Villeneuve-sur-Verberie est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Implanté en bordure nord-ouest du plateau agricole du Valois, le bourg est un village-rue situé le long de la RD 932A entre Senlis et Verberie, à une distance routière de onze, respectivement six kilomètres. L'autoroute A 1 traverse la commune à l'est du bourg dans un sens nord-sud, mais il n'y a aucun échangeur y donnant accès entre Senlis et Verberie (échangeur no 9 « Pont Sainte-Maxence »). Le village est traversé par une route départementale, la RD 100 Pontpoint - Le Plessis-Belleville comme axe nord-sud, et la RD 134 prend son origine à Villeneuve, allant vers Rully et Borest, au sud. Villeneuve ne dispose d'aucune gare. Les transports en commun se réduisent aux transports scolaires ainsi qu'à des cars pour le marché de Senlis, le mardi et vendredi (aller-retour dans la matinée).
La commune de Villeneuve se compose du petit bourg qui lui a donné son nom, ainsi que des hameaux de Yvillers et de Noël-Saint-Martin, anciennes communes fusionnées par ordonnance du . Yvillers est un petit village situé au sud-ouest non loin de la RD 932A, à 1,4 km du bourg, tandis que Noël-Saint-Martin rassemble seulement quelques maisons éparses dans un vallon, à 1,5 km au nord-ouest du bourg. L'autoroute sépare Villeneuve de Noël-Saint-Martin ; elle n'est toutefois ni visible ni audible au hameau.
Le territoire communal, d'une superficie de 8,16 km2, ne se présente pas comme un ensemble cohérent : les limites de l'ancienne commune de Noël-Saint-Martin se démarquent encore clairement et la font paraître presque comme une exclave, le territoire de Villeneuve se resserrant à une largeur de 500 m environ le long de la RD 932a au sud de Noël. Le relief est très varié, avec une altitude maximale atteint 202,3 m au carrefour Châtillon, sur la route du Grand-Maître qui forme l'extrémité nord dans la commune dans la forêt d'Halatte, au pied du mont Pagnotte. Plus bas, sur le versant sud du massif, subsistent les vestiges de carrières de silex et d'anciennes sablières, ces dernières étant en partie reconverties en centre d'enfouissement technique (CET). Ce dernier est directement relié à la RD 100 par une route de service évitant le village.
Le point le plus bas de la commune se trouve au bout de la rue des Sources de ce hameau, dans le vallon du ru du Moulin. Ce ruisseau y prend sa source pour descendre ensuite vers l'Oise, au nord. Il dispose d'une deuxième source dans le vallon adjacent appelé le « fond de Noël ». À partir de Roberval, le cours d'eau est connu comme le Rouanne. Elle est aujourd'hui souvent à sec. Un deuxième cours d'eau existe sur la commune ; il s'agit du ru des Bergers qui jaillit à la source du poteau d'Yvillers et coule en direction d'Yvillers. Avec la perméabilité du sous-sol, le ruisseau devient rapidement temporaire, puis se perd complètement : il ne se verse dans aucun autre cours d'eau. Le ruisseau des Bergers témoigne de la richesse des nappes phréatiques, alimentées par les eaux souterraines de la forêt d'Halatte, et contrastant avec la rareté de l'eau en surface.
Villeneuve-sur-Verberie entre dans le parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. Grâce à la variété des paysages et leur richesse floristique et faunistique, la commune bénéficie de la protection de plusieurs sites naturels. Trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) type 1 concernent les parties boisées du territoire communal et des étroites zones tampons. La forêt d'Halatte est protégée en tant que ZNIEFF n° national 220005064 « Massif forestier d'Halatte » et en même temps classée au titre des sites. Les vallons de Roberval et de Noël-Saint-Martin sont protégés en tant que ZNIEFF n° national 220005064 comprend les zones boisées du vallon de Noël-Saint-Martin et du fond de Noël. Le bois du Haut-Montel et de Raray, situé en partie sur les communes de Villeneuve-sur-Verberie et Brasseuse, est protégée en tant que ZNIEFF n° national 220013834. En outre, l'ensemble de la commune de Villeneuve fait partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du ). Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du parc située dans l'Oise. - Dans la forêt d'Halatte, la commune est traversée par le sentier de grande randonnée GR 12 en tronc commun avec le GR 655, reliant Verberie à Senlis avec un grand détour par Fleurines.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 15 km à vol d'oiseau, est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Villeneuve-sur-Verberie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne. Cette aire regroupe 1 929 communes,.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), forêts (30,7 %), mines, décharges et chantiers (7,4 %), prairies (4,2 %), zones urbanisées (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 6221, 6305 et 6323 du réseau interurbain de l'Oise. La commnune est également desservie par le service de transport à la demande gratuit TAD'OHM mis en place par la communauté de communes des Pays d'Oise et d'Halatte.
