
Verderonne est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Ses habitants sont appelés les Verderonnais et les Verderonnaises.
À vol d'oiseau, la commune se situe à 64 kilomètres au sud d'Amiens, à 32 kilomètres à l'est de Beauvais, à 26 kilomètres au sud-ouest de Compiègne et à 53 kilomètres au nord de Paris.
Petite commune placée au centre du canton, à l'origine du vallon du Rhony, le village est dominé par les coteaux voisins. La crête située à l'ouest appartient à la bordure occidentale du plateau de Liancourt, sous le nom de Montagne de Verderonne, s'abaissant doucement en direction du sud, vers l'Oise. Le coteau à l'est s'allonge sur plus de deux kilomètres avec les noms de Montagne du Hêtre, Montagne du Moulin (nommé colline de Verderonne) et Montagne Berthaut, s'étendant sur Verderonne, Rosoy, Angicourt et Cinqueux.
Au sud-ouest, le plateau de Liancourt comprise sur le territoire porte le nom de montagne de la Carrière, à proximité de Mogneville. Depuis les montagnes du Hêtre et du Moulin, naissent deux fosses, la fosse aux Buttes et la fosse Wallon. La commune s'étend de 48 mètres à l'entrée du ruisseau du Rhony sur la commune d'Angicourt, et culmine à 138 mètres d'altitude au sommet de la montagne de Verderonne, aux limites avec Liancourt et Rosoy. Le ruisseau du Rhony atteint 62,5 mètres à sa sortie des fossés du château, le hameau de Corincourt se trouve à 66 mètres, 68 mètres au carrefour entre la route départementale 59 et la rue de l'Église, 110 mètres au carrefour de la route départementale 29 et du chemin de Rieux à Catenoy par le plateau de Liancourt et 121 mètres à la montagne du Hêtre.
Entre Liancourt et Labruyère, sur la montagne de Verderonne, on voit successivement du calcaire grossier blanc friable, puis du calcaire jaunâtre ocreux pétri de nummulites, d'huîtres et de moules d'autres coquilles, une roche dure sablonneuse empâtant de nummulites, du sable jaunâtre à concrétions tuberculeuses et du sable jaune-verdâtre. La colline de Verderonne ou montagne du Hêtre et du Moulin présentent un ensemble et une disposition de couches conformes en tout à celles du plateau de Liancourt, ce qui prouve leur origine commune.
Dans l'ensemble, le terrain présente des sables glauconneux avec des numulites. La commune se situe en zone de sismicité 1.
Le Rhony (Rhodanus, Ronel), dont le nom signifie « petit ruisseau à la pente rapide », naît en quatre sources dans le parc du château.
Il quitte l'étang aménagé autour de l'édifice et coule entre le village et le hameau de Courincourt avant de traverser un second étang. Il rejoint ensuite la commune d'Angicourt avant de se jeter dans l'Oise à Rieux. Les eaux de la vallée et celles du coteau convergent toutes vers le ruisseau du Rhony. La source située près de Courincourt, au Poneau, est la fontaine Maucreaux. Les zones les plus basses du territoire se situent au-dessus de nappes phréatiques sous-affleurantes.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Airion », sur la commune d'Airion, mise en service en 1989 et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 663,5 mm pour la période 1981-2010. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 32 km, la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000 à 10,6 °C pour 1981-2010, puis à 11,1 °C pour 1991-2020.
Hormis les surfaces urbanisées (10,3 % pour 34 hectares) et cultivées (19 % sur 64 hectares), la commune se compose à plus de 61 % de zones boisées sur 204 hectares. Elles occupent la majorité des coteaux des deux côtés de la vallée du Rhony, jusqu'au point culminant des montagnes du Hêtre et du Moulin. On les retrouve également sur les bords de ce ruisseau. De plus, la commune comporte 26 hectares de prairies, près de deux hectares de zones humides et étangs, un hectare de terrains nus et éboulis ainsi qu'un hectare d'espaces verts publics,.
Les montagnes de Verderonne, du Hêtre et du Moulin sont comprises dans une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1 commune au Bois des Côtes. Elles constituent des corridors écologiques potentiels.
Verderonne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne. Cette aire regroupe 1 929 communes,.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,3 %), terres arables (16,8 %), zones urbanisées (12,9 %), prairies (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %).
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Verderonne est une commune résidentielle à caractère rural, en dehors de toute agglomération.
Verderonne comporte un hameau, Courincourt, localisé immédiatement à quelques centaines de mètres à l'est du village.
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 284, alors qu'il était de 268 en 2014 et de 269 en 2009.
Parmi ces logements, 87,4 % étaient des résidences principales, 1,2 % des résidences secondaires et 11,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 73,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 26,9 % des appartements.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Verderonne en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,2 %) inférieure à celle du département (2,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,6 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière.
Deux routes départementales passent sur le territoire : la route départementale 29 de Liancourt à Pont-Sainte-Maxence, qui serpente depuis le plateau de Liancourt séparant les vallées de la Brêche et du Rhony jusqu'aux hameaux d'Angicourt, et la route départementale 59, de Liancourt à Sacy-le-Grand, qui dessert le hameau de Courincourt par la place des Tilleuls, passe à la sortie nord du chef-lieu et gagne Rosoy. La D 29 a été mise en service en 1856 et la D 59 en 1866. On peut rejoindre la route départementale 1016, voie rapide de Clermont à Creil par la D 29 puis les D 137 et D916a. Depuis la commune voisine d'Angicourt, on peut accéder à la D 525 qui conduit à la route départementale 200, axe de Creil à Compiègne. La rue du Ponceau relie également le chef-lieu à Courincourt et la rue du Plantin se dirige vers Angicourt. La route de la Montagne se sépare de la D 29 pour rejoindre l'Hôpital Villemin et Mogneville. Près de l'intersection entre les D 29 et D 59, une route.
