean Combasteil. Il est président de la communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze de 1993 à 1995, année où Raymond-Max Aubert devient le maire de Tulle.

Il est conseiller régional du Limousin en mars 1992 et de mars 1998 à avril 2001. Il est tête de liste départementale pour la liste socialiste en Corrèze lors des scrutins de 1992 et 1998.

Élection comme maire de Tulle

En 2001, il est élu maire de Tulle par le nouveau conseil municipal, la liste qu'il conduisait l'ayant emporté avec 53,1 % des voix au premier tour des élections municipales. À ce poste, il lance notamment une politique du sport qui a permis l'amélioration des équipements sportifs existants et la création d'équipements nouveaux : ainsi, la réhabilitation en 2002 d'infrastructures de la ville tels que le gymnase Victor-Hugo ou la plaine de jeux, l'ouverture d'un centre aquarécréatif et d'un boulodrome couvert en 2003, la création d'un skatepark en et la réhabilitation du Centre culturel et sportif l'année suivante illustrent la volonté de la nouvelle municipalité de promouvoir l'activité sportive.

La liste qu'il conduit l'emporte à l'élection municipale de 2008 à Tulle, avec 72,2 % des suffrages exprimés au premier tour. En application de la loi sur le non-cumul des mandats, il démissionne de son mandat de conseiller municipal de Tulle, l'un de ses proches, Bernard Combes, lui succédant en tant que maire.

Conseiller général de la Corrèze

Dans le même temps, il est élu conseiller général de la Corrèze dans le canton de Vigeois, le , avec 54,8 % des suffrages exprimés au premier tour, face au candidat UMP et maire de Vigeois, Albert Chassaing. Il succède, le 20 mars suivant, à Jean-Pierre Dupont à la présidence du conseil général de la Corrèze, détenue par la droite depuis 1970. À ce poste, il lance notamment l'opération « ordicollège » (financement d'ordinateurs portables pour tous les élèves et enseignants de la 5e à la 3e à partir de 2008 ; ce dispositif évolue en 2010, avec des IPad fournis aux élèves entrants en 6e). Sa gestion des finances du département, entre 2008 et 2012, est parfois critiquée par ses opposants,. En réponse à cette accusation, la porte-parole de campagne de François Hollande, Delphine Batho, souligne que la droite, qui était à la tête du département entre 2001 et 2008, aurait cumulé une dette de 300 millions d'euros,.

Premier secrétaire du Parti socialiste (1997-2008)

Victoire de la gauche aux élections législatives puis européennes

Après la victoire de la gauche plurielle aux élections législatives de 1997, François Hollande retrouve son siège de député (avec 54,52 % des suffrages exprimés au deuxième tour face à Raymond-Max Aubert), et Lionel Jospin est nommé Premier ministre. Ce dernier le choisit pour lui succéder au poste de premier secrétaire du parti, en . Il est élu contre Jean-Luc Mélenchon lors du congrès de Brest. À ce poste, il conseille notamment à Lionel Jospin de ne pas réformer le système de retraites avant l'échéance présidentielle de 2002.

Lors des élections européennes de 1999, François Hollande mène la liste PS/PRG/MDC, qui arrive en tête avec 21,95 % des suffrages devant la liste RPF menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et la liste RPR/DL menée par Nicolas Sarkozy (12,82 %). Il siège au Parlement européen jusqu'au , date à laquelle il renonce à son mandat,. Il devient cette même année vice-président de l'Internationale socialiste.

Réélection comme député et restructuration du parti

Après le retrait de Lionel Jospin de la vie politique à la suite de son échec à l'élection présidentielle le , François Hollande est réélu député le , avec 52,92 % des suffrages exprimés au second tour.

Philippe Marlière relève que lors du congrès de Dijon de 2003, « François Hollande théorisa la notion de « réformisme de gauche », une timide ouverture vers une « blairisation doctrinale » : dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit ». Réélu avec 61,5 % des voix, il est « assis sur une alliance avec les barons socialistes des « Bouches-du-Nord » (en jargon socialiste, la contraction de Bouches-du-Rhône et du Nord-Pas-de-Calais, les trois plus grosses fédérations qui ont longtemps représenté à elles seules un tiers des militants du PS) qui le rend indéboulonnable ».

Lors de la campagne des élections régionales et cantonales de 2004, il fait un tour de France des régions alors que, des personnalités socialistes de premier plan, seule Ségolène Royal s'est engagée dans la course pour une présidence de région (Poitou-Charentes). Le Parti socialiste remporte 24 des 26 régions françaises et les deux tiers des cantons renouvelables (51 des 100 départements ont ainsi un président de gauche), à un moment où la popularité du 2e gouvernement Raffarin est au plus bas. En juin suivant, le PS obtient 28,9 % des suffrages aux élections européennes, un record pour ce scrutin.

Toujours en 2004, il prend position pour le « oui » à la Constitution européenne et s'oppose ainsi au numéro deux du parti, Laurent Fabius. Contrairement à ce qu'il avait promis à ce dernier, il décide d'organiser un référendum interne au PS sur la question : le 1er décembre, les militants votent « oui » à 59 %. Il remplace alors plusieurs des partisans du « non » au secrétariat national par des promoteurs du « oui », dont un certain nombre de ministres de Lionel Jospin : Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, etc. Il sort finalement affaibli du référendum du 29 mai 2005, qu'il avait souhaité « pour rassembler le parti derrière lui et marginaliser ses rivaux directs (Laurent Fabius et Lionel Jospin) » ; en effet, une majorité de Français et de sympathisants socialistes votent « non ». Le PS est, dès lors, vu par les médias comme durablement divisé entre partisans du « oui » et partisans du « non », emmenés par Laurent Fabius, à qui François Hollande retire son poste de numéro deux du parti. Philippe Marlière estime qu'en « voulant créer le vide autour de lui par le biais d’un vote au parfum plébiscitaire » et en « bouscula[nt] volontairement les équilibres internes de ce parti qui, depuis Épinay, avaient reposé sur la synthèse des sensibilités diverses », il « renforça encore davantage la nature présidentialiste du PS ». La victoire du « non » compromet ainsi son ambition de se présenter à l'élection présidentielle de 2007.

Au congrès du Mans de 2005, la motion dont il est le premier signataire (aux côtés de Martine Aubry, Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal, Julien Dray et Bertrand Delanoë) obtient 53,6 % des suffrages exprimés lors du vote des militants, une majorité moins confortable que celles obtenues précédemment (84 % en 1997, 73 % en 2000, 61 % en 2003). Voulant mettre fin à un an de discussions et de querelles, François Hollande choisit de proposer une synthèse aux courants minoritaires, qui l'acceptent. Le , seul candidat, il est réélu premier secrétaire du PS, avec 76,96 %. Il est alors considéré par ses détracteurs comme l'homme de la « synthèse molle », « fuyant l'affrontement pour au final ne rien décider »,.

Il se rend en juin 2006 à l’ambassade des États-Unis en France avec Pierre Moscovici afin d'y regretter la « vigueur » de l’opposition du président Jacques Chirac à l’invasion de l’Irak.

Tensions avec Ségolène Royal au sein du PS

En 2006, devant la montée des intentions de vote en faveur de sa compagne Ségolène Royal, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle de 2007, pour laquelle il a contribué à l'élaboration du programme socialiste. Après avoir gagné la primaire organisée par le PS, Ségolène Royal est finalement battue par Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle. L'annonce de leur rupture par Ségolène Royal, le soir du second tour des élections législatives de 2007, est, pour Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, une manière pour cette dernière d'afficher son indépendance et de se positionner pour prendre la tête du PS : « C'est donc à la fois l'histoire d'un conflit conjugal et d'une rupture et l'histoire d'une compétition politique dans laquelle Ségolène Royal cherche à sortir vainqueur ». Les deux journalistes indiquent que des « conflits graves » les ont opposés dès fin 2005, poussant leurs proches à « choisir politiquement leur camp ». Ces tensions expliquent en partie le soutien réservé du PS à Ségolène Royal durant la campagne et des déclarations de François Hollande mettant en difficulté sa compagne,.

Le , François Hollande est réélu député dans la première circonscription de la Corrèze au second tour, avec 60,25 % des suffrages exprimés. D'après un classement effectué en 2010 par lesinfos.com, conduit par Bernard de La Villardière, il occupe la 411e place des députés les plus actifs.

Le , à la suite du congrès de Reims, Martine Aubry lui succède au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Il n'était pas candidat à sa propre succession, mais avait soutenu la candidature de Bertrand Delanoë.

Élection présidentielle de 2012

Primaire socialiste

Dans les mois qui suivent son départ de la direction du Parti socialiste, François Hollande lance les associations Répondre à gauche et Démocratie 2012. Il se déclare candidat à la primaire présidentielle socialiste de 2011 le . Apparaissant comme un rival de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI et favori des sondages, il fait part de sa volonté de devenir un « président normal »,. Il modifie également son image, notamment en faisant un régime alimentaire pour perdre du poids. Après l'empêchement de Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle à New York, François Hollande devient le favori de la primaire. Après son entrée en campagne, Valérie Trierweiler s'est mise en retrait de son rôle de journaliste politique pour éviter les conflits d'intérêts et respecter la Jurisprudence Anne Sinclair.

Durant sa campagne marquée par des formules assassines et des petites phrases, il est notamment critiqué pour son bilan à la tête du Parti socialiste et son absence d'expérience ministérielle, alors que tous les présidents de la Cinquième République ont siégé au gouvernement avant d'être élus à ce poste. En pleine crise de la dette dans la zone euro, il se prononce en faveur du retour du déficit public à 3 % du PIB en 2013 — après l'avoir dans un premier temps qualifié d'« illusion » — et propose une loi organique sur la réduction des déficits,,. Il appelle par ailleurs à « une réforme fiscale ample consistant à imposer le même barème à tous les revenus, ceux du travail comme ceux du capital ». Plusieurs de ses propositions font l'objet de critiques aussi bien à droite que de la part de sa principale concurrente, Martine Aubry (contrat de génération, abandon de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et création de 60 000 postes dans l'Éducation nationale, etc.),,.

Le , François Hollande arrive en tête de la primaire avec 39,2 % des voix. Entre les deux tours, les quatre candidats éliminés au premier tour, Manuel Valls, Jean-Michel Baylet, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg, lui apportent leur soutien. Le , il l'emporte avec 56,6 % des suffrages, devenant ainsi le candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle de 2012. Lors du discours consécutif à sa désignation, il déclare : « C'est le rêve français que je veux réenchanter, celui qui a permis à des générations, durant toute la République, de croire à l'égalité et au progrès ».

Campagne présidentielle

Organisation de la campagne

Sa campagne présidentielle est organisée par Pierre Moscovici et Stéphane Le Foll. Ses débuts sont marqués par les difficultés entourant l'élaboration de l'accord programmatique et électoral entre le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts, notamment en ce qui concerne une éventuelle sortie du nucléaire,. Il est en outre accusé de manquer d'autorité et de cultiver l'ambiguïté de son programme,.

Thèmes et programme

Le , il présente ses 60 engagements de campagne, qui prévoient notamment la séparation des activités de crédit et d'investissement des banques, la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, le plafonnement des niches fiscales, la construction de 500 000 logements par an (dont 150 000 sociaux), le recrutement de 60 000 professeurs supplémentaires, la mise en place d'un contrat de génération (qui permettrait à un salarié expérimenté d'être le tuteur d'un jeune embauché en contrepartie d'exonérations de cotisations sociales), la création de 150 000 emplois aidés, le lancement d'une banque publique d'investissement, la réduction de 75 à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique d'ici 2025 et le retrait des troupes françaises d'Afghanistan avant la fin de l'année 2012. En tablant sur une croissance de 2,5 % pendant le quinquennat, il évalue le coût total de ses promesses à 20 milliards d'euros et les hausses d'impôts nécessaires à 29 milliards d'euros,. Par la suite, dans un contexte d'augmentation des intentions de vote en faveur du candidat de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, il promet d'instaurer un taux d'imposition de 75 % pour la part des revenus des ménages dépassant un million d'euros par an,.

Victoire face à Nicolas Sarkozy

Lors du premier tour de scrutin, avec 28,6 % des voix, François Hollande arrive devant le président de la République sortant, Nicolas Sarkozy (27,2 %). Entre les deux tours, il bénéficie du ralliement de Jean-Luc Mélenchon et d'Eva Joly ; le centriste François Bayrou surprend en annonçant qu'il votera pour François Hollande « à titre personnel »,,. La CGT et le Syndicat de la magistrature appellent également à voter en sa faveur. Après un débat télévisé marqué par son anaphore « Moi président de la République », François Hollande est élu au second tour avec 51,64 % des suffrages exprimés. Alors que les sondages donnaient François Hollande victorieux avec une avance de cinq à sept points sur son adversaire, il s'agit de la deuxième élection présidentielle la plus serrée de l'histoire de la Cinquième République, après celle de 1974.

Président de la République (2012-2017)

Passation de pouvoirs

François Hollande participe aux commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale le , aux côtés de Nicolas Sarkozy, à la suite de l'invitation de ce dernier. Le 10 mai, le Conseil constitutionnel proclame les résultats officiels de l'élection présidentielle. La passation des pouvoirs a lieu le . François Hollande devient alors le 24e président de la République française et le 7e président de la Ve République, ainsi que le 67e coprince français d'Andorre. Il est par ailleurs le second président socialiste de la Cinquième République. Le même jour, il rend hommage à Jules Ferry et Marie Curie devant leur monument respectif et assiste à la réception rituelle à l'hôtel de ville de Paris.

François Hollande nomme alors Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre. Le lendemain, celui-ci constitue un gouvernement de trente-quatre ministres (dix-sept hommes et dix-sept femmes). C'est le premier gouvernement dans l'histoire de la République française à respecter une stricte parité. Lors du premier conseil des ministres, le 17 mai 2012, François Hollande, Jean-Marc Ayrault ainsi que l'ensemble des ministres, baissent leurs salaires de 30 %, en réponse aux promesses faites durant la campagne présidentielle. De même, ils signent une « charte de déontologie », qui leur interdit le cumul des mandats. Ils promettent également de « se garder de tout conflit d'intérêts ».

Afin de mettre en œuvre sa politique, il bénéficie du soutien de la gauche, qui est majoritaire à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans les régions, dans les conseils généraux et dans la plupart des communes.

Politique économique et sociale

Baisse du pouvoir d’achat

La politique fiscale de François Hollande conduit à une baisse de pouvoir d'achat et à un « ras-le-bol fiscal » au sein de la population française,,,,,. En dépit des promesses de campagne de François Hollande, les classes moyennes sont fortement touchées par l'augmentation de la fiscalité,. Ainsi, 840 000 foyers deviennent imposables en 2013 dans le cadre de l'impôt sur le revenu. La TVA intermédiaire augmente de 7 à 10 %. Avec le mouvement des Bonnets rouges, qui a lieu en 2013 dans des régions traditionnellement socialistes, l'écotaxe est abandonnée.

Problématiques liées au chômage

En , il promet d'« inverser la courbe du chômage » d'ici à la fin 2013,. Mais le nombre de chômeurs (catégories A, B, C) augmente de 1 095 000 sur quatre ans,,,. En fin de mandat, le chômage baisse légèrement (- 68 000 chômeurs de catégorie A sur l'année 2016).

Échec à taxer les grandes fortunes

Fin 2012, sa promesse de taxer à 75 % les revenus dépassant un million d'euros par personne est censurée par le Conseil constitutionnel pour motif de non-respect du principe du quotient familial (« méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques »),. La taxe est au cœur de vastes débats médiatiques, avivés par l'expatriation fiscale de personnalités comme Gérard Depardieu ou Bernard Arnault,. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, invite alors Paris à s'interroger sur sa politique fiscale. Le gouvernement annonce finalement la suppression au de cette taxe, qui aurait au total rapporté 420 millions d’euros et réduit l'attractivité économique de la France,.

Débats sur sa politique économique

Le début de l'année 2014 est analysé par la majorité des commentateurs et politiques comme un réel « virage social-libéral » dans la politique économique de François Hollande. Après avoir fait voter la hausse du taux normal de TVA de 19,6 % à 20 % — contrairement à ses engagements de campagne —, François Hollande se prononce pour un allègement des cotisations patronales en échange de créations d'emplois. Cette proposition surprend au sein de la majorité et suscite les critiques des syndicats de salariés et de la gauche radicale, qui dénoncent une mesure en faveur du patronat. Cette orientation libérale est corroborée par la nomination d'Emmanuel Macron au ministère de l'Économie, en août 2014. Les orientations libérales durant le mandat et la déclaration du ministre Michel Sapin, voyant dans la finance une « amie », sont perçues comme une « volte-face » de l'exécutif,,.

En 2016, François Hollande se présente à la fois comme un socialiste et un social-démocrate non libéral, et dit admettre une politique de l'offre « dans certaines circonstances »,. Selon Laurent de Boissieu, « le social-libéralisme ne constitue […] pas une rupture doctrinale chez lui, mais plutôt un retour aux sources. Même s'il les avait mises entre parenthèses lorsqu'il était premier secrétaire du PS (de 1997 à 2008) puis durant la campagne présidentielle de 2012, il s'agit en effet les convictions profondes de cet ancien proche de Jacques Delors ».

C'est durant son meeting emblématique du Bourget de 2012 que François Hollande fit une déclaration qui fut régulièrement reprise par les commentateurs :

« mon véritable adversaire […] n'a pas de nom, pas de visage, et pourtant, il gouverne […] c'est le monde de la finance »

Cette « philippique » contre l'argent fut souvent comparée à celle de François Mitterrand au congrès d'Épinay,,. A posteriori, le documentariste Jean-Michel Djian estime que « cette phrase sera son boulet ».

Particulièrement soutenue par Manuel Valls et Emmanuel Macron, la ministre du Travail Myriam El Khomri porte en 2016 la « loi travail », qui vise à réformer le code du travail. Ce projet bénéficie du soutien des syndicats d'employeurs, mais suscite des manifestations importantes durant le printemps 2016. Face à la contestation d'une partie de la gauche, de certaines organisations étudiantes et de l'ensemble des syndicats de salariés, François Hollande revient sur une partie des propositions envisagées,. Il confie alors aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme qu'il défend l'inversion de la hiérarchie des normes depuis 2011, mais sans être « précis pour ne pas heurter ». La réforme est adoptée en août 2016.

Résultats

La fin du quinquennat est marquée par une détérioration des résultats économiques du pays. Le déficit commercial dépasse en 2016 les 48 milliards d'euros alors que l'Allemagne connaît la même année un excédent record de 252,6 milliards d'euros, le total des déficits cumulés du commerce extérieur durant ces cinq ans atteignant 281 milliards d'euros,,. Dans le même temps, les dépenses publiques continuent de progresser, en particulier du fait de la hausse de la masse salariale dans la fonction publique. En , la Cour des comptes publie un audit jugé sévère pour la présidence François Hollande. La Cour chiffre à 3,2 % du PIB le déficit prévu pour 2017 alors que le gouvernement Cazeneuve avait prévu 2,8 %. Selon la juridiction financière, l'exécutif a volontairement publié des « prévisions insincères » en surestimant des recettes et en sous-budgétisant des dépenses pour un gain total de neuf milliards d'euros.

Sujets de société

Réformes sociales

Le début de son mandat est notamment marqué par la prolongation de la trêve hivernale pour l'hébergement des sans-abri, la revalorisation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire pour la rentrée 2012 et par un retour partiel à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans. Le gouvernement doit faire face à un dégel des prix de gaz et accuse l'ancienne majorité d'avoir repoussé l'annonce de plusieurs plans sociaux à l'après-campagne présidentielle.

Le , après les élections législatives, à l'issue desquelles le Parti socialiste obtient seul une majorité absolue, Jean-Marc Ayrault lui remet, selon la tradition, la démission de son gouvernement ; François Hollande le charge alors de former un deuxième gouvernement. Quelques portefeuilles à la marge sont redistribués pour ménager les sensibilités, et deux ministères supplémentaires apparaissent.

Mariage homosexuel

Le , le Parlement est saisi d'un projet de loi visant à légaliser le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe, en vertu de l'« engagement 31 » des promesses de campagne de François Hollande, qui s'estime convaincu qu'il s'agit d'un « progrès pour l'égalité ». Il s'écoule un peu plus de six mois entre la présentation du projet en Conseil des ministres et la publication au Journal officiel, faisant de ce texte de loi l'un des plus longuement débattus au Parlement, avec cent dix heures de débat. L'adoption de ce texte fait de la France le 14e pays à autoriser le mariage homosexuel et constitue, selon l'agence de presse Reuters, l'une des réformes sociales les plus importantes depuis l'abolition de la peine de mort en 1981,.

Cette loi, qui connaît une opposition plus forte et plus longue que dans d'autres pays européens et qui fait encore l'objet d'une contestation dans les mois qui suivent son adoption, est définitivement adoptée le , puis validée par le Conseil constitutionnel et promulguée le . Pendant ce débat, des personnalités de droite hostiles au texte accusent François Hollande de diviser le pays et de ne pas rechercher la concertation, tandis qu'une partie de la gauche s'étonne de ses propos sur la « liberté de conscience » des maires qui refuseraient de célébrer des mariages entre personnes du même sexe, expression sur laquelle il revient finalement,,. Le , le Conseil constitutionnel répond négativement à une question prioritaire de constitutionnalité demandant l'usage de la liberté de conscience pour les officiers d'état civil concernant le mariage.

Politique intérieure

Devoir de mémoire

Fin 2012, la majorité de gauche au Parlement adopte une proposition de loi très controversée consacrant le , jour du cessez-le-feu en Algérie, comme journée nationale du souvenir « des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie ». Fait unique pour un chef de l'État français, François Hollande prévoit de participer aux commémorations du . Cette date est contestée par de nombreux historiens et anciens combattants ; François Mitterrand lui-même avait indiqué qui il fallait « choisir n'importe quelle date sauf le 19 mars ». Les associations de pieds-noirs et harkis plaidaient pour le , journée instaurée par Jacques Chirac en hommage aux morts pour la France, relevant le fait que les sept mois qui ont suivi le cessez-le-feu ont vu plus de morts (principalement pieds-noirs et harkis) que les six années précédentes ; pour Thierry Rolando, président national du Cercle algérianiste, François Hollande ne reconnaît « qu'une seule souffrance, celle des Algériens », et « jette un voile d'ombre sur les drames des harkis et des Français d'Algérie », notamment sur le massacre d'Oran, le plus sanglant du conflit.

Attentats islamistes

Entre 2015 et 2017, la France connaît une vague d'attentats inédite et particulièrement meurtrière.

À la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo survenu le , François Hollande décrète une journée de deuil national,. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 ayant fait 130 morts, il convoque le Congrès. Le 16 novembre, il y annonce une révision de la Constitution en vue d'instituer un état intermédiaire permettant « la prise de mesures exceptionnelles pour une certaine durée sans recourir à l’état d’urgence et sans compromettre l’exercice des libertés publiques » et des moyens supplémentaires pour la police et la Justice justifiant que « le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité » budgétaire européen.

Après les attentats de novembre 2015, il propose d'étendre la déchéance de nationalité aux binationaux nés en France condamnés pour terrorisme. Des études d'opinion indiquent que cette proposition est massivement approuvée par l'opinion publique, en particulier à l'extrême droite et à droite. Mais elle soulève les interrogations d'une grande partie de la classe politique, qui estime qu'il s'agit d'une mesure inutile et visant à faire diversion. Elle suscite en particulier l'opposition de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui quitte le gouvernement le 27 janvier 2016. De nombreux élus socialistes et écologistes s'opposent également à cette réforme constitutionnelle, de laquelle est finalement retirée la référence aux binationaux, ce qui provoque les critiques de la droite. Faute de majorité en raison de l'opposition d'une partie des parlementaires de la majorité mais également au sein de la droite, et en particulier de François Fillon et de ses proches, il renonce à son idée de convoquer le Congrès pour faire adopter le projet de révision constitutionnelle,. Les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme écrivent à ce propos : « François Hollande s'est clairement piégé lui-même avec la déchéance de nationalité, un bug qu’il faut attribuer à l’attentat du Bataclan, en partie, qui l'a profondément heurté. Il nous a dit ensuite qu’il pensait que la France était sur le point de basculer, et qu’il devait donner des gages à la droite ».

Lors de son allocution du , François Hollande, jugeant suffisante la loi anti-terroriste du 3 juin 2016, annonce la levée de l'état d'urgence pour le 26 juillet, estimant que celui-ci « ne peut être prolongé éternellement ». L'état d'urgence avait précédemment été reconduit deux fois, contre l'avis d'une partie de la gauche. Mais dès le lendemain, après l'attentat de Nice, il annonce la prolongation pour plusieurs mois de l’état d’urgence. Le consensus national s'effrite alors, la gestion par l'exécutif de la sécurité en France faisant l'objet de critiques grandissantes.

Politique étrangère

Le jour de son investiture, il effectue sa première visite à l'étranger en se rendant à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel. Le 18 mai, il se rend à Washington pour un entretien bilatéral avec Barack Obama, le président des États-Unis. Les sujets évoqués sont notamment la situation économique de la zone euro et le retrait des forces combattantes françaises d'Afghanistan. François Hollande participe le lendemain au sommet du G8 à Camp David, puis il se rend au 25e sommet de l'OTAN à Chicago. Sa promesse de campagne sur le retrait de tous les militaires d'Afghanistan se limite aux « troupes combattantes », soit 2 000 soldats.

Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, il poursuit la « dérive atlantiste » de la politique étrangère française,. Celle-ci est même décrite comme « plus atlantiste » que celle menée par la Maison-Blanche durant le mandat de Barack Obama se rapprochant paradoxalement de la politique interventionniste menée durant l’ère Bush.

Union européenne

Sur le plan européen, il se prononce pour la ratification du pacte budgétaire européen signé par Nicolas Sarkozy et renonce à transmettre à ses partenaires européens un mémorandum détaillé proposant un pacte de croissance dans le but de compléter le traité de stabilité et réorienter la construction européenne vers la croissance. Il obtient néanmoins la mise en place de quelques mesures de croissance en Europe, même si celles-ci sont considérées comme assez faibles.

Ses relations avec Angela Merkel sont si tendues que, dès octobre 2012, le Spiegel s'interroge sur la pérennité de l'alliance franco-allemande ; il note également que si son prédécesseur Nicolas Sarkozy pouvait également avoir des divergences avec la chancelière, ils parvenaient à se mettre d'accord sur une position commune avant un sommet européen, alors que les relations sont devenues bien plus conflictuelles avec François Hollande. Angela Merkel s’inquiète aussi que le PS français puisse soutenir le SPD allemand lors des élections allemandes de 2013 après qu'elle a pour sa part pris position pour Nicolas Sarkozy lors des élections françaises de 2012. La coopération franco-allemande s'améliore ensuite, avec la décision d'un plan commun pour l'emploi des jeunes officialisé après le sommet franco-allemand de mai 2013. François Hollande et Angela Merkel s'accordent sur un mécanisme de taxe sur les transactions financières, qu'ils cherchent à imposer aux autres pays européens avant les élections européennes de 2014.

Au cours de l'année 2015, il est fortement impliqué en soutien au gouvernement grec d'Aléxis Tsípras dans les négociations autour de crise de la dette publique grecque afin de maintenir ce pays dans la zone euro. Ce soutien renforce les dissensions au sein du couple franco-allemand. En octobre 2015, lors d'une visite officielle en Grèce, il est accueilli par Aléxis Tsípras — qui souligne l'importance de son rôle dans l'accord du 13 juillet —, et fait l'objet d'une ovation debout du Parlement grec ; il plaide pour une réflexion européenne sur le service de la dette grecque avec un rééchelonnement des intérêts.

Dans le cadre de la campagne sur le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, il lance plusieurs avertissements au Royaume-Uni en cas de vote favorable à la sortie du pays de l'UE, notamment sur l'augmentation du nombre de migrants en provenance de Calais. Après le choix du Brexit, François Hollande change d'avis sur les délais de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et ne parvient pas, avec Angela Merkel, à définir un nouveau projet pour l'Union,.

Conflit syrien

Dans le cadre de la guerre civile syrienne, François Hollande demande le départ de Bachar el-Assad et la constitution d'un gouvernement de transition, ainsi qu'une intervention du Conseil de sécurité de l'ONU (au sein duquel la Russie et la Chine bloquent toute opération). Dans ce cadre, il n'exclut pas une intervention armée,. Fin 2012, la France commence à fournir des armes et de l'équipement à des groupes de l'Armée syrienne libre,,. Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, François Hollande poursuit la collaboration controversée avec le Qatar, soutien des Frères musulmans dans les pays touchés par le Printemps arabe,, tout en relançant les relations avec l'Arabie saoudite,.

Fin , après l'attaque chimique de la Ghouta, François Hollande se déclare prêt à lancer des frappes aériennes punitives contre le régime de Bachar el-Assad aux côtés des Américains et des Britanniques. Mais cette option n'est plus privilégiée après le vote négatif du Parlement britannique et la décision du président américain, Barack Obama, de finalement solliciter le Congrès sur la question,. François Hollande est alors critiqué pour son côté « va-t-en-guerre », les titres de presse le présentant comme « piégé » sur la scène internationale et « seul » sur le front interne, au vu de l'opposition des Français à toute intervention militaire,,.

État islamique

En août 2014, la France intègre la coalition internationale qui lance une campagne de frappes aériennes contre l'État islamique en Irak et en Syrie. Au sein de cette coalition, la France lance l'opération Chammal, en Irak le , puis en Syrie le ,.

En réponse aux pires attentats terroristes que la France ait connu depuis des décennies, François Hollande annonce l'intensification des frappes de l'Armée de l'air française menées contre l'État islamique, notamment à Raqqa (le Charles de Gaulle est par ailleurs dépêché vers le Moyen-Orient pour renforcer la puissance de frappe française dans cette zone). Est également décidée une « collaboration plus étroite » avec les forces armées russes, qui bombardent également l'organisation terroriste. La diplomatie française fait parallèlement adopter à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies une résolution appelant à user de « toutes les mesures nécessaires » pour vaincre l'État Islamique, organisation reconnue comme « menace mondiale et sans précédent contre la paix et la sécurité internationales ». Ces prises de position de François Hollande marquent une nette évolution par rapport à ses déclarations passées, notamment concernant son refus de toute action conjointe avec la Russie et sa volonté, exprimée en 2013, d'une intervention militaire en Syrie dans le seul but de renverser Bachar el-Assad.

Intervention militaire au Mali

Le , après un appel à l'aide du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, et en invoquant un accord avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, il annonce une intervention militaire en soutien aux Forces armées et de sécurité du Mali qui luttent sur leur territoire contre des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda : c'est le lancement de l'opération Serval. Cette décision est saluée par une grande partie de la classe politique française. François Hollande est également soutenu dans cette démarche par les pays d'Afrique de l'Ouest, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Allemagne et la Russie. Le , l'opération Barkhane succède à l'opération Serval.

Opération en Centrafrique

Début , il lance l'opération Sangaris en République centrafricaine, dont le but est de mettre un terme à la « faillite totale de l'ordre public, l'absence de l'État de droit et les tensions interconfessionnelles » selon le mandat de l'ONU.

Visites à l’étranger

À la fin de février 2016, Le Figaro dresse un bilan des 176 visites internationales de François Hollande, effectuées dans 71 pays différents, dont 26 visites d'État. Le quotidien relève que « le rythme de ces voyages s'est accéléré un peu plus chaque année » (28 en 2012, 41 en 2013, 42 en 2014, 57 en 2015). L'Allemagne est le pays le plus visité par François Hollande (12 déplacements), devant les États-Unis (8), l'Italie (7), le Royaume-Uni (7), la Pologne (5) et la Russie (5). Sous son mandat, l'Australie et les Philippines ont accueilli la toute première visite d'État d'un président français.

Conformément aux usages des présidents de la Ve République, François Hollande effectue une visite au Saint-Siège le 24 janvier 2014. À cette occasion, il est reçu en audience privée par le pape François ; il est ensuite reçu par le secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin.

Les 27 et 28 janvier 2014, il entreprend une visite officielle en Turquie, vingt-deux ans après la dernière visite d'État d'un président français, celle de François Mitterrand en 1992, avec la volonté de relancer les relations franco-turques et la procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, à laquelle son prédécesseur Nicolas Sarkozy était hostile,. À cette occasion, il s'engage à ce que l'adhésion de la Turquie soit soumise à un référendum en France et appelle Ankara à « faire son travail de mémoire » sur le génocide arménien, dont il s'est engagé à pénaliser la négation en France.

Il est le seul président de la Ve République à ne pas avoir été convié à rencontrer Élisabeth II, reine du Royaume-Uni, pays où il est peu apprécié.

Coprince d'Andorre

Durant son mandat de président de la République française, François Hollande est ex officio l'un des deux chefs d'État de la principauté d'Andorre, micro-État indépendant voisin de la France. Ce rôle est essentiellement symbolique, mais lui permet en principe d'« arbitrer les institutions, participer aux orientations économiques du pays et agir comme représentant [d'Andorre] sur la scène internationale ». Après son élection en 2012, il reçoit ainsi Antoni Martí Petit, chef du gouvernement, et Vicenç Mateu Zamora, président de l'assemblée législative, avec qui il évoque notamment la politique fiscale et les échanges commerciaux entre l'Andorre et la France,. Il encourage d'importantes réformes fiscales visant à faire abandonner à la principauté son statut de « paradis fiscal ». En 2013, le gouvernement andorran annonce l'introduction d'un « impôt sur le revenu généralisé ».

François Hollande visite à nouveau l'Andorre en juin 2014, et y inaugure les nouveaux locaux du Parlement. S'exprimant devant celui-ci, puis devant la population sur la place du Peuple à Andorre-la-Vieille, il loue les réformes fiscales entreprises par le gouvernement de la principauté.

Relations avec les États-Unis

Du 10 au 12 février 2014, il est en visite d'État aux États-Unis, 18 ans après celle de Jacques Chirac en 1996.

Il fait connaître son soutien à Hillary Clinton en vue de l'élection présidentielle américaine de 2016. Il affirme sa conviction, le 15 octobre 2016, qu'elle sera la prochaine présidente des États-Unis,. Le mois suivant, il félicite le candidat victorieux, Donald Trump, ajoutant que l'élection de celui-ci « ouvre une période d'incertitudes » au cours de laquelle certaines positions prises par Trump au cours de sa campagne, notamment en ce qui concerne la situation au Moyen-Orient, devront être « confrontées » aux « valeurs communes » des États-Unis et de la France. Donald Trump ne le convie pas à Washington, contrairement à d'autres chefs d'État.

Évolution de sa popularité

Absence inédite d'état de grâce

Dès sa prise de fonctions, la cote de popularité de François Hollande est à un niveau beaucoup plus faible que celle de ses prédécesseurs (53 % selon le baromètre Ipsos-Le Point), malgré le soutien dans l'opinion aux premières mesures qu'il met en place. Les médias indiquent que c'est la première fois qu'un président de la Ve République ne bénéficie pas d'un « état de grâce ». Le fait qu'il ait été élu avant tout en raison du rejet de Nicolas Sarkozy est souligné.

Sa popularité connaît un premier fléchissement dès la fin de l'été 2012, alors que les plans sociaux dans les grandes entreprises se succèdent et que les tensions culminent sur le site industriel Arcelor Mittal de Florange en Lorraine, dont il avait promis de sauver les hauts fourneaux. Sa popularité continue par la suite à décroître avec des mesures fiscales comme la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires et la hausse des prélèvements obligatoires. Le gouvernement doit renoncer à plusieurs mesures contestées (hausse des prélèvements sur les produits d'épargne, écotaxe, taxe sur les transactions financières, modulation des taux de TVA, baisse du plafond du quotient familial, taxe sur l'EBE),,. L'opposition de droite dénonce son manque de réactivité et l'absence de réformes structurelles en période de crise.

Dans le même temps, son action et son style (qualifié par lui-même de « normal ») suscitent des critiques, y compris au sein de la gauche. En mai 2013, L'Express expose, à partir des résultats de plusieurs sondages, cinq raisons à l'impopularité croissante du président de la République : absence de gouvernance, absence d'autorité, absence de ligne directrice, opposition d'une partie de la population au mariage homosexuel, promesses économiques non tenues.

Plusieurs affaires impactent négativement sa popularité, notamment l’affaire Cahuzac et l'affaire Leonarda,,,,. À la suite des élections municipales et européennes de 2014, qui sont un échec pour la gauche, les sympathisants socialistes ne lui accordent plus majoritairement leur confiance. La publication de l'ouvrage de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, dans lequel François Hollande est dépeint comme un homme cynique et méprisant envers les pauvres, conforte cette baisse de popularité,,. Cette impopularité record sous la Ve République lors d’un premier mandat présidentiel est confirmée fin 2014 par tous les instituts de sondage, avec des taux d'opinions favorables allant de 13 à 19 %.

Cependant, selon un livre-enquête de Jean-Baptiste Rivoire (L'Élysée et les oligarques contre l'info, 2022), Valérie Trierweiler a permis au président de la République de s'intéresser aux patrons de médias, dont l'un l'employait, et d'« approcher Vincent Bolloré et ensuite Martin Bouygues, avec lequel [le président] a signé un armistice qui lui a été clairement bénéfique »,.

Remontée lors des attentats de 2015

Mais les attentats islamistes des 7 à 9 janvier 2015 sont à l'origine d'un mouvement d'union nationale qui voit son niveau de bonnes opinions doubler, en particulier à la suite de la marche qui rassemble de nombreux chefs d'État étrangers,. Sa popularité repart cependant à la baisse dès le mois suivant. Dans le même contexte, à la suite des attentats du 13 novembre 2015, la cote de popularité de François Hollande augmente pour atteindre de 32 % à 50 % d'opinions favorables (selon les instituts de sondage et selon les questions posées), une large majorité de Français jugeant son action « à la hauteur »,.

Rechute et records d'impopularité

Début 2016, sa popularité redescend à nouveau, en particulier lors des grèves et manifestations en France du printemps 2016,,. Il ne bénéficie pas d'un regain de popularité après l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, contrairement aux précédents attentats, et voit sa gestion des événements critiquée,. En septembre 2016, seuls 6 % des sondés par l'institut Ipsos et par CEVIPOF se déclarent satisfaits de son action. Le mois suivant, à la suite de la publication de ses confidences dans l'essai Un président ne devrait pas dire ça…, sa cote de confiance atteint son plus bas niveau historique dans le baromètre Kantar TNS, avec seulement 11 % d'avis favorables, et selon Ipsos, avec seulement 4 % d'opinions favorables,,,.

François Hollande défend son bilan lors de l’émission Dialogues citoyens, diffusée sur France 2 le 14 avril 2016, considérant que « ça va mieux » en France, une déclaration largement reprise dans les médias et qui renforce son image d'homme déconnecté du réel,. En novembre 2016, paraît dans Le Journal du dimanche une tribune signée par des personnalités qui dénoncent un « Hollande bashing » et qui vantent le bilan de François Hollande. En avril 2017, François Hollande déclare que son impopularité n'est pas tant le résultat d'une réelle détestation que du fait d'avoir été « incompris » et estime qu'il laisse le pays dans un meilleur état qu'il n'était à son arrivée, ce qui suscite le scepticisme de la classe politique et de nombreux analystes,.

Décision de ne pas briguer un second mandat

Dès 2013, au vu de l'impopularité grandissante de François Hollande, l'hypothèse que Manuel Valls soit le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2017 est évoquée,. Les sondages donnent en effet François Hollande éliminé de la compétition présidentielle dès le premier tour,. En 2016, les enquêtes d'opinion lui accordent entre 7 % et 14 % d'intentions de vote, ce qui le place en quatrième ou cinquième position du premier tour de l'élection présidentielle, une première pour un président sortant sous la Cinquième République. Jean-Luc Mélenchon est ainsi régulièrement placé par les sondages devant lui : pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, « c’est inédit dans l’histoire de la Ve République qu’un candidat [de gauche] non socialiste menace un candidat du PS ». Il est également donné battu par Arnaud Montebourg à la primaire de 2017 dans la plupart des sondages,.

Dans un livre d'entretiens publié en octobre 2016, Un président ne devrait pas dire ça..., François Hollande épingle la « lâcheté » des magistrats français, le « problème » posé par l'islam dans le pays ou encore le « manque d'éducation » des footballeurs. Il y révèle également qu'il a ordonné au moins quatre homicides ciblés de terroristes, une pratique illégale selon les accords internationaux ratifiés par la France. Face aux nombreuses indignations provoquées par cet ouvrage, François Hollande est contraint de regretter publiquement certains propos. Une partie des parlementaires de l'opposition, constituée de 79 députés Les Républicains, dépose une proposition de résolution visant à le traduire en Haute Cour, pour lancer sa destitution, mais celle-ci est rejetée à son premier examen.

Alors qu'il s'était dit « prêt à l’inventaire » sur ses 60 engagements de campagne de 2012,, il perd le soutien de nombreux parlementaires et des tensions apparaissent avec le Premier ministre, Manuel Valls, qui lui reproche sa manière d'« incarner l'autorité de l'État et d'exercer le pouvoir ». Celui-ci se refuse ainsi à considérer le président sortant comme le candidat naturel du Parti socialiste et envisage la possibilité d'un affrontement avec le président, ce qui laisse augurer une crise institutionnelle,. Dans ce contexte, François Hollande semble de plus en plus difficilement en mesure de briguer un second mandat,. Le New York Times le décrit alors comme un « mort vivant ». Malgré la dégradation de son image, il cherche à imposer sa candidature, considérant qu'il n'existe pas de « plan B », et fait travailler certains de ses conseillers sur un éventuel programme.

Le , il annonce ne pas être candidat à sa succession, affirmant être conscient des « risques » que sa candidature « ne rassemble pas largement » autour d'elle. Ce renoncement est un fait inédit dans l'histoire de la Cinquième République, et satisfait la quasi-totalité de la classe politique, qui critique son bilan à la tête du pays et son problème d'incarnation de la fonction présidentielle depuis 2012,.

Cependant, le journaliste Jean-Marie Colombani regrette cette décision et trouve « qu'il eût été plus digne et plus courageux de la part du chef de l’État de se confronter lui-même au jugement des Français, que son bilan « était plus que présentable » et qu'il aurait dû être défendu, mais que si l'aveu d'échec évoqué par François Fillon est juste, le président mérite tout de même d'être réhabilité ». De même, en février 2017, la romancière Christine Angot publie dans le Journal du Dimanche une lettre ouverte pour demander à François Hollande de revenir sur sa décision et de se présenter à l'élection présidentielle. Cependant, en dépit de rumeurs relayées par Le Parisien selon lesquelles François Hollande envisagerait de se représenter et aurait réuni les parrainages nécessaires pour cela, François Hollande maintient sa décision de ne pas briguer un second mandat, affirmant être « à la fin de [sa] vie ».

Campagne présidentielle de 2017 et fin de mandat

Pendant la campagne présidentielle de 2017, François Hollande échange plusieurs fois avec le candidat du Parti socialiste, désigné à l'issue de la primaire, Benoît Hamon, mais ne lui apporte pas de soutien public. Cette réticence du chef de l'État s'explique notamment par l'appartenance de Benoît Hamon aux frondeurs du quinquennat. Les médias se font régulièrement l'écho des mauvaises relations entre Benoît Hamon et François Hollande, qui soutiendrait officieusement Emmanuel Macron,.

En mars 2017, le candidat Les Républicains (LR), François Fillon, mis en examen pour des soupçons d'emplois fictifs, met en cause le président de la République, qui bénéficie selon lui de services d'un cabinet noir. Six cadres LR (Philippe Bas, Luc Chatel, Christian Jacob, Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau) demandent l'ouverture d'une enquête, mais le parquet national financier ne donne pas suite à leur demande, jugeant les accusations trop imprécises,.

Une semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande critique Jean-Luc Mélenchon, qui, d'après lui, « ne représente pas la gauche » et promet « des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme ».

Entre les deux tours, il apporte officiellement son soutien à Emmanuel Macron face à Marine Le Pen,. Selon son proche conseiller Bernard Poignant, il a voté en faveur d'Emmanuel Macron dès le premier tour. Emmanuel Macron remporte le second tour. La passation de pouvoirs a lieu le au palais de l'Élysée. Il se rend dans la foulée rue de Solférino, au siège du Parti socialiste (comme François Mitterrand l'avait fait en 1995), où il prononce un discours retraçant les grandes lignes de son mandat.

Après l’Élysée (depuis 2017)

Membre du Conseil constitutionnel

En tant qu'ancien président de la République, il est membre de droit du Conseil constitutionnel, selon l'article 56 de la Constitution, mais annonce son intention de ne pas y siéger,. Parmi les projets de réforme promus par le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius au milieu des années 2010, la suppression de cette dispositions pour les anciens chefs de l'État, réforme qui avait elle-même été promise par le candidat Hollande lors de l'élection présidentielle de 2012. Par la suite, le conseil fait l'objet d'une attention rarement vue dans l'histoire, au moment du mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023, séquence plusieurs fois commentée en public par François Hollande, en particulier au moment des tensions au sein de la Nupes au sujet de la stratégie à suivre contre le passage en force de la loi sur les retraites, qui voit l'aile anti-Nupes du Parti socialiste, menée par Nicolas Mayer-Rossignol s'exprimer à plusieurs reprises,. François Hollande a en particulier accusé son successeur d'avoir « exacerbé les tensions » et vu « un double passage en force » dans l'utilisation de l'article 49.3.

Conseils et relations avec Emmanuel Macron

Au fil des mois, il exprime des réserves de plus en plus fortes sur l'action d'Emmanuel Macron. En août 2017, évoquant le projet de réforme du code du travail, il conseille au président de la République de ne pas « demander aux Français des sacrifices qui ne sont pas utiles » et de ne « pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce qu'[il a] déjà fait, au risque de créer des ruptures ». En mars 2018, il appelle à la défense des Kurdes face à la Turquie, ce qui fait réagir le chef de l'État contre « certaines personnes qui donnent des leçons »,. Le mois suivant, François Hollande qualifie Emmanuel Macron de « président des très riches »,.

Le 6 mars 2024, il est reçu au palais de l'Élysée dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En effet, après avoir tenu des propos controversés sur l'envoi potentiel de troupes occidentales sur le front ukrainien, Emmanuel Macron sollicite les conseils de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. À la presse, François Hollande se démarque clairement de son successeur et déclare qu'en matière militaire « moins on en dit, mieux on agit »,.

Fondation en faveur de l'innovation sociale

Le , il est élu président de La France s'engage, une fondation créée en 2016 afin d'œuvrer en faveur de l'innovation sociale.

Rôle au sein du Parti socialiste

Entre juin 2017 et mai 2018, l'institut Kantar TNS estime sa popularité à un niveau compris entre 12 % et 16 %, loin des quelque 60 % dont il était crédité en 2012. Dans ce contexte, son retour au premier plan de la vie politique est jugé compromis. En mars 2018, il vote pour l'élection du premier secrétaire du PS en vue du congrès d'Aubervilliers sans se prononcer sur les candidats. L'année suivante, il appelle à voter pour la liste PS-Place publique conduite par Raphaël Glucksmann aux élections européennes en France, et déclare avoir toujours été socialiste.

Conférences et influence nationale

Le , François Hollande crée une société destinée à facturer ses conférences, alors qu'il critiquait sur ce point son prédécesseur Nicolas Sarkozy et qu'il avait promis de réaliser ces exercices à titre bénévole après son départ du palais de l'Élysée.

François Hollande déclare en qu'il travaille sur un « projet présidentiel » en vue de l'élection présidentielle de 2022. Il précise qu'il ne s'agit pas d’une annonce de candidature à l'Élysée, mais de « savoir ce que l'on propose aux Français », et plaide pour que ses idées soient portées par une personnalité politique issue du PS. Les instituts de sondage le créditent de 2 % à 7 % des voix s’il venait à se présenter à l’élection présidentielle,. Il déclare dans le même temps que son « plus grand regret » est de ne pas s'être « représenté en 2017 ». En novembre 2021, il envisage finalement de se présenter à l'élection présidentielle avec notamment l'aide de Julien Dray, avant de renoncer en février 2022 afin de ne pas entraver la campagne d'Anne Hidalgo et du Parti socialiste.

Le 14 avril 2022, à l'approche du second tour de l’élection présidentielle, il appelle à voter pour le président sortant Emmanuel Macron face à la candidate du RN, Marine Le Pen.

Le 28 avril 2022, il affirme que l'accord entre le Parti socialiste et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale serait « inacceptable » s'il était signé. À la suite de la signature de l'accord, il considère qu'« avoir 70 candidats sur 577 circonscriptions, [est] une faute ». En mai suivant, François Hollande annonce qu’il ne sera pas candidat aux élections législatives en Corrèze, déclarant qu’il aurait été tenté de se présenter si le Parti socialiste avait pris la décision de « se refonder » et non de « fondre dans un accord déséquilibré », avec La France insoumise. L’ancien président déclare également que « 2027 se prépare dès 2022 », ayant pour ambition à court et moyen terme de participer à la reconstruction de sa famille politique. Dans le cadre du congrès socialiste de janvier 2023, il apporte, avant le second tour du scrutin, son soutien à Nicolas Mayer-Rossignol, critique de l'accord de la NUPES et opposé au premier secrétaire sortant Olivier Faure.

Élections législatives de 2024

Lors des élections législatives françaises de 2024, au motif que « la situation est grave » et qu'« à situation exceptionnelle, décision exceptionnelle », il annonce qu'il se présente dans la première circonscription en Corrèze avec le soutien du Nouveau Front populaire,, officialisant ainsi son retour en politique.

Détail des mandats et fonctions

À l’Assemblée nationale

  •  : député, élu dans la première circonscription de la Corrèze.
  •  : député, élu dans la première circonscription de la Corrèze.

Au Parlement européen

  •  : député européen.

Au niveau local

  •  : conseiller municipal d'Ussel.
  •  : adjoint au maire de Tulle.
  •  : conseiller régional du Limousin.
  •  : président de la communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze.
  •  : conseiller municipal de Tulle.
  •  : conseiller régional du Limousin.
  •  : maire de Tulle.
  •  : conseiller général de la Corrèze, élu dans le canton de Vigeois.
  •  : président du conseil général de la Corrèze.

Au sein du PS

  • 1995-1997 : porte-parole, secrétaire national du Parti socialiste, chargé de la presse.
  • 1997-2008 : membre du bureau national et premier secrétaire du Parti socialiste.

À la présidence de la République

  •  : président de la République française.

Au Conseil constitutionnel

  • Depuis le  : membre de droit du Conseil constitutionnel (ne siège pas).

Distinctions et décorations

En , François Hollande dépose l'ensemble de ses décorations au musée de la Légion d'honneur.

Titres ex officio en tant que président de la République

  • Grand maître de l'ordre national de la Légion d'honneur.
  • Grand maître de l'ordre national du Mérite.
  • Chanoine d'honneur de l'archibasilique Saint-Jean-de-Latran (n'en prend pas possession), des cathédrales Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Maurienne, Saint-Julien du Mans et Saint-Étienne de Châlons, de l'église Saint-Hilaire le Grand de Poitiers, de la basilique Saint-Martin de Tours et de la collégiale Saint-Martin d'Angers.
  • Proto-chanoine de la cathédrale Notre-Dame-du-Réal d'Embrun et de la basilique Notre-Dame de Cléry-Saint-André.

Décorations officielles

Décorations françaises

  • Grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur, de droit en qualité de grand maître de l'ordre, le .
  • Grand-croix de l'ordre national du Mérite, de droit en qualité de grand maître de l'ordre, le .

Décorations étrangères

  • Grand-croix classe spéciale de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (Allemagne) le 3 septembre 2013.
  • Collier de l'ordre du roi Abdelaziz (Arabie saoudite) le ,.
  • Grand-croix de l'ordre du Libérateur Général San Martín (Argentine) le .
  • Chevalier de l'ordre de la Gloire (Arménie), le 12 octobre 2014.
  • Grande-étoile de la décoration d'honneur pour services rendus à la République d'Autriche (Autriche), le 31 octobre 2013.
  • Grand cordon de l'ordre de Léopold (Belgique), le 3 février 2014.
  • Grand-croix de l'ordre national du Bénin (Bénin), le 30 juin 2015.
  • Grand collier de l'ordre national de la Croix du Sud (Brésil), le 19 décembre 2012.
  • Grand-croix de l'ordre de la reconnaissance centrafricaine (République centrafricaine), le .
  • Grand collier de l'ordre de Boyacá (Colombie), le 21 janvier 2015.
  • Grand-croix de l'ordre national de la République de Côte d'Ivoire (Côte d'Ivoire), le 17 juillet 2014.
  • Collier de l'ordre d'Isabelle la Catholique (Espagne) le .
  • Collier de l'ordre de Zayed (Émirats arabes unis), le 15 janvier 2013.
  • Grand-croix avec collier de l'ordre de la Rose Blanche (Finlande) le 19 juin 2013.
  • Grand-croix de l'ordre du Sauveur (Grèce) le .
  • Grand-croix de l'ordre national de la République de Guinée (Guinée), le 26 novembre 2014.
  • Chevalier grand-croix au grand cordon de l'ordre du Mérite de la République italienne (Italie) le .
  • Grand cordon de l’ordre du Chrysanthème (Japon) le 6 juin 2013
  • Première classe de l'ordre de l'Amitié (Kazakhstan) le .
  • Chevalier de l'ordre du Lion d'or de la maison de Nassau (Luxembourg) le .
  • Grand-croix de l'ordre national du Mali (Mali) le .
  • Collier de l'ordre de la Souveraineté (Maroc) le .
  • Collier de l'ordre de l'Aigle aztèque (Mexique), le 10 avril 2014.
  • Grand-croix de l'ordre de Saint-Charles (Monaco) le .
  • Grand-croix de l'ordre national du Niger (Niger) le 15 juillet 2014.
  • Collier de l'ordre de l'État de Palestine (Palestine) le 17 septembre 2013.
  • Grand-croix de classe extraordinaire de l'ordre de Vasco Núñez de Balboa (Panama) le 24 mai 2013.
  • Chevalier grand-croix de l'ordre du Lion néerlandais (Pays-Bas) le .
  • Grand collier de l'ordre du Soleil (Pérou), le 23 février 2016.
  • Chevalier de l'ordre de l'Aigle blanc (Pologne) le ,.
  • Grand collier de l'ordre de la Liberté (Portugal) le 19 juillet 2016.
  • Grand officier de l'ordre national du Québec (gouvernement du Québec) le .
  • Grand-croix avec collier de l'ordre de l'Étoile de Roumanie (Roumanie) le 14 septembre 2016.
  • Chevalier grand-croix de l'ordre du Bain (Royaume-Uni) le .
  • Grand-croix de l'ordre national du Lion du Sénégal (Sénégal) le 27 novembre 2012.
  • Première classe de l'ordre de la Double Croix Blanche (Slovaquie) le .
  • Chevalier de l'ordre des Séraphins (Suède) le .
  • Grand cordon de l'ordre de la République (Tunisie) le 4 juillet 2013.
  • Médaille de la République (Uruguay) le 30 mai 2016
  • Grand-croix de l'ordre de la Liberté (Ukraine) le 25 février 2016.

Autres distinctions

  • Docteur honoris causa de l'université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen.
  • Docteur honoris causa de l'université d'Athènes.
  • Prix de l'« Homme d’État de l’année » en 2016 : « honore les dirigeants qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l’homme ». Prix remis par l'Appeal of Conscience Foundation.
  • Membre de la confrérie du melon de Lectoure.
  • Médaille du Président, décernée, en 2014, par l'Assemblée nationale du Québec.

Dans les arts et la culture populaire

Dans Les Guignols de l'info, François Hollande possède sa marionnette depuis qu'il a été tête de liste pour les élections européennes de 1999. Il est présenté comme assez naïf et termine chacune de ses interventions par un rire simplet. C'est l'imitateur Nicolas Canteloup qui lui prête sa voix jusqu'en 2011, date à laquelle il est remplacé par Thierry Garcia, ceci s'accompagnant également d'un changement de marionnette.

Dans Edge of Tomorrow, il apparait comme le président de la république française .

Dans le téléfilm La Dernière Campagne (2013), réalisé par Bernard Stora, François Hollande est joué par Patrick Braoudé. Bernard Le Coq interprète Jacques Chirac et Thierry Frémont Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, François Hollande apparaît dans le film de Clint Eastwood Le 15 h 17 pour Paris, qui relate l’attentat du train Thalys du 21 août 2015 à destination de Paris. Dans le film, l’ancien président décore de la Légion d'honneur les trois Américains ayant déjoué l'attentat. Entre images d’archives et fiction, c’est Patrick Braoudé qui incarne le président. Les critiques sont relativement négatives quant au film et à l'apparition de François Hollande,,.

Dans Soumission (2015) de Michel Houellebecq, François Hollande est réélu lors de l'élection présidentielle de 2017. Sa conservation du pouvoir jusqu'en 2022 entraîne la montée du Front national, qui est finalement battu au second tour de l’élection présidentielle par le candidat de la Fraternité musulmane, soutenu par les partis modérés.

En 2016, le groupe de rock français Mickey 3D lui consacre une chanson sur l'album Sebolavy, François sous la pluie, qui évoque un personnage décevant mais attachant, désabusé, confronté à une adversité persistante.

En 2020 sont inaugurées à Treignac (Corrèze) deux statues des anciens présidents de la République Jacques Chirac et François Hollande, réalisées par le sculpteur argentin Augusto Daniel Gallo. Elles doivent rester en place pendant quelques mois.

Dans le film Présidents (2021) d'Anne Fontaine, le personnage interprété par Grégory Gadebois est directement inspiré de François Hollande.

Collection James Bond 007

Publications

Ouvrages

  • L'Heure des choix : pour une économie politique (avec Pierre Moscovici), Paris, éd. Odile Jacob, 1991 (ISBN 978-2738101464).
  • Devoirs de vérité (entretiens avec Edwy Plenel), Paris, éd. Stock, 2007 (ISBN 978-2234059344).
  • Droit d'inventaires (entretiens avec Pierre Favier), Paris, éd. Seuil, 2009 (ISBN 978-2020979139).
  • Le Rêve français : discours et entretien, 2009-2011, Paris, éd. Privat, 2011 (ISBN 978-2708944411).
  • Changer de destin, Paris, éd. Robert Laffont, 2012 (ISBN 978-2221131176).
  • Discours du Bourget et autres discours de la campagne présidentielle, Paris, éd. L'Harmattan, 2012 (ISBN 978-2296960756).
  • Dialogue sur la politique : la gauche et la crise (avec Edgar Morin), Paris, éd. L'Aube, 2012 (ISBN 978-2815906630).
  • Les Leçons du pouvoir, Paris, éd. Stock, 2018.
  • Répondre à la crise démocratique, Paris, éd. Fayard, 2019. Livre d'entretien avec Terra Nova où il plaide pour une réforme des institutions.
  • Affronter, Paris, Stock, 2021. Analyse de la politique française,.
  • Bouleversements. Pour comprendre la nouvelle donne mondiale, Stock, 2022. Essai de géopolitique.
  • À paraître, Perrin, 2024. Livre retraçant un siècle de la gauche en France.

Livres pour la jeunesse

  • Leur République, Paris, Glénat Jeunesse, 2020.
  • Leur État, Paris, éd. Glénat, 2020
  • Leur Europe, Paris, Glénat Jeunesse, 2024.

Ouvrages collectifs

  • La Gauche bouge, sous le pseudonyme de Jean-François Trans, Paris, éd. Jean-Claude Lattès, 1985.
  • Changer d'Europe, Paris, éd. Syros, coll. Pour débattre, 1994 (ISBN 2841460177). Débat sur la construction européenne avec Hollande, Andrée Buchmann, Julien Dray et Philippe Herzog.
  • L'Idée socialiste aujourd'hui, Paris, éd. Omnibus, 2001 (ISBN 978-2259195843). Discours d'ouverture d'un colloque organisé le 9 juin 2001 par le Parti socialiste et la Fondation Jean-Jaurès à l'occasion des trente ans du congrès d'Épinay.
  • Quelle VIe République ?, Paris, éd. Le Temps des cerises, 2007 (ISBN 978-2841091614).

Notes et références

Notes

Références

Annexes

Bibliographie

  • Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça..., Stock, , 672 p. (ISBN 978-2234075481)
  • François Bazin, Les ombres d'un Président, Paris, Plon, , 165 p. (ISBN 978-2-259-23012-4).
  • Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, Paris, Les Arènes, , 320 p. (ISBN 978-2-35204-385-0).
  • Gregor Mathias (préf. Jean-Louis Triaud), Les guerres africaines de François Hollande, La Tour-d'Aigues, éditions de l'Aube, coll. « L'urgence de comprendre », , 251 p. (ISBN 978-2-8159-1045-3).
  • Serge Federbusch, L'Enfumeur, Ixelles Éditions, .
  • Samuel Pruvot, François Hollande, Dieu et la République, Paris, Salvator, , 187 p. (ISBN 978-2-7067-0985-2).
  • Raphaëlle Bacqué, Hollande, la transition tranquille, Le Monde, .
  • Nicolas Barotte et Nathalie Schuck, Coups pour coups, Éditions du Moment, .
  • Laurent Binet, Rien ne se passe comme prévu, Grasset, .
  • (it) Riccardo Brizzi et Gabriel Goodliffe, La Francia di Hollande, Il Mulino, 2013.
  • Stéphane Bugat, Le Président Hollande : ses équipes, ses réseaux, ses projets, L'Archipel, .
  • Anna Cabana et Anne Rosencher, Entre deux feux, Grasset, .
  • Marc Chaumeil et Sibylle Vincendon, François Hollande. Président élu, éditions Privat, .
  • Michèle Cotta, Le Rose et le Gris : Prélude au quinquennat de François Hollande, Fayard, .
  • François Delapierre, Où est le changement ? : Les 100 premiers jours de François Hollande, Bruno Leprince, .
  • Corinne Delpuech et Christine Pouget, François Hollande. De la Corrèze à l'Élysée, éditions L'Archipel, .
  • Claude Estier, François Hollande. Journal d'une victoire, Le Cherche midi, .
  • Guillaume Evin et Philippe Martinat, Je n'aime pas les riches : Enquête sur Hollande, la gauche et l'argent, Éditions du Moment, .
  • Hélène Jouan, Le petit Hollande illustré par l'exemple, Nouveau Monde Éditions, .
  • Marie-Ève Malouines, François Hollande ou la force du gentil, Jean-Claude Lattès, .
  • Laurent Neumann, Les dessous de la campagne présidentielle, Fayard, .
  • Laurent Pfaadt, François Hollande de A à Z, City éditions, .
  • Stéphane Ruet et Valérie Trierweiler, François Hollande président, Le Cherche midi, .
  • Mathieu Sapin, Campagne présidentielle. 200 jours dans les pas du candidat François Hollande, Dargaud, .
  • Antonin André et Karim Rissouli, L'Homme qui ne devait pas être président, Albin Michel, .
  • Serge Raffy, François Hollande, Itinéraire secret, Arthème Fayard, , 480 p. (ISBN 978-2-8185-0049-1, lire en ligne).
  • Richard Michel, François Hollande l'inattendu, éditions Archipel, .
  • Marie-Ève Malouines et Carl Meeus, La Madone et le Culbuto, ou l'inlassable ambition de Ségolène Royal et François Hollande, Fayard, .
  • Cécile Amar et Didier Hassoux, Ségolène et François, éd. Privé, .
  • François Bachy, L'Énigme Hollande, Plon, .
  • Claude Estier, Un combat centenaire. 1905-2005. Histoire des socialistes français, Le Cherche midi, .
  • François Bachy, François Hollande, un destin tranquille, Plon, .

Documentaires

  • Denis Jeambar et Stéphanie Kaïm, François Hollande : comment devenir Président ?, France Télévision, diffusé le .
  • Patrick Rotman, Le Pouvoir, sorti en salles le 15 mai 2013.

Articles connexes

  • Famille de François Hollande
  • « Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance »
  • Présidence de François Hollande
  • René Teulade, son suppléant à l'Assemblée nationale

Liens externes

  • Site officiel
  • Ressources relatives à la vie publique :
    • Assemblée nationale
    • C-SPAN
    • Parlement européen
    • Base Sycomore
    • Vie publique
  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • Allociné
    • IMDb
    • Unifrance
  • Ressources relatives à plusieurs domaines :
    • Metacritic
    • Radio France
  • Ressource relative à la musique :
    • MusicBrainz
  • Ressource relative à la recherche :
    • Cairn
  • François Hollande sur le site de l'Élysée
  • Portail de la politique française
  • Portail de la Corrèze
  • Portail de la Ve République
  • Portail du socialisme
  • Portail des années 2010

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: François Hollande by Wikipedia (Historical)







Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)







Text submitted to CC-BY-SA license. Source: by Wikipedia (Historical)



Élections européennes de 2009 en France


Élections européennes de 2009 en France


Les élections européennes de 2009 se sont déroulées le en France.

Ces élections ont permis aux citoyens de l’Union résidant en France de choisir les 72 députés représentant la France au Parlement européen pour une législature de cinq ans (2009-2014).

Au niveau national, les listes de la majorité présidentielle (UMP-NC-LGM) obtiennent 27,9 % des suffrages exprimés, ainsi que la majorité relative des sièges (29 députés sur 72). On note également une percée historique des écologistes (16,3 % pour Europe Écologie et 3,6 % pour l'Alliance écologiste indépendante), ainsi qu'une chute prononcée du PS (16,5 %) et du MoDem (8,5 %) par rapport au scrutin de 2004. Le taux d'abstention atteint un niveau record, à 59,37 %.

Cette tendance va dans le même sens que les autres pays européens : la droite reste majoritaire au Parlement européen.

Mode de scrutin

La répartition des 72 sièges à pourvoir entre les 8 circonscriptions interrégionales est la suivante :

  • Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie) : 10
  • Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes) : 9
  • Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine) : 9
  • Massif central - Centre (Auvergne, Centre, Limousin) : 5
  • Sud-Ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées) : 10
  • Sud-Est (Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes) : 13
  • Île-de-France : 13
  • Outre-Mer (constituée en trois sections distinctes : Atlantique, océan Indien, Pacifique) : 3

Une circonscription « Français établis hors de France » aurait dû être créée. Ce point a notamment été abordé au Sénat français, en septembre-.

« Ces chiffres sont basés sur le traité de Nice. Au cas où le traité de Lisbonne entrerait en vigueur après l'élection de , la France aurait deux députés supplémentaires. Le nombre total de députés passerait, à la suite des conclusions du dernier Conseil européen, à 754 jusqu'en 2014. »

L'élection a lieu au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne. Les sièges sont répartis dans chaque circonscription entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés, parfois plus.

Déroulement

En France, comme prévu par la loi, et comme dans la plupart des autres pays européens, l’élection s'est déroulée le dimanche 7 juin, sauf pour Saint-Pierre-et-Miquelon, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et la Polynésie française pour lesquelles elles ont eu lieu dès le pour éviter la démobilisation dans des territoires, où l'heure est en avance. Le dépôt des candidatures a lieu du 11 au , et la campagne officielle débute le 25 mai pour s’achever la veille du scrutin, le . Les députés européens représentant la France sont élus au scrutin proportionnel plurinominal à un tour, le seuil de répartition des sièges entre les listes étant de 5 % des suffrages exprimés, selon la méthode de la plus forte moyenne.

Pour ces élections, 72 sièges de députés sont à pourvoir, huit circonscriptions électorales, organisées en « grandes régions » depuis 2003, ont été délimitées et les députés répartis sur la base du dernier recensement : dix pour le Nord-Ouest de la France, neuf pour l'Ouest, neuf pour l'Est, dix pour le Sud-Ouest, treize pour le Sud-Est, cinq pour le Massif central et le Centre, treize pour l'Île-de-France et trois pour l'Outre-Mer, constitué en trois sections. Le scrutin a lieu suivant les procédures électorales françaises.

Il s'agit de la septième élection des députés européens au suffrage universel direct. À la suite de l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union, le nombre de sièges attribués à la France a été revu à la baisse ; le traité de Lisbonne n'a pas été ratifié comme envisagé par les 27 États signataires avant ces élections. C'est donc le traité de Nice qui s'applique et, dans ce cas, il y a 72 députés pour représenter la France :

Historique du nombre de sièges et de l'abstention

La participation n'a elle quasiment jamais cessé de baisser en France, tout comme dans bon nombre d'États membres :

Répartition partisane des députés européens sortants

À la fin de la 6e législature, les 78 députés européens de France étaient répartis comme suit :

Répartition par groupe politique

Listes déposées

Au terme du dépôt officiel, 161 listes ont été déposées au ministère de l'Intérieur et 160 finalement retenues. S'agissant d'élections européennes, il existe pour le moment neuf partis politiques européens reconnus officiellement et subventionnés :

  • Alliance libre européenne (ALE) · Alliance pour l'Europe des nations (AEN) · EUDemocrats (EUD) · Parti démocrate européen (PDE) · Parti européen des libéraux, démocrates et réformateurs (ELDR) · Parti de la gauche européenne (PGE) · Parti populaire européen (PPE) · Parti socialiste européen (PSE) · Parti vert européen (PVE).

Extrême gauche

  • Nouveau Parti anticapitaliste (affiliation européenne : Gauche anticapitaliste européenne)
  • Lutte ouvrière
  • Communistes annonce sa présence dans les sept circonscriptions de métropole.

Gauche

  • Parti socialiste (affiliation européenne : Parti socialiste européen)
  • Front de gauche, initié par le Parti communiste français (affiliation européenne : Parti de la gauche européenne) et le Parti de gauche, rejoints le par Gauche unitaire issue de la LCR, puis par l'Alternative démocratie socialisme (ADS) de Marcel Rigout, le Mouvement politique d'émancipation populaire (M'PEP) de Jacques Nikonoff et les dissidents du MRC rassemblés au sein de République et socialisme.
  • Le , le Parti radical de gauche a renoncé à présenter des listes autonomes après avoir échoué à négocier avec le MoDem. Présent dans la campagne officielle (en raison de l'existence d'un groupe sénatorial), il appelle à voter « blanc » et ne soutient pas les listes socialistes.
  • Le Mouvement républicain et citoyen a également décidé de ne pas présenter de liste et a appelé à voter « blanc ou nul ».

Écologistes

  • Europe Écologie, initié par Les Verts (affiliation européenne : Parti vert européen), soutenu par la fédération Régions et peuples solidaires (RPS, affiliation européenne : Alliance libre européenne), avec le soutien de Monica Frassoni, coprésidente du groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen.
  • Alliance écologiste indépendante : Mouvement écologiste indépendant d'Antoine Waechter, Génération écologie et La France en action.
  • Europe Décroissance : liste commune au Parti pour la décroissance (PPLD) et au Mouvement des objecteurs de croissance (MOC).
  • La Terre sinon rien : liste uniquement présente en Île-de-France.

Régionalistes, autonomistes et indépendantistes

  • Euskal Herriaren Alde : liste de la gauche abertzale (c'est-à-dire « patriote » en basque), dont font partie Batasuna et des mouvements proches.
  • EAJ-PNB (membre de RPS) : une liste présentée uniquement en circonscription Sud-Ouest.
  • Parti breton : une liste présentée uniquement en circonscription Ouest.

Les autres partis membres de la fédération Régions et peuples solidaires sont partie prenante des listes Europe Écologie.

Centre

  • Mouvement démocrate (MoDem, affiliation européenne : Parti démocrate européen)
  • Alternative libérale annonce dans son site Web cinq listes (Île-de-France, Ouest, Est, Sud-Ouest et Sud-Est), avec le soutien de l'ELDR.

Droite

  • Union pour un mouvement populaire, avec le soutien du Nouveau Centre (affiliation européenne : Parti populaire européen), mais aussi de petites formations comme La Gauche moderne et Les Progressistes dont les logos figurent sur les tracts électoraux aux côtés de ceux de l'UMP. Le Parti radical n'est pas distingué de l'UMP mais présente des candidats en position éligible.
  • Le Centre national des indépendants et paysans (CNI) présente cinq listes autonomes sous l'étiquette « L'Europe utile ».
  • Le Mouvement pour la France en alliance avec Chasse, pêche, nature et traditions, sous la bannière de Libertas de l'Irlandais Declan Ganley (affiliation européenne : Indépendance/Démocratie),.
  • Debout la République (affiliation européenne : EUDemocrats)
  • Alliance royale
  • Solidarité - Liberté, justice et paix, parti anti-avortement fondé en , sur le modèle de son homologue italien. Présente des listes dans deux circonscriptions (Île-de-France et Sud-Est).

Extrême droite

  • Front national : affiliation européenne en association Euronat en l'absence de groupe au parlement sortant.
  • Parti de la France : dissidents du Front national, autour de Carl Lang, dont la « Maison de la vie et des libertés » de Jean-Claude Martinez. Avec eux se sont également rangés le Mouvement national républicain et la Nouvelle droite populaire.

Autres

  • Europe Démocratie Espéranto, mouvement citoyen trans-européen, pour l'introduction d'une langue commune. Se présente dans deux pays (France et Allemagne).
  • Newropeans, « mouvement citoyen trans-européen ». Se présente dans trois pays (France, Allemagne et Pays-Bas) pour démocratiser les institutions européennes.
  • Rassemblement pour l'initiative citoyenne : ce mouvement promeut le référendum d'initiative populaire et est présent dans six circonscriptions. Une liste (celle présentée en Île-de-France) a été invalidée par le Conseil d'État pour non-respect de la parité.
  • Le Parti humaniste présente des listes dans cinq circonscriptions. Ses équivalents européens se présentent aussi en Espagne, Belgique, Portugal et Hongrie.
  • Mouvement Résistances, présent dans le Sud-Est (liste menée par Victor-Hugo Espinosa). Le mouvement aurait aussi dû être présent en Île-de-France (menée par le président du mouvement, Daniel Richard) mais ne s'y présenta finalement pas.
  • « Cannabis sans frontières » présente une liste dirigée en Île-de-France par Farid Ghehiouèche. Parti favorable à la dépénalisation du cannabis, et plus largement de toutes les drogues.
  • Union des gens : fusion de l'Union droite gauche et du Parti des gens ; présent dans sept circonscriptions.
  • Liste antisioniste, conduite par l'humoriste Dieudonné M'bala M'bala en Île-de-France.
  • Liste « Pouvoir d'achat - Chômage - Taxes - Immigration - Insécurité - Patrons voyous - Casse du service public. Où est la rupture ? Stop », présentée dans la circonscription Sud-Ouest et conduite par Jean-Jacques Fanchtein. Liste de droite nationale, populaire, humaniste et tolérante.
  • Parti faire un tour (PFT) : liste fantaisiste présente en Île-de-France.
  • Liste « Citoyenneté Culture Européennes », présente en Île-de-France et dirigée par André Locussol-Mascardi. Liste dont le but est de renforcer la citoyenneté européenne en accordant par exemple plus de moyens pour la culture.
  • Liste « Pour une France et une Europe plus fraternelles », présente en Île-de-France et dirigée par Jean-Marie Julia. Liste dont le but est la paix dans le monde, grâce à l'évolution de la diplomatie française et plus largement européenne. Bien que la liste, essentiellement composée de personnes d'origines tamoules, ait été créée principalement pour alerter l'opinion sur la récente guerre menée par le gouvernement du Sri Lanka contre le groupe terroriste des Tigres Tamouls, faisant des dégâts collatéraux.
  • Liste « Programme contre la précarité et le sexisme », présentée en Massif central - Centre sous la direction de Nicole Pradalier, dont le but serait de faire évoluer les mentalités pour « le progrès humain, le bien-être de tous et de toutes et la vie de la planète ».

Chronologie

  • Le , Europe Écologie publie son manifeste et lance son site internet ainsi que son réseau social.
  • Le , la commission d'investiture du Front national désigne ses têtes de liste dans quatre des huit circonscriptions.
  • Le , Europe Écologie présente officiellement ses têtes de liste.
  • Le , l'UMP présente ses têtes de liste lors de son conseil national.
  • Le , le Nouveau Centre annonce négocier des listes communes avec l'UMP dans l'ensemble des circonscriptions, mais a désigné le des « chefs de file » dans chaque circonscription. Il présentera une seule liste autonome, en Outre-mer.
  • Le , le Front national annonce sa tête de liste pour l'Île-de-France.
  • Le , le MoDem désigne ses têtes de listes.
  • Le , Debout la République a présenté les principaux candidats qui conduiront les listes gaullistes.
  • Le , le Conseil national du PS propose ses candidats,
  • Le , la branche française du mouvement Europe Démocratie Espéranto présente ses têtes de liste lors d'une conférence de presse à Strasbourg, à l'occasion du congrès européen du mouvement.
  • Le , le Centre national des indépendants et paysans (CNI) présente ses deux têtes de liste aux élections européennes : Annick du Roscoät (Île-de-France) et Daniel Mugerin (Outre-mer).
  • Le , le Front national annonce ses têtes de liste des circonscriptions Ouest et Outre-mer, suivies de la circonscription Massif central - Centre le .
  • Le , les candidats proposés par le Conseil national du PS sont soumis au vote des adhérents.
  • Les 14 et , le Front national présente l'ensemble de ses candidats, lors de sa « Convention européenne » à Arras.
  • Le une convention nationale du PS ratifie les candidats désignés par ses adhérents.
  • Le , le Parti breton présente ses trois premiers candidats aux élections européennes : Émile Granville, Odile Fourniol et Hervé Le Guen (liste unique dans l'Ouest).
  • Le , le Front de gauche présente la composition définitive de ses listes.
  • Le , le CNI désigne quatre chefs de file pour d'autres circonscriptions (négociés avec l'UMP).
  • Le , le Parti fédéraliste présente trois têtes de liste (Est, Sud-Est et Île-de-France).
  • Le , le Parti de la France présente trois têtes de liste (Nord-Ouest, Sud-Ouest et Massif central - Centre). Deux autres listes sont encore envisagées afin d'avoir accès à la campagne audiovisuelle nationale. Carl Lang a confirmé qu'il n'y aurait pas de liste de son nouveau parti dans le Sud-Est et l'Est.
  • Le , le RIF, sous le nom de « gaullistes en colère », présente trois têtes de liste, mais le , Paul-Marie Coûteaux annonce qu'il se retire de la course, et appelle au vote blanc ou à l'abstention.
  • Le , Solidarité - Liberté, justice et paix présente deux listes : une en Île-de-France et une dans le Sud-Est.
  • Le , le Parti humaniste présente ses listes dans cinq circonscriptions.

Sondages

Évolution des sondages du 28 novembre 2008 au 7 mai 2009

Évolution des sondages du 10 mai au 28 mai 2009

Évolution des sondages du 28 mai au 6 juin 2009

Pour connaitre les sondages détaillés par circonscription électorale, se référer notamment à une étude de l'institut BVA-Vocalcom en date de , et à l'analyse de ce sondage.

Collection James Bond 007

Résultats

National

Par circonscription

Nord-Ouest

18 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Ouest

20 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Est

19 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Sud-Ouest

24 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Sud-Est

21 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Massif central - Centre

20 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Île-de-France

27 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Outre-Mer

11 listes ont été déposées dans cette circonscription, les résultats sont les suivants :

Les députés élus sur les trois listes arrivées en tête ne correspondent pas forcément aux trois têtes de listes en raison du mode particulier de répartition des sièges par section. L'ordre est celui officiel du ministère de l'Intérieur, fonction de l'attribution des sièges :

Résultats et conséquences au niveau européen

Malgré des résultats serrés en France (UMP 28 %, PS + Verts 33 %), ces élections, certes marquées d'un fort taux d'abstention dans les pays membres, ont démontré de manière évidente l'échec, voire la sanction populaire des partis de gauche (socialistes, communistes…) et témoigne de la confiance des électeurs envers les partis classés à droite sur l'échiquier politique.

En effet, des cinq grands pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne), les listes de droite (respectivement la CDU, le Parti conservateur, l'UMP, Le Peuple de la liberté et le Parti populaire) sont toutes arrivées en tête des suffrages. Au Royaume-Uni, le parti de Gordon Brown, le Parti travailliste, fait un résultat catastrophique : il ne recueille que 15,31 % des voix, en troisième position seulement après les conservateurs et l'UKIP souverainiste.

De manière générale, cette élection est un échec cuisant pour l'ensemble de la gauche européenne. Ainsi, les seuls pays où le PSE (socialiste) bat les partis affiliés au PPE (droite) sont Malte (trois députés européens contre deux), le Danemark (également trois eurodéputés contre 2), la Tchéquie (7 contre 2) ; en Suède (5 contre 5), en Estonie (1 contre 1) et en Grèce (8 contre 8), on observe une égalité entre les deux partis majoritaires du Parlement européen.

Même sans les eurodéputés du Parti conservateur britannique qui, mené par David Cameron, a décidé de se retirer du PPE dont il faisait précédemment partie, pour s'allier avec les députés du parti polonais Droit et justice ainsi que les libéraux tchèques, formant le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), le PPE confirme sa suprématie politique de manière écrasante, et reste le premier groupe politique du Parlement avec 267 députés sur 736, loin devant le PSE (159 députés). Si les députés britanniques ne s'étaient pas détachés du PPE, il aurait atteint 292 députés européens.

Commentaires

Une abstention record

On note, comme à chaque élection européenne, une forte abstention. Ainsi, elle passe de 57,24 % à 59,37 % des inscrits, soit une légère augmentation par rapport au scrutin de 2004.

Principaux enseignements du scrutin

  • Cette élection marque une nette percée d’Europe Écologie, qui double le résultat des Verts lors du précédent scrutin européen, et talonne ainsi le PS, le dépassant même dans les circonscriptions Île-de-France et Sud-Est.
  • La majorité présidentielle est en nette progression par rapport à 2004, même si les partis à sensibilité de gauche (PS, Europe Écologie, Front de gauche, NPA, LO), avec 45,31 % des votes, devancent les partis classés à droite de l'échiquier politique (UMP, FN, Libertas, DLR) qui totalisent, quant à eux, 40,78 % des suffrages. À l’inverse, cette élection marque un sérieux revers pour le PS et le MoDem.
  • En termes d’élus, les partis de droite gagnent six sièges, tandis que ceux de gauche en perdent sept et ceux du centre en cèdent cinq (la France a six sièges de moins dans le nouveau Parlement).

Bilan par formation politique et polémiques

  • La majorité présidentielle : aucune majorité absolue ne se dégage de ces élections à un seul tour ; les listes de la majorité présidentielle, qui rassemblent l'UMP, le Nouveau Centre et La Gauche moderne, arrivent nettement en tête avec 27,88 % des suffrages exprimés.
  • La gauche : le PS s'effondre lors de ces élections et se retrouve en deuxième position, à quasi-égalité avec Europe Écologie, à un cinquième de point et 34 000 voix de différence seulement. Ses homologues européens subissent également des revers électoraux, mais pas de la même ampleur. Le Front de gauche obtient un score légèrement supérieur à celui obtenu par les seules listes du PCF en 2004, et obtient quatre députés (auxquels se rajoute un élu du Parti communiste réunionnais).
  • Le centre : le MoDem fait nettement moins bien que l'UDF en 2004, ou que François Bayrou à l'élection présidentielle de 2007. Il est même dépassé par Europe Écologie, avec laquelle il faisait au moins jeu égal dans les sondages. Ces derniers avaient prévu cette tendance baissière.
  • L'extrême gauche : le récent Nouveau Parti anticapitaliste et Lutte ouvrière réalisent un score cumulé de 6,08 % (6,2 % en métropole), soit la meilleure performance jamais réalisée par l'extrême gauche à l'échelle nationale, hors élections présidentielles. Le NPA obtient la majorité des voix d'extrême gauche, malgré un résultat inférieur à ce que prédisaient certains sondages, et n'obtient aucun député, tout comme LO qui réalise 1,20 % des suffrages exprimés.
  • Les autres droites : les partis gaullistes, souverainistes ou nationalistes, tels que Debout la République, le Mouvement pour la France, le Front national et le Parti de la France sont en net recul, à 12,91 % en cumulé, passant de dix à quatre sièges, dont trois pour le FN. Le MPF, allié à CPNT sous la bannière Libertas, ne parvient pas à réitérer le score surprise de 1999, lorsqu'il s'était allié avec Charles Pasqua. Le parti frontiste perd également quelques points ; la scission menée par Carl Lang et Jean-Claude Martinez ne l'empêche pas pour autant de faire réélire Marine Le Pen dans le Nord-Ouest, où elle dépasse la barre symbolique des 10 %, mais l'empêche de renouveler son siège dans le Sud-Ouest. DLR, la jeune formation républicaine et gaulliste du député Nicolas Dupont-Aignan, obtient près de 2 % des voix.
  • Les autres écologistes : l'Alliance écologiste indépendante, avec plus de 3,6 % des voix, arrive en 9e position, ce qui constitue une relative surprise. L'ensemble des voix écologistes représente donc près de 20 % des suffrages exprimés.
  • Polémiques :
    • Le film Home, un documentaire engagé écologiste, a été diffusé sur France 2 le , soit deux jours avant le scrutin, et a obtenu un succès d’audience,. Le FN et des candidats du MoDem ont évoqué la possibilité que le documentaire fût responsable du succès d’Europe Écologie. France 2 a néanmoins rappelé que la date de diffusion du film a été choisie en fonction de celle de la journée mondiale de l'environnement et a été décidée bien avant celle de l’élection européenne. De plus, un sondage TNS Sofres réalisé les 3 et , avant la diffusion du film, montrait déjà Europe Écologie créditée de 15,5 % et la tendance baissière du MoDem.
    • Les partis minoritaires (Front de gauche, DLR, NPA, Libertas, FN…) estiment qu'ils ont été étouffés médiatiquement et volontairement, par les quatre principaux partis et les médias, par une absence de campagne et de débat.

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

  • Liste des députés européens de France de la 7e législature

Liens externes

  • Les élections européennes de juin 2009 sur le site du Parlement européen
  • Résultats définitifs sur le site du ministère de l'Intérieur
  • « Brèves d’Europe », Acrimed,
  • Portail de la politique française
  • Portail de l’Union européenne
  • Portail des années 2000
  • Portail de la Ve République

Text submitted to CC-BY-SA license. Source: Élections européennes de 2009 en France by Wikipedia (Historical)



R-7 (famille de lanceurs)


R-7 (famille de lanceurs)


La famille de lanceurs R-7 est constituée de l'ensemble des lanceurs dérivés de la R-7 Semiorka premier missile balistique intercontinental développé par l'Union soviétique. Tous ces lanceurs partagent les mêmes caractéristiques générales au niveau des deux premiers étages avec des performances légèrement améliorées dans les dernières versions. Les différences notables se situent au niveau des troisième et quatrième étages. Le missile balistique original a une carrière opérationnelle très brève tandis que les versions les plus récentes de cette famille, les Soyouz-U, Soyouz-FG et le Soyouz-2, continuent à jouer un rôle central dans les lancements de charge utile de masse moyenne en orbite basse.

Historique

Lanceurs de la famille R-7

Références

Sources

  • Christian Lardier et Stefan Barensky, Les deux vies de Soyouz, Paris, Editions Edite, coll. « Histoire des sciences », , 415 p. (ISBN 978-2-846-08266-2, OCLC 758791376, BNF 42293729)

Voir aussi

Lien interne

  • R-7 Semiorka
  • Soyouz
  • Portail de l’astronautique
  • Portail de l’URSS
  • Portail de la Russie

Collection James Bond 007


Text submitted to CC-BY-SA license. Source: R-7 (famille de lanceurs) by Wikipedia (Historical)



ghbass