Le village se nomme, tour à tour, Villam Novam en 1167, Villeneuve le Roy sur Verberie en 1219, Le Nueve Ville le Roy en 1306, Villeneuve le Roi en 1431, Villeneuve le Roi sur Verberie en 1460[réf. nécessaire].
Toponyme composé de ville et de neuve. De l’occitan Vilanòva de même construction pour les localités de l’Occitanie → voir Neuville pour un équivalent.
Aucun document ne précise les conditions dans lesquelles a été créé Villeneuve sur Verberie, bon nombre ont été détruits au cours des siècles.
D’après certains anciens écrits, on trouverait sa première trace au cours du IXe siècle.
Un conflit opposait, apparemment depuis le début du IXe siècle, les évêques de Beauvais et de Soissons à propos de la construction d’une église, celle-ci se trouvant au point de jonction de ces deux diocèses.
Le conflit est porté, vers 872, devant le roi Charles II le Chauve (règne 840-877) qui menaça de détruire cette église si le désaccord se prolongeait.
Des écrits indiquaient le lieu de ce litige à Villeneuve-sur-Verberie, sans apporter, cependant, de preuve concrète. Des recherches plus récentes tentent plutôt à démontrer l’existence de cet édifice à Noël-Saint-Remy (situé près de Roberval).
Les premières traces de peuplement se situent entre 1108 et 1137[Passage contradictoire] (règne de Louis VI le Gros).
Eudes Percebot, seigneur de Pont-Sainte-Maxence donne la cure de Villeneuve, vers 1140, à l’abbaye Saint-Symphorien de Beauvais.
L’installation de « paysans-colons » à Villeneuve sur Verberie, vers 1143, permet au roi Louis VII le Jeune (règne 1137-1180) de renforcer sa position à la limite de son domaine royal, menacé par Philippe d’Alsace, comte de Flandre et de Vermandois.
L’emplacement choisi pour fonder le village se trouvait au croisement de deux chemins ruraux, l’un allant de Noël-Saint-Martin à Yvillers, l’autre de Raray à Saint-Pierre de Pontpoint ce qui permit de bâtir l’agglomération comme un « village-rue ».
Villeneuve, propriété royale, est dirigée par le prévôt Roger de Neuville en 1171.
L’église Saint-Barthélemy de Villeneuve-sur-Verberie a été construite au centre du village vers 1180, en lieu et place d’une nécropole ou une ancienne église. L’aspect extérieur, à l’exception du clocher, est roman.
Le Valois devint terre royale en 1214, Villeneuve-sur-Verberie perd son intérêt stratégique de frontière entre son domaine royal et le comté du Valois. Philippe III le Hardi (règne 1270-1285) l’échangea contre d’autres terres auprès de Geoffroy le Bouteiller vers 1280.
Agrandissement de l’église Saint-Barthélémy vers 1500.
Arnaud des Friches, écuyer, avocat au Châtelet de Paris, lieutenant général du bailli de Senlis, conseiller du roi en 1517, est seigneur de Villeneuve et de Brasseuse.
Vers 1552, est mentionné, pour la première fois, le relais de poste (Louis Robert Delaunay, cultivateur, fut maître de la poste aux chevaux et maire de Villeneuve en 1836).
Naissance, en 1602, dans un champ vers Noël Saint-Martin, du mathématicien et physicien Gilles Personne qui prendra plus tard le nom de Roberval, cofondera l’académie des Sciences (1666) et inventera la balance Roberval (1668).
Entre 1610 et 1643, Villeneuve fut élevée en comté au profit du gouverneur d’Arras, en récompense de services rendus.
Deux anciennes communes, Noël-Saint-Martin et Yvillers furent annexées en 1825 à Villeneuve-sur-Verberie ; Noël-Saint-Martin avait porté, durant la Révolution, les noms de Noël-les-Vallons et de Rouane.
Création, à la fin du XIXe siècle de la voie ferrée Villeneuve sur Verberie-Roberval-Moru qui desservait plusieurs carrières de sable et transportait leur production jusqu'à l’Oise. La ligne ferma en 1964, date de la construction du viaduc, dit de Roberval, de l'autoroute A1. Certaines locomotives et wagons furent rachetés par Jean Richard pour son parc d’attraction à Ermenonville « La Mer de sable ». La sablière de Villeneuve cessa son activité en 1982, le centre d’enfouissement technique des déchets ménagers SITA prit sa place.
La commune de Villeneuve possédait des souterrains de fuite et des puits chantants, vers le centre de la grande rue du village (rue des Flandres), Les souterrains, qui partaient de certaines caves et débouchaient près des bois ou dans un champ voisin, servaient aux habitants à fuir lors de dangers ou de conflits régionaux. Il y avait également trois puits chantants profonds d'au moins 50 mètres. Ils n’attirent plus grande attention de nos jours.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006.
En 2021, la commune comptait 700 habitants, en augmentation de 8,36 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,5 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 328 hommes pour 324 femmes, soit un taux de 50,31 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Villeneuve-sur-Verberie compte deux monuments historiques sur son territoire.
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