Verderonne ne possède pas de gare. Les gares qui desservent la commune sont celles de Rieux-Angicourt à 3,5 km au sud, sur la ligne de Creil à Jeumont et de Liancourt - Rantigny à 4,2 km à l'ouest, sur la ligne Paris-Nord - Lille.
Concernant les transports en commun routiers, Verderonne est desservi par la ligne n° 8 de Sacy-le-Grand à Nogent-sur-Oise du réseau départemental Sud-Oise du conseil général de l'Oise, exploitée par Keolis Oise ainsi que par plusieurs lignes de transports scolaires vers Clermont, Liancourt et Pont-Sainte-Maxence. Son fonctionnement est cependant limité à la période scolaire, exception faite d'un aller-retour pour le marché de Liancourt, les mercredi et samedi. Une navette de regroupement pédagogique intercommunal relie les communes de Labruyère, Rosoy et Angicourt.
L'aéroport de Beauvais-Tillé se trouve à 32 km à l'ouest L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est situé à 39 km au sud.
La commune s'est appelée Verderona vers 1014, Verderon en 1161, Verdrone en 1570 puis Verderonne.
Dans le parler local, ce nom se prononce « Verdron - ne ».
Le premier élément de ce nom paraît apparenté à l'ancien français verderet signifiant petit verger. Le second, le suffixe -onna, signifie source, cours d'eau. En pré-celtique, onna correspond au latin fontana, qui a donné le mot fontaine. Onna a servi aussi à désigner le petit cours d'eau qui naît dans le parc du château, le Rhony.
Il a existé deux autres hameaux sur la commune : Maucreux, nom conservé par un lieu-dit près de la route d'Angicourt (mau signifie mal, mauvais et creux fait référence à un ravin, une vallée). L'ancien écart du Metz, près du château, se prononce « mé ». Il a pour origine le latin mansus, qui désigne de la terre avec habitation, provenant d'un partage de domaine, de villa. Il y a eu de nombreux dérivés : manse, masure, mais, maise, maison et également mé, mai, mey, maix, ainsi que le mot mas (ferme provençale),.
La première agglomération est probablement d'origine gauloise. Devenue romaine, elle devient un viculus, avec administration propre correspondant aux communes de nos jours. Certains objets remontant à l'époque de l'occupation romaine ont été découverts, dont un porte-lampe identique à ceux trouvés à Villers-les-Catenoy.
Il est question du hameau de Courincourt dans un acte de 1178, passé entre le comte Raoul Ier de Clermont et l'abbaye de Saint-Denis. En 1202 un autre accord intervint entre Louis de Blois, comte de Blois et de Clermont et les moines de Saint-Denis.
Verderonne est relatée dans un diplôme de 1060, par lequel le roi Philippe Ier donnait à l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais tous les droits qu'il avait en ce lieu, ainsi qu'à Cinqueux et Rosoy. Un document de 1161 dit que l'abbaye de Chaalis a alors des biens à Verderonne, à Brenouille et à Villers-Saint-Paul. Au siècle suivant la seigneurie appartient à la maison de Villers-Saint-Paul, alors une des plus illustres du Beauvaisis. Simon de Villers, qui possède, outre sa terre nominale, de nombreux fiefs dans la région, reçoit au XIIIe siècle de Mathilde de Bourgogne, comtesse de Clermont, épouse du roi Alphonse III de Portugal le principal fief de Verderonne, qui devient la souche d'une nouvelle seigneurie.
Le fief de l'ancien hameau de Maucreux dépend alors du seigneur de Liancourt. L'ancien écart du Metz se trouve proche du château. On trouve le fief de ce nom vers 1532. Certains documents se réfèrent à des constructions qui auraient été alors prévues entre Verderonne et Liancourt, et qui auraient relevé de la seigneurie de Liancourt. Il ne semble pas qu'elles aient été réalisées.
En 1787 la commune comptait 66 feux et avait trois charrues. Un notaire y résidait.
Verderonne a conservé très longtemps une certaine importance administrative, en particulier la perception de ce nom n'a été supprimée qu'au début du XXe siècle.
La commune a toujours appartenu au canton de Liancourt, sauf du 15 octobre 1801 au 22 février 1802, période au cours de laquelle elle fut rattachée à celui de Bailleul-le-Soc. Le village voisin de Rosoy, ayant été réuni à Verderonne en 1826, reprit son indépendance en juillet 1832
Les communes de Rosoy, Verderonne et Labruyère gèrent l'enseignement primaire au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal. L'école de la commune porte depuis 2022 le nom de Juliette Gréco qui a habité au village.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005.
En 2020, la commune comptait 490 habitants, en diminution de 3,73 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,0 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 256 hommes pour 231 femmes, soit un taux de 52,57 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
L'association Art gallery Constantin Verderonne est reconnue d'intérêt général et a pour objet l'organisation de diverses événements artistiques, expositions, concerts, spectacles, la popularisation de la culture européenne, la promotion de l'art sous toutes ses formes, le soutien des jeunes talents et des artistes démunis..
Le centre artistique de Verderonne est une initiative de la journaliste, décoratrice, galériste Caroline Corre qui accueille dans une imposante batisse du XVIIe siècle des expositions temporaires qui s'ajoutent à une exposition permanente qui rassemble une collection de livres d'artistes du monde entier, probablement unique en Europe,,.
Verderonne compte deux ensembles de monuments historiques sur son territoire :
On peut également signaler :
Certaines scènes du film La Dernière Folie de Claire Darling ont été tournées en 2017 à Verderonne.